(03.11.89)
Thèmes :
1. Il ne faut pas écouter avec l’intellect mais avec
l’esprit
2. Comment vivre nos vices et nos plaisirs
profanes ?
3. L’importance de l’intention et la propreté de la pensée
4. Malgré tous ses défauts, la société est indispensable
pour faire évoluer à l’humanité
5. L’initié est quelqu’un de très discipliné
6. L’importance de l’équilibre
7. Le processus de l’illumination divine
- tu es déjà un être lumineux mais ta lumière ne brille pas
encore
8. Une parabole sur le karma
9. Le développement de l’intuition
- relation entre l’intuition et les rêves
10. Technique pour élever tes vibrations
- la dilatation excessive d’un chakra peut provoquer la
mort
11. La pensée vue énergétiquement
- méthode pour purifier la pensée
12. La pensée dans la méditation
- technique pour arrêter la pensée pendant la méditation
- méthode pour regarder l’âme
13. Conclusion
1. IL NE FAUT PAS ÉCOUTER AVEC L’INTELLECT
MAIS AVEC L’ESPRIT
Au début de la
conférence un monsieur pose la suivante question :
Nous avons deux grands devoirs :
1)
Le premier est la prise
de conscience de notre divinité par le développement de notre conscience
intérieure.
2)
Le second est notre
participation à l’évolution de la conscience de l’humanité ainsi que de tous
les règnes de notre planète, par un travail en groupe et au niveau planétaire.
Maintenant, sachant que notre évolution personnelle
rejaillira sur l’ensemble et que les pensées positives concernant l’évolution
planétaire, redescendront sur chaque créature (donc aussi sur nous), sur quel
plan devons-nous travailler pour être le plus efficace pour l’ensemble ?
Je vous
souhaite la bienvenue dans ce nouveau dialogue, car comme je le dis si souvent,
j’espère chaque fois, qu’à chaque rencontre, cela devienne un dialogue.
Bien sûr, vous,
vous ne pouvez pas me parler, ou du moins, vous ne pouvez pas prendre la parole
pour intervenir. Mais je souhaiterais que cela soit ainsi, du moins dans votre
pensée et dans votre cœur, car comme je le dis si souvent, il ne faut pas
simplement venir m’écouter en espérant repartir avec les valises pleines
d’information, parce que cela n’est pas du tout le travail que j’ai décidé
d’accomplir. Je voudrais au contraire qu’il y ait des échanges entre votre
esprit et le mien. C’est pourquoi, n’hésitez pas à m’envoyer vos questions par
la pensée.
Et n’hésitez
pas non plus à me déverser ce que vous sentez ici, pour que je puisse le lire,
et si j’ai le temps ou si cela peut entrer dans mon discours, j’essayerai
(autant que cela se peut) de répondre aux circonstances qui mènent votre vie.
Et quand je
vous dis cela, ce n’est pas pour faire ressortir le fait que j’arrive à
répondre à vos esprits, ou à éclaircir les circonstances de votre vie, car je
ne veux pas faire allusion à un quelconque pouvoir. Je veux tout simplement remettre
en place le dialogue, parce que sans le dialogue, en fait, il n’y a pas
d’évolution.
Or on me pose
ce soir une question sur l’évolution, sur l’interaction des règnes, notamment
du règne humain avec les règnes inférieurs de la nature. Mais il faut savoir
que l’évolution de règnes plus élevés que le vôtre et que l’on appelle par
exemple le règne des dévas, le règne des maîtres, le règne des initiés. Toute
cette évolution a aussi une incidence sur votre règne à vous (qui est inférieur
à eux).
Donc, il ne
faut pas croire que les choses sont acquises uniquement parce qu’on les a
entendues. Et il ne faut pas croire non plus que l’on va recevoir parce que
l’on a ouvert la valise et qu’en sortant d’ici on va renfermer et transporter
le tout chez soi pour y réfléchir et éventuellement le partager avec des amis.
Il faut
comprendre que tout est communication et c’est pour cela que je communique
d’ailleurs. Tout est dialogue. Et c’est pourquoi, comme fondement même de notre
relation, il faut que votre cœur et que votre esprit soient en résonance avec
le mien, sinon il n’y aura pas un véritable travail. Vous serez juste venus
pour écouter et vous aurez entendu, c’est certain. Mais si vous n’ouvrez que
vos oreilles, il n’y aura que cette écoute comme possible interaction entre
nous.
Cependant,
comme je l’ai dit si souvent, je me moque de vous donner des informations. Donc
vous allez repartir avec les oreilles frustrées. Frustrées de n’avoir pas
entendu parler des plus grands mystères du Cosmos. Par contre si vous installez
un dialogue et pas seulement avec moi, mais en sortant d’ici, avec le Cosmos
lui-même tout entier, et aussi avec votre nature spirituelle. Alors à ce
moment-là, tous les développements pourront avoir lieu.
Et tous les
développements auront lieu.
Pourquoi ?
Non pas parce
que vous allez faire des efforts sur votre nature dite inférieure, c’est-à-dire
des efforts sur votre personnalité, comme par exemple :
Comment contrecarrer tel ou tel défaut ou comment
développer telle ou telle qualité ?
Par contre,
lorsque l’on développe tout simplement la voie de la correspondance, il se
trouve que tous les efforts que l’on doit porter sur la nature inférieure
deviennent alors très faciles. Et en fait à partir de ce moment-là, il n’y a
plus véritablement un effort à faire, mais il y a tout simplement un
épanouissement à laisser survenir.
Alors que, si
en bon constructeur et en bon maçon, on essaye de prendre tous les instruments
pour creuser d’abord les fondations de l’édification. Puis ensuite pour aller
tailler dans la carrière les pierres qu’il faut pour monter la maison, et puis
pour aller tailler un arbre pour créer le toit, etc. Alors on s’aperçoit que
l’on a à faire aux éléments de la nature, et par-là, aux éléments de la nature
humaine.
2. COMMENT VIVRE NOS VICES ET
NOS PLAISIRS PROFANES ?
Et lorsque l’on
est incarné, il se trouve que l’on va avoir à faire aux éléments d’une nature
dite inférieure, d’où toutes les difficultés et tous les problèmes pour arriver
à faire jaillir hors de soi quelque chose de spirituel, même quand on en a
l’intention, même quand on le veut sincèrement.
Mais il se
trouve à un moment donné il va y avoir un point sur lequel on va
immanquablement déraper, et lorsque le dérapage a lieu, la conscience de l’individu
n’est pas du tout satisfaite, et alors il agit un peu comme le scorpion qui
retourne son dard contre lui-même et il se pique à lui-même.
Et de la même
manière, c’est à ce moment-là qu’ayant commencé à marcher sur la voie de l’amour
qu’est la spiritualité, l’individu soudainement change de terrain et se met à
marcher sur la voie de la haine. L’haine contre lui-même, la haine pour ne pas
être encore capable de résister ceci ou cela. La haine contre lui-même pour ne
pas être encore capable de maîtrise, de vision, de détachement, de
clairvoyance, de guérison, etc.
Or si vous
voulez commencer à travailler quelque part pour méditer, ou pour donner de
votre rayonnement, ou tout simplement pour basculer dans un état spirituel, il
faut commencer par être en paix avec vous-même, et comprendre que vous n’allez
pas forcément dès les premiers pas de la spiritualité, aller combattre les
éléments qui constituent votre nature humaine et qui dans la nature incarnée
s’expriment de façon inférieure.
C’est par
contre, un peu plus en avant sur le chemin du développement que vous allez
devoir mâter ces énergies-là. Mais pour démarrer et pour faire une première
distance, vous n’avez pas du tout besoin de contrecarrer votre nature humaine
et de constater que donc, vous n’êtes pas encore capable de maîtriser ceci ou
cela, et que donc vous avez encore des défaillances pour tel plaisir ou pour
telle joie bien terrestre.
Le premier pas
qu’il faut donc faire quand on commence à avancer sur le chemin de la
spiritualité, c’est d’être en paix avec soi-même.
Or être en paix avec soi-même, dans le
début de la spiritualité, cela veut dire quoi ?
Cela veut dire
quelque chose de très simple :
Il faut
simplement changer la vision de ce que l’on fait de profane, même si on le fait
encore.
Et de quelle manière changer cette
vision ?
Tout simplement
en étant sûr que l’intention qui nous porte vers tel objet ou l’intention qui
nous porte vers telle action, est une intention qui n’aura plus sa source dans
quelque chose d’égocentrique ou de ténébreux, mais dans une joie qui s’accomplit
(même si elle est profane).
Ce qui fait que
lorsque vous allez éprouver un sentiment, alors que vous savez très bien que
l’initié n’éprouve pas ce genre de sentiment (comme par exemple de désir de
sexualité, de gourmandise, etc.). Ce que vous pourrez faire, c’est de vous
laisser aller à éprouver ce sentiment. Mais entourez-le de joie, de beauté, de
propreté, de dignité et quelque part d’une forme de grandeur.
Et par ce fait,
le sentiment que vous éprouvez et que vous savez très bien qu’il appartient
encore à un règne inférieur de la conscience, ce sentiment-là ne deviendra pas
quelque chose de pernicieux, de négatif ou d’inférieur. Mais il se trouvera au
contraire sublimé par la petite poudre d’or qui est la conscience de la joie et
la conscience de la dignité. Ce qui fait que par là-même le monde est
absolument en vous.
Et vous n’avez
pas besoin, sous prétexte que vous commencez un chemin spirituel, vous n’avez
pas besoin de vous couper de telle ou telle relation, de vous efforcer à ne
plus faire ceci ou à ne plus penser à cela.
Et ainsi par
exemple, que dès demain, vous ne devez plus regarder ni les filles, ni les
garçons, ou que vous ne pouvez plus manger des tartes aux pommes, ou que le
petit verre d’alcool du dimanche après la messe, est désormais quelque chose de
définitivement à bannir.
Il faut que
vous compreniez que chaque fois que vous accomplissez une action profane
(quelle qu’elle soit) et que vous l’entourez avec une attitude qui est sale ou
qui est coupable, une attitude qui est pleine de soupçons. Alors cette action
va être salie, ce qui fait que lorsque vous allez l’intégrer dans votre vie,
vous allez en même temps vous imprégner de cette salissure.
Tandis que,
quelle que soit l’action profane que vous accomplissez, mais si vous
l’effectuez avec une attitude propre, alors lorsque vous allez l’intégrer dans
votre vie, il n’y aura que de la propreté en vous.
Et c’est
pourquoi il faut faire extrêmement attention aux intentions lorsque l’on commence
sur le chemin spirituel. Et si l’on veut véritablement faire un effort quelque
part, c’est là qu’il faut le porter avant tout : sur l’intention.
3. L’IMPORTANCE DE L’INTENTION ET
LA PROPRETÉ DE LA PENSÉE
Pourquoi est-ce
que je mets le point sur ces concepts-là ?
Cela paraît ne
pas être spirituel, cela paraît ne pas être profondément occultiste, cela
paraît ne pas aller très loin. Et pourtant je vous assure que cela est très fondamental.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que l’intention provient d’une attitude du cœur et d’un aspect de la
pensée. L’intention n’est pas pour autant quelque chose de vague. Ce n’est pas
quelque chose qui appartient aux simples aléas de la vie :
« Tiens, aujourd’hui, je suis de
bonne humeur et je n’ai que des bonnes intentions. Mais, oh non, tiens,
aujourd’hui je suis de mauvaise humeur et pour autant je n’aurais que des
mauvaises intentions... »
Non.
L’intention ne doit pas fluctuer avec l’humeur, car l’intention n’appartient
pas à l’humeur et au tempérament de l’individu. L’intention est tout simplement
une résultante du cœur et de la pensée.
Ce qui fait
que, lorsque vous allez travailler sur vos intentions, automatiquement vous
verrez que vous serez en train de travailler sur la propreté de la pensée et
sur la direction de la pensée, sur la propreté du cœur et sur la direction du
cœur. Et par-là même, une voie royale va être tracée devant vous.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que j’ai utilisé deux mots qui vont éveiller en vous tout un schéma :
la propreté et la direction
Et lorsqu’un
homme s’attache à cultiver une propreté et à découvrir chaque jour la direction
que cette propreté doit prendre, et vers quoi elle doit tendre. Alors
automatiquement, même s’il n’a jamais rencontré un être spirituel, même s’il ne
lit aucun livre spirituel, même s’il ne cherche pas à rencontrer aucun
instructeur spirituel, la voie s’est déjà dressée devant lui. Et ainsi il peut
être son propre maître. Peut-être pas son propre initiateur, mais jusqu’au
moment de l’initiation, il peut être son propre guide.
Cultiver la
propreté et la direction sont deux concepts fondamentaux qui obligent
l’individu à devenir authentiquement spirituel. Et je veux dire par-là
véritablement spirituel et pas simplement curieux de la spiritualité.
Et ceci est dû
parce que dès qu’il y a le souci d’être propre, l’individu doit prendre soin de
la nature de ses sentiments et faire en sorte qu’ils s’élèvent le plus haut
possible pour rassembler aux sentiments de l’archétype divin, aux sentiments de
l’initié.
Et lorsque
l’individu veut rendre propre sa pensée, il est obligé de purifier sa pensée.
Il ne peut plus laisser le mental vagabonder dans tous les sens, créer des
chimères, des prétextes à ses défauts, des projections, des identifications,
des prévisions de la réaction de tel ou tel homme, ce qui fait qu’ayant prévu
la réaction de tel ou tel homme, je prévois moi aussi la mienne, et dès que je
me lève le matin, j’ai en tête la réaction que je dois avoir lorsque cet individu
m’aura dit ou m’aura fait ce que je suppose qu’il doit me faire ou me dire.
Mais voilà que
bien souvent le château de cartes s’écroule, parce qu’en rencontrant l’individu
en question, je m’aperçois qu’il ne réagit pas du tout comme je l’avais
imaginé. Et c’est alors que je suis pris de court et que je n’arrive même pas,
ni à dire bonjour, ni à le remercier pour avoir démêlé une situation que
j’avais patiemment et consciemment emmêlée.
Donc, lorsque
l’on essaye d’être propre et de tendre vers cette direction, automatiquement
l’individu devient une flèche, une flèche qui pénètre l’air, et cet air qui
passe sur les côtés de la flèche, cet air va faire en sorte d’arracher tous les
corps disgracieux de la pensée et du cœur.
Tandis que tant
qu’un homme n’a pas de direction, il ne se soucie pas d’être vibratoirement
propre. Et c’est pour cela que lorsque vous regardez le monde extérieur, les
actions des hommes que l’on dit profanes, vous vous apercevez qu’il y a peu de
bonheur dans leurs actions, peu de bonté aussi, et qu’il y a au contraire
énormément d’agressivité.
Et lorsque l’on
observe ce comportement au niveau des nations, on voit qu’il y a la guerre, les
jeux de force et la domination.
Pourquoi ?
Ce n’est pas
tellement parce que l’homme est mauvais, parce que sa nature humaine inférieure
est décidément méchante. Ce n’est pas pour cela. C’est simplement parce qu’un
individu qui ne connaît pas encore sa direction, ou qui n’a pas encore décidé
de marcher dans cette direction, va utiliser les énergies avec lesquelles il
est né, de façon complètement inverse à la direction correcte et dans un champ
de possibilités où il se permettra tout, même de nuire à son voisin.
4.
MALGRÉ TOUS SES DÉFAUTS, LA SOCIÉTÉ EST INDISPENSABLE POUR FAIRE ÉVOLUER
À L’HUMANITÉ
Et c’est
pourquoi lorsque l’on parle de direction, nous sommes en même temps obligés de
considérer toutes les structures qui permettent de diriger à l’individu, mais
aussi qui permettent de diriger aux peuples, que ce soit du point de vue
social, ou que ce soit du point de vue de la morale ou de la spiritualité. Et
on s’aperçoit soudain alors pourquoi le monde est structuré comme il est
structuré.
Tandis que des
fois, on voudrait secouer le monde pour le faire bouger un peu, ébranler les
structures pour que quelque chose de nouveau arrive, ou bien pour les plus
anarchistes, tout simplement le voir se faire sauter parce qu’on ne l’aime pas
tel qu’il se présente actuellement, car on lui trouve des défauts partout, dans
tous les coins, dans tous les placards, derrière tous les rideaux.
Or ce bon vieux
monde a tous les défauts possibles et imaginables au jugement de certains. Et
c’est vrai que les structures sont très difficiles à vivre, et c’est vrai
qu’elles sont difficiles à supporter, qu’elles semblent toujours vouloir
conditionner l’individu, donc à le typer, et par-là même à l’empêcher d’être
libre.
Mais c’est
aussi un fait que s’il n’y avait pas cette structure, les individus qui ne
connaissent pas encore de direction, se mettraient à faire absolument n’importe
quoi. Et même si on est au siècle que l’on connaît, au siècle d’aujourd’hui,
même si on est donc au moment de la culture, au moment de l’ère nucléaire, au
moment des sciences et de la grande médecine.
Eh bien, très
vite dans les villages, chacun se remettrait à vivre de façon ancestrale comme
si le monde moderne n’avait jamais existé, comme si les génies de la race
humaine n’avaient jamais rien inventé, que ce soit de la chose la plus simple
comme l’électricité, à la chose la plus compliquée comme le nucléaire ou les
interventions chirurgicales.
En peu de temps
toute la civilisation serait balayée.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que la structure sociale ne conduirait plus l’énergie humaine à tendre
vers un but qui est la découverte et à la perfection.
Et c’est pourquoi
bien sûr on peut lui reprocher énormément des choses à cette vieille structure.
On peut lui reprocher par exemple de s’être trop appuyée sur la religion qui
est la base même sur laquelle est construite la société actuelle. Mais les
choses bougent et la religion maintenant n’est plus le fondement de la société.
Et on peut
aussi lui reprocher d’avoir un aspect trop financier et d’écraser donc, par
l’argent, la liberté et l’épanouissement des individus. Mais il faut savoir que
sans la nécessité de gagner de l’argent, la plupart des individus ne se
seraient jamais souciés de se former par une profession et d’être ainsi utiles à
leur famille et un peu plus loin utiles à la communauté aussi.
Et on peut lui
trouver aussi le défaut d’être trop politisée cette société, et politisée d’une
mauvaise politique. C’est certain, on peut le dire, car c’est vrai. Mais
cependant il faut savoir que s’il n’existait pas des dirigeants pour contenir
les groupes humains, pour contenir la pensée humaine et donc par là-même, faire
mûrir à ce groupe humain, à cette pensée humaine.
Eh bien, il
n’aurait jamais eu de constitution d’une quelconque civilisation que ce soit,
car tout le monde serait resté dans un état tribal (même si la tribu se serait
agrandie pour former des villes). Mais malgré cela, chacun serait resté dans
son clan et les clans un jour auraient finit par s’affronter. Et là, je ne vous
parle pas de quelque chose d’hypothétique, car vous savez très bien en
regardant l’histoire que les choses se sont passées comme cela.
Donc il ne faut
pas vouloir à tout prix détruire les structures et enlever les anciennes
structures du monde, en s’imaginant que le nouveau monde sera un monde sans
structures où chacun (inondé ou pas de la spiritualité) fera ce qu’il voudra.
Non
Il ne faut pas
croire que le nouveau monde va de pair avec la non-structure, car c’est faux.
Et c’est au contraire : plus une chose s’approche de la perfection ou
travaille à cette perfection, et plus elle devient structurée.
5.
L’INITIÉ EST QUELQU’UN DE TRÈS DISCIPLINÉ
Regardez ce
qu’est l’initié, vous avez lu suffisamment de livres, ou vous avez suffisamment
parlé avec des amis pour pouvoir vous faire une idée du comportement de
l’initié.
Est-ce que
l’initié est quelqu’un qui improvise sa vie ?
Est-ce que
l’initié est quelqu’un qui se gratte le ventre chaque matin pour se dire :
qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ?
Est-ce que
l’initié est quelqu’un qui regarde les étoiles pour se dire : « comme
je ne sais pas où je vais, je vais suivre la comète qui passe par-là ».
Est-ce que
l’initié est quelqu’un qui mouille son doigt et qui le met dans le vent pour
savoir s’il doit se diriger dans telle ou telle direction ?
Absolument pas
L’initié est
quelqu’un de très discipliné. Il commence donc par se diriger lui-même avant de
diriger les autres, puis plus loin, avant de diriger à un groupe humain tout
entier.
Alors,
Pourquoi ce souci de discipline,
d’exactitude, d’efficacité et de perfection ?
L’initié a ce
souci, non seulement parce qu’il a quelque chose à faire sur la Terre et que la
chose doit être faite de la meilleure manière possible, mais aussi et avant
tout parce qu’en lui-même les fondements mêmes de la loi et de la perfection,
ces fondements-là ont érigé un rayonnement qui se veut parfait, donc discipliné
et équilibré, car il n’y a pas de direction sans équilibre.
Et je veux dire
par-là que l’on ne peut pas se discipliner soi-même ou se diriger soi-même sans
l’équilibre.
Il y a donc un équilibre
fondamental à acquérir avant d’espérer se diriger soi-même.
6.
L’IMPORTANCE DE L’ÉQUILIBRE
Beaucoup
d’individus se lancent dans le chemin spirituel et essayent la méditation, les
relaxations profondes, ils essayent de se contraindre à ne plus faire ceci ou à
ne plus faire cela, à masquer la pensée quand elle devient mauvaise et à
rayonner des bonnes pensées aux moins dix minutes pendant la méditation.
Mais
malheureusement ces bonnes pensées ne sont d’ailleurs pas du tout entendues,
pas du tout reçues, parce qu’elles ont un rayonnement très pâle, extrêmement
pâle, semblable à une toute petite lampe de poche. Si bien que si ce
disciple-là devait compter sur ce rayonnement-là pour y voir clair dans sa
nuit, il ne verrait pas plus loin que le bout de ses pieds.
Pourquoi ?
Parce que tout
simplement avant de commencer un chemin spirituel, il faut commencer par
rétablir l’équilibre en soi, et en fait c’est le premier travail en
spiritualité à faire : trouver un équilibre.
De quel équilibre est-ce que je parle
et comment le conquérir ?
Je parle d’un
équilibre qui est tout simplement un niveau de la paix entretenue avec
soi-même, car un individu ne peut pas être équilibré, s’il a vis-à-vis de lui-même
de trop fortes rancœurs.
S’il se dit tous
les matins :
·
« Je ne suis pas capable de ceci »
·
ou bien « Je ne vaux pas ce que vaut mon
voisin »
·
ou « Je ne suis pas encore au stade de faire
cela, car moi je ne suis qu’un petit individu avec de tout petits moyens »
·
etc.
Or dès que l’on
se lève le matin en pensant ces choses-là, automatiquement on se prédispose
royalement au déséquilibre.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que la conscience originelle de l’individu est une conscience de
plénitude, une conscience d’amour, une conscience de paix. Et donc sitôt que
l’on envoie dans cette conscience un élément disgracieux, un élément agressif,
comme le non-être (et je ne parle pas ici du non-être que citait Bouddha, mais
je parle du non-être négatif).
Alors,
automatiquement la conscience refoule cet intrus, cette larve, parce qu’il ne
faut pas que la conscience puisse être attaquée par des illusions et des
illusions qui plus est, sont très inférieures, venant de l’enfer humain,
l’enfer des négativités dans lequel vous êtes.
Que faut-il donc penser à propos de
soi-même ?
Si en me levant
le matin, je ne peux plus penser que je suis petit, je ne peux plus penser que
je ne vaux pas la peine, ou que ne suis pas encore à ce niveau-là.
Est-ce que je
dois penser alors que je suis très grand, prêt à tout, et que je peux
tout ?
Est-ce que je
dois penser alors que je suis déjà parvenu à tous les degrés de
l’initiation ?
Si vous
connaissez un peu mon style de pensée, vous pourrez conclure très vite que je
ne vous demande pas de remplacer une bêtise par une autre bêtise, et
qu’automatiquement il va falloir encore chercher la voie que j’appelle du juste
milieu.
Alors, je te le
dis, et essaye de le recevoir avant que je l’ai énoncé. Essaye de le sentir, de
le faire germer en toi avant que je l’ai dit. Car de cette façon-là, tu
entraînes ton Maître intérieur à te donner les réponses dont tu as besoin tout
au long de ta vie.
Essaye
Donc, si tu ne
peux plus penser que tu n’es pas élevé, et que tu ne peux pas non plus te
permettre de penser que tu es capable de toutes les élévations, cela veut dire
que tu vas faire quoi ?
Eh bien, cela
veut dire tout simplement que tu ne vas plus penser du tout à cela.
Vois-tu, si tu
ne peux plus penser de façon péjorative et si tu ne peux pas non plus penser de
façon prétentieuse, cela veut dire que tu ne dois plus penser du tout. Et dans
ce mouvement de la pensée suspendue, la pureté dont j’ai si souvent parlé à
propos du mental, cette pureté-là va jaillir tout simplement.
7.
LE PROCESSUS DE L’ILLUMINATION
Mais les individus
croient qu’il faut faire des alchimies compliquées qui demandent des années et
des années d’efforts. Des alchimies qui feront intervenir les énergies venant
de Sirius, de Pluton ou de je ne sais pas où. Voire même, des excentricités
comme des énergies qui auraient besoin de l’or potable pour prétendument
pouvoir véritablement intégrer la vibration jusque dans la cellule.
Or il n’y a
rien de plus risible et de plus ridicule qu’un alchimiste qui essaye
d’atteindre Dieu, avec son four d’alchimiste. Il n’est donc pas question de
faire des mayonnaises. Il faut tout simplement à un moment donné, arrêter de
battre les œufs (c’est-à-dire les pensées).
Tous les
œufs ! Évidemment les mauvais œufs,
mais même aussi ceux qui apparaissent comme étant de très bons œufs. Il faut
arrêter de battre les œufs.
Pourquoi ?
Parce que, qu’est-ce qui se produit
lorsque vous battez les œufs ?
La mousse monte
et un jour elle finit par vous envahir. Ce qui fait que l’individu dilate son
corps astral, dilate son corps émotionnel ou son corps mental, et il se trouve
envahi par ces substances qui viennent comme des voiles, lui cacher la vision
véritable de Dieu.
Et pendant tout
ce temps, il pédalait et pédalait dans son bol pour faire monter la mayonnaise,
croyant bien faire, croyant que c’était comme cela que l’on allait vers Dieu.
Mais moi je te
dis : si tu veux suivre un petit peu mes conseils, si tu veux écouter un
tant soit peu ma parole, et je te dirai que si j’en suis arrivé où je suis,
c’est en m’écoutant moi-même, en écoutant ma propre parole, donc je peux
t’assurer qu’elle donne des résultats.
Donc si tu veux
quelque part faire le travail et porter tes efforts où j’ai porté les miens. Arrête
de penser. Et n’écoute pas ceux qui te donnent des recettes compliquées pour
méditer sur tel chakra, pour faire monter telle énergie, pour rayonner depuis
tel centre, pour incorporer l’énergie de Sirius, pour se brancher avec la
Hiérarchie solaire, ou pour essayer d’aller fouiner dans l’Agartha au centre de
la Terre. Car rien n’est plus simple que d’être instantanément la divinité.
Pour être
instantanément la divinité, il suffit simplement d’arrêter d’être tout ce qui
n’est pas la divinité, et automatiquement entre ces deux colonnes qui soudain
se dressent, parce qu’elles ne sont plus en train de s’entrechoquer, entre ces
deux colonnes droites, silencieuses et absolues, automatiquement l’aube arrive.
Et l’âme se
lève elle aussi et elle vient se poser entre les deux colonnes et tu n’as plus
besoin de te demander si à partir de ce moment-là, tu es un petit initié, un
moyen initié ou un grand initié. Tu n’as plus besoin de te demander si tu es à
la première, à la deuxième ou à la troisième initiation majeure, ou s’il te
faudra encore te réincarner dix fois, quarante fois ou si tu peux lui dire
adieu à la réincarnation.
Ne te demande
plus rien, simplement reste dans cet instant-là, et en restant dans cet
instant-là, ton être intérieur va t’indiquer ce que tu dois faire pour
constamment demeurer dans cet état et non pas seulement y basculer pendant une
bonne méditation.
Il t’indiquera
ce que tu dois travailler, et là, il te dira véritablement quelle énergie tu
dois incorporer, et à ce moment-là son indication sera une bonne indication, et
à ce moment-là véritablement tu devras incorporer une énergie qui vient du
Soleil, ou une énergie qui vient de Sirius, ou qui vient de l’Agartha, peu
importe.
Mais à ce
moment-là, la chose sera réelle et tu ne pourras pas en douter. Et de la même
manière qu’elle sera réelle, tu n’en diras rien à personne. Tout simplement le
silence retombera sur toi parce que tu sauras que c’est dans le silence, avant
tout, que cette alchimie a lieu.
Il ne peut y
avoir aucun témoin, aucun ami, aucun père, aucune mère, aucun Dieu même. Tu es
seul avec toi-même dans cette caverne, et tu dilates le soleil qu’il a en toi,
petit à petit.
Et comme un
forgeron tu vas tirer depuis le Soleil, l’énergie qu’il faut à un moment donné,
puis tu vas tirer depuis Sirius une autre énergie qu’il faut à un autre moment,
et puis de l’Agartha une autre énergie qu’il faut à un autre moment.
Et comme un
forgeron, patiemment, patiemment, tu modèles ta clé de sol, et lorsque cette
clé de sol sera finie d’être modelée, avec un tout petit marteau tu taperas en
son centre et un son extraordinaire en sortira qui envahira toute ta caverne,
toute l’alcôve dans laquelle tu as travaillé.
Et grâce à ce
son, toutes tes limites, toutes tes parois vont se dissoudre.
Et sais-tu ce qui apparaîtra ?
Il apparaîtra
ce qui a toujours existé mais que tu ne voyais pas, il apparaîtra l’azur, tout
simplement l’azur divin.
Et tout étonné
tu te diras :
« Mais ce
n’est pas possible que pendant tant de temps, tant de siècles, j’aie cru que
j’étais enfermé dans cette alcôve, dans cette caverne. J’ai cru que là était ma
vie, ma position, que là était un endroit du cosmos où il n’avait pas de
lumière et que je devais en sortir par un tunnel, pour un jour espérer
rejoindre une dimension lumineuse qui se trouve plus loin dans le cosmos.
Et maintenant je
ne comprends pas pourquoi j’ai imaginé toutes ces choses alors que les parois
ayant disparu, je m’aperçois que tout était azur depuis le commencement, depuis
le premier jour où j’ai ouvert les yeux, où j’ai commencé à respirer et à
penser. Tout était azur ! Complètement
azur ! Et moi je croyais que
j’étais là dans ma caverne, à l’ombre, dans les ténèbres et qu’il fallait que
j’aille ailleurs. »
Tu te feras
cette réflexion-là le jour où l’azur resurgira en toi. Le jour en fait où ton
azur sera éclairé, tout simplement. Parce que pour l’instant ce qui te fait
croire que tu es un être ténébreux, ce qui te fait croire que tu n’as pas les
qualités pour ceci ou les capacités pour cela, et que donc, en faisant le bilan
de toutes ces incapacités tu te dis :
« Je suis en dessous du seuil de
l’initiation, donc je suis un homme du torrent comme on dit aussi, donc je suis
un enfant submergé dans les ténèbres. »
Aujourd’hui
donc, ce qui te donne l’impression d’être un enfant dans les ténèbres, c’est
tout simplement parce que ton azur n’est pas allumé. Et si ton azur n’est pas
allumé, il te donne l’impression qu’il est tout petit, tout rétréci et que le
seul azur dont tu disposes c’est celui qui est tout pâle autour de toi, dressé
comme un cocoon et qui ne va pas plus loin qu’un simple pas, une simple
enjambée autour de toi.
Mais sais-tu simplement que tu n’as
cette vision que parce que tu ne sais pas éclairer davantage ?
Je te l’assure !
Si seulement tu
pouvais me croire. Absolument, jusque dans le fond de tes cellules, jusque dans
la racine de tes cheveux. Si tu pouvais simplement me croire avec absolu et
inconditionnellement :
TU ES DÉJÀ L’AZUR, MAIS TON AZUR N’EST
PAS ÉCLAIRÉ
Ce soir quand
tu m’auras quitté et que tu vas rentrer chez toi, essaye de faire une petite
expérience, pour que ta psychologie participe pleinement à l’acceptation de ce
que je viens de dire. Quand tu vas rentrer dans ta maison, n’éclaire pas, ne
tourne pas le bouton d’électricité, rentre dans ta pièce ou dans ton couloir
sans électricité, et regarde l’épaisseur des ténèbres qui semblent être-là
autour de toi.
Et tu verras de
quelle manière toi aussi dans ta vie il te semble avancer dans les mêmes
ténèbres. Soudain tu ne sais plus où il est ton portemanteau et tu accroches
ton chapeau ou ta veste n’importe où, et ça tombe.
Alors tu te
dis :
« Tiens, c’est étrange, j’ai mis
des dizaines et des dizaines de fois ma veste à cet endroit-là et je n’arrive
plus à le repérer. »
Et de la même
manière, c’est ce que se dit l’individu quand il est mort et qu’il renaît à une
autre vie, quand il se réincarne. Alors qu’il a déjà appris à lire et à écrire
maintes fois dans d’autres vies, il lui faut réapprendre à lire et à écrire comme
si c’était la première fois.
Tout simplement
parce qu’entre-temps, on a éteint la maison, et dans les premiers temps où on
recommence à marcher, la lumière n’est pas tout à fait installée dans toutes
les pièces, dans toutes les cases du cerveau, si vous voulez. Donc il faut à
tâtons, recommencer et rechercher à nouveau les points de repère.
Mais revenons à
votre maison sans lumière. Allez plus loin encore dans le couloir et vous allez
voir que vous allez chercher la porte de votre cuisine ou de votre chambre. Et
vous allez vous dire :
« Tiens, mais il me semblait bien
que pourtant la porte n’était qu’à quelques pas, comment ce fait-il que je ne
la trouve pas ? Là il n’y a qu’un
mur. »
Et lorsque
finalement vous serez entré dans votre chambre, regardez à quel point les
ténèbres, encore une fois, s’engloutissent dans cette pièce. Et prenez bien
conscience que votre temple intérieur est exactement dans la même condition.
Et à ce
moment-là seulement, mettez la lumière, enclenchez l’électricité et regardez à
quel point tout devient lumineux, regardez à quel point vous pouvez repérer où se
trouve la lampe de chevet, le tableau et le portrait de l’oncle Émile,
l’armoire, la descente de lit, tous vos objets familiers.
Tout devient
repérable, tout devient connu, tout devient palpable, tout devient en même
temps une communication entre les couleurs et les formes. Et tout cela
simplement parce que vous avez mis la lumière.
Eh bien, dans
votre vie intérieure, c’est exactement la même chose, dans votre temple
intérieur il y a lieu exactement le même phénomène. Vous vous croyez des
enfants incapables, des enfants inaptes, des enfants parfois même véreux. C’est
ce que vous dites, entre vous à propos des uns et des autres. Mais tout cela
vient du fait que votre temple n’a pas encore reçu la Lumière.
8.
UNE PARABOLE SUR LE KARMA
Et lorsque la
Lumière sera installée, alors le Temple vous deviendra quelque chose de connu,
de palpable, tout simplement un royaume dans lequel sera possible vivre sans se
cogner la tête sans arrêt contre une porte ou contre l’arête de l’armoire, ou
se taper les pieds contre le lit ou contre je ne sais pas quel autre objet, car
c’est cela ce qui se passe dans la vie : j’essaye de marcher à tâtons dans
ma vie qui est obscure et automatiquement je reçois des événements négatifs, je
reçois des catastrophes, tout simplement parce que je n’ai pas su voir.
Voilà une
phrase révélatrice :
« Je n’ai pas su voir. »
L’homme dit
exactement ce qui lui manque, avec des mots de tous les jours, mais qui sont de
très grands symboles pour l’esprit : je n’ai pas su voir dans cette
situation qu’un tel était un ennemi. Et là, je n’ai pas su voir qu’à ce
moment-là je devais faire telle chose, parce que la situation ne m’est pas
apparue dans son entier.
Alors bien sûr,
puisque je n’ai pas su voir la commode qui était au milieu du passage, eh bien,
comme je courais, je suis tombé sur la commode et me voilà blessé, empaillé et
demain j’irai au travail couvert de pansements et de blessures.
C’est ce que
l’homme pense à propos de sa vie. Alors, il y a celui qui est un peu plus malin
que celui qui est pleinement aveugle, et celui-là se dit :
« Bon, cela fait dix fois que je
me tape contre cette commode, dix fois que je me fais le trou au même endroit,
dix fois que je saigne à cause de la même chose. Alors comme je suis malin,
depuis ma porte d’entrée, j’ai compté le nombre de pas qui me distance de la
commode. Ce qui fait que chaque soir, quand je rentre, je compte soigneusement
les pas et ainsi j’évite la commode. »
Les individus
qui établissent leur discernement sur ce genre de repérage croient qu’ils ont
compris la vie, tout simplement parce que dix fois on leur a tapé sur la tête et
à l’onzième ils se sont dit :
« Eh bien, je ne vais plus passer
sous cette échelle, parce que là chaque fois je reçois une brique qui tombe du
toit. »
Mais le fait de
tirer cette conclusion ne veut pas dire que l’individu a évolué pour entrer
dans un authentique discernement. Cela veut dire tout simplement qu’il a été
assez éveillé pour savoir qu’il n’était pas prêt à recevoir une onzième fois
une brique qui tombe du toit. Donc il évite de passer sous l’échelle.
Mais cela ne
veut pas dire qu’il connaît la nature de la brique. Cela ne veut pas dire qu’il
sait pourquoi la brique tombe chaque fois qu’il passe. Cela ne veut pas dire
qu’il sait pourquoi il a mal et pourquoi cette brique peut être quelque chose
d’agressif.
Ce qui fait que
bien qu’il ne passe plus sous l’échelle, mais comme il continue à faire des
maladresses dû à son ignorance, la brique va continuer à tomber où qu’il se
trouve, même s’il se trouve à des kilomètres de toute habitation, car il aura
toujours un nuage qui transportera la brique pour qu’elle lui tombe sur la
tête. Et c’est comme cela que les individus au cours de leur vie se
disent :
« Mais ce n’est pas possible,
j’évite ceci, j’évite cela, je prends soin de ne pas faire ceci, de ne pas
aller dans tel endroit, de ne pas fréquenter ceci, de ne pas penser à cela, et
voilà que c’est comme si le Seigneur n’avait que faire de toutes mes
dispositions, et voilà qu’il m’envoie encore une fois un problème, à moi, dans
ma vie. »
Donc, si tu
veux éviter les briques qui tombent du toit, mais aussi qui tombent du ciel,
depuis la main de certains petits anges gardiens, si tu veux éviter toutes ces
briques qui tombent, il faut que tu apprennes tout simplement ce qu’est la
brique.
Quand donc une
brique te tombe sur la tête, n’essaie pas seulement de t’en protéger et
d’éviter l’endroit où elle est tombée. Prends-la cette brique, prends-la dans
tes mains, regarde-la bien, fais-en bien le tour, tâte-la bien. Essaie de
savoir comment elle a pu tomber ?
Pourquoi elle est tombée ?
Quelle est sa nature ?
Qu’est-ce qui lui permet d’avoir le poids suffisant pour tomber et de te
faire mal ?
Et lorsque tu
auras déplié cette énigme, tu t’apercevras qu’à l’intérieur, eh bien, il n’y
avait rien. Qu’il n’y avait aucun poids qui serait suffisant pour pouvoir
s’abattre sur toi et te blesser. Simplement il faut que tu apprennes que
souvent, lorsqu’il pleut des briques, c’est parce qu’on les a soi-même
envoyées, tout simplement.
Souvent quand
il pleut des briques, c’est parce qu’à un moment donné, on a fait un tas de
tout ce qu’il y avait de malsain en soi, et que de façon négligente on en a
rempli un seau et qu’on en a envoyé tout ça chez le voisin.
Et que fait le voisin ?
Si le voisin
est de nature très réactive, il reprend les mêmes briques et il les renvoie
chez celui qui les a envoyées, ou bien s’il est timide, il ne va rien faire,
mais sa rancœur restera, et c’est à ce moment-là qu’interviendra la divinité.
Et de quelle manière va intervenir la
divinité ?
Tout simplement
en faisant évaporer les briques, comme s’il s’agissait d’évaporer un étang. La
divinité va prendre la substance de ces briques et en faire un nuage. Et elle va transporter ce nuage à l’endroit
où tu te trouves.
Et même si tu
cours à toute vitesse pour éviter le voisin à qui tu as tout balancé. Ce nuage
est très intelligent, il n’a pas besoin de carburant et il a tout son temps, et
il te poursuivra jusqu’à la fin des temps, jusqu’à ce qu’il ait réussi à
pleuvoir sur toi toutes les briques.
Donc quand les
briques pleuvent, il ne faut pas te demander :
« Pourquoi Dieu ne t’a pas protégé ? Pourquoi les maîtres ne viennent pas aider à
l’humanité ? Pourquoi est-ce qu’ils
ne sont pas plus visibles pour instruire et pour initier ? Puisque les
Maîtres veulent tant que les hommes avancent, alors pourquoi est-ce qu’ils
ne viennent pas nous faire avancer ? »
Tout ça se
disent les hommes. Et bien sûr je comprends cette revendication, elle apparaît
d’ailleurs très logique à l’esprit de l’homme. Cependant il faut savoir que la
logique divine est un petit peu différente, plus parfaite disons, car elle
tient en compte beaucoup plus de paramètres que ceux que l’homme est capable de
juger et d’interpréter.
Que va donc faire la divinité à ce
moment-là ?
La divinité va
avoir souci, uniquement de te faire prendre conscience des différentes briques
que tu as créées toi-même, donc des faux murs que tu as construits jour après
jour, avec de fausses idées, avec de faux sentiments, avec des pensées
erronées, avec des jugements trop rapides ou trop remplis de venin.
Et chaque fois
que tu vas construire une de ces briques-là et que tu vas la cuire dans ton four,
dans ton four intérieur, chaque fois que tu vas prendre cette brique-là et que
tu la mettras sur ton mur, le mur va se trouver évaporé, tout simplement parce
que la divinité essaye à chaque fois d’aller prendre la substance de tout ce
que tu accomplis comme expériences sur la Terre, c’est-à-dire dans ton
incarnation.
Vois-tu, l’âme
prend la substance de chaque chose et quand tu crées une brique qui est
mauvaise, la substance est forcément mauvaise, et l’âme qui est comme un grand
soleil qui fait évaporer tout ce que tu construis pour en retirer la substance,
quand l’âme voit venir vers elle une substance négative, une substance nuisible
à son éternité, automatiquement elle renvoie la brique.
Et toi qui es
le créateur de cette brique, tu te demandes pourquoi Dieu ne te protège pas,
pourquoi Dieu t’envoie tous ces problèmes, pourquoi Dieu ne t’a pas montré la
voie à cet endroit-là, pourquoi est-ce qu’il ne t’a pas donné l’intuition, et
pourquoi décidément est-ce qu’il t’a fait naître sans intuition, alors que le
chemin est si difficile à trouver. C’est ce que se disent de nombreux
disciples :
« Mais ce n’est pas possible, les
maîtres savent que le chemin est difficile, et en plus de ça ils nous disent
eux-mêmes qu’ils ont mis des pièges pour l’initiation. Alors comment se fait-il
qu’ils aient le culot de nous faire naître sans le minimum d’intuition, pour
que l’on puisse s’en sortir ? »
9.
LE DÉVELOPPEMENT DE L’INTUITION
Beaucoup de
disciples éprouvent cette révolte et ils se disent :
« Mais c’est inacceptable, et ceci
montre que le jeu est injuste depuis le début, car ils l’ont compliqué à
plaisir, nous rendant nous-mêmes infirmes exprès pour que l’on ne s’en sorte
pas, exprès pour que l’on n’arrive jamais dans leur domaine divin et qu’ils
soient les seuls, eux, les douze, à se partager le Royaume du Père. »
Quand le
disciple est en colère et que sa pensée se perd dans cette grogne, c’est ce
qu’il se dit, c’est ce qu’il envoie comme pensée aux maîtres. Et à ce
moment-là, je vous dirai que nous sommes assez gênés, non pas parce qu’un
individu pense que nous puissions être capables d’égoïsme, non pas parce qu’il
pense que nous ne voulons pas partager le Royaume et que nous avons compliqué à
plaisir les chemins de l’initiation.
Non
Cela nous est
égal. Nous sommes gênés tout simplement parce que si un disciple pense cela, il
nous est très difficile de lui envoyer l’intuition qu’il réclame, alors qu’il
ne réclame que cela. Mais dans le brouhaha qu’il est en train de générer, dans
le fracas des vibrations qu’il est en train de produire dans son aura, nous
n’arrivons pas à faire passer l’intuition, nous n’arrivons pas à faire passer
notre message.
Et même si on
essaye de faire passer ce message avec des dizaines et des dizaines de
trompettes, avec des dizaines des cors, et tout ça passant à travers les
amplifications que vous connaissez bien. Malgré cela rien ne serait entendu.
Ce qui fait que
lorsque tu te crois seul, lorsque tu te dis que Dieu ne t’a pas protégé, ou
Dieu ne te montre pas le chemin, ou le maître t’a abandonné, ou bien il se
trouve trop loin et il n’a pas le désir de s’occuper de toi. Lorsque tu penses
toutes ces choses-là, aies tout de suite à l’esprit que tu es en train de créer
un brouhaha complètement insurmontable pour ta propre écoute et pour notre
propre émission. Tu es en train de faire du bruit, du vacarme.
Alors si tu
veux recevoir notre guide à traves d’une intuition ou si tu veux recevoir tout
simplement une aide (que cette aide vienne par une personne extérieure ou pas)
suspend ta pensée.
Et donc, encore
une fois, que ce soit pour obtenir la propreté du cœur, ou la propreté de la
pensée, ou que ce soit pour obtenir l’équilibre en soi-même, et plus loin, que
ce soit pour obtenir l’intuition, suspend ta pensée.
Dis-toi :
« Stop ! J’arrête ! »
Comment cela se passe ?
Qu’est-ce que tu vas rencontrer à ce
moment-là ?
Si tu suspends
ta pensée, tu vas entendre le silence, et c’est ce que tu nous diras quand tu
nous enverras ton bulletin, c’est-à-dire tout simplement tes revendications. Tu
te diras :
« Écoute
grand frère, j’ai fait tout ce que tu m’as dit, j’ai tout suspendu, j’ai tout
arrêté, tout bloqué, les machines en haut, en bas, les essuie-glaces,
l’accélérateur, tout était au point mort, mais je n’entendais rien. Il n’y
avait que le silence, un profond silence. Je n’ai pas entendu la voix de Dieu,
je n’ai même pas entendu ta voix pour me dire :
- va là,
fais ceci, ne fais pas cela, maintenant médite comme ceci ou pense comme cela.
Rien ! »
Quand le
disciple fait ce bilan, il a l’impression donc que rien n’a eu lieu, ou il
pense que son oreille interne n’est peut-être pas encore assez développée pour
entendre la voix de l’intuition. C’est ce qu’ils se disent tous. Ils se
disent :
« Attention, j’arrête tout, je
vais essayer de capter, je force, je force, je force. »
Mais il n’y a
que silence et silence. Et donc, pas d’information. Alors l’individu se
lève et se dit :
« Apparemment je ne suis pas
encore assez évolué, assez réceptif. Ce sera donc pour plus tard. »
Et moi je te
dis : erreur, tu commets une erreur fondamentale, car la nuit tu rêves,
n’est-ce pas ?
La nuit tout le
monde rêve, et toi aussi, tu es capable de rêver, n’est-ce pas ?
Et même si ce
n’est pas à chaque fois, du moins quelques fois tu te souviens de tes rêves. Tu
es convaincu que le rêve existe en toi, n’est-ce pas ?
Alors, je vais
prendre cet argument pour te démontrer que tu es capable d’intuition, que tu es
capable de te laisser mener à l’endroit où il faut, que tu es capable de te laisser
guider vers la personne qu’il faut.
Si la nuit,
quand ton réseau cérébral s’arrête (comme tu dois le faire lorsque tu es
réveillé et que tu arrêtes ta pensée) si la nuit donc, lorsque ton réseau
cérébral s’arrête et qu’une autre partie de ta conscience commence à rêver, à
articuler les symboles en correspondance avec ce que tu as vécu, cela veut dire
qu’il y a en toi une conscience pour moitié qui est réceptive.
Et le rêve ne
peut avoir lieu que dans le siège réceptif de la conscience. Alors que l’objectivité
ne peut avoir lieu que dans le siège émetteur de la conscience. Ce qui fait que
chaque individu se promène avec deux types de conscience :
1) Une
conscience qui envoie, qui émet, et c’est là que l’on trouve la production des
pensées, la création de la philosophie, l’accomplissement du mental, la
capacité d’être objectif, d’être alerte.
2) Et il y a
une autre partie qui est pure réception, qui ne fonctionne qu’avec les
symboles. Cette partie-là est incapable de contempler la vie moderne que vous
menez, la vie concrète que vous menez. Elle l’observe de loin en loin, mais ne
retire que la substance, substance qui avant d’être intégrée par cette
partie-là de la conscience, est avant transformée en symboles.
Et c’est
pourquoi, lorsque vous rêvez, tout devient éminemment symbolique, car cette
partie-là de la conscience qui vit surtout la nuit, quand le réseau objectif
s’est endormi, cette partie-là est pure réceptivité.
Qu’est-ce que cela veut dire :
être réceptivité ?
Cela ne veut
pas dire être un radar tout vide qui attend de se faire remplir par le cosmos,
cela ne veut pas dire cela du tout. Quand je dis réceptif, cela veut dire que
la communication est possible, une communication entre le bas et le haut, le
haut et le bas.
Et la dimension
de la conscience qui est réceptive est une dimension intermédiaire, entre la
partie objective de l’homme que l’on peut appeler la conscience éveillée
(c’est-à-dire la personnalité) et son âme.
Et c’est grâce
à cette réceptivité (qui est cette deuxième partie de la conscience, ce yin de
la conscience) que l’on va pouvoir en fait, commencer à dialoguer avec l’âme,
et petit à petit, à se rapprocher de l’âme, pour un jour complètement basculer
dans l’âme. Et c’est là où la communication devient un peu compliquée.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que comme je l’ai dit tout à l’heure, dans ce réseau-là, il n’y a pas de
cerveau, donc il n’y a pas de nom, il n’y a pas d’alphabet, il n’y a pas de
grammaire. Il y a un langage bien particulier qui appartient à la sphère
cosmique et qui est le langage des symboles, tout simplement.
Ce qui fait que
lorsque vous êtes en communication, que vous soyez à tendance psychique,
médiumnique ou que vous ayez un rêve tout simplement, quand vous êtes donc en
communication, tout votre art va être de savoir interpréter les symboles, de
savoir d’abord regarder le symbole, car si dans cette conscience intermédiaire
se met à résonner un symbole qui est placé trop haut, trop divin par exemple,
si votre conscience, votre niveau de conscience initiatique se trouve bloqué
par exemple à ce stade-là, alors que le symbole se trouve là en résonance, vous
n’arriverez pas à voir le symbole. Il restera inconnu pour vous, et vous
n’arriverez pas à l’entendre non plus.
Donc, lorsque
l’on va se mettre en réceptivité, tout le problème va être de savoir si l’on
peut voir les symboles, et ensuite les ayant vus, si l’on arrive suffisamment
ensuite à les comprendre grâce à l’intelligence objective, et ainsi pouvoir les
interpréter pour s’en servir, pour savoir ce que l’on doit faire dans la vie,
pour savoir ce que l’on doit dire à un tel moment, le choix que l’on doit
faire. Car beaucoup d’individus sont submergés par des intuitions qui en fait
sont là comme des accablements vibratoires.
Ils se
disent :
« Je sais que je ne dois pas le
faire, mais je ne sais pas pourquoi ?
Et puis je ne sais pas par quoi
remplacer cette chose que je ne dois pas faire. »
Et en fait
l’individu se trouve dérangé par ses premières intuitions.
Alors, à ce
genre d’individus je leur dis une chose très simple :
« Tu te calmes et tu essaies
d’approfondir le degré de pénétration de ta conscience, c’est-à-dire, chaque
jour médite et ainsi développe ton degré vibratoire, de façon à ce que tu
puisses contempler le symbole avec une plus grande pénétration, donc médite et
lève tes vibrations. »
10. TECHNIQUE POUR ÉLEVER TES
VIBRATIONS
Et voilà un
autre problème, je dis :
LÈVE TES VIBRATIONS
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Et maintenant
beaucoup de personnes du public vont tout de suite tendre l’oreille dix fois
plus que depuis le début du discours, parce qu’en fait c’est cela qui les
intéresse. Ils se disent :
« Pastor va maintenant nous
expliquer comment faire pour monter les vibrations. Là j’écoute avec les deux
oreilles, parce que la philosophie ésotérique, c’est bien, mais ceci
m’intéresse beaucoup plus ! »
N’est-ce pas ?
(Rires dans la
salle)
Comment s’y prend-on ?
Comment lever les vibrations dans le
cadre de l’évolution dont je viens de parler ?
Je vous préviens
que je ne vais pas indiquer comment élever les vibrations pour avoir le plaisir
de se contempler un beau chakra bien rougeoyant et bien ouvert.
Cela il n’en est pas question !
Il y a déjà
assez de gens qui se suicident dans l’actualité comme cela, sans que j’en
rajoute plus de gens, car c’est à cela que souvent conduit la dilatation
excessive d’un chakra.
Donc, comment
élever les vibrations pour que vous puissiez être davantage réceptifs, et grâce
à cette réceptivité, davantage contempler les symboles et les
interpréter ?
Il faut chaque
jour se réserver dans un endroit de la maison, un coin tranquille. Ça vous le
comprenez très bien et j’insiste sur le fait que cet endroit ne doit pas être
un endroit de passage.
Donc, même si
vous ne pouvez réserver que l’espace d’une descente de lit dans un coin de la
maison. Du moment que vous êtes sûr qu’à cet endroit-là il n’y aura pas de
passage, alors cela suffit, même si cela n’a l’espace que d’une descente de
lit. Et à cet endroit-là, et toujours au même endroit, vous allez vous assoir,
en la pose de tailleur si vous le pouvez.
Et pour les
personnes qui ne peuvent pas s’assoir en tailleur, vous pouvez vous agenouiller
en surélevant un petit peu les pieds, grâce aux orteils et en posant un coussin
entre vos pieds et vos fessiers.
Ou vous pouvez
aussi, si vous ne supportez pas ces deux positions-là, vous pouvez aussi tout
simplement vous asseoir sur une chaise, mais veillez à ce que cette chaise
permette que vos jambes soient en ligne parfaitement horizontale, donc
perpendiculaire avec le torse. Car il ne faut pas qu’il ait une légère
inclinaison pour les personnes qui sont petites ou qu’il ait une remontée de la
cuisse pour les personnes qui sont trop grandes. Veuillez donc à ce que cela
soit bien dans l’axe. Ça c’est important, très important !
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que les vibrations vont utiliser chaque fois des voies naturelles et il
faut que ces voies naturelles soient bien positionnées pour que les énergies
puissent s’articuler correctement, parce que le corps est un véritable temple,
et si je mets ma jambe comme ceci ou comme cela, alors cela n’a pas du tout le
même effet sur ma méditation.
Bien sûr des
absolutistes pourraient me dire :
« Mais même si je mets mes jambes
derrière mon cou, je peux méditer, puisque lorsque l’on est dans la méditation,
on se moque bien de la position qu’occupe le corps, puisque je dois être
capable de méditer même si je me trouve en train de marcher dans la rue et
qu’il a des camions qui passent autour. »
Et c’est vrai.
C’est
absolument vrai.
Cependant c’est
une chose qui est vraie lorsque l’énergie est montée. Mais avant qu’elle monte,
il faut faire un petit peu d’alchimie. Il faut mettre en place tous les
paramètres, tous les ingrédients, et bien les positionner, les uns derrière les
autres, dans un équilibre parfait, dans une figure géométrique parfaite.
Et c’est
pourquoi, si tu sais bien t’asseoir, tu sauras déjà bien méditer, même si tu ne
vas pas très haut ou très loin dans ta méditation, mais tu t’achemineras vers
une bonne méditation.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que les énergies que tu vas éveiller, vont pouvoir circuler et vont donc pouvoir
élever ton niveau de conscience, parce que ces énergies auront bien circulé.
Donc, une fois
que tu es assis de la manière que tu le souhaites, mais dont je t’ai indiqué,
que faire ?
Il faut faire une
chose très simple, et en vous disant cette chose, je ne veux pas que se
construise une quelconque école autour de cela. C’est-à-dire que je ne veux pas
entendre des demandes d’individus qui vont répéter :
« Pastor a dit ceci, il faut donc
faire comme cela. Pastor nous a donné la combine, il faut faire comme ceci.
Maintenant je vais faire comme Pastor a dit et toi aussi fais-le ainsi, et
dis-le à ton voisin, et dis-le à ton frère, etc. »
Non, je ne veux
pas que vous pensiez de la sorte, parce qu’il y a en fait mille façons de faire
la chose, et comme je suis un partisan de la simplicité, je vais vous donner la
méthode la plus simple, la plus souple, et en même temps la plus vivante.
Tu t’assois et
tu essaies d’avoir le dos bien droit. Tu fais bien tomber tes épaules pour que
la colonne soit bien dégagée, et tu positionnes la tête bien droite, sans qu’il
n’ait pas non plus de la crispation, et tu imagines un trait de lumière qui se
constitue instantanément en rapprochant ton aura près de ton corps.
C’est-à-dire
que tu dois imaginer que ton aura est dispersée, ta personnalité est dispersée,
et je te le prouve en te disant que tu penses à mille et une choses, ce qui
fait que tu es en train de faire quelque chose et de penser au même temps à une
autre chose.
Donc sache bien
qu’au moment où tu vas t’asseoir pour méditer, sache bien que ton corps astral
est dispersé, que ton corps mental est dispersé. Donc au moment où tu t’assois,
imagine que tu es en train d’aimanter ces corps-là et que tu les rassembles puissamment
à l’intérieur de toi.
Recentralise-toi.
Et dans cet effet de centralisation, au moment où les deux parties se rejoignent,
tu crées un axe de lumière qui monte, comme cela, à dix centimètres hors de ton
corps et qui part du bas de ton buste jusqu’en haut de ta tête, et tu restes
avec cette ligne blanche autant de temps que tu le peux.
Ceci est
important pour t’entraîner à la concentration et à la suspension de la pensée.
Et tu verras
qu’au même temps que tu essaies de créer cette ligne blanche et de la tenir,
parce que tu es en train en même temps de compresser tous tes atomes (les
atomes subtils de ton corps énergétique et de ton corps astral), tu verras
qu’au même temps que tu essaies de créer par cette compression, cette lame
blanche comme une épée, au même temps ton souffle va devenir plus intérieur.
Tu ne pourras
pas respirer aussi pleinement que tu pourrais le faire dans des conditions
normales, et tu t’apercevras que ton souffle devient aussi plus court. À ce
moment-là, c’est le signe que tu es bien concentré et décidé à créer cette
ligne. Mais il ne faut pas rester avec le souffle court, car ce serait très mauvais
pour ton rythme cardiaque et pour la répartition des énergies.
Donc, dès que
tu sens que ta concentration est intense, au même temps que tu ne quittes pas
des yeux dans ton imagination cette lame blanche, au même temps commence à te
fixer sur ton souffle, et tu vas faire une chose simple.
Tu vas imaginer
que ton souffle sort comme un arc, depuis ta bouche et se glisse dans cette
lame jusqu’à un tout petit niveau, par exemple jusque-là, puis depuis ce
point-là tu t’imagines que le souffle revient et qu’il rentre en toi et se
loge-là, dans ton centre cardiaque.
Et tout
doucement tu fais cet arc où tu sors ton souffle et tu le poses sur la lame et
tu le rentres, donc tu inspires et tu le poses dans ton cœur. Et tout ceci sans
jamais quitter des yeux, de ton imaginaire, cette lame blanche.
Ceci va
développer ta concentration et ceci va purifier tes pensées, car
malheureusement, chaque fois qu’un individu se sent suffisamment talentueux
pour conduire des méditations, il se passe toujours la même catastrophe. C’est
très simple. Nous n’avons pas besoin de faire des prédictions, parce que nous
savons très bien que cette catastrophe va avoir lieu.
Exactement
comme lorsque l’on lâche un éléphant dans un magasin de porcelaine. Nous savons
très bien que tout va être ravagé et détruit. Et de la même manière, lorsque
nous voyons se lancer dans la méditation des individus qui se croient prêts et
qui ne connaissent même pas ce qu’est la nature de la pensée, nous savons aussi
qu’il y aura énormément de casse et de catastrophes, et des catastrophes qui
sont plus de l’ordre de l’humour que des ténèbres. Heureusement d’ailleurs.
Et c’est pour
cela que nous laissons les choses continuer, car de temps en temps, il faut
bien que nous rions nous aussi.
Eh oui !
Nous n’avons
pas les spectacles que vous-même vous créez. Donc c’est vous notre spectacle de
temps en temps.
Alors,
qu’est-ce que je leur dis à tous mes éléphants roses, car il y en a beaucoup,
qu’est-ce que je leur dis ?
Je leur dis de
faire attention à une chose simple mais extrêmement puissante. Lorsque l’on
cultive la méditation et lorsque l’on veut entraîner à tout un groupe dans
l’acte de la méditation, il faut connaître une chose fondamentale du
fonctionnement de la nature humaine, et c’est la pensée.
11. LA PENSÉE VUE ÉNERGÉTIQUEMENT
La pensée ce
n’est pas simplement la production d’idées, parce que si la pensée n’était que
cela, nous n’aurions aucun problème pour faire de vous des initiés. Il
suffirait de s’armer avec des immenses marteaux et vous taper sur la tête trois
fois le matin, trois fois le soir et trois fois la nuit et vous seriez tous des
initiés (je plaisante). Seulement la pensée n’est pas simplement une production
d’idées.
En réalité la
pensée c’est quelque chose de beaucoup plus puissant, d’essentiel et
d’extraordinairement divin. C’est une part de l’âme et c’est pour cela que
lorsque l’on veut conduire une méditation ou induire quelqu’un dans la
méditation, il va falloir prendre soin de la pensée et trouver le moyen de
purifier la pensée chez les gens.
Et pour
purifier la pensée il y a des méthodes très simples. Ces méthodes-là d’ailleurs
ne sont pas catégorisées ou dénommées comme ayant une action sur la
purification des pensées, et la raison est tout simplement parce que cela va de
soi, cela coule de source, comme vous dites vous-même : c’est une
résultante normale.
Donc, lorsque
je fais un exercice de concentration et que j’essaie de maintenir cette
concentration, automatiquement je purifie mon corps mental, et je le purifie
non seulement pour dix minutes ou une heure, qui est le temps de la méditation,
mais je le purifie aussi pour toute la journée.
C’est-à-dire
qu’il y a dans le corps mental, un certain nombre de mauvaises choses, un
certain nombre de corpuscules disgracieux qui peuvent être brûlés, simplement
parce qu’à un moment donné, j’arrête ma pensée, je me concentre et je déclenche
le feu. Car il faut savoir que si l’on veut purifier la pensée, on va devoir
donc faire appel à un feu.
Quel est ce feu ?
Comment fonctionne-t-il ?
Comment le déclencher ?
Il existe un
feu dans chaque corps qui constitue la nature occulte de l’homme, car vous
devez savoir que l’homme a de nombreux corps. On parle des sept corps mayeurs,
mais en fait, il y en a beaucoup d’autres qui sont des corps intermédiaires,
puis des corps à l’intérieur des corps intermédiaires, mais restons à sept
corps majeurs pour maintenir le discours simple.
L’homme a donc
ces sept corps majeurs et chacun de ces corps dispose d’une flamme particulière
qui permet au corps d’exister et de fonctionner selon sa nature. Par exemple,
lorsque je contemple le corps physique et que je regarde cela avec les yeux de
l’esprit, je m’aperçois que le corps physique a une flamme physique, ce qui
permet au corps physique d’avoir la vie, le mouvement, sa chaleur, sa santé et
son autodéfense.
Et de la même
manière, lorsque je regarde le corps astral, je m’aperçois que ce corps astral
a lui-même sa propre flamme et c’est ce qui permet au corps astral de pouvoir
vivre en tant que corps astral. Et lorsque je regarde le corps mental, je
m’aperçois que lui-même a sa propre flamme et c’est ce qui lui permet à mon
corps mental d’être mon corps mental.
L’homme est
donc une succession de flammes. Vous, vous dites une succession de corps, et ce
n’est pas faux, mais ce serait plus correct de dire que l’homme est avant tout
une succession de flammes.
Alors il y a
une flamme qui paraît être physique et qui est le corps physique. Et puis il y
a une autre flamme qui commence-t-elle déjà à être plus subtile et qui est la
flamme de la réceptivité, réceptivité qui vient depuis le plan physique, donc
des sens, et qui correspond donc aux émotions. Puis il y a une autre flamme qui
est le monde de l’Idée, avec un grand “I”, et c’est ce que l’on va appeler le
corps mental.
Et le corps
mental, lorsque cette flamme brûle avec la pointe vers le bas (au lieu de
brûler avec la pointe vers le haut) cette flamme mentale va habiter complètement le cerveau et
exactement comme une petite pieuvre, cette flamme va se distribuer et se
localiser dans tous les endroits du cerveau, dans tous les endroits de la conscience
objective et de la conscience cérébrale.
Et c’est comme
cela que vous pouvez imaginer votre cerveau comme étant une sorte d’éponge, et
qu’à chaque petit trou de cette éponge (puisque l’éponge se trouve trouée)
réside une petite étincelle.
Cette petite
étincelle c’est ce qui va donner activité à une particularité de la conscience
objective et de la conscience cérébrale. C’est-à-dire que lorsque cette flamme
du mental descend dans le cerveau, elle se ramifie à l’intérieur du cerveau et elle
crée des étincelles.
Ces petites
étincelles vont dynamiser des activités qui paraissent être tout-à-fait
banales, comme par exemple : le fait de pouvoir regarder, le fait de
pouvoir apprendre l’alphabet, le fait de pouvoir apprendre les langues, ou
apprendre la musique, ou apprendre quoi que ce soit d’autre, comme faire des
chaussures, des ponts, des autoroutes, tout ce que vous voulez.
Alors on est
capable de mémoriser et on est capable d’apprendre, uniquement parce qu’il y a
un endroit de cette activité qui est, par exemple, la mémorisation de
l’alphabet, et il y a une petite étincelle qui est en train d’envoyer son
énergie et de dynamiser ce siège.
Mais lorsque
l’individu meurt, toutes les petites étincelles se rassemblent autour de la
flamme principale et cette flamme qui était pointée vers le bas, remonte vers
le haut et va s’encastrer dans une autre flamme qui elle n’avait pas cessé de brûler
pointe en haut.
Et c’est ainsi
que la flamme inférieure transmet à la flamme supérieure, toutes les substances
que vous avez développés durant votre réincarnation, toutes les substances que
vous avez réussies à ramasser, toutes les instructions que vous avez pu prendre
de ci et de là.
Ce qui fait que
lorsqu’il y a une nouvelle incarnation et que les deux flammes se desserrent,
elles se désaccouplent une nouvelle fois, et qu’il y en a une qui retourne vers
le bas, et qu’en allant vers le bas, elle se réinvestit dans le cerveau de la
nouvelle réincarnation et recrée son réseau d’étincelles.
Et cette flamme
qui elle n’a pas cessé d’exister entre les deux incarnations, cette flamme
dépose un sédiment dans ce nouveau cerveau, et ce sédiment c’est ce que l’on va
appeler la prédisposition. Soit prédisposition pour la musique, ou
prédisposition pour la cuisine, ou prédisposition pour les langues, ou pour
l’occultisme, etc.
Mais ce qu’il
faut savoir, c’est que ces prédispositions n’existent pas simplement parce
qu’elle l’a déjà étudié dix fois dans d’autres vies. Cette flamme-là va pouvoir
extérioriser ces étincelles, uniquement grâce à une impulsion qui vient des
étoiles.
Et c’est
pourquoi, un clairvoyant rien qu’en regardant la carte des étincelles qui se
trouvent dans le cerveau, il arriverait à savoir de quoi l’individu est capable
plus ou moins. De la même manière qu’un astrologue arrive à regarder dans les
étoiles du ciel de naissance exactement les mêmes possibilités, parce que c’est
le même ciel, c’est la même voûte.
Pourquoi est-ce qu’un crâne est
rond ?
Il pourrait
être carré.
Qu’est-ce qui aurait empêché aux
Maîtres de la Création de vous faire avec une tête carrée ?
Pourquoi pas ?
Elle pourrait
même être triangulaire.
Pourquoi donc est-ce que le crâne est
rond ?
Tout le corps
de l’homme, en plus d’être un temple comme le dit votre livre sacré, est un
temple parce qu’il est la somme des symboles de l’Univers. L’Univers lui-même
étant le Grand Temple cosmique. Et c’est pourquoi si le crâne est rond, c’est
donc par imitation de la voûte céleste.
Alors les
petits plaisantins pourraient me dire :
« Mais qui me dit que la voûte
céleste est ronde, car lorsque l’on bascule dans l’espace, on s’aperçoit qu’il
n’y a aucune rondeur à l’horizon ? »
Et je leur
dirai qu’il ne faut pas me répondre par des choses trop terre-à-terre.
Revenons donc à
notre voûte céleste.
Il faut savoir
que si l’on appelle le ciel étoilé : la voûte céleste, c’est simplement
parce qu’un « ciel » dans un système solaire ou dans la galaxie, est
une matrice avant tout. Et on ne peut pas imaginer un ciel qui soit plat,
rectiligne.
C’est impossible !
Ésotériquement
ce symbole n’existe pas car il n’est pas porteur. Un ciel est toujours une
matrice, et c’est pourquoi il y a la voûte, mais c’est une matrice qui n’est
pas comme le seraient logiquement toutes les matrices, qui n’est donc pas
pointée vers le haut, mais c’est une matrice qui est renversée vers le bas.
Lorsque donc il
y a en bas la coupe de votre matière et en haut la voûte de votre ciel,
automatiquement il y a la création d’un œuf que l’on appelle cosmique, et à
l’intérieur de cet œuf il y a un petit homme. Un petit homme qui essaye de
devenir Dieu, ou plus précisément qui réessaye d’être Dieu.
Et ainsi couvé
par ces deux matrices, il obtient toutes les énergies pour faire son évolution,
jusqu’au jour où ayant suffisamment grandi, il crève la matrice, il éclate la
matière et il déchire le ciel, parce que même si le ciel est une chose
intéressante, le ciel ne représente qu’un seuil, et sur chaque seuil il y a un
voile.
Donc le ciel
lui-même est un voile qui doit être déchiré pour basculer dans ce qu’il y a
derrière ce voile et que l’on peut symboliser simplement par un point et un
grand silence.
Mais revenons à
cette méditation dont je me suis écarté un peu du sujet en voulant vous
expliquer ce qu’est la pensée. La pensée est donc un élément fondamentale dans
l’acte de la méditation, mais elle doit d’abord être purifiée parce qu’elle est
tout simplement l’expression de la conscience.
La pensée est
l’expression mentale de la conscience et pas de la conscience qui dit :
« tiens, je suis conscient de ceci, conscient de cela ». Mais la
conscience en tant que principe spirituel.
Si donc je
prends soin de ma pensée, en essayant de la clarifier et de la purifier, alors
automatiquement je vais par-là même, me permettre d’entrer en résonance avec la
conscience absolue.
Donc toute
méditation doit être précédée d’une longue phase de concentration, et ceci pour
déclencher le feu du plan mental, le feu du corps mental, afin que celui-ci étant
vivifié, se mette à brûler les corpuscules disgracieux.
Ce qui fait
qu’après la phase de concentration, il se pourrait très bien que l’individu ne
puisse pas basculer dans ce qu’il attend (c’est-à-dire la méditation). Mais au
contraire, il peut basculer dans un rêve profond et revivre par exemple un
épisode de l’enfance où il a été traumatisé, complexé, martyrisé.
Ou il peut
basculer dans un rêve complètement symbolique qui n’a rien à voir avec des
événements ayant eu lieu. Mais tout simplement ayant la vision de quelques
symboles, parce que ce sont à ce moment-là, ces symboles-là qui sont en train
de brûler en lui quelque chose de disgracieux, et donc cette combustion est en
train d’opérer une accélération de sa spiritualité.
Car sachez une
chose, et c’est que chaque fois que vous vous asseyez quelque part pour vous
concentrer et aboutir un peu plus loin dans la méditation, vous accélérez votre
spiritualité, vous accélérez votre initiation, vous accélérez votre
réintégration, vous accélérez la prise de conscience de votre divinité.
Ce qui ne veut
pas dire que vous devez dès demain passer des heures et des heures à ne faire
que méditer, car il ne faut pas faire une application sotte de mes paroles.
Pourquoi ?
Parce qu’il ne
sera pas utile pour vous dès demain de passer des heures et des heures à la
méditation, simplement parce que lorsque vous marchez dans la rue, lorsque vous
êtes en relation avec le monde, et tout en étant en relation avec le monde, si
vous avez soin de rester centré à l’endroit de cette lame, automatiquement vous
pouvez être en méditation, sans devoir passer des heures accroupies à genoux ou
en tailleur, pour répéter ou des mantras, ou projeter des lumières, ou en
intégrer des énergies, ou promener des parfums partout dans la pièce pour
attirer les dévas ou je ne sais trop quoi.
Par contre du
moment que vous êtes centré et érigé, automatiquement vous êtes l’endroit de la
méditation.
12.
LA PENSÉE DANS LA MÉDITATION
Alors nous en
venons à dire :
Qu’est-ce que c’est la méditation en
fait ?
Si ce n’est pas méditer pendant des
heures, qu’est-ce que c’est ?
C’est tout
simplement un endroit, comme si vous étiez un espace. C’est tout simplement un
endroit en vous-même, où il n’existe rien d’autre que ce centre absolu, ce
silence absolu. Rien ne peut venir perturber le feu de l’astral, ou le feu du
mental, ou le feu d’ailleurs. Tout est dans ce centre et les flammes obéissent
à votre ordre. Et à partir de ce moment-là, la méditation est constante.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que votre conscience n’étant plus attirée par des objets extérieurs,
perturbée par des motifs extérieurs, alors vous restez à l’endroit où il n’y a
que silence et paix, où il n’y a donc aucune identification avec l’extérieur,
où il n’y a donc aucune projection sur l’extérieur ou sur les autres.
Ce qui fait que
lorsque vous êtes dans cet état-là, et qu’un type vient vers vous et vous donne
une gifle magistrale, tout en vous traitant d’imbécile, de stupide et de tout
ce que vous pouvez imaginer comme insultes. Eh bien, vous ne vous sentez pas
être affecté par ce qu’il vous dit que vous êtes, donc votre paix est
préservée, votre équilibre est absolu, et vous lui laissez l’occasion de dire
ce que dans son grand brouhaha et dans son grand déséquilibre, il a l’horreur
et le vertige de prononcer.
Si vous êtes à
l’endroit où votre véritable identité existe. Si vous êtes à cet endroit-là,
quelque soit ce que l’on dit de vous, vous ne vous sentirez jamais insulté,
vous ne sentirez jamais la chose que l’on dit de vous, parce que vous serez à
l’endroit où votre véritable identité réside, et lorsque quelqu’un viendra vous
dire :
« Tu es un parfait
crétin ! »
Eh bien, vous
ne vous sentirez pas accusé, vous ne vous sentirez pas offensé, vous ne vous sentirez
pas avili par la conscience de l’autre, puis dans votre propre conscience,
parce que cela vous semblera simplement une phrase vide, sans aucun sens, sans
aucun fondement sur lequel se tenir debout.
Pour aller
jusqu’au bout de mon discours, je devrais donc vous décrire ce qu’est votre
identité, n’est pas ?
C’est vrai que
l’on peut décrire certains aspects de cette identité. Je peux par exemple vous
dire qu’à ce moment-là vous serez Amour, vous serez Plénitude. Je peux aussi
vous dire qu’à ce moment-là vous serez la Force, la Connaissance et une
Intuition absolue. Je pourrais aussi vous dire qu’à ce moment-là vous serez le
Partage, l’Idéal, la Fraternité, l’Immortalité.
C’est sûr, je
peux vous dire tout cela. Mais en même temps que je vous dis cela, le jour où
vous y serez vraiment, vous n’aurez pas envie de qualifier cet état, vous
profiterez tout simplement de cette suspension. Car si je voulais inventer un
mot ou un concept qui ressemble le plus à l’identité intérieure, j’évacuerais justement
tous ces concepts d’immortalité, de plénitude, de joie intérieure, d’amour,
d’idéal, de partage, pour dire simplement celui-ci : SUSPENSION…
Pourquoi je choisis ce mot-là, plutôt
que les termes d’immortalité, d’amour et de plénitude ?
Tout simplement
parce que le mental humain est tel qu’il imaginera que l’âme est donc la
plénitude, que l’âme est donc l’amour, que l’âme est donc l’immortalité. Et
cela voudra dire qu’il utilise à ce moment-là, son mental comme un balancier
(du plus au moins) pour se dire que sa personnalité n’est pas ceci, mais
son âme est cela. Ce qui fait qu’il met la personnalité dans le moins et l’âme
dans le plus.
Ce qui
l’entraîne par là-même à une conception dualiste de la constitution occulte de
l’homme, ce qui l’amène à une vision dualiste de la nature de la vie. Et s’il
voit la personnalité d’un côté et l’âme de l’autre, alors il n’arrivera jamais
à faire le pont entre les deux, c’est impossible !
Car dans ces conditions, comment faire
pour se rejoindre le plus et le moins ?
Ce n’est pas
possible. Dans ce cas, ils cohabitent, ils sont en parallèle, mais ils ne
peuvent pas se communiquer.
Donc il faut
changer la vision dualiste pour une vision binaire, comme je l’ai déjà dit si
souvent.
Et quelle est la différence ?
La différence
vient du fait que lorsque je vous
dis : « ne pensez pas dualité, mais pensez aspect
binaire ». La différence vient du
fait que j’oblige en vous à faire taire le mental concret au profit du mental
abstrait. Et vous pouvez alors guider en vous-même les mêmes permutations, et
vous n’avez pas besoin de moi pour faire cela. Vous auriez même dû le trouver
tout seul, depuis le temps. Vous pouvez faire la chose vous-même, tout
simplement en essayant de regarder une autre dimension de la chose.
Ainsi par
exemple, si lorsque je lis les livres d’ésotérisme, je m’aperçois qu’il y a un
pilier blanc et un pilier noir, et si je regarde avec ma vision qui s’arrête au
bout du nez, ce pilier blanc et ce pilier noir, alors automatiquement je vais
trouver du noir partout et du blanc partout. Ce qui fait qu’il y aura des gens
que je vais aimer beaucoup et des gens que je n’aimerais pas du tout. Et que
même chez les personnes que j’aimerais beaucoup, je m’empresserais de montrer
les points noirs, de les critiquer, de les enfermer, de les terrasser.
Et ainsi, en
moi-même, lorsque je vais m’analyser et que je vais voir que dans tel endroit
je manque de détachement, je vais me dire que c’est mon pilier noir qui n’est
pas encore suffisamment purifié. Je vais donc créer dans ma relation avec les
autres et dans ma relation avec moi-même, un conflit, et je serais sans cesse
en conflit. Tout simplement parce que ma compréhension s’est établie sur la
base de la dualité.
Par contre, si
je transporte la notion dans mon mental abstrait, dans cette flamme qui brûle
la pointe en haut, alors je ne vois plus de dualité, même si j’ai le pilier
noir sous le nez vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je ne le vois pas comme
tel, mais je vois un aspect binaire de l’univers.
Et
soudainement, avec cette façon de voir les choses, j’arrive à manipuler mon
pilier blanc et mon pilier noir. J’arrive sur les plateaux de la balance, à
manipuler chacune des énergies qui reposent sur les plateaux, j’arrive sans
aucun problème, même à intervertir sur les plateaux, et c’est une danse
magnifique qui s’installe à ce moment-là.
Tout simplement
parce que je propulse ma compréhension sur le terrain du mental abstrait, et
c’est ce qui se passe pendant la méditation.
Lorsque vous méditez,
votre pensée qui est sans cesse en mouvement, essaye de rencontrer le mental
abstrait, et c’est pour cela que l’homme a énormément de mal à arrêter sa
pensée lorsqu’il veut méditer. Si bien que beaucoup de disciples se
disent :
« Je ne suis pas un bon méditant,
je devrais pour autant peut-être mieux faire du rituel, parce que là j’occupe
ma pensée, je lève l’épée, j’ouvre le livre, je mets ma robe, je dresse la
croix, je tambourine les cloches, je lève l’encens. Tout ça c’est très bien,
ainsi ma pensée se trouve occupée. »
Si l’on a du
mal à arrêter la pensée, c’est parce que la pensée est un phénomène normal. La
pensée est donc une attitude de la conscience qui prend connaissance des choses
qui sont à l’extérieur d’elle-même.
Et pour faire cela,
la conscience propulse un rayon à l’extérieur d’elle-même qui en rencontrant le
mental concret devient le mental inférieur, puis devient une pensée pour
prendre connaissance, prendre contact avec le monde physique, le monde
matériel.
Donc la pensée,
dans ce cheminement-là, la pensée va suivre exactement le système nerveux et
tout le réseau des sens. Ce qui fait que votre pensée se trouve jusqu’au bout
de vos doigts et pas simplement là dans le cerveau.
Votre pensée se
trouve jusque dans le bout de vos doigts et les guérisseurs le savent bien, ils
comprennent ce que je dis, parce qu’ils savent que dès qu’ils pensent à la
lumière rose, ils la sentent jaillir des doigts, et dès qu’ils pensent à une
tristesse, la lumière se coupe au bout de leurs doigts.
La pensée va
jusque dans les extrémités de votre corps et plus loin puisqu’elle sort en
rayonnement, hors de votre corps. Et là est un point important, car s’il y a
l’âme, c’est-à-dire la conscience qui se projette un peu, qui se densifie pour
obtenir le mental concret, l’âme donc qui se projette et se transforme à
travers le mental concret, en pensée, et qu’ensuite cette pensée peut quitter
le cerveau pour suivre le système nerveux (c’est-à-dire tout le réseau des
sens) pour ensuite sortir en tant que lumière hors du corps.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Lorsque vous
suivez ce cheminement, essayez de comprendre ce que cela veut dire.
Comprenez-le avant que je le dise. Ne me forcez pas sans cesse à réunir cent ou
deux cents personnes pour pouvoir vous dire les choses.
Quand est-ce
que vous arriverez à nous entendre, même si vous êtes chez vous, que ce
soit moi ou un autre frère?
Mais revenons à
notre affaire.
Donc qu’est-ce que cela veut dire,
lorsque je décris ce circuit-là ?
Eh bien, cela
veut dire que l’âme, grâce à l’intermédiaire que représente la pensée, devient
une énergie rayonnante dans le monde et elle sort de la matière que représente
son corps.
L’âme est donc
une lumière qui va sortir du corps, si le corps ne fait pas obstacle et si
entre-temps la pensée n’aura pas consommé toute l’énergie de l’âme, pour penser
au supermarché d’à côté, ou à la robe de la voisine, ou au rosbif que l’on fera
aux amis demain, ou au type d’amour qu’aime l’amant ou l’amante et à la
position qu’il faudra choisir pour le ou la ravir, ou aux problèmes que l’on a
eus dans l’enfance ou que l’on suppose que l’on aura dans dix ans quand on sera
à la retraite, ou aux problèmes que l’on suppose que la Terre entière aura
demain quand tout va sauter, quand les tremblements de terre auront lieu
partout, quand le feu va jaillir, quand la bourse va tomber, quand les
présidents se tireront des balles dans la tête et quand même les dévas ne nous
regarderont plus, tellement il y aura la panique sur cette planète.
Donc l’âme, la
conscience peut arriver à rayonner à travers le corps, si entre-temps, son
énergie n’a pas été brûlée et consommée pour des idioties de ce genre. Et c’est
pourquoi chaque fois que vous aurez souci de véritablement travailler à votre
évolution, ou de conduire des méditations, ou de bien méditer vous-même, je
vous en prie, prenez soin de la pensée.
Car ce n’est
pas simplement la pensée que vous avez devant vous, mais c’est aussi le relief
de votre âme, et c’est pour cela que vous avez du mal à arrêter la pensée
pendant la méditation, parce que l’âme s’est incarnée, l’âme s’est donc mise à
la recherche de tout ce qu’il y avait à voir à l’extérieur. Donc, faire cesser
la pensée ce n’est pas une chose naturelle, ce n’est pas une chose qui va dans
le sens du mouvement que fait l’âme et qui est de descendre voir le monde.
Il faut donc
tout simplement prendre ce courant qui descend vers le monde et qui est comme
un œil immense qui ne veut faire qu’une chose, et c’est regarder et voir le
monde. Il faut donc prendre cet œil et tout doucement le retourner vers le haut
et vous en servir pour regarder votre propre divinité, au lieu de laisser l’œil
en bas continuer à regarder le monde.
Si vous laissez
l’œil en bas, automatiquement lorsque vous vous asseyez pour méditer, eh bien,
votre pensée continue à voir défiler des voitures, des rhinocéros, des
mini-jupes, et c’est normal, parce que l’œil est complètement rivé vers le bas.
Alors prenez cet œil et rivez-le vers le haut.
C’est le même
œil qui vous sert pour regarder le bas et le haut. Et en même temps que vous
lui apprenez à regarder vers le haut, faites-le pénétrer dans la substance du
Cosmos.
Comment faire ?
On peut faire
cela d’une manière très simple en ajoutant une deuxième phase à la méditation
que je viens de décrire.
Nous avons donc
décrit la période de concentration, et nous avons dit pourquoi c’était utile.
Maintenant nous allons voir puisque nous avons mobilisé cet œil pour qu’il
n’aille plus regarder en bas, nous allons voir comment nous allons le remonter
vers le haut, pour le faire contempler l’âme. Et ceci équivaut à élever les
vibrations dont je parlais tout à l’heure.
C’est à ce
moment-là où l’on va quitter la vision de cette lame qui est dans le centre de
l’individu, et c’est à ce moment-là où on va se concentrer encore plus fort, en
ayant l’impression que l’on s’intériorise, et on va se centrer encore plus fort
sur la respiration, comme s’il n’existait que le souffle, comme si vous
essayiez avec des oreilles immenses de n’entendre que ce souffle, et comme si
vous essayiez d’en agrandir l’écho, automatiquement en prenant conscience
uniquement de ce souffle.
Ce qui est une
chose facile puisque votre corps accomplit le mouvement, automatiquement.
Donc en fixant
intensément et avec intériorisation votre pensée sur ce point-là, automatiquement
vous finissez par arracher votre œil de la préoccupation du monde, et comme soudain
il n’a plus rien à regarder, il se met tout naturellement et tout seul à
contempler l’âme.
Vous n’avez pas
besoin de regarder des lumières, de répéter des formules magiques ou de faire
des postures compliquées, et en même temps vous pourrez faire toutes ces
choses, c’est certain. Mais si vous ne pouvez pas faire cette immense
intériorisation, en suivant votre souffle, tout ce que vous ferez à côté, comme
visualisation de lumière, répétition de son, incantation, invocation, toutes
ces choses-là ne fonctionneront pas.
Toutes ces
choses créeront tout simplement un dépôt dans votre aura exactement comme vous
seriez capable de tisser un manteau. Et ce dépôt vous le transporterez dans
votre autre vie, ce qui fait que de vie en vie, au fur et à mesure que le
manteau va se tisser, un jour vous finirez para pouvoir vous intériorise
absolument. C’est certain.
Donc la chose
n’est pas absolument inutile, mais je veux arracher de l’esprit la conviction
stupide que tout va dépendre de ça. Vous pouvez très bien ne plus rien faire
jusqu’à la fin de votre vie, mais si vous observez simplement votre souffle avec
une absolue attention, comme si vous étiez complètement replié sur cet arc qui
rentre et qui sort, qui rentre et qui sort.
Alors il n’y a
pas besoin de quelque chose de plus compliqué, puisque tout le pouvoir est dans
la conscience, tout le pouvoir est dans la pensée, alors à partir du moment où
vous débridez cette conscience, où vous débridez cette pensée, c’est elle qui
fera tout le travail alchimique, et c’est elle qui vous enverra une énergie
verte, rose ou bleue, et vous ne serez pas en train d’imaginer une énergie
verte, rose ou bleue. Mais d’un seul coup vous la verrez, elle sera là, elle
descendra et elle descendra en trombe et elle fera son travail et elle
repartira.
Et n’essayez
pas le lendemain de la faire revenir, car elle ne reviendra que si elle le
doit. Ce qui fait qu’à chaque méditation, soyez prêts à tout mais ne cherchez
rien. Ne cherchez pas à ce que vienne Jésus-Christ ou Kuthumi ou Djwal Khool ou
Bouddha ou quelqu’un d’autre, ou bien la lumière dorée ou la lumière verte, ne
cherchez pas à ce que kundalini se lève ou à ce que le cœur se dilate.
Simplement suspendez tout et soyez prêts à tout, sans ne rien chercher. Et ça c’est
le plus sûr moyen d’avancer.
13.
CONCLUSION
Bon, je vous ai
beaucoup parlé de la pensée, de la méditation et de la manière la plus simple
d’aller sur le chemin. Je vous ai dit toutes ces choses et en même temps ces
choses-là sont inutiles.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce que dès que vous allez être dans la rue, vous allez oublier ce que je
viens de vous dire et vous allez recommencer à penser. Et quand vous allez vouloir
démarrer votre voiture, si elle ne démarre pas, vous allez recommencer à taper
sur le volant, donner un coup de pied sur le moteur, jurer de tous les mots
possibles et imaginables, regarder la montre parce qu’il est trop tard, et que
demain vous avez rendez-vous chez un tel ou chez l’autre, etc.
Dans je sais que
dans dix minutes tout va recommencer. Votre mental va recommencer à vivre, par
projection, et il va recommencer à supposer ce qui se passera demain. Le
rendez-vous qu’il y a, ou qu’il n’y a pas, la durée de sommeil dont vous avez
besoin pour assumer ce rendez-vous, etc. Même en cet instant précis, vous êtes
déjà en train de penser à autre chose.
N’est-ce pas ?
Et c’est normal
Parce que si
vous n’étiez pas en train de penser à autre chose. En fait, vous ne pourriez
pas m’écouter, à cause que je vais vous citer là un paradoxe effarant, et pourtant
c’est la vérité. Si vous aviez été pendant tout le contact en suspension comme
je l’ai dit tout à l’heure, vous n’auriez rien entendu, absolument rien.
Pourquoi ?
Tout simplement
parce qu’une activité mentale, qu’elle soit émission de pensée ou réception de
la pensée d’un autre, par l’écoute que j’en fais, c’est encore de l’activité
mentale. Donc il est tout à fait normal qu’en me situant dans cette zone, je
puisse de manière très rapide d’une seconde à l’autre, passer de l’écoute à l’émission
d’une pensée.
Parce que je me
trouve sur ce territoire où si je veux écouter, je peux en même temps très vite
utiliser l’énergie qui émet une idée, donc qui va penser. Et c’est pourquoi
même quand je vous parle, vous êtes en train, à certains moments, de penser à
autre chose et c’est à cause de l’écoute dont vous êtes capables.
Par contresi
vous aviez voulu véritablement percevoir, alors vous n’auriez rien entendu.
Vous auriez été obligé de quitter le territoire où vous pouvez entendre et
émettre, et de ce fait, vous auriez tout simplement basculé dans ce que l’on
peut appeler la réceptivité, et là vous n’auriez absolument rien entendu.
Alors quelle écoute est-ce ce que je
préfère ?
Est-ce que je
préfère l’oreille qui m’écoute, qui écoute mes mots, ou est-ce que je préfère
l’oreille qui écoute mon monde ?
Comme je ne
veux pas faire des jaloux ni d’élites ou des renvoyés, c’est à vous de juger.
Mais sachez de toute manière une chose. C’est que quelle que soit l’intention
avec laquelle vous êtes venus, vous êtes acceptés tels que vous êtes, vous êtes
reçus tels que vous êtes.
Parce que pour
nous, il n’existe pas un homme qui soit inférieur à un autre, ou un homme qui
soit meilleur à un autre. Il y a tout simplement là, en face, dans cet espace,
un individu qui ignore sa divinité et qui en souffre de ne pas la connaître, et
qui la cherche désespérément.
Et pour nous,
il n’y a que cela qui compte. Il n’y a que cette souffrance qu’il faut apaiser,
qu’il faut dédramatiser, qu’il faut exorciser et cette quête qu’il faut savoir
diriger, pour qu’elle puisse contempler l’objet qu’elle cherche. Et voilà que
je reviens au début du discours, c’est-à-dire sur le thème de la direction.
Tout ce que
vous faites doit être dirigé. Ce qui ne veut pas dire que demain, vous devez
décider d’une discipline de fer et vous diriger avec la matraque (que ce soit
une matraque destinée aux autres ou destinée pour vous-même).
Si vous
dédramatisez la discipline (parce que Dieu sait que les hommes dramatisent
tout) si vous dédramatisez la discipline et que vous enlevez le corset de la
discipline, donc encore une fois que vous cessez de concevoir la discipline
avec votre mental inférieur et que vous essayez de la concevoir avec le mental
supérieur, qui lui ne voit pas de dualité, mais simplement le binaire du
Cosmos.
Si donc vous enlevez le carcan, le
corset de la discipline,
qu’est-ce qui ressort de ce
corset ?
Il ressort un
mot que j’aime énormément employer parce qu’il est plein de vie, il est plein
d’amour, et c’est avec ce mot que le disciple devrait commencer le chemin,
devrait commencer son serment vis-à-vis de lui-même, vis-à-vis des Maîtres,
vis-à-vis de la Hiérarchie.
Lorsque donc
l’on a enlevé le corset dramatique de la discipline, il ressort un beau soleil.
Quel est-il ?
Essayez de le
recevoir avant que je le dise. Essayez de le recevoir avant qu’il soit
prononcé. Ce mot-là sera un petit peu plus difficile que les autres. Vous
n’allez pas vous attendre à cette idée-là. Et celui qui l’aura reçu quand même,
je le félicite !
Donc, lorsque
l’on desserre le carcan de la discipline, il apparaît le beau soleil de la
fidélité, tout simplement. Alors, quand je te dis de te diriger toi-même, si tu
as pensé avec ton mental inférieur, tu t’es sûrement dit :
« Bon, d’accord frère Pastor,
alors dès demain je me prends en main, et je ne ferais plus ceci, et je ne ferais
plus cela, mais par contre je vais faire ceci et je vais faire cela, et je vais
me mater, et tu vas voir, tu seras content de moi. »
Si tu m’as reçu
avec le mental inférieur, c’est ce que tu conclus. Par contre, si tu me reçois
avec ton mental supérieur, tu enlèves le carcan dans la discipline et tu ne me
dis qu’une chose avec le cœur grand ouvert et tu me dis :
« Oui mon frère, dès demain je
serai fidèle, fidèle à ma divinité, fidèle aussi à ta lumière, à l’expression
que tu en fais et qui est l’amour, l’équilibre, le partage. Je serais fidèle à
toutes ces choses-là. »
Alors, vous
voyez combien avec des simples mots on arrive à transformer le comportement.
Tout dépend donc avec quelles lunettes on regarde le concept que l’on est en
train d’émettre. Et c’est pour cela, je vous en prie, si vous voulez
véritablement travailler sur vous-même, être utile à vous-même, lorsqu’un
événement arrive ou lorsque vous produisez une pensée ou un geste, ayez
toujours le recul de penser :
« Ça, je suis en train de
l’accomplir avec mon mental concret, voyons comment je l’accomplirais ou
comment je le comprendrais, depuis mon mental supérieur, depuis l’endroit où
tout est binaire et non pas dualité. »
Essayez donc
chaque fois de changer de dimension, et vous verrez qu’à ce moment-là, tout ce
que vous espérez comme intuition, tout ce que vous réclamez comme protection,
comme guidance, à ce moment-là cela viendra.
Et c’est normal !
Parce que
toutes ces informations, tous ces réseaux de communication avec le Cosmos ou
avec des entités lumineuses ou avec votre maître intérieur, car c’est de
celui-là qu’il s’agit avant tout, avant qu’il s’agisse de Dieu, avant qu’il
s’agisse des anges, il s’agit principalement de votre maître intérieur.
C’est donc dans
cette partie-là, de vous-même, dans ce mental supérieur, ce mental abstrait,
qu’existe tout le réseau de communication avec toutes ces sortes
d’intelligences, même la vôtre, mais qui est une intelligence qui est la somme
de toutes vos incarnations, une somme à laquelle vous n’avez pas accès
aujourd’hui.
Ce qui fait que
je peux vous le dire : il y a des personnes qui croient être en
communication avec des esprits ou avec des entités, et elles sont en fait en
communication avec la somme de leurs acquis (engrangées à travers des
incarnations) et cela peut donner aussi un très bon résultat, et cela peut donner
aussi un grand rayonnement.
Simplement
comme la plupart des individus ne connaissent pas toute la nature occulte de
l’homme, alors chaque fois qu’il y a information, on se dit :
« Eh bien, c’est le grand-père
Georges qui est mort l’année dernière qui me dit cela, ou bien, c’est l’esprit
de Zéphira parce que je pense beaucoup à lui et je suis sûr que j’ai réussi
finalement à me contacter avec lui, ou bien c’est Dieu, parce que Dieu me parle,
etc. »
Mais en fait,
mental égal communication. Seulement il y a des communications avec un petit
“c” et des communications avec un grand “C”.
Communication avec quoi ?
Quand ce sont
des communications avec un petit “c”, c’est la communication avec votre propre
personnalité, avec toutes les informations que vous avez pu mettre dans votre
mental concret, la somme de votre éducation, de vos traumatismes, de vos
complexes.
Par contre lorsque
ce sont des communications avec un grand “C”, c’est d’abord une communication avec
le maître intérieur et je mets le point là-dessus, d’ailleurs j’en parlerai les
prochaines fois, j’axerai énormément mon discours sur thème : le maître
intérieur. Car vous ne devez pas courir chercher des maîtres à l’extérieur.
Non pas parce
que maintenant la mode spirituelle a changé et qu’il ne s’agit plus d’aller aux
Indes pour trouver son gourou ou d’aller télépathiquement sur Vénus pour
trouver le gourou extraterrestre. Mais parce que pour rencontrer le maître à
l’extérieur qui vous donnera l’initiation ou l’instrument pour obtenir
l’initiation, pour rencontrer à ce maître extérieur, il faut que votre maître
intérieur, quelque part, soit déjà en résonance.
Parce que sinon,
il n’a personne à qui parler, car le maître extérieur n’est pas venu pour
initier votre personnalité (c’est-à-dire le personnage que vous interprétez sur
terre et auquel vous vous identifiez énormément), parce qu’en fait ce
personnage il doit mourir.
Donc le maître
extérieur ne peut apparaître que pour réduire ce personnage en cendres, car il
n’y a qu’un être auquel il peut véritablement parler, et c’est à votre maître
intérieur, c’est-à-dire au véritable être que vous êtes (celui qui se forme au
cours de vos incarnations) et même s’il est encore un tout petit enfant qui
essaye de faire les premiers pas, mais du moment qu’il est déjà un petit
enfant, alors il peut espérer rencontrer un père, parce qu’un père sera
toujours là pour un enfant.
Mais tant qu’il
n’y a pas, ne serait-ce qu’un petit enfant, alors vous êtes des orphelins, et
c’est comme cela que vous vous sentez, n’est-ce pas ?
Comme des
orphelins. Vous vous sentez comme des orphelins quand vous vous demandez :
Pourquoi est-ce que les maîtres son si
loin ?
Pourquoi est-ce qu’ils n’apparaissent
pas ?
Pourquoi est-ce que Dieu est un concept
si absolu, trop absolu que l’on n’arrive pas à le contacter ?
Chaque fois que
vous faites ces crises de solitude, cela veut dire que le petit enfant n’a pas
encore commencé d’exister, ou qu’il a peut-être levé un œil mais qu’il l’a vite
refermé, car quand vous vous sentez des orphelins, c’est parce que l’enfant qui
doit rencontrer son père, cet enfant ne s’est pas encore réveillé en vous.
Alors, au lieu
de crier : père, père, père, père…, toute la journée, ou bien tonton
Morya, tonton Morya…, toute la journée, ou parrain Kuthumi, parrain Kuthumi… Eh
bien, essayez de réveiller cet enfant, car seul cet enfant aura la possibilité
de rencontrer le père, car le père ne viendra que pour lui. Et c’est là où vous
pouvez reprendre le symbolisme de la Vierge qui tient dans ses bras un
nouveau-né.
Que représente la Vierge à ce
moment-là ?
La Vierge ne
représente pas simplement ou seulement la Vierge cosmique qui tient une
humanité dans ses bras, qui est à naître. Il y a comme pour tous les symboles,
comme pour toutes les énergies, différents degrés de manifestation et de
densification. Ce qui fait qu’en même temps qu’il y a une Vierge cosmique, il y
a aussi une Vierge planétaire et une Vierge individuelle.
Où se trouve la Vierge en vous ?
Regardez-vous. Ressentez-vous.
Essayez de comprendre où se trouve la Vierge en vous. Eh bien, cette Vierge qui
puisqu’elle est individuelle et tombée dans la matière, c’est donc qu’elle est
la matière elle-même.
Et lorsque l’on
essaye de comprendre ce qu’est l’individualité, ce qu’est un homme avec ce
concept-là, on s’aperçoit qu’à ce moment-là, la Vierge de l’individu c’est sa
chape de matière et c’est sa personnalité, et bien sûr c’est une « Vierge
noire » comme on dit. Et quand je dis Vierge noire, je ne veux pas dire
que c’est une Vierge qui a mal tourné.
Eh oui, on rigole !
C’est normal.
Ce n’est donc
pas une Vierge qui aurait mal tourné et qui aurait tellement perdu sa virginité
qu’elle en devienne un être infernal. D’où par-là même aussi des paraboles que
vous pouvez lire dans la Bible quand on parle de la grande prostituée, et qu’en
fait il s’agit de la personnalité.
Mais non, il ne
faut pas croire systématiquement que la Vierge de votre matière à vous est une
prostituée, qui a donc perdu sa virginité. Ce sont des accidents qui peuvent
arriver, c’est certain. Cette Vierge peut prêter son ventre et sa matrice à
n’importe quelle horreur, et parfois à n’importe quel vice et à n’importe quel
défaut.
Et ainsi par exemple, lorsque vous
devenez orgueilleux, par quel miracle malsain est-ce que c’est arrivé ?
C’est la Vierge
qui est en vous qui a prêté sa matrice pour développer ce vice. Mais si au
contraire, on imagine que cette Vierge en est à ses débuts, que rien n’a pu
encore la corrompre, la ravir, la séduire, et que l’on voit tout simplement
cela comme un principe d’incarnation, on voit alors que c’est la matière avec
toute la personnalité qui tourne autour, et donc, cette Vierge qui est noire
parce qu’elle est la matière dense, tient un enfant, un enfant qui est votre
âme. L’âme qui est à naître, l’enfant Christ, et quand cet enfant Christ va
grandir, il rencontrera son père, automatiquement.
Donc ne vous
inquiétez pas et ne vous sentez pas des orphelins, car il y a en vous à la fois
et le père et la mère. Et à vous, il vous suffit d’apprendre à être l’enfant,
et quand je dis l’enfant, je ne veux pas dire que dès demain, vous devez obéir
à des parents hypothétiques et que vous devez devenir très obéissants.
Non
Qui dit enfant,
dit descendant. Et si vous avez reçu le mot enfant, encore une fois avec votre
mental concret, votre mental inférieur, vous avez forcément vu un gentil petit
disciple, tout habillé de dentelle, qui essaye de faire tout ce que dit papa et
tout ce que dit maman.
Par contre pour
celui qui m’aura reçu ce mot avec son mental supérieur, il aura tout de suite
compris ce qui est écrit dans la Bible. Et qui donc veut dire que “enfant” est
“descendant”, et dans la Bible il est écrit que Dieu fit l’homme à son image.
Il n’est donc
pas question d’être le petit rejeton du bon Dieu, le petit rejeton de la
Vierge, mais il s’agit d’apprendre à être le digne descendant du Père et de la
Mère. Et en apprenant ces choses, vous vous érigez vous-même, plus loin, plus
tard, en créateur, créateur d’une autre lignée et d’une autre descendance.
~ *
~
Je vais vous
laisser pour ce soir sur ces quelques mots. Mais avant de vous quitter, je vous
demande, je vous demande avec insistance, je vous demande en vous suppliant,
que vous essayez de prolonger l’expérience et d’essayer de sortir d’ici en
contrôlant votre mental, même si vous n’arrivez que dix minutes, que cinq
minutes, que trois minutes, peu importe, mais essayez, essayez de goûter la différence
que cela fait dans votre vie, essayez de goûter un instant la différence que
cela fait de ne plus penser, de ne plus vous remémorer que vous êtes un raté, ou
une incapable, ou un malpropre, etc.
Essayez de
sortir d’ici en arrêtant tout cela, et de découvrir par là-même quelle paix il
y a à ne plus penser que l’on est propre ou pas propre, mais tout simplement à
exister à un moment donné. Et à cause de cette existence, de pouvoir basculer
dans les étoiles.
C’est ce que je vous souhaite. Et celui
qui va arriver à basculer dans les étoiles en sortant d’ici, je l’attends ce
soir, dans les draps de la nuit.
Je vous salue.