(24.06.87)
Indice
1. Qu’est-ce qui réincarne ?
2. Soigner avec l’aide de l’âme
3. Différence entre Jésus et Christ
4. La Sainte Trinité
5. Comment tuer les arbres et les
animaux sans produire du karma ?
6. Est-ce que l’humanité fait suffisamment
pour évoluer ?
7. Le saut dans l’universalité
8. Comment ne pas se perdre dans le
chemin ?
9. Comment agir avec nos complexes
et nos défauts ?
10. L’objectif d’un véritable maître
11. Comment vivre la sexualité ?
12. Conclusion
1. QU’EST-CE QUI RÉINCARNE ?
Bonsoir,
Voici la première question :
Pouvez-vous reprendre le thème de la réincarnation. Que
la vie continue sur un autre plan après la mort, nous paraît déjà évident, mais
comment entendre la réincarnation ? Qui, quoi se réincarne ? Quelle partie de nous, quelle
conscience ? Comment mieux
comprendre cet aspect de la vie et de l’évolution spirituelle ?
La question posée donc a trait à la réincarnation et aux
différents plans de conscience, puisqu’en fait la question pertinente qui a été
cité c’est : quelle partie se réincarne ? Quel plan de conscience
réincarne ?
S’il est vrai que l’individu est constitué d’une
multitude de plans, de sous plans ou d’états de conscience, il n’est pas vrai
que tous ces plans-là se réincarnent à chaque incarnation. Il faut voir
l’incarnation un peu comme une graine, qui au fur et à mesure des jours, arrive
à donner une fleur.
À la mort, cette fleur est coupée, mais ce ne sont pas
les pétales qui sont emportés dans une autre dimension invisible et pour plus
tard être restitués à nouveau sur un plan visible.
No. Puisqu’il fait repartir avec la base d’une nouvelle
graine. Donc, ce qui va être extrait de cette fleur c’est la substance, soit
son parfum. Et vous savez tous que chimiquement le parfum n’est qu’une
vibration et rien d’autre qu’une vibration, une longueur d’onde comme tout ce
qui existe sur un plan physique. Donc, ce qui est extrait des expériences de la
vie, c’est une substance, que les religieux appellent âme, et que les occultistes
appellent le soi supérieur ou l’ego.
Au fur et à mesure des expériences dans la vie physique
se crée donc cette substance, qui est aussi au même temps un pont, ou en d’autres
termes, l’Anthakarana. L’Anthakarana n’est rien donc que l’âme, qui de plus en
plus s’illumine et s’aligne avec les valeurs spirituelles de la monade, que
l’on appelle ainsi l’étincelle même de la vie, l’esprit divin.
Car il faut dissocier lorsque l’on veut parler de
réincarnation, ces trois instruments :
- L’étincelle divine que l’on appelle aussi la monade.
- Le plan physique, soit la personnalité.
- Et entre les deux, ce chaînon qui permet de tirer la substance des expériences pour rejoindre l’étincelle, c’est l’âme humaine.
(Utilisant la structure septénaire enseignée par la
théosophie :
·
La monade c’est
Atma-Buddhi
·
L’âme humaine c’est
Manas, et
·
La personnalité c’est le
quaternaire inférieur, composé par le corps du désir, le corps énergétique, le
corps astral et le corps physique. Et comme le quaternaire inférieur est mortel,
il doit être reconstruit dans chaque nouvelle réincarnation.)
Et donc, ce qui va se réincarner, c’est aussi cette
substance de toutes ces expériences que vous avez eues dans votre vie passée,
de tous vos échecs et de toutes vos réussites, de la façon dont vous aurez
réussi à détourner un complexe pour en faire une qualité, à vous défendre d’un
traumatisme pour en faire une force qui vous permet de vous surpasser et de
vous sublimer. Et c’est ainsi que le plan physique, par quintessence, arrive à
faire rejoindre le plan divin.
S’il n’y avait pas création de cette substance, la
réincarnation n’aurait aucun sens et l’évolution cosmique ne pourrait pas avoir
lieu. Or, il se trouve que tout est substance en vérité, et que cette substance
doit apprendre à retrouver son monde originel, sa vibration première.
Mais pour retrouver sa vibration première, il lui faut
dégrossir ses notes de base, un peu comme un musicien qui essaie d’accorder son
instrument de musique. Et au fur et à mesure que l’humain arrive à accorder
chaque note, à trouver la bonne longueur pour chaque corde, il s’aligne ainsi
avec la gamme des notes cosmiques. Et ça c’est ce que doit découvrir l’homme
La réincarnation n’est pas une loi, une loi de
l’évolution. Absolument pas. Dieu ne s’est pas dit :
« Je vais créer un système d’évolution qu’y aille jusqu’au plan physique pour
que l’âme se retrouve et pour que chaque individu ait le plaisir d’avoir
plusieurs corps. »
Non
Les choses ne sont pas créées ainsi. Toute chose a un
sens suprême, il ne faut donc pas y voir le fruit d’un hasard, pas plus que le
jeu de l’invention d’un cosmos, d’une pensée universelle, ou d’un Dieu farceur.
Non. Tout existe à cause d’un balancement entre l’équilibre qui existe entre
les différents plans. Tout est question d’équilibre. Et c’est pourquoi le
maître mot dans l’univers c’est : l’harmonie. Et la réincarnation a pour
but de développer les harmonies.
Lorsqu’un homme ou une entité humaine vit ses premières
expériences et commence à marcher un petit peu sur le chemin de la
connaissance, il est en train de retrouver les harmonies. Non pas qu’il soit né
disharmonieux. Absolument pas. Mais il est né dans le cahot.
N’est-il pas écrit d’ailleurs au début de votre livre
sacré que vous appelez la Bible, que la lumière luit dans les ténèbres ?
Il faut réfléchir à cette phrase pour comprendre
l’évolution de l’homme et la raison de la réincarnation. Mais la réincarnation
non pas seulement de l’être humain, mais aussi de toute chose, car toute chose
se perpétue à travers d’une forme.
Pourquoi est-ce que l’esprit, donc l’essence, la vibration, doit-il se
perpétuer par cycle à travers la forme ?
Pour remonter au fur et à mesure l’échelle vibratoire et
développer de plus en plus de maîtrise. Un individu qui évolue, n’évolue pas
uniquement pour le plaisir de retrouver Dieu, il évolue avant tout pour
redécouvrir les harmonies qui sont en lui, c’est-à-dire tout simplement l’être
parfait qu’il est, et qu’il a toujours été.
Alors vous allez me dire :
Mais toute évolution n’a-t-elle pas pour but Dieu ?
Et je vous répondrais que l’idée n’est pas mauvaise, mais
elle n’est pas réelle selon la réalité absolue du cosmos et des lois.
Si vous cherchez Dieu, que ce soit à travers d’une
recherche, un mantra, une louange, une ascèse, etc. Vous ne le trouverez pas,
parce que Dieu n’est pas à trouver. Dieu ce n’est pas une énigme que l’on
cherche à découvrir, à dévoiler. Il n’est pas un lointain être que l’homme doit
s’efforcer de retrouver. Non. Il est une présence et c’est là toute la
différence.
Et c’est là que je voudrais préciser un point assez clair
dans la démarche du disciple, parce que le disciple a toujours l’impression
qu’il doit aller vers quelque chose, vers son âme, vers son étincelle divine,
vers Dieu, vers son Maître, vers Kuthumi. Il doit toujours se déplacer vers un
être. Mais ça c’est faux.
De la même manière que quand vous êtes sur votre plan
physique, bien en chair, la conscience bien objective, vous savez très bien que
vous vivez en même temps sur un plan éthérique, sur un plan astral, sur un plan
mental. Et tous ces plans en même temps vivent, non seulement la même
expérience, mais se propulsent ensemble pour tirer la même substance, et
conclure en fait sur l’expérience qui est en train de se faire.
Et ce que je voudrais faire comprendre aux disciples,
c’est que celui qui a réellement envie de marcher d’un pas droit, avec une
conception qui soit claire et valable, ne va pas vers Dieu, ne cherche pas à
l’atteindre, ne s’efforce pas dans la purification pour aller vers lui, pour le
rejoindre. Non. Arrête tout. Et c’est dans cette suspension que tu vas trouver
la présence.
Je voudrais que ce concept entre bien dans votre esprit
ce soir : la présence.
À partir du moment où vous concevez réellement ce qu’est
la présence en vous, vous n’avez plus besoin de devenir particulier, vous
n’avez plus besoin de faire des efforts, des abstinences, de vous démarquer
spirituellement, de prouver que vous êtes quelque chose, que vous êtes arrivés
à la maîtrise, que vous avez su juguler tel ou tel problème, tel ou tel défaut.
Non.
Le chemin du disciple ce n’est pas celui des jeux
olympiques de la spiritualité. La seule performance que l’on vous demande, et
c’est cette essence-là même qui est acquise à travers les réincarnations, c’est
d’être authentique.
Il peut y avoir des êtres illuminés, de haute envergure
spirituelle, mais qui sur un plan physique, par exemple, ne connaîtront pas
plus que le petit bout de vie des insectes qui est dans leur jardin. Il faut
donc dissocier l’illumination, c’est-à-dire l’alignement avec l’âme, et ce
qu’apportent les initiations sur un plan mental. Car c’est différent, et
souvent le disciple, sur son chemin, il mélange un peu les deux.
Et s’il est vrai qu’il faut pouvoir faire communier les
deux parties un jour, il n’est pas vrai que l’on doive passer d’abord par les
initiations sur un plan mental, pour pouvoir devenir illuminé. C’est différent,
sinon la prochaine ne pourrait pas arriver. Par exemple, on parle beaucoup de
l’ère du Verseau, de l’homme parfait, de l’âge d’or.
Mais est-ce que cela veut-il dire que les hommes de demain, les enfants de
demain seront tous des initiés de grande envergure ?
Non
Ce n’est pas en quelques décennies, que l’on va pouvoir
initier en masse à la plupart de l’humanité. Il restera toujours des individus,
des ethnies qui auront leurs différences.
L’illumination est donc quelque chose de différent et
c’est quelque chose qui est à la portée de tout le monde, parce qu’il ne s’agit
pas de se démarquer spirituellement, mais de trouver la présence.
Et lorsque vous vous intériorisez suffisamment pour
trouver cette présence, alors vous pouvez commencer le travail pour accomplir
l’initiation. Avant cela, vous ne pouvez pas. Et c’est pour cette raison qu’il
y a beaucoup de disciples qui perdent un temps fou et qui perdent aussi leur
espoir, parce qu’ils cherchent l’initiation avant de travailler leur
illumination.
Et c’est ainsi que l’on voit beaucoup dans les temples et
dans les sociétés ésotériques, des gens qui se préoccupent beaucoup de ce qui
est technique, connaissance, ascétisme. Mais qui ne réussissent pas à
transmettre leur amour, ou à recevoir l’amour de l’autre, à écouter et être
ravis par le chant d’un oiseau, ou se laisser transporter par une musique.
Pourquoi ?
Parce qu’ils n’ont pas encore éveillé la vie en eux, tout simplement.
Avant d’être une flèche qui monte vers le ciel, il faut
avoir enflammé tout l’être. Sinon, il n’y a pas de dynamisme, il n’y a pas de
propulsion, il n’y a pas d’énergie. Et c’est ainsi qu’il y a des disciples qui
se plaignent et qui nus disent :
« Mais enfin, depuis tant d’années que je fais tout ce qu’il faut, je
médite de telle heure à telle heure, je fais du bien dès que je le peux, j’essaye
de contenir ma gourmandise, j’essaye de ne pas trop penser aux femmes ou ne pas
trop penser aux garçons. Et malgré tous mes efforts rien ne se
passe ! »
Le disciple fait le compte de tout ce qu’il se contraint
à faire, mais lorsqu’on lui demande :
-
Es-tu une âme qui sait
vivre ?
-
Es-tu une âme qui sait raisonner ?
-
Sais-tu regarder une
étoile et comprendre sa vibration ?
-
Sais-tu regarder la lune
et te laisser infiltrer par son onde ?
-
Sais-tu regarder une
fleur et voir, dans la fleur, la vibration du divin ?
-
Es-tu une présence qui
s’accorde à l’unisson avec tous les autres sons de l’univers ?
Et à ce moment-là le disciple conclut que la vie n’est
pas si drôle et se dit :
« Je crois en Dieu, je crois dans la fraternité, je crois dans les
principes de l’amour, de la lumière et il ne m’arrive rien. Je lis des
quantités de livres sur ce qui provoque la lumière divine, ce qu’est la lumière
et je ne suis toujours pas heureux. »
Qu’est-ce que le bonheur ?
Si le bonheur est la quête première dans cette vie, c’est
bien parce que c’est justement la préoccupation principale de l’âme elle-même.
Mais si l’âme entend trouver le bonheur, lorsqu’elle envoie cette impulsion à
la personnalité, la personnalité ne comprend pas le mot de la même façon.
Qu’est-ce que le bonheur pour la personnalité ?
Pour la personnalité, le bonheur c’est une forme d’état
d’être, de bien-être, d’être bien dans sa peau, d’avoir la jouissance des
fruits de la terre.
Mais pour l’âme, le bonheur c’est l’alignement, ce n’est
pas autre chose. C’est pouvoir faire canal avec toutes les énergies venant de
l’étincelle primordiale, venant de l’univers, venant de l’égrégore auquel elle
est attachée, venant de son rayon cosmique et du Maître qui veille sur ce rayon
cosmique.
Parce qu’elle a besoin de cela pour sa naissance, il faut
donc qu’elle soit alignée, comme l’enfant dans le ventre de la mère, pour qu’à
la première impulsion elle puisse jaillir. Eh bien, il en est de même pour
l’âme, elle a besoin d’être alignée pour sa naissance.
Et ce qui manque aux hommes, c’est cette puissance pour
s’aligner. Les hommes ont tellement oublié leur nature divine, que retrouver
l’alignement est pour eux toute une ascèse, tout un programme spirituel. Alors
que c’est une chose si simple, si élémentaire. Pour eux, pour vous, pour nous
qui avons été, c’est un énorme travail, et pourtant il ne s’agit que de
s’aligner.
Quel rôle a l’incarnation dans cet alignement ?
Eh bien, la réincarnation permet à la conscience de trouver la vérité.
L’homme se trouve dans la diversité, dans la
multiplicité, dans la périphérie, dans la zone des opposés, entre le chaud et
le froid, le blanc et le noir, la vie et la mort, le bien et le mal, etc.
Et au fur et à mesure d’expérimenter ses extrémités,
l’homme va finir par trouver le centre. Et la réincarnation c’est tout
simplement une liberté de mouvement pour que l’âme puisse trouver son centre.
Donc, par la réincarnation, les expériences vont donner à
l’âme la possibilité de trouver les réalités divines, ou plus exactement universelles,
car pour nous le mot divin a une autre résonance que pour vous. Pour nous il
n’y a pas un Dieu et puis l’homme qui essaie d’évoluer et de lui ressembler. Non.
Ce concept-là n’existe pas pour nous.
Pour nous selon notre logique, ou tout est Dieu ou rien n’est
Dieu. Ce qui fait que Dieu existe autant à travers un roc, un arbre, une fleur,
qu’un volcan en éruption. Il existe et se révèle tout autant à travers cette
forme-là que dans son ciel (c’est-à-dire dans son premier écho). Autrement dit,
il n’y a pas de divinisation de Dieu, il y a tout simplement reconnaissance du
sacré en toute chose.
Et c’est complètement différent, parce que cela ne
nourrit plus la religion, mais cela fait naître l’amour, la tolérance, la
clarté du vrai, et les harmonies. Si au lieu de prier un Dieu dans le fond des
cieux, vous saviez que tout est sacré, la religion n’existerait pas, et pas
plus que tous les problèmes que vous connaissez à l’heure actuelle.
Soyez donc un peu moins croyants mais davantage
connaissants et purs. Soyez peut-être un peu plus ignorants à propos des choses
de Dieu, mais beaucoup plus ouverts à la vibration de la vie. Mais quelle
vie ?
La vie de la manifestation, pas la vie quotidienne, pas
le fait de vous investir dans les actes quotidiens. Non. Je parle de la
manifestation, du déferlement de la vie. Dans cette grande vague qu’est la vie.
Interrogez-vous sur ce mot-là, le mot vie, et par là même vous aurez le sens
réel de la réincarnation.
Car s’il y a une idée que je veux combattre à propos de
la réincarnation, c’est celle que l’individu porte la réincarnation comme un
joug, et qu’il existe un ange là-haut et qu’à telle heure cosmique, qui
correspond à telle heure terrestre, il envoie d’un grand coup de pied l’âme en
incarnation chez papa Y et maman Z.
Mais ce n’est pas ainsi que fonctionne le système. Pas du tout.
Les harmonies sont beaucoup plus belles, et l’ordre est
par là même maintenu, à cause de la beauté des harmonies, et non pas à cause de
l’application rigide d’une loi ou d’un cycle. Un cycle n’est pas une loi, une
nécessité n’est pas une loi, c’est encore et toujours un déploiement de la vie,
qui pousse pour aller toujours plus loin, pour naître.
Vous vous demandez ce qu’est la réincarnation ?
Ne cherchez plus. Pourquoi vous demander ce qu’est la
réincarnation ? Si vous avez déjà
vécu ? Si vous vivrez encore une
fois sur terre ? Et à quel moment
cela sera ?
À quel moment de l’échelle vous devrez retomber dans la
matière, pour ensuite repartir dans le ciel, puis à nouveau retomber, et ainsi
incessamment…
Tout cela en fait, n’existe pas vraiment, car comme toute
chose qui se meuve dans les eaux de l’illusion, dans les eaux de la polarité,
la façon comme vous percevez le processus n’existe pas vraiment. Vous n’allez
pas d’une vie à une autre, mais d’une forme à une autre et votre vie se poursuit.
Ce qui est différent.
Les gens lorsqu’ils pensent à la réincarnation, ils se
disent :
« Je vais me perpétuer. Là, je commence à bâtir un mur et si la mort vient
me frapper à midi, je me réincarnerai cinquante ans plus tard et je viendrai le
terminer. »
Mais non, cela ne se passe pas ainsi, parce que ce que vous
n’avez pas terminé un certain jour, plus jamais vous n’aurez l’occasion de le
faire. À cause que ce n’est pas important, étant donné qu’il n’y a que la
substance, juste le parfum qui est pris.
Alors ceux qui se disent : je vais mettre en marche telle
et telle affaire, je vais commencer à construire ceci, cela, ou je vais
commencer à me construire telle et telle sagesse, telle et telle connaissance,
je vais apprendre les langues, ou telles autres sciences, en espérant qu’ainsi,
dans ma prochaine vie, je n’aurai plus à les réapprendre, je n’aurai plus qu’à
les réveiller.
C’est juste, mais c’est faux.
C’est juste, parce qu’étant donné que tout est substance
et que tout devient une essence lorsque l’âme est dégagée de la forme, et que
tout rentre dans la mémoire, exactement comme dans un ordinateur programmé.
C’est aussi faux, parce que l’individu, en fait n’en a
absolument rien à faire sur un plan initiatique, car cela ne lui sert que sur le
plan physique de manifestation. Et comme votre but ce n’est pas de devenir
performant dans la manifestation, mais dans le royaume de l’âme, alors
centrez-vous davantage sur tout ce qui peut vous illuminer.
Il faut voir la réincarnation comme un cheminement et
uniquement comme cela. L’esprit ne change pas, il a toujours été depuis le
premier jour, son premier souffle, sa première expérience dans la forme, mais
il en tire des substances différentes.
Donc, vous, tel que vous vous sentez aujourd’hui, tel que
vous êtes aujourd’hui, vous ne vous réincarnerez jamais, parce que vous n’êtes
pas ce que vous vous sentez être aujourd’hui. Par contre, tout ce que vous
pourrez acquérir comme alignement, richesse spirituelle, découverte de
l’harmonie, alors cela, oui, c’est vous et cela oui, se réincarnera.
Il faut le voir comme une suite et non pas comme des
dents-de-scie : un jour je vis et un jour je meurs. Non, c’est une
continuité et dans cette continuité il y a à un moment donné, une expérience
qui permet de tirer cette substance.
Donc, quand vous vous interrogez sur la réincarnation,
interrogez-vous sur votre véritable nature, et vous vous apercevrez que, dans
ce cas-là, on ne peut pas parler réellement de réincarnation, mais plutôt de
manifestation. Mais le terme est utilisé ainsi aujourd’hui, réincarnation. Il
n’est pas tout à fait faux, car il permet de répandre plus de vérité, que
d’idées fausses. D’autant plus que l’individu lorsqu’il arrive à un certain
développement spirituel comprend exactement ce que veut dire ce mot.
Mais puisque nous pouvons en parler avec nuance,
rappelez-vous, il n’y a pas réellement de réincarnation, il y a un esprit qui
se manifeste, et ce que vous appelez réincarnation n’a pas de réalité à côté de
sa vie véritable.
(Observation : Blavatsky simplifie ceci comparant
l’humain à un acteur, et sa réincarnation au personnage qu’il interprète
lorsqu’il est sur terre.)
Et c’est pourquoi même dans certaines parties du monde,
certains groupements très saturés de sagesse, très inondés de la véritable
connaissance, en arrivent à renier l’existence même de la réincarnation. Mais ce
n’est pas parce qu’ils renient cette loi comme d’autres renient Dieu ou
d’autres vérités, c’est tout simplement parce qu’ils connaissent la nuance, et
qu’ils combattent en fait, une idée fausse.
Le véritable initié préférera contredire la loi, si la
loi telle qu’elle est énoncée, dans un esprit faux, met en route des idées
fausses. Parce qu’à ce moment-là, la loi n’est pas une vérité, même si en
elle-même elle est véritable.
Je vous écoute.
2. SOIGNER AVEC L’AIDE DE L’ÂME
La deuxième question est :
Qu’est-ce qu’être médium, qu’elle est l’importance ou la relation entre la
médiumnité et la capacité à soigner ?
Il faut parler tout simplement de psychisme, car ainsi c’est
plus clair. Tout le monde comprend ce qu’est le psychisme et ce qu’être
psychique veut dire. On peut être psychique en ressentant la mémoire d’un lieu,
en pouvant diagnostiquer une maladie, recevoir la pensée d’une personne ou
capter son passé, ses autres réincarnations. Et on peut être psychique aussi,
en étant comme vous venez de le citer, médium.
Tout cela fait partie de la nature de l’âme et aussi de
la nature de la personnalité. Car tout ce qui est l’âme, la personnalité l’est
aussi, mais à un degré vibratoire différent et un peu amoindri, puisque la
personnalité fait partie de la forme. N’oubliez pas la phrase qui dit que tout
ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.
Il ne peut donc pas exister une forme de pouvoir, si ce
pouvoir ne fait pas partie de la nature de l’âme, et ainsi par écho, fait
partie de la personnalité. Seulement, selon le degré d’exploitation, ce pouvoir
va être vécu sur le plan de l’âme ou sur le plan de la personnalité. Et c’est
ce qui fait la différence de niveau.
Pour en venir à la question concernant les guérisseurs,
c’est une forme de psychisme où l’individu arrive, par contact télépathique, à
capter les vibrations de l’aura du malade. C’est un peu comme s’il arrivait à
décoder et faire synthèse. Je parle naturellement là des véritables
guérisseurs.
Et ainsi, ils arrivent à voir où est le problème, soit
par le phénomène télépathique propre, c’est-à-dire qu’ils en ont une
connaissance spontanée et intime qui se réveille en leur esprit, soit en voyant
dans l’éthérique, soit en recevant par l’intermédiaire d’un guide.
À ce moment-là le psychisme entre en jeu un peu comme un
décodeur. Tandis que la phase de guérison est autre chose. La phase de guérison
est différente.
Quand le guérisseur agit, il doit faire une connexion précise
avec son âme d’abord. Sinon, il ne peut pas avoir la réserve suffisante
d’énergie, ni même le type d’énergie qu’il faut pour actionner la guérison. Le
guérisseur c’est donc avant tout un être qui sait se départager pour s’unir
avec cette partie énergétique de son âme suffisamment développée, pour qu’elle
puisse déverser un surplus d’énergie. Et c’est ce déversement d’énergie qui
permet l’acte de guérison.
C’est pourquoi, tous les guérisseurs doivent être
développés sur le plan du chakra du cœur, sinon il n’y a pas de guérison
possible. Il peut exister d’autres moyens d’intervention comme le magnétisme,
mais lorsqu’il s’agit vraiment d’une énergie de guérison, il faut que le chakra
du cœur soit pleinement développé. C’est celui qui permet la connexion avec les
énergies de l’âme.
Il y a plusieurs sièges l’âme :
- un siège pour son énergie,
- un siège pour sa conscience
- et un siège pour son rayonnement.
- un siège pour sa conscience
- et un siège pour son rayonnement.
Le siège de son énergie, c’est le centre cardiaque, et c’est
pour cela que l’individu, lorsqu’il se développe à ce niveau-là, court le plus
grand danger dans son corps, parce que c’est là qu’il est en train
d’emmagasiner le plus d’énergie, pour permettre l’éveil des différentes
vibrations de l’âme, soit des différents pétales qui composent ce chakra. Et
tant que tous les pétales ne sont pas ouverts, il ne peut pas passer au chakra
supérieur.
Donc les guérisseurs de demain, il faudra qu’ils aient tous
le chakra du cœur ouvert de cette manière, et qu’ils procèdent avant tout par
un alignement avec leur âme, alignement personnalité-âme. Mais dans ce cas-là,
la personnalité n’est plutôt considérée comme telle. La personnalité est
considérée comme un amas d’énergie physique, comme une écluse, qui dans un
dosage correct d’ouverture, laisse passer, selon le malade à soigner, l’énergie
qu’il faut.
Le guérisseur de demain sera quelqu’un qui comprendra ce
que sont les énergies de l’âme, et qui saura les ressentir, les doser, et les
appliquer. Ce que peu de guérisseurs savent faire aujourd’hui. Et non pas parce
qu’ils soient incompétents, pas assez évolués ou qu’ils ne connaissent pas ces
choses. Mais c’est tout simplement parce que le système de la race n’est pas
encore mis en route.
C’est pourquoi chaque fois qu’il faut faire un changement
dans le monde, il faut aussi changer la race. Non pas forcément en créant une
nouvelle race distincte, mais en créant un type mental, un type vibratoire
nouveau. Et ainsi la cellule, la molécule sera chargée d’un taux vibratoire
spécifique, et grâce à cette nouvelle vibration, toutes les choses vont pouvoir
être apprises de manière différente.
C’est-à-dire qu’aujourd’hui un guérisseur qui serait
digne de travailler, tel que je viens de le dire, ne pourrait pas travailler à
100 % de ses possibilités à cause de la race.
Est-ce que c’est une blessure ?
Non, absolument pas, car toute chose a un sens. Il est
beaucoup plus opportun qu’il aide les gens à passer dans l’autre monde, qu’il
aide les esprits à être formés pour vivre l’autre monde, celui qui va venir. Plutôt
que de se délecter dans le confort de l’autre monde lorsqu’il sera instauré.
Il y a toujours plus d’avantages à être pionnier qu’à
être installé dans une époque pacifique et bénéfique. Donc, ne vous sentez pas pour
ceux qui sont en exercice, lésés par rapport au travail que vous auriez pu
faire, si vous étiez nés plus tard. Il vaut mieux que vous soyez nés
maintenant, afin de pouvoir créer cette racine, cette nouvelle race. Vous avez
plus de responsabilité.
Et justement les gens qui sont en incarnation à l’heure
actuelle sont des gens beaucoup plus forts que ceux qui naîtront dans le
nouveau monde, parce qu’il faut qu’ils aient la puissance de l’affirmation,
pour constituer une nouvelle vibration, un nouvel ordre, il faut avoir cette
puissance d’affirmer.
Et ce sont en général, des gens qui ont pu avoir des
initiations qu’ils ne soupçonnent pas d’ailleurs, et dont ils ne sentent pas la
réalité en eux-mêmes. Mais qu’ils s’interrogent sur cette puissance qui leur
vient d’affirmer le nouveau monde, et ils connaîtront leur degré initiatique.
Je vous écoute.
3. DIFFÉRENCE ENTRE JÉSUS ET CHRIST
La troisième question est :
Le Christ est-il une âme supérieure ayant pris possession du corps de
Jésus, à un certain âge, ou était-il déjà cet être supérieur dès sa
conception ?
Il y a toujours des énigmes autour
des grands êtres, autour de ce qui paraît insondable. Il en va de même pour
Saint-Germain ou Christian Rosenkreuz, ou pour de nombreux autres que je n’ai
pas le temps de citer.
Qui était Jésus et qui est le Christ ?
Jésus était un initié de grande
envergure que vous appelez Maître, mais chez nous, nous l’appelons le veilleur.
Il était donc un veilleur de grande envergure pouvant augmenter à volonté la
puissance de sa vibration, pouvant donc régler sur le simple ordre de son
mental, sa densité vibratoire et ainsi s’adapter aux êtres qui pouvaient se
servir de sa forme pour effectuer un service. Tout est dans la résonance
vibratoire.
Lorsque l’on dit que Jésus fut
adombré par le Christ, il s’agit d’imaginer deux énergies pouvant se
rencontrer, parce que vibrant avec la même intensité et pouvant ainsi permettre
l’osmose.
Ce qui fait qu’il est juste de
penser que Jésus était vraiment le Christ, jusque dans son âme, comme il est
aussi juste de penser que Jésus n’était pas le Christ, et que le Christ est une
entité différente. Les deux théories sont justes, parce que lorsqu’un individu
arrive à faire osmose, à ce point, avec une entité cosmique, c’est qu’il y a eu
la révélation de la nature identique qui vibre en lui, soit une forme d’état
Christique.
Mais parlons aussi de celui que
vous avez appelé le Christ.
Quelle est cette entité cosmique ?
Il y a deux façons d’imaginer le
Christ : la façon très approchable par la religion, ou par certaines
définitions d’occultisme. Imaginer que c’est un initié très ancien, ayant
acquis le maximum des initiations qu’offre la hiérarchie planétaire. Et cela
est juste aussi, mais ce n’est pas tout à fait la vérité.
Ce que nous, nous nommons comme
étant le Christ, c’est la substance de toute chose. Non pas un être ou une ascension.
Mais la substance de toute chose. Tout dépend donc de quel degré christique on
parle. Et c’est pourquoi il ne sert à rien de faire des guerres de religion ou des
débats entre groupements ésotériques ou occultistes, parce que tout le monde a
raison sans avoir vraiment raison. Tout dépend donc de quel degré on parle.
C’est un peu comme deux amis qui
regardent l’océan et observent avec des jumelles deux bateaux.
Et le premier dit :
« Moi, je vois un bateau blanc qui file vers l’ouest. »
Tandis que son ami dit :
« Mais non, moi je vois un bateau qui est rouge et il va vers
l’est. »
Et ainsi les deux amis finissent
par se disputer parce que l’un voit une chose et l’autre en voit une autre
chose, parce qu’ils n’ont pas les mêmes jumelles et ne regardent pas dans la
même direction.
Alors on arrête les débats
stériles, on s’aligne, et on regarde tous dans le même télescope, et ainsi il y
aura une unité, parce qu’on visera ensemble la même vérité, au lieu de
s’acharner à discuter sur les différents degrés de cette même vérité.
Cessez de parler des différentes
formes, et parlez de la vérité. Parce que tant que les sectes, les groupes et
les religions s’amuseront à discuter sur les formes, les manifestations de la
vérité, ils seront en désaccord. Et c’est uniquement lorsque le cœur de
l’univers sera pris en compte, que ce sera vraiment l’universalité de la
conception. Avant cela il n’y en aura pas.
Mais revenons à nos deux hommes
regardant sur la surface des eaux. Lorsque vous me demandez qui est le Christ,
si vous avez des jumelles qui voient jusqu’à tel degré de la hiérarchie, ou de
la manifestation, vous verrez un certain être, un certain personnage, une
certaine fonction. Mais si vous regardez dans un autre coin de l’horizon
spirituel, vous verrez une autre personne, une autre dimension, une autre
fonction.
Tout cela, est-ce la même entité ?
Oui et non.
Oui, parce que dans la substance,
depuis le point initial de la manifestation du Christ jusqu’à sa dernière
manifestation à travers un homme, tel que Jésus, il est le même.
Et non, parce que si vous
cherchez le Christ dans la personne de Jésus, vous ne le trouverez pas.
Tout dépend donc avec quel
concept vous approchez les choses. Si vous regardez en Jésus la substance
Christique vous la trouverez et à ce titre vous trouverez le Christ. Mais si
vous voulez serrer la robe de Jésus en croyant serrer la robe du Christ, c’est
faux, parce que vous vous placez dans la forme au lieu de vous placer dans
l’esprit.
C’est lorsque vous vous placez
dans l’esprit que toute chose devient accessible. Dès qu’il y a la forme, la
chose n’est plus accessible. Elle est le témoignage, ça oui, donc un exemple à
suivre, mais ce n’est pas la chose, et c’est là tout le problème de la
déification et de toutes sortes de conceptions.
La déification, c’est donner une
forme à ce qui n’en a pas, donner une forme à ce qui n’est qu’essence. Et c’est
ce qui s’est passé pour le Christ à cause de Jésus. Il y a longtemps que Jésus
n’entend plus les prières des chrétiens, par contre, le Christ est toujours à
l’écoute, son omniprésence le lui permet.
Mais qui pense à envoyer sa prière à la conscience christique ?
Pas grand monde. Par contre, ils
sont nombreux à aller dans les endroits de pèlerinage et à allumer des cierges
aux pieds de la statue de Jésus, ou à vouloir toucher le Saint-Suaire, ou à
vouloir aller dans les lieux où Jésus-Christ a été. Mais ça c’est une erreur de
perception.
Je voudrais faire entrer dans
votre esprit la notion de l’universalité, de l’omniprésence. Ou le Christ est
partout, ou le Christ est nulle part. Ou il est en Jésus et aussi en Bouddha,
ou il n’est nulle part. Vous ne pouvez pas donner de limite à ce qui n’en a
pas. Et courir après le Christ, après sa forme, c’est vous éloigner de
l’endroit où il se trouve.
Comment concevons-nous le Christ ?
Pour nous, le Christ est la
substance de toute chose à travers le système. Il est la substance même de la
vie.
4. LA SAINTE TRINITÉ
Il y a, dans les enseignements,
la formation d’une trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
- Le Père éjecte, propulse, extériorise la création.
- Puis le Fils s’y infiltre, l’anime, la conserve et la fait évoluer.
- Tandis que le Saint-Esprit, soit la force, l’intelligence, permet la concrétisation de cette évolution, soit la sanctification de l’évolution acquise.
Le Christ est donc le moteur, la
dynamique de l’évolution et la substance de la vie. Parce que sans substance de
la vie il n’y a pas le dynamisme de l’évolution, donc le mouvement même de la
vie.
Mais, sans la consécration du Saint-Esprit,
soit du feu cosmique, cette évolution ne peut pas être fixée. C’est-à-dire que,
s’il n’y avait pas cette concrétisation par l’intervention du feu cosmique,
l’individu serait perpétuellement sur une roue qui tourne, sur une roue d’évolution,
sans jamais retrouver une nature, puisqu’il n’y aurait jamais l’introspection
véritable, l’intégration véritable.
Et ça c’est le Saint-Esprit, soit
du feu cosmique, le feu de l’initiation, qui permet cette chose. C’est
d’intégrer, de marquer de son sceau. «Voilà, tu as acquis telle chose, c’est
très bien, donc je le marque, et maintenant tu l’es.» Il est donc aussi un
déterminisme dans l’évolution.
Cette trinité dont je viens de
parler, il faut la voir comme étant placée à l’origine de toute chose. Et
ensuite il y a une autre trinité beaucoup plus approchable et qui est celle que
soupçonnent la plupart du temps les hommes dans la religion, ou dans les
esprits pas encore assez éveillés aux véritables sens des choses. Et cette
autre trinité est celle qui est proche de la Terre, tout simplement.
Puisque comme tout ce qui est en
haut est comme ce qui est en bas, et que tout s’imbrique. Toutes les dimensions
s’imbriquent les unes dans les autres à la manière des poupées russes, comme je
vous l’ai déjà mentionné auparavant.
La Trinité qui est en haut se
retrouve aussi en bas, par l’intervention du Roi du monde, connu comme celui
qui n’est pas né et qui se présente sous l’aspect et la forme d’un éternel
enfant. Celui dont il est dit qu’il a l’éternelle jeunesse. Celui-là justement
puisque tel est son rôle d’avoir la charge de l’évolution de la terre, il a aussi
la charge de représenter la Trinité sur le plan physique de la terre.
Et ainsi, depuis la première
extériorisation de cette trinité (qui embrasse tout l’univers) jusqu’à la
dernière de cette trinité (qui s’occupe d’une planète), elles sont présentes.
Encore une fois ce mot-là : «Présence».
Pour qu’il y ait la vie, pour
qu’il y ait le mouvement à l’intérieur de chaque chose, la présence est
nécessaire. Vous pouvez aussi l’appeler conscience divine, substance divine,
appelez cela comme vous voulez, du moment que vous arrivez à vous créer le déclic
de cette omniprésence de la Trinité, de la divinité en toute chose.
Et ainsi, dès demain, lorsque
vous verrez un caillou, demandez-vous quelle danse entretient tous ces
atomes ?
Par quelle force, soumis par quel
ordre, il continue à constituer au travers des siècles ce morceau de rocher
insignifiant que personne ne regarde. Quelle est la magie de la vie qui lui
permet d’exister, de se perpétuer, d’être ce qu’il est ?
Et en perçant le secret de la
nature, le secret d’un rocher, le secret d’une vague, etc. Vous comprendrez
votre propre énigme. Et c’est pour cela qu’autres fois existait l’Ordre sacrée
des alchimistes, et qu’ils passaient autant de temps à décoder les secrets de
la nature, pour pouvoir évoluer spirituellement.
Cela ne semble pas avoir de
relation, et pourtant ça en a. Mais tout dépend avec quelles jumelles on
regarde la nature. Si l’on y va en touriste avec des jumelles de soleil, ou si
l’on y va en tant que disciple pour découvrir les secrets de la nature. Tout
dépend avec quelles jumelles on regarde le monde.
Alors vous allez me dire :
Mais quelles lunettes me proposes-tu, et quel regard dois-je avoir sur
les choses ?
Car il s’agit bien du regard à
avoir sur les choses.
He bien, je vous réponds : ne
cherchez aucun regard, aucune lunette. Ce n’est pas moi qui vais vous en donner
une paire. Par contre, posez-vous devant la chose et essayez de la pénétrer la
chose, de contacter la vibration de sa vie, et essayez de sentir sa résonance.
Et lorsque vous aurez senti sa
résonance, vous comprendrez le lien indestructible qui existe entre tous les
plans de la création et de la nature. Et alors vous comprendrez réellement quel
mal se fait l’homme à lui-même, quand il décide de mettre à bas toute une forêt
pour construire des maisons, ou pour faire du papier qui va servir uniquement à
des choses profanes.
5. COMMENT TUER LES ARBRES ET LES
ANIMAUX SANS CE GÉNÉRER DU KARMA ?
Il ne vous est pas interdit
d’utiliser les éléments de la nature, mais dans la mesure où il y a poursuite
de leur manifestation, de leur évolution. Donc dans le sens que va avoir leur
sacrifice.
Vous avez le droit d’abattre un arbre
pour vous faire une maison, si vous respectez cette maison, si c’est le foyer
où vous allez évoluer, où vous allez accueillir avec amour votre voisin, où
vous allez amener vos amis pour qu’ils écoutent la parole, ou pour qu’ils
découvrent leur divinité.
À ce moment-là, c’est l’esprit
même de l’arbre qui va être d’accord.
Mais lorsque vous coupez les
arbres pour faire du profit en vendant la maison. À ce moment-là l’esprit de
l’arbre, au contraire il envoie toute sa sève dans le fond de la terre et se
promet que plus jamais il ne poussera.
Si vous étiez suffisamment
sensibles, en allant dans les forêts, vous entendriez leurs chants et leurs
cris, un peu comme ces petits agneaux qui sentent qu’on va les sacrifier.
Tandis que si vous allez vers
l’arbre, la roche, l’animal, quoique ce soit qui appartient à la nature, et que
dans une relation d’âme à âme, et que vous leur disiez :
« J’ai besoin de ta matière, j’ai besoin de ton sacrifice, et dans le
grand échange de la vie, reçois mon amour. »
Et ainsi, il n’y aurait aucune
offense à la loi de la vie, et de l’échange de la vie. Car la vie est créée
pour s’échanger. Il y a donc une certaine loi du sacrifice, sans que ce soit le
sacrifice comme vous, vous l’imaginez. Simplement le don de la vie, animée de
cette même impulsion que lorsque Dieu a lancé la vie dans l’univers en lui disant :
« Va, je te donne la liberté. »
Si vous faites les choses dans ce
même état d’esprit, alors vous entrez dans le mouvement de cette grande
énergie, de l’échange de la vie, et vous pouvez abattre tous les arbres dont
vous aurez besoin. Et il n’y aura pas d’offense. Mais il faut pour cela,
considérer l’arbre comme une entité réelle, vibrante, vivante. Chose que ne
font pas les hommes.
Et il en va de même lorsque vous
voulez tuer un animal pour vous en servir de nourriture, si vous courez après
le canard en lui disant :
« Attends que je t’attrape et que je te rôtisse. »
Forcément le canard va trouver
que c’est un assassinat, et il va le vivre comme tel, et toutes les énergies qui
l’animent vont aussi l’interpréter de cette manière, car il y a rupture de
l’harmonie, et il y a vraiment crime.
Tandis que si vous vous approchez
du canard en lui disant :
« Substance qui t’anime, reprends ton vol vers le cosmos, j’ai besoin de
ta forme pour vivre. »
Ainsi il n’y a pas crime.
Mais il faut d’abord parler à la
substance pour qu’elle se dégage de la forme et qu’elle vous fasse don de sa
forme. Et ainsi tout devient un fabuleux échange d’amour, et l’homme ne pèche
contre rien, car l’amour a pour principe de se donner envers et contre tout
sacrifice. Le don de soi. Et ainsi, l’animal va se retirer sans que vous ayez
besoin de sortir la pointe du couteau.
Il faudrait que l’homme vive de
cette manière et non pas émotionnellement en ce disant : « je ne
dois pas tuer ». Mais qu’il sache de quelle manière il peut prendre le don
de la vie, et de la forme et de la manifestation. Et ainsi il saura davantage lui-même
comment souffrir et ce qu’il est venu faire sur la terre, quel poste il a à
remplir et de quelle manière il doit se sacrifier lui aussi, que ce soit pour
ses enfants, sa faille, ou pour sa famille plus grande que sont ses frères et sœurs qui composent à toute
l’humanité.
Si l’égoïsme existe dans la race
humaine, c’est parce que justement les hommes ne connaissent pas la réalité de
la vie, cette grande fontaine d’où jaillissent mille eaux, sans jamais
s’arrêter. Et lorsqu’une goutte a touché le sol, elle redescend dans la caverne
et remonte comme un geyser.
Mais si l’homme n’accepte pas que
cette fontaine soit libre pour tout le monde et il se met à la bouchonner et il
met un robinet en se disant :
« C’est ma fontaine et moi j’ai besoin de cent litres par
jour, donc au diable ceux qui ont soif. »
Alors la fontaine finira par
s’épuiser.
Et c’est ainsi que tout se
passe chez les hommes.
Alors fini les bouchons.
Lancez-vous dans ce grand élan d’échange qu’est la vie, et au même temps vous
saurez davantage vivre les valeurs de la société, les valeurs d’échange tout à
fait quotidiennes. Vous saurez où vous devez vous investir, comment, jusqu’à
quel point, où donner, à qui demander, à qui reprendre. Et ainsi, la vie
devient un grand jeu et non pas une série d’épreuves sinistres.
Je vous écoute.
6. EST-CE QUE L’HUMANITÉ FAIT SUFFISAMMENT
POUR ÉVOLUER ?
La quatrième question est :
Est-ce que la race humaine, dans l’époque actuelle, fait suffisamment le
nécessaire pour prévenir, éviter si possible, les catastrophes naturelles que
l’on nous annonce ?
Est-ce que l’humanité fait tout
ce qu’elle peut faire, pour établir l’équilibre, afin de passer dans le nouveau
monde ?
Je peux dire oui et non, car dans
le plan de l’évolution rien n’est tout à fait tranché, noir ou blanc. C’est
toujours un équilibre à trouver entre les deux. Il serait souhaitable naturellement
qu’il y ait beaucoup plus d’individus ayant un éveil spirituel, une action
spirituelle, une responsabilité spirituelle. Mais dans la mesure où ils ne sont
pas nombreux, il faut faire avec et conserver l’équilibre.
Pour nous, créer ce nombre, ce
n’est pas véritablement notre souci, parce que l’interprétation que vous faites
de la spiritualité n’est pas la même que la nôtre. Pour nous, quelqu’un qui ne
va jamais étudier l’ésotérisme ou la religion, ne sera pas forcément un
ignorant, du moment qu’il agit avec bonté avec les autres et ne propage pas la
méchanceté, s’il vit avec un état de conscience harmonieux où il y a cet
échange de l’énergie de la vie.
Pour nous il est tout autant
spirituel que celui qui depuis des réincarnations et des réincarnations, à
travers des temples ou des ascèses, essaie de rejoindre son moi spirituel.
Donc pour nous la spiritualité
est une nature et pas une stature. C’est un état d’être et non pas un fichier
de ce que l’homme connaît, peut contrôler, vaincre, etc.
Celui qui est dans une certaine
harmonie, permet au plan de s’établir. Naturellement il a son évolution à
poursuivre, c’est-à-dire son alchimie à constituer et à prolonger. Parce
qu’être illuminé dans la vie ne suffit pas, c’est certain, mais si cela était
le cap de la plupart des êtres humains sur la terre, ce serait beaucoup.
Sur la terre on rencontre tous
les niveaux. Cela va de l’être le plus endormi à l’être le plus éveillé.
Pourquoi n’est-il pas important de créer un état spirituel de
masse ?
Tout simplement parce que la
terre est avant tout un lieu de manifestation et qu’on ne peut pas exiger que
toutes les âmes aient le même degré d’évolution, sinon ce serait priver un
nombre incalculable d’âmes de la possibilité de s’incarner et de vivre les
expériences.
Donc, le principal n’est pas
d’uniformiser spirituellement une planète, mais de dégager une manière de
vivre, pour que dans cette façon de vivre devenue une culture, une structure
sociale, les âmes puissent avoir des expériences valables, aussi bien les moins
éveillées, comme les plus éveillées.
Et c’est ça ce qui est en train
de se passer, c’est l’instauration d’un plan, plutôt qu’une exigence lancée de
la part des maîtres, pour initier un plus grand nombre d’hommes. Ça c’est faux,
parce que si cela était le cas, alors il y aurait peu d’hommes qui seraient
actuellement capables d’être initiés au niveau où nous nous l’entendons
naturellement.
Par contre, le travail auquel
n’importe quel disciple ou serviteur peut participer avec gloire, c’est à
l’établissement du plan. Et pour cela il n’a pas besoin d’être un initié
avancé, mais tout simplement quelqu’un de bonne volonté, quelqu’un ayant
compris la relation qu’il a avec l’énergie appelée vie, quelqu’un ayant compris
les valeurs réelles, quelqu’un qui ressent donc la réalité.
Et vous allez me dire que rien
que pour comprendre cela, il faut déjà un certain degré initiatique. Et c’est
vrai, mais cela n’est pas notre préoccupation de former un maximum d’initié
pour entrer dans l’ère du Verseau, ou de faire en sorte que l’ère du Verseau
soit représentative d’un plus grand nombre d’initiés. Non.
Il y a un mot que l’on cite
souvent dans les livres de sagesse, et il faut que vous vous interrogiez
dessus, c’est mot c’est le mot PLAN, réfléchissez à ce mot-là.
Est-ce que les maîtres disent
dans leurs prières qu’il y ait de plus en plus d’inities dans le monde appelé
terre ? Afin que nus puissions
davantage reprendre l’initiation ?
Non
Quand les maîtres envoient une
prière, quand ils envoient une invocation, c’est le mot «plan», ou le mot «ordre»
ou «volonté divine» qui sont toujours cités : que ta volonté soit faite,
ou que le plan s’accomplisse.
Ce qui est plus important que
l’initiation d’un homme, c’est un plan divin instauré dans un monde,
déclenchant ainsi toute une nouvelle race d’hommes, et par là même, permettant
une nouvelle lignée d’initiés. On ne peut pas d’abord créer des initiés, pour
qu’il y ait ensuite un plan. Ça c’est faux. Il faut d’abord créer le creuset
qui va permettre d’élaborer l’initié. Un initié ne va pas se créer tout seul.
Il faut donc travailler sur le
plan astral lorsque l’on veut créer une nouvelle race. Et lorsque l’on veut instaurer
un nouveau plan, il faut travailler sur l’astral de l’humanité. Et c’est pour
ça que c’est davantage le nombre qui est concerné que l’individualité, et c’est
pour cela qu’il vous est demandé de travailler plus pour le nombre, plutôt que
pour l’individualité.
Que faut-il faire sur l’astral de l’humanité ?
Eh bien, il faut l’épurer, et c’est
ce qui se passe en ce moment. Mais pour une humanité, passer à l’acte de la
purification, cela équivaut à faire sortir tous les dragons de l’enfer, parce
que l’astral c’est la partie inconsciente de la personne.
Que se passe-t-il quand vous vous endormez ?
Vous quittez le plan objectif de
la conscience pour entrer dans un plan subjectif. Du conscient vous passez à
l’inconscient, du monde physique manifesté, vous passez à une vie astrale. Et regardez
ce que vous rencontrez dans votre propre astral. Vous savez quel type de
cauchemar vous êtes capable d’expérimenter, ou quel type de rêve utopique au
possible vous êtes capable de faire.
Donc, imaginez que si cela existe
pour vous, cela existe aussi pour toute l’entité appelée humanité, et qui pour
nous est très précieuse parce que c’est notre enfant. Vous êtes aussi très
chers à nos yeux, mais c’est l’humanité qui compte véritablement.
Et pour que l’humanité puisse
naître, pour que ce grand Logos puisse avoir lieu dans le ciel, il faut que ses
différentes parties qui le composent soient arrivées à un point maximum
d’illumination et d’initiation, pouvant ainsi constituer à la fin des cycles,
le corps de ce nouveau Logos. Et c’est ainsi que se perpétuent les Dieux, et
c’est ainsi que vous vous perpétuez.
Ce n’est pas en étant de plus en
plus conscient de réincarnation en réincarnation, même en devenant un Bouddha, même
en atteignant l’envergure du Christ, et en pensant que cela va continuer sur
les plans supérieurs.
Non
7. LE SAUT DANS L’UNIVERSALITÉ
Il y a un immense saut que l’on
vous demande de faire à un moment de votre vie spirituelle, et c’est celui que
l’on appelle la huitième initiation majeure, qui correspond au saut dans
l’infini. On vous demande de plonger dans l’universalité. C’est une des
initiations les plus dures à acquérir pour l’initié.
Jusqu’à la huitième initiation,
l’initié se sent être quelqu’un, une individualité, avec sa différence, pouvant
être une individualité, même s’il a des notions de fraternité très poussées,
des notions de correspondance vibratoire avec de nombreux plans, il est avant
tout, et surtout, une individualité pensante et agissante, avec une volonté
très personnelle.
Lors de la huitième initiation,
il est demandé à l’individu (mais pas exigé comme une loi, mais simplement parce
que telle est sa nature profonde, ce que cette âme en évolution attend de son
écorce spirituelle), c’est de casser sa notion d’individualité, et de replonger
complètement dans l’universalité.
Et c’est le seuil d’une grande
frayeur, parce qu’il semble à l’initié qu’il va vers la mort la plus immense
qu’il n’ait jamais connue à travers de toutes ses vies, et il suffit d’une
seconde et même moins pour qu’il rate tout.
S’il se souvient qu’il est une
individualité, il rate et il doit recommencer, se réaménager en quelque sorte
et attendre à nouveau certaines conjonctions solaires en droite ligne avec
certaines constellations pour à nouveau essayer de replonger dans l’infini.
Parce que cette initiation ne se fait pas n’importe quand.
Les initiations qui se font sur
un plan terrestre peuvent se faire assez naturellement de façon constante en ne
considérant que les aspects planétaires, donc les états vibratoires et
astrologiques de la personne à initier. Mais lorsqu’il s’agit de ce genre
d’initiation dont je parle, il ne faut plus considérer les énergies de
l’individu, mais les énergies qu’il doit atteindre. Et ces portes-là ne se créent
pas n’importe quand.
Il y a certains moments cosmiques
où le sas s’ouvre, et il s’agit à ce moment-là pour l’initié, d’y entrer à
toute vitesse sans réfléchir, parce qu’à la moindre réflexion le sas s’est déjà
déplacé et il faudra à l’initié attendre une autre tournée des aiguilles cosmiques
pour pouvoir, à nouveau, retrouver l’alignement des astres et replonger en eux.
Parce qu’à ce moment-là, il ne s’agit plus de rester au niveau de la planète,
de la hiérarchie planétaire, ou du plan terrestre. Mais il s’agit d’être
percuté, d’être envoyé dans les constellations.
Et à ce moment-là, l’initié
quitte son état d’initié issu de la hiérarchie planétaire, pour devenir un initié
commençant sa course dans la hiérarchie des constellations. Et c’est un tout
autre programme. Mais pour pouvoir y entrer, il faut admettre ce concept
d’universalité, et rompre avec les concepts de l’individualité tels que vous
les imaginez.
Il y a toujours une individualité
latente, même après ce saut dans l’infini, mais la notion n’est plus du tout la
même. Cela devient différent. Et lorsque l’initié a basculé dans le ventre des
constellations, il n’y a plus moyen pour lui de revenir près de la terre, ou
près d’un monde physique où il est né.
À partir de ce moment-là il y a
déconnexion totale, la marche en arrière est impossible. Par contre, depuis sa
constellation, avec d’autres initiés, donc avec le groupe dont il fait partie,
animé par l’âme puissance de cette hiérarchie, il va pouvoir envoyer sa
vibration sur un astre x, qui va la ricocher jusque sur une planète proche de
votre système solaire, pouvant ainsi ricocher la vibration sur la terre.
Et c’est ainsi que par
l’intermédiaire de ces relais, les Maîtres qui étant passés dans une évolution
cosmique, peuvent continuer à alimenter en énergie et en impulsion spirituelle
la petite fourmi, ou l’homme sur la terre, ou sur un quelconque autre monde
physique. Et ainsi depuis longtemps on adore les Pléiades ou la Grande Ourse.
Dès qu’un individu évolue, quelle
que soit son évolution, il devient un point de rayonnement. Et lorsqu’un initié
prend son statut d’initié, il se place dans la hiérarchie planétaire, et depuis
cette hiérarchie planétaire, il rayonne sur les hommes.
Et quand il a accompli toute
l’évolution que lui permettait la hiérarchie planétaire, il passe dans une
évolution cosmique, et depuis cette évolution cosmique, il continue à rayonner,
jusqu’à ce qu’il passe dans une autre évolution, qui devient une réintégration,
mais où il continue à rayonner. Et ainsi, depuis le point le plus haut jusqu’au
point le plus bas, tout est animé par la vibration de l’évolution et du plan.
Donc, il ne s’agit pas seulement
de faire un rituel, ou de faire une méditation à la pleine lune. Il faudrait
aussi que vous connaissiez ce que sont tous les astres et toutes les
constellations.
Un rituel lié à des
constellations est plus fort qu’un rituel lié à votre soleil, comme ce dernier
est plus fort qu’un rituel lié aux planètes de votre système solaire, parce que
l’énergie y est beaucoup plus intense.
Ce qu’il faut par contre
connaître, c’est la façon d’utiliser cette énergie, et de s’y rendre sensible à
cette énergie, d’où la nécessité d’une certaine évolution, d’un certain degré
initiatique.
C’est ce que savent très bien
faire les maîtres lorsqu’il s’agit d’initier des disciples. Ils ne le font pas
avec une énergie qu’ils prennent quelque part en eux-mêmes, même s’ils sont une
véritable centrale énergétique. Mais ils sont très conscients que leur énergie
seule va pouvoir affranchir un homme de ses limites. Et c’est pourquoi ils se
tournent vers celui qui est plus grand encore qu’eux. Et ils prennent le bâton,
ils attendent que l’astre ou que la constellation soit dans l’axe, et ils le
chargent le bâton à ce moment de ce rayonnement. Et au moment où le triangle
est formé, où la force vient concrétiser la base du temple, à ce moment-là l’individu
est initié.
Le cube que représente le
disciple éclate, il n’est plus dans la forme dépendant du quatre, il devient au
contraire un quatre déployé, et d’un cube il devient une croix, et puis chaque
arête s’ouvre pour former une roue. Une roue qui se met à tourner, et qui devra
elle-même se dissoudre peu à peu en se démembrant. Une branche tombe, puis une
autre jusqu’à la dernière, jusqu’à ce qu’il ne reste que le centre. Et c’est à
ce moment-là que l’individu saute dans l’infini.
Quelle est votre place dans tout cela ?
8. COMMENT NE PAS SE PERDRE DANS
LE CHEMIN ?
Je ne veux pas vous désespérer en
vous disant que vous en êtes loin. Je ne veux pas vous mentir en vous disant
que vous pouvez en être très près. Je vous dis simplement : connaissez
votre nature et sachez sur quel chemin vous marchez, vers quel but vous vous
dirigez. Et ainsi vous saurez mieux vivre ce que vous êtes, vous saurez aussi mieux
gérer votre vie quotidienne ; si vous savez ce qu’est la constitution du
cosmos et des lois occultes.
C’est pour cela, qu’à ce niveau,
et vu sous cet aspect, la connaissance est un véritable moyen d’initiation.
Ainsi chaque chose reprend sa place, et ayant aligné l’horizon, l’individu peut
tracer sa ligne de destinée.
Tant que l’horizon est chaotique
et que vous vous dîtes :
« J’ai entendu telle théorie,
puis une autre théorie, puis telle autre théorie, et je ne sais plus laquelle
croire », ou bien « Il paraît que les bouddhistes croient ceci, mais les
chrétiens croient une autre chose, et les musulmans croient encore une autre
chose, et les maçons croient cela, etc. »
Comment voulez-vous trouver votre chemin et un chemin droit si l’horizon
que vous constituez est chaotique ?
Du calme. Forcément, vous traçant
un chemin chaotique, vous allez tomber, vous blesser, être déçus, rancuniers,
tout renvoyer pendant des années, et puis au comble du désespoir, un jour,
puisque tel est le vent de l’évolution, vous remettre à étudier, ou à exercer,
mais avec combien de retard.
Donc d’abord de la clarté. Un
homme ne peut avancer sur son chemin que si son horizon est clair. Peux-tu
marcher dans le brouillard ?
Non, tu vas tâtonner, et pour peu
que tu ne saches pas bien tâtonner, tu vas en plus tomber dans les précipices. Car
en plus d’être aveugles, il y en a qui sont aussi sourds, il ne faut pas
l’oublier.
Il faut donc tracer un horizon
calme et si tu n’arrives pas à le tracer parce que tu n’arrives pas à choisir
entre telle ou telle théorie, je te propose d’utiliser une arme efficace, belle
comme un grand soleil qui se lève.
Prends en mains ton intelligence,
tout l’instrument pensant qui est en toi, et regarde où se trouve l’équilibre
dans toutes ces théories, dans toutes ces thèses, et crée l’équilibre. Essaie
de trouver les concepts qui créent l’osmose entre eux, et ainsi crée ta ligne
d’horizon.
Même si tu es ignorant, il y a un
moyen en toi, de dépasser l’ignorance, c’est ton intelligence, ton bon sens, ta
déduction, ton analyse, ton expérience, ton authenticité. Car il y en a
beaucoup qui se demandent : quelle théorie est la bonne ?
Mais est-ce qu’ils font quelque
chose pour comprendre quelle théorie est la bonne ?
Ils veulent d’abord savoir quelle
théorie est la bonne pour pouvoir s’investir. Mais moi, je dis :
La vie est un grand jeu. Sur ce
monde il y a des saints et il y a des fous et si tu ne sais pas faire la différence
entre un saint et un fou, expérimente ce qui t’est dit. Sois quelqu’un qui
s’assume, sois responsable, courageux et vas-y, bouge, accomplis. Et si tu
accomplis avec authenticité, tu verras bien si tu as suivi la parole d’un fou.
Et en moins de quelques jours tu vas abandonner, car tout ton corps, tout ton
esprit et toute ton intelligence alignés avec l’âme, ne vont pas supporter
quelque chose qui brise cet alignement, parce que toutes les fausses théories,
les fausses paroles brisent l’alignement avec l’âme.
Si donc vous constituez
l’alignement avec l’âme, quand vous passez à l’expérimentation, vous sentez
tout de suite la disharmonie.
Choisissez donc les concepts qui
créent au contraire l’alignement encore plus parfait, et ainsi vous êtes sûr
d’avoir trouvé un véritable guide ou quelqu’un d’éclairé, un texte sacré, une
technique fiable.
Beaucoup de gens se perdent, à
l’heure actuelle, parce qu’ils ne savent plus qui croire, dans ce brouhaha de
spiritualité, dans cette abondance de théories, de techniques, de
visualisations, d’ascèses, la spiritualité devient aussi problématique que la
vie quotidienne.
Que faire ?
Lorsque vous êtes entrés dans
votre vie quotidienne, dans votre vie professionnelle, dans votre vie d’homme
ou de femme, vous avez fait un choix parmi tous les métiers qui étaient à votre
disposition, parmi tous les niveaux de culture qui étaient mis à votre
disposition. Vous avez choisi celui qui vous convenait, ou celui que la vie
vous a apporté. He bien, il en est de même avec la spiritualité. La
spiritualité est très diverse, car il existe autant de spiritualités qu’il
existe des types d’individus.
Aujourd’hui je vous parle tel que
je vous parle, à cause de mon esprit, à cause de la racine qui m’alimente, et
du degré que je représente. Mais la spiritualité qui vous anime, elle est à
vous et elle est constituée par ce que vous êtes, par ce que vous faites, par
ce que vous croyez. Donc, cette spiritualité que vous incarnez est tout aussi
valable que celle que j’essaie de vous donner, parce qu’elle est existante et
que tout ce qui est existant est réel.
Donc, ce qu’il faut, c’est faire
son choix, puisqu’il existe toutes sortes de spiritualités adaptables et
adaptées à la grande multiplicité des exigences humaines. À cause de leur
différence de vibration, puisque les humains ne sont pas tous fondus dans le
même moule. L’astrologie, rien que pour cela, est là pour le prouver. Quelqu’un
qui est alimenté par telle et telle énergie de telle et telle planète, il ne va
pas avoir besoin de la même ascèse qu’un autre qui a des énergies différentes.
L’universalité n’est pas
l’uniformité. Une religion universelle ou un plan universel n’est pas basé sur
le même rituel, ni la même évolution pour tous. Au contraire, c’est le respect
de toutes les différences et l’accomplissement de chacune de ces différences,
accomplissement jusqu’au bout. Sois toi-même. N’essaie pas d’être comme, de
t’affilier à, de ressembler à, de faire tel que. Sois toi-même. Si tu es
toi-même, le réseau énergétique que tu représentes va alors se mettre à fuser
et manifester l’enfant spirituel qui est en toi.
Et c’est pour cela qu’il a
dit :
« Redevenez simples comme des enfants. Heureux les simples
d’esprit. »
Lorsqu’il a dit ces mots, il ne voulait
pas dire :
« Heureux ceux qui se contentent de peu. Heureux ceux qui ne peuvent pas
faire d’abstraction et imaginer la complexité des choses. Heureux ceux qui se
contentent du pain et de l’eau. »
Simple d’esprit ne veut pas dire
bêta, ne veut pas dire simplet, ne veut pas enfantin. Redevenir un enfant et
être simple d’esprit, c’est être soi-même tout simplement. Être donc la clarté.
Tant que cette clarté n’est pas,
tant qu’il y a combat, conflit à l’intérieur de vous-même, l’enfant spirituel qui
est en vous et qui est vous-même quand vous atteignez la clarté. Cet enfant ne
peut pas naître, il n’est pas aligné et il a beau pousser, il ne peut pas
sortir du ventre de sa mère, et comme la personnalité est un œuf, l’âme ne peut
pas un jour sortir de sa personnalité. Tout ce qui est en bas, est comme ce qui
est en haut.
La personnalité on pourrait aussi
la nommer mater, soit matière, ou
aussi mère. C’est un œuf qui doit être couvé et qui déclenche l’éclosion
lorsque l’alignement est fait, et à ce moment l’âme peut sortir jusqu’à fleur
de peau de sa personnalité.
Et c’est ainsi qu’on nomme
l’initié, car l’initié que vous imaginez dans votre esprit, c’est celui-là.
C’est celui qui, ayant fait un tel alignement avec son âme, n’est plus que son
âme jusque sur le plan physique.
Alors, faites-le. Soyez d’abord
authentique et faites le nettoyage. Réfléchissez pourquoi avez-vous des
problèmes, un complexe par-ci, un traumatisme par-là, un obstacle qui se
présente, se représente et revient à la charge.
Pourquoi vous avez cela ?
Réfléchissez et accomplissez. Et
lorsque vous avez nettoyé, dépassé et aligné, vous pouvez devenir un initié.
Avant cela, vous ne pouvez pas et tous vos espoirs sont inutiles, toutes vos
ascèses, toutes vos théories le sont aussi. Ce sont des coquilles de noix vides.
Un souffle et ça tombe. Donc soyez solides.
Mais qu’est-ce c’est qui crée la solidité ?
Qu’est-ce qui crée l’épine dorsale pouvant faire tenir l’homme,
qu’est-ce qui crée le tronc de l’arbre pour tenir toutes ses branches ?
C’est l’authenticité. Alors
soyez-le. Mais combien d’hommes le sont ? Très peu. Et c’est pour cela qu’il a
pu prononcer la phrase :
« Laisse les morts enterrer les morts. »
Parce que la plupart des hommes
ne se permettent pas d’être. Ils sont leurs complexes, ils sont leurs
traumatismes, ils sont leurs douleurs, ils sont leurs limites. Ils sont tout ce
qu’il ne faut pas être et tout ce qui n’est pas. Ils sont toute la négation.
Soyez donc ce qui est vraiment, c’est-à-dire le positif, soyez l’action, soyez
l’accomplissement, l’espoir, la lumière.
Est-ce que vous n’en avez pas assez d’être votre complexe ?
Est-ce que vous n’en avez pas
assez de vous regarder le soir dans la glace et de voir ces mêmes yeux, cette
même conscience qui vous reprochent d’être moche, d’être laid, d’être difforme,
d’avoir des kilos en trop, d’avoir les jambes trop courtes, ou de ne pas avoir
su vous affirmer auprès de vos collègues de travail, de ne pas être poète, ou
grand magicien, ou je ne sais pas quoi d’autre.
Est-ce que ces images-là ne commencent pas à vous taper sur les nerfs ?
Eh oui, et c’est justement là le
problème. C’est qu’au bout du compte, vous devenez tellement anxieux, tellement
déprimés, que les nerfs se fatiguent, la personnalité s’use, les maladies
commencent à germer, la dépression arrive. Et l’on retrouve comme cela des
individus qui tombent en loques devant les églises, devant les temples, en face
de leurs amis qui leur crient :
« Mais tu n’es pas dans le vrai, tu ne regardes pas dans le bon miroir.
Tu te regardes dans la face qui déforme. Tourne le miroir et regarde-toi bien. »
Les gens s’écroulent à force de
contempler ce qu’ils ne sont pas. Ils regardent leur destruction au lieu de
regarder leur construction. Et je ne vous dis pas d’être optimistes, ou d’avoir
la pensée positive. Non. Je vous demande d’avoir la pensée analyste, claire et
lucide. La lucidité est une flamme fantastique. Et quand l’homme aura su
véritablement utiliser la lucidité, il ne sera plus l’esclave d’aucun problème,
d’aucun autre pouvoir.
Qu’est-ce que la lucidité ?
C’est savoir trouver la vérité de chaque chose et pour cela
s’interroger.
9. COMMENT AGIR AVEC NOS
COMPLEXES ET NOS DÉFAUTS ?
Vous souffrez d’un complexe comme
c’est le cas de beaucoup de monde sur la terre, à cause des épreuves, des
relations entre les hommes, des offenses qu’ils se font les uns en vers les
autres. Et à ce moment-là ils se créent une faiblesse et cette faiblesse va
déclencher un comportement. Et c’est ce comportement, que l’on appelle
complexe.
Or, je ne vous dis pas de renier
votre complexe, et d’oublier ce qui vous a provoqué cette faiblesse donnant
lieu à un automatisme, une réaction, une autodéfense donc.
Je ne vous dis pas de fuir de
toutes ces choses. Absolument pas. Je vous dis simplement que si vous voulez
être un disciple, la première chose qui est à faire, c’est de laver, de
nettoyer et de prendre en main toutes ces perturbations.
Comment voulez-vous prendre la main de Dieu si vous ne pouvez pas vous
prendre la main à vous-même et marcher en harmonie avec vous-même ?
Découvrez d’abord l’harmonie en
vous-mêmes, avec vous-mêmes, et créez-la. Vous avez un complexe, un
traumatisme. Bon d’accord. Ce n’est pas une critique. Ce n’est pas un doigt pointé
montrant la honte sur vous. Non. Au contraire. Essayez d’analyser ce qui a
provoqué cette perturbation, quand, comment, pourquoi ?
Quelle a été votre réaction et
comment vous êtes devenus esclaves de cet automatisme, esclave donc d’un mal
qui a été fait par ignorance ou par la méchanceté d’un autre.
Comment pouvez-vous tolérer de
rester esclave pendant autant d’années, et de donner autant de pouvoir à un
ignorant sur votre évolution et sur votre état d’être.
Pourquoi accordez-vous ce pouvoir à l’autre, alors qu’il a agi en toute
ignorance, ou méchanceté, ou faiblesse, ou égoïsme ou négligence ?
Pourquoi donnez-vous à la destruction le pouvoir de détruire le fils de
Dieu ?
Le fils de Dieu se construit, il
ne fait pas de compromis, il devient lui-même lorsque tout ce qui essayait de
ruiner ses fondations a été aboli, maîtrisé.
Pour découvrir la face lumineuse
de votre être, il faut dissoudre la face embrumée et négative en vous-même.
Lorsque vous êtes plongé dans la matière, les hommes ont toujours tendance à
vivre par rapport à tout ce qui vient de la matière. Et la matière sur un plan
énergétique, c’est le pole négatif. Ce qui ne veut pas dire que c’est le mal et
l’ignorance, mais d’après les lois énergétiques, elle vibre de façon négative.
Il ne faut pas prendre ce mot dans le sens de négativité, mais de réceptif. La
matière rythme de façon réceptive, pour être réceptive à l’esprit.
Donc, pour que la matière puisse
accueillir l’esprit, il faut qu’elle soit creuse, de la façon inverse à
l’esprit qui se propulse. Et c’est pour cela que l’on détermine la matière
comme étant négative, soit réceptive,
endormie, inverse à l’esprit. Mais c’est à fin de recevoir l’esprit, ce n’est
pas pour faire la guerre à l’esprit. Absolument pas.
Mais si en entrant dans la
matière, dans la forme réceptive, l’individu ne se met qu’à vivre d’après les
vibrations de cette forme, alors automatiquement il arrive tout ce que vous
connaissez : la méchanceté, l’égoïsme, la guerre, les complexes, les
traumatismes, etc.
Parce que s’il faut une forme
pour recevoir un esprit, pour recevoir les qualités divines, il faut donc des
défauts. Mais non pas que les défauts soient nécessaires, mais c’est le fait
même que l’âme ne soit que qualité, en se projetant dans la matière qui est formée
de façon inverse pour la recevoir, alors la qualité devient défaut, mais ce
n’est pas un défaut tel que vous le concevez. C’est tout simplement l’inverse
de la qualité.
Et c’est pour cela que si vous
voulez acquérir toutes les qualités, ne combattez pas vos défauts, vivez la
qualité contraire à votre défaut. Vivez donc le positif de cette énergie que
vous exploitez pour l’instant de manière négative, vivez l’action et non pas la
réception.
Pour comprendre l’univers et tout
son développement, on parle souvent de l’opposition du bien et du mal. Mais en
fait, le bien et le mal n’existent pas, pas plus que l’altruisme et l’égoïsme. Non.
Par contre il y a une certaine vibration de production, nommons cela amour.
L’amour, c’est le don, le sacrifice, je te donne tout à toute heure et en toute
quantité.
La projection dans la matière veut
que l’objet projeté crée son double mais de manière inverse, et non pas dans le
sens du combat, mais simplement pour qu’il soit reçu. Et alors d’une façon
automatique l’homme croit que s’il y a l’amour, il y a aussi la haine. Mais ça
c’est faux.
Si l’homme ne vit qu’au niveau de
la matière, forcément la haine existe, et il le prouve chaque jour. Mais si
l’homme vit au niveau de l’esprit, il sait que l’amour est ce qui véritablement
existe et il peut le prouver tous les jours. Et la haine, il la regarde comme
une ignorance du pole positif.
Et c’est pour cela que le Maître et
que Dieu ne jugent pas. Tout simplement parce que tout ce que vous appelez
défaut, n’existe pas en vérité, et n’existe que le temps où vous ignorez la
qualité, où vous ignorez que vous êtes un Dieu, que vous êtes amour, beauté,
puissance. Et autant de temps vous ignorez ces choses-là, et autant de temps vous
vous croyez faibles, hideux, petits, mortels.
Et la réprime recommence, et il
faut des médicaments pour lutter contre la dépression, et il faut des guides,
et il faut des mouchoirs pour dépenser les larmes. Stop !
La misère est, je ne vais pas la
renier, elle existe, c’est le plancher même de votre évolution, mais sachez que
ce n’est pas une misère que vous devez éprouver et dans laquelle vous devez
vous enfoncer, et qui doit vous bruler, vous consommer et vous achever.
Non.
Sachez que tout ce que vous
pouvez ressentir comme malheur, comme souffrance, n’est que la marque d’une
ignorance, et cela doit donc déclencher en vous l’espoir, la force d’accomplir,
pour découvrir ce qu’il y a derrière cette ignorance.
Vous avez un complexe, alors ayez
le courage et l’espoir d’aller chercher derrière ce complexe, l’épanouissement
qui s’y cache. C’est simple n’est-ce pas ?
Au lieu de perpétuer la
souffrance, d’en manger et d’en remanger, faites un recul, analysez-vous et
dites-vous :
« Si j’ai un complexe d’infériorité, c’est qu’en vérité je peux être et
grandement. Mais il faut que je supère ce qui m’empêche d’être grandement. Et
c’est ce complexe. Si je souffre d’un manque d’amour, et que j’en pleure et que
je me sente seul, je me sente misérable. Il ne faut pas que je reste aveuglé
par ce jeu d’ombres et cette danse macabre des émotions prisonnières dans ce
manque d’amour. C’est au contraire pour moi, l’occasion d’aller puiser dans
l’amour et d’être l’amour. »
Développer la qualité et non pas
l’inconscience, la partie voilée. Donc l’ignorance.
10. L’OBJECTIF D’UN VÉRITABLE
MAÎTRE
Si je n’avais que de l’espoir à
vous donner ce soir, je considérerais mon travail comme accompli. Je n’ai pas
envie de vous parler des grandes thèses spirituelles, je n’ai pas envie de vous
apporter davantage de connaissances, je n’ai pas envie de vous apporter des
dénominations supérieures à celles que vous avez déjà. Elles sont largement
suffisantes. Apprenez-les telles qu’elles sont écrites, et c’est déjà tellement
difficile.
Ce que je veux transmettre c’est
la vérité de l’énergie de la vie. Dépouillez en vous toutes les limites qui
vous empêchent d’être cette vérité et vous donner l’énergie pour accomplir
votre destinée, pour être.
Je ne veux pas que vous veniez
chercher auprès de ma parole un enseignement, un son, un chemin, un guide. Je
vous renvoie. Je ne vous veux pas, je vous refuse. Je ne suis pas un guide. Je
ne suis pas un enseignant. Je ne veux pas de disciple. Je ne veux pas
d’oreilles attentives qui écoutent et qui vont répéter ce que je dis. Je
refuse.
Par contre, même si vous
m’oubliez, mais que demain, dans votre jardin en regardant un escargot grimper
sur un rocher, vous puissiez admirer le mouvement de la vie, alors j’aurai
accompli et alors je serai davantage un enseignant, que si vous m’aimez, que si
vous perpétuez ma parole, que si vous m’écoutez, que si vous me trouvez gentil,
grand et performant. Je n’ai rien à faire de tous ces qualificatifs et surtout
pas de votre considération. Cela m’est égal au plus haut point. Oubliez-moi.
Le fruit qui doit être ramassé,
n’est pas celui de la célébrité, n’est pas celui du murmure de ma voix qui se
perpétue dans votre cœur, votre tête, votre souvenir. Le fruit va être la lueur
de votre âme que j’aurai su réveiller, uniquement celui-là.
Alors si vous voulez m’aimer, si
vous voulez me le prouver, si vous voulez enclencher, dégager une relation avec
moi, n’ayez pas une attitude d’écoute, d’obéissance. Non. Accomplissez, mais
n’accomplissez pas parce que je vous l’ai dit, parce que je vous l’ai
conseillé. Accomplissez parce que vous avez senti le besoin de jaillir. Donc
obéissez à votre âme, pas à ma parole.
Vous ne devez jamais obéir à un
Maître. Jamais. Et s’il y a bien un ordre que le Maître vous donne, c’est justement
qu’il vous interdit d’obéir. Parce que le vrai Maître, sait très bien que son
devoir envers le disciple n’est pas d’en faire un disciple obéissant, n’est pas
d’en faire un serviteur, n’est pas d’en faire un être qui obéit et devient esclave
de Dieu. Mais au contraire son objectif est de l’affranchir de toutes limites
et du besoin même d’avoir un Maître, du besoin même d’avoir un initiateur.
Un Maître est un instrument de
liberté, est un instrument d’affranchissement de l’homme. Un Maître vous
respecte au plus haut point. Il est le respect même, à cause de son amour, à
cause de sa connaissance et de sa spiritualité. Et quand il vous voit, ce n’est
pas pour vous faire plier le genou, mais au contraire et à la manière du frère
il vous dit :
Lève-toi et marche.
Et rappelez-vous toujours de cet
effort que vous devez faire, car il ne s’agit pas d’obéir, mais de devenir
responsable. Le Maître est un phare et non pas une carte ou un mode d’emploi de
la vie.
Il y a des individus qui ne
peuvent pas vivre si le Maître X n’a pas dit comment il devait agir avec sa
femme, s’il avait droit de la toucher deux fois par jour, trois fois par jour,
une fois par an. Mais est-ce que vous croyez que les Maîtres s’occupent de
cela ?
Et aussi il y a ceux qui se
demandent s’ils ne peuvent manger du poulet, ou du lapin, ou s’ils ont droit au
bœuf, au porc, ou à toutes sortes de céréales, ou s’il est bon pour l’évolution
spirituelle de ne manger que des fruits, du miel, etc.
Est-ce que vous croyez que les Maîtres se préoccupent de votre estomac ?
S’il est vrai que leur
connaissance est grande, il est aussi vrai que la diététique n’est pas le
premier de leurs soucis. Ça c’est votre travail. C’est l’exercice de votre
liberté.
11. COMMENT VIVRE LA SEXUALITÉ ?
Si à l’intérieur de votre couple
vous voulez vous prouver votre amour trois fois par jour, mais quel Dieu
pourrait vous en empêcher ?
Prouvez-vous votre amour trois
fois par jour. Il n’existe aucune loi dans l’univers qui vous interdise cela. Aucun
Dieu n’a dit à l’homme tu ne connaîtras pas la femme et à la femme tu ne
connaîtras pas l’homme, parce que je suis le seul que tu dois aimer. Non. Tout
dépend des circonstances et du degré d’évolution où vous vous trouvez.
Alors comment faire le choix ?
En écoutant votre âme. Et si pour
des besoins alchimiques vous sentez que par exemple votre vie de couple ne doit
se manifester qu’à certains moments, ou par contre de façon répétée, alors
écoutez la voix de votre âme, et ainsi vous respecterez la loi des énergies. Et
à ce moment-là cela deviendra votre loi, mais ce ne sera pas la loi de tout le
monde.
Il y en a qui parce qu’ils ont
fait le vœu de chasteté, ils voudraient que le monde entier soit aussi chaste,
et c’est parce que dans leur intérieur ils se disent :
« Si je n’ai pas droit, alors personne non plus ! »
(Rires dans la salle)
Cependant ceci est contradictoire
avec le commandement de la Nature qui veut que chaque espèce se reproduise.
Alors si Dieu demande aux humains d’engendrer d’autres formes pour perpétuer la
race, ce n’est pas pour dire :
« Mais attention, au bout de trois enfants, c’est terminé ! Et si tu continues, il va y avoir des problèmes,
fini l’évolution spirituelle, fini la montée de la kundalini, fini l’ouverture
des chakras. Maintenant c’est ou le lit ou le bon Dieu. »
NON
Tant que tout se passe
harmonieusement, et d’après une loi d’échanges, car l’amour est un échange harmonieux.
Et tant aussi que vous écoutez la loi des alchimies énergétiques qui elles sont
propres à vos besoins présents, besoins de votre chair, besoins de vos chakras,
etc. Alors vous êtes dans l’harmonie.
Mais il faut écouter les besoins
que vous envoient votre âme, vos chakras, vos cellules et aussi le besoin de
l’autre.
Considérez aussi à l’autre. Car donner,
que ce soit par l’intermédiaire d’une caresse, d’un regard, ou d’un cadeau, n’a
jamais été une offense à Dieu, ni à l’alchimie des énergies, ni à l’évolution
spirituelle. Par contre prendre, prendre du plaisir à l’autre parce qu’il est
le moyen. Prendre quelque chose à l’autre parce qu’il est le moyen. Là oui, il
y a problème, et là oui, l’acte exercé est contre l’évolution spirituelle. Mais
ce n’est pas dans le fait de l’acte exercé, c’est dans la façon d’exercer
l’acte.
L’homme de demain sera un homme
libre d’être tout ce qu’il est en tant qu’esprit et en tant que corps. Essayez
de comprendre cette liberté. Et pour exercer cette liberté, créez les harmonies,
parce qu’il n’y a que dans la mesure où vous aurez découvert les harmonies que
vous serez capables de vivre la liberté, pas avant.
Ainsi quelqu'un qui se
culpabilise d’avoir une vie de couple trop animée parce qu’il croit que cela
l’empêche de retrouver Dieu, en réalité il fait une offense à Dieu et à son
compagnon ou à sa compagne, et aussi à lui-même en pensant ainsi.
Tandis que s’il vit cette
expérience de manière plus sublime, en pensant à donner de l’amour, et le
donner en tant qu’énergie, en tant que communion, en tant que synthèse de deux
principes divins. Alors à ce moment-là il participe à plus d’évolution et il
peut utiliser cette synthèse pour aller plus loin dans sa compréhension. Donc
dans son alchimie même.
N’oubliez pas les jumelles, tout
est dans la façon de voir les choses. Si vous avez bien réglé vos jumelles, si
vous regardez dans la direction de l’autre, et surtout, s’il y a vraiment
quelque chose à voir. Parce qu’il y en a qui se font des mirages à n’en plus
compter. Alors un peu de lucidité n’est-ce pas ?
Tant que la pureté du cœur
guidera vos actions, tout ce qui vous est offert sur le plateau de la vie, vous
pourrez le faire. Mais sitôt que votre cœur sera troublé, voilé, intrigant, alors
à ce moment-là ces mêmes nourritures vont devenir des poisons.
C’est comme celui qui était tant
ambitieux et dévoré par le désir de richesse, qu’il avait demandé aux Dieux le
pouvoir tout transformer en or, oubliant le fait très simple et naturel qu’il
aurait besoin de boire et de manger ,et que la vie ne se perpétue pas à travers
l’or, mais à travers le mouvement même de la vie, à travers la régénération.
Et ainsi tout ce qu’il buvait se
transformait en or et il ne pouvait pas satisfaire sa soif. Et tout ce qu’il
touchait se transformait en or et il ne pouvait pas satisfaire sa faim. Et il
est devenu très riche, mais il est mort sans que toute sa richesse puisse le
satisfaire.
Et ainsi fait l’homme. Il veut
que tout lui apporte du plaisir, de l’ivresse, de la griserie, de la
satisfaction. C’est transformer la vie en or.
Mais que se passe-t-il ?
Lorsqu’il ne peut plus produire,
lorsqu’il ne peut plus presser quelqu’un pour en soutirer l’or, le voler à
quelqu’un d’autre ou exploiter à un autre. Alors il se dit :
« Mais je n’ai plus rien, je suis pauvre. »
Et il commence à hurler de
terreur, parce qu’il se sent démuni. Et d’autant plus que pendant tout le temps
où il a pu puiser autant qu’il a voulu dans la satisfaction, il ne s’est jamais
senti rassasié.
Il faut donc découvrir la nature
des choses et ne pas exploiter un sens irréel de la chose. Et si vous allez
vers votre compagne ou votre compagnon, uniquement guidés par le plaisir, alors
vous transformez l’expérience en or, et vous ne pourrez pas vous nourrir.
Mais si au contraire vous le
prenez tel que la nature l’a fait, comme une énergie et comme une synthèse à
faire entre vous deux, alors cela devient un alignement et vous vous régénérez.
N’oubliez pas cela.
Je vous écoute.
12. CONCLUSION
Celui qui dirige la conférence
dit :
Oui mon frère, je ne dirais pas
que je n’ai plus de questions, car j’en ai au contraire beaucoup, mais nous
avons déjà largement dépassé le temps, plus de deux heures de communication et
je pense qu’il a été vraiment répondu très largement aux questions qui ont été
posées. Et donc si nous pouvions attendre la conclusion.
Ce à quoi Pastor répond :
Il faut toujours conclure et
toujours s’arrêter. Ce n’est pas que j’ai le verbe éternel, absolument pas, mais
il y a continuité dans les esprits, alors que cela n’existe pas dans la voix.
Pour reprendre ce que je vous ai
dit et pour vous laisser une note sur laquelle partir, j’aurais aimé susciter
en vous l’espoir d’être, la force de vous nettoyer et de vous accomplir, de
vous accepter tel que vous êtes. Les gens souvent se créent des problèmes parce
qu’ils ne s’acceptent pas tels qu’ils sont, parce qu’ils voudraient être
quelque chose de mieux, de plus, de célèbre, de beau, de ceci, de cela
Ils veulent être tout ce qu’il
est impossible d’être, alors que s’ils commençaient à être eux-mêmes, ils
pourraient ensuite travailler pour devenir toutes ces choses. Exactement comme
un peintre doit d’abord apprendre à manipuler les couleurs, le pinceau, et
ensuite il devient un talent.
Mais celui qui veut être un
talent en se morfondant de ne pas l’être et en se disant : « je vais
quand même essayer de ruser pour faire croire que je le suis ». Celui-là
est toujours insatisfait.
Donc, acceptez-vous et faites un
nettoyage. Un nettoyage de vos désirs, comme celui que je viens de citer, et rétablissez
tout cela dans la lucidité. Acceptez-vous et cherchez l’équilibre, et dans cet
équilibre essayez de trouver ce qu’il y a en vous de divin : la présence.
Et laissez cette présence s’ouvrir, vivre, s’articuler, bouger, danser,
virevolter, sourire, et vous verrez que c’est très beau.
La beauté n’est pas dans la
forme, la beauté n’est même pas dans le son, la beauté est dans l’essence, et
lorsqu’une forme est sous l’emprise de l’essence, quelle que soit sa forme,
quel que soit son aspect, son volume, elle devient belle.
Ainsi pour nous, un animal que
vous trouverez sans doute sinistre, comme un crocodile ou un hippopotame, a
autant de beauté que le plus bel archange du ciel, parce que le fait qu’il soit
beau ou laid physiquement, n’a pas de sens. Sa forme véhicule une énergie, et
du moment qu’il vit son énergie, et qu’il est authentique avec son énergie, il devient
beau.
La rose n’est-elle pas née sur un tas d’épines ?
Ce qui la constitue n’est-ce qu’une
vulgaire ronce, mais arrivée à un point de conscience telle que lorsque les
pétales s’ouvrent cela paraît la chose la plus magnifique de l’univers.
Faites pareil. Il est certain que
vous avez des énergies peut-être lourdes, ce sont les ronces. Mais tout
l’esprit qui est en vous, toute la rose qui doit éclore, n’appartient qu’à
vous. Alors faites la naître.
Je vous salue.
Nous vous saluons et vous
remercions.