(06.05.88)
Thèmes :
- Quel est le rôle
occulte de la ville de Lyon ?
- Comment vaincre
nos défauts et nos faiblesses ?
- Signification de
la phrase : « Et puisse-t-il sceller la porte de la demeure du mal.»
- La fécondation
in vitro
- Les greffes
d’organes
- La raison des
nouvelles maladies
- Les grands
bouleversements de l’Ère du Verseau
Questions :
Au niveau planétaire, la ville de Lyon a-t-elle un rôle à
jouer, et si oui, lequel ?
À quel centre énergétique de la France correspond
Lyon ?
Quelle est sa responsabilité à cet égard ?
Comment œuvrer à l’échelon individuel et de groupe pour
contribuer à orienter résolument Lyon vers le Nouvel Âge ?
Quel rôle complémentaire peut-elle avoir avec d’autres
villes de la région ?
En ce qui concerne l’âme d’une ville, puisque c’est de
cela qu’il s’agit dans cette question, et les âmes de toutes les villes, l’âme
d’un quartier, ou l’âme d’une maison, correspond à l’intérêt des individus qui
sont incarnés en ce lieu. Que l’on rajoute à cela le fait d’un tellurisme
puissant, de la présence d’un centre qu’il soit du logos, de la hiérarchie ou
d’ailleurs, cela n’a pas d’importance, parce que le centre agit exclusivement
sur un point de vue éthérique.
C’est-à-dire, que ne seront touchés par l’efficacité, la
vibration, l’énergie du centre en question, que les gens qui sont capables, du
point de vue du corps éthérique, de se mettre en accord avec cette vibration et
d’en profiter, donc de s’en nourrir.
Tous ceux qui n’en seront pas capables, qui, du point de
vue éthérique, ne pourront pas absorber la vibration et ne pourront pas
bénéficier du lieu où serait même implantée la hiérarchie. C’est pour cela
d’ailleurs qu’il serait inutile que la hiérarchie, soit comme on dit très
communément Shamballa, s’implante en des lieux très publics, même si elle reste
sur un plan éthérique, parce que l’humanité n’en serait pas du tout touchée.
La loi occulte veut que tout ce qui est secret soit
beaucoup plus puissant que ce qui est divulgué. C’est pour cela que tous les
mots de pouvoir, les mots que l’on connaît dans certains rituels, ou dans
certains actes de magie, sont beaucoup plus puissants lorsqu’ils sont connus et
énumérés mentalement, qu’ils ne le seraient si l’individu s’efforçait de
retrouver la prononciation exacte de la langue oubliée.
Il ne faut pas oublier que tout ce qui est caché est plus
puissant que ce qui est ouvert, connu, su et divulgué, parce que l’homme n’est
pas fait uniquement de substances physiques. Tout le monde le sait, mais tout le
monde l’oublie au moment d’approcher la spiritualité, au moment d’approcher des
thèmes tels que la puissance ou le rôle de l’âme d’une ville. Tout être est
beaucoup plus puissant sur le plan de son rayonnement et de sa substance
mentale, qu’il ne l’est sur le plan de sa personnalité.
Avant d’être incarné, avant d’être cette substance
physique, avant d’être cette personnalité, l’individu qui constitue le tout,
est avant tout une précipitation d’une multitude d’énergies, et ce qui va
apparaître sur le plan physique, ce qui va émerger à travers la personnalité
très concrète, ne sera que le millionième de ce qu’est réellement l’individu,
non seulement en tant qu’esprit, mais aussi en tant qu’énergie. C’est pour cela
que, quoique vous vouliez faire, si vous voulez être réel, être vrai, être
puissant, il faut vous placer avant tout à l’endroit où vous existez
réellement.
Alors vous devez vous poser la question :
Sur quel plan j’existe réellement ?
Où suis-je réellement ?
Est-ce que je suis ici dans cette salle ce soir, ou
demain à cette table en train de déjeuner, de parler avec mes enfants, ou à ma
table de bureau avec mes confrères ?
Où est ma véritable position ?
Si je sais où je suis vraiment alors je connais ma
puissance. Si je ne le sais pas, non seulement j’ignore ma puissance, mais je
n’arrive jamais à la rejoindre, et ma personnalité ou ce que je peux ressentir
de moi dans cette ville, dans cette pièce d’appartement, dans ce sinistre
travail, n’arrive pas à se satisfaire du labeur quotidien et use ses nerfs et
sa mentalité à quelque chose qui finalement ne lui convient pas.
Où dois-je donc agir, pour être utile et efficace, pour être vivant et un
être humain réel ?
Je ne vais pas vous répéter ce que les Maîtres ainsi ce
que les sages ont dit tant et tant de fois, depuis l’origine du monde, et
pourtant, en quelques mots il faudra le redire. Je ne vais pas vous demander de
prendre conscience ici et maintenant que vous êtes une âme, cela est
impossible, car il faut des réincarnations et des réincarnations pour
finalement s’immerger dans cette conscience; pour être exacte, je dirais même
dans cette auto-conscience, dans cette autosuffisance.
Mais il faut que vous partiez persuadés, qu’au fond de
vous, il y a cette particule que l’on peut appeler l’esprit, si on ne peut
l’appeler l’âme, car l’âme est différente. Cette particule, qu’est l’esprit,
est une projection de l’âme. C’est un peu comme le témoin, l’ambassadeur qui
vient et qui doit représenter l’âme dans le corps, qui doit enregistrer, à travers
la personnalité et toutes les circonstances physiques, toutes les expériences
et toutes les choses qui ont lieu à travers la personnalité, pour en rendre compte
à l’âme et l’en fortifier.
L’âme est le siège véritable de votre esprit. L’âme est
en fait la substance qu’il ne faut non pas initier comme si elle ne savait
rien, comme si elle ne venait que du noir et qu’elle cherche la lumière, mais
il faut l’initier à l’action, la prédisposer à l’action, à l’initiative.
Donc, tout ce qui peut lui arriver de par sa personnalité
lui sera utile pour se former à être une entité cosmique active, qui sache
prendre des décisions, qui sache être canal d’une énergie, construire avec les
énergies, manipuler les lois, afin que les grandes lois puissent se reposer à
l’intérieur de cet individu et que l’univers se perpétue.
Tout ce que je vous demande pour pouvoir suivre le
discours, c’est de capter au fond de vous-même cette certitude, même si vous ne
le sentez pas vraiment, qu’il y a en vous cet atome, cette particule vibrante
qu’est l’esprit. Fixez cet atome brillant et vibrant et reliez-le avec une
baguette d’argent très vivante à l’âme, cette entité cosmique que vous cherchez
tous, que nous avons tous cherchée. Lorsque ce pont est fait, vous serez de
quel plan vous venez, sur quel plan vous êtes véritablement.
Pourquoi faut-il actualiser ce pont, être conscient de ce pont, être
conscient en fait du décalage qu’il y a entre votre âme et votre personnalité ?
Parce que le processus inverse s’est opéré. C’est-à-dire
que l’individu, pour des besoins initiatiques, s’est vu privé de la conscience
de son âme. Ceci est dû à l’involution que toutes les particules de vitalité
divine connaissent lorsqu’elles doivent faire le passage dans la matière, à des
buts et à des fins strictement et uniquement initiatiques.
Donc il faut faire en tout cas, les premiers pas du
chemin inverse. Ce que l’individu a mis tant de temps à oublier, lui demandera
aussi du temps pour le retrouver. Au début, l’exercice est mental, il faut se
rappeler que l’on est une âme. La démarche paraît idiote, ne paraît pas en tout
cas être en accord avec la contemplation, l’absorption que l’on doit faire de
l’âme.
Comment une démarche mentale peut-elle arriver à sensibiliser l’homme à la
vie de son âme ?
Tout d’abord, il faut apprendre à l’individu à se
décoller de la personnalité. En vous rappelant que vous êtes une âme, vous
n’allez pas tirer l’âme à devenir pleinement consciente, vous n’allez pas vous
initier au niveau où se trouve l’âme, votre moi véritable. Par contre, vous
allez vous éviter de penser sans cesse que vous êtes la personnalité et c’est
cela qui compte.
Si vous ne pouvez pas encore vous rendre compte que vous
êtes une âme et vivre d’après le rayonnement de cette âme, vous devez
absolument et vous avez le droit d’ignorer que vous êtes une personnalité. Ainsi,
si je ne suis pas encore ce que je suis, je ne peux pas me permettre d’être ce
que je ne suis pas, car je ne suis pas la personnalité. Donc en m’efforçant de
croire que je ne suis pas ce que je ne suis pas, j’ai plus de chances de
devenir un jour ce que je suis vraiment.
Autrement dit, il faut se mettre dans une zone de
non-existence, pour avoir toutes les chances de trouver la zone de l’existence.
C’est comme si on demandait à un guerrier qui vient tout juste du champ de
bataille de penser du jour au lendemain avec fraternité, aux papillons qui
butinent les pissenlits. C’est impossible. Il faudra avant tout le mettre dans
une zone où il va apprendre à oublier la guerre, oublier le sang, le bruit du
canon, et peu à peu, avec le temps, il va apprendre à écouter la paix qui est
en lui et dans le jardin.
On ne peut pas passer du jour au lendemain de la guerre à
la paix, c’est impossible. Lorsque l’on est complètement emprisonné dans la
personnalité, comme le sont la plupart des disciples venant même de certains
degrés d’initiation, on ne peut pas passer d’un seul coup de la personnalité à
l’âme.
C’est pour cela que beaucoup de disciples sont torturés
et qu’ils ne croient pas avoir reçu d’initiations, parce qu’ils ne sentent pas
tout ce qui est écrit dans les livres à propos de la communion avec l’âme, de
la communion avec le soi, du bonheur qui en est décrit, de la joie, du nectar, des
palpitations divines, etc.
Le fait est que, même si l’homme reçoit des initiations,
il n’en est pas moins encore plongé dans la matière et que même si l’âme a
réussi à obtenir des couronnements, la personnalité, à travers laquelle l’âme
évolue et acquiert des initiations, est toujours consciente d’elle-même, jusqu’à
ce que se crée un certain pont qui va de la troisième à la quatrième initiation
majeure. À ce moment-là, de moins en moins l’individu est prisonnier de sa
personnalité et devient un associé avec son âme.
Cependant, acquérir toute cette transition est difficilement
vécue par le disciple, parce qu’elle ne correspond à rien de connu, à rien de
ce qui est transcrit dans les livres. Car les initiés qui vous ont raconté, qui
vous ont fait témoignage de leurs aventures spirituelles, de leur ascension, de
leur illumination, n’ont pas toujours fait témoignage des souffrances, des
lacunes, des points noirs qu’ils ont vécus avant l’illumination. On ne parle
toujours que du triomphe, mais on ne parle pas de la gorge étranglée qui a
amené à ce triomphe. Et c’est un bien. Il ne faut pas penser que cela manque dans
la littérature spirituelle.
Pourquoi est-ce un bien ?
Parce que personne a les mêmes épreuves, personne n’aura
les mêmes sensations, ou pas exactement en tout cas, parce que chacun est
unique. Même si les rayons sont au nombre de sept et que l’on pourrait croire
qu’il n’y a que sept façons d’être divin, à l’intérieur de ces rayons, il y a
de toute façon des sous-rayons et à l’intérieur de ces sous-rayons il y a une
multitude de libertés que l’homme doit prendre pour vivre tous ces aspects.
Donc, aucune douleur ne ressemble à une autre douleur lorsque le disciple marche
sur le sentier spirituel.
Il ne sert donc à rien de chercher quelle a été la
douleur de l’autre, pour savoir si votre douleur est correcte et si elle
correspond à une épreuve, à un passage, à un moment, ou, si c’est parce que
vous n’avez pas l’âme d’un disciple et qu’il vous faudra attendre des millions
et des millions d’années avant de devenir quelqu’un. Il ne faut ni vous soucier
de vous-même, de votre avenir spirituel, ni vous soucier de votre présent,
c’est-à-dire de ce que vous avez, de ce que vous n’avez pas, de ce que vous passez
ou ne passez pas. Vivez simplement ce qui vient vers vous, et uniquement cela.
Ce qui fait la différence entre le sage et le disciple un
peu fou qui voudrait par amour de la lumière avoir un peu trop vite des
expériences, un peu trop vite des résultats, parce qu’il ignore en fait ce
qu’est la réalité du chemin initiatique, c’est que le sage, en voyant le bien
de Dieu partout et la main initiatique du Maître partout, prend tout, autant le
silence que le bruit, autant l’épreuve que l’absence de phénomènes.
Il prend tout comme étant un phénomène nécessaire à sa
propre évolution. Il ne cherche pas à savoir s’il doit lui arriver cela parce
que cela est arrivé à Krisnamurti, ou à un autre ou à un de ses amis. Il attend
que cela lui arrive à lui aussi. Le sage ne cherche pas à obtenir ce qui a été
l’expérience de l’autre, il attend en droite ligne avec son âme ce que Dieu a
réservé pour lui. C’est complètement différent dans la démarche.
Celui qui est capable de cette sagesse, de cette attente,
prouve qu’il est devenu quelqu’un d’indépendant, quelqu’un de profondément uni
avec lui-même et qu’il sait que, le principe de vie qui l’anime est un principe
de vie qui est en train de s’individualiser avant de devenir un principe.
Celui qui cherche à obtenir les expériences dont les
autres ont parlé, que ce soit les grands Saints ou les amis du quartier, ne
comprend pas qu’il cherche selon un esprit qui ne se réfère sans cesse qu’à la
masse. C’est-à-dire, l’esprit de quelqu’un qui ne peut être que selon ce que l’autre
a été, et si l’on ne peut être que selon ce que l’autre a été, on ne peut être
soi-même, on ne peut être cette grande individualité qui signe la marque du
disciple et de l’initié.
Pour être un disciple, pour être ou devenir un initié, il
faut savoir vivre sa propre vie, il faut savoir vivre et supporter son propre
silence, sa propre absence. Celui à qui il n’arrive rien, n’est pas quelqu’un
qui a échoué, qui est sur le bord de la route et qu’au milieu de la route
passent les disciples, les initiés. La caravane passe, et lui n’arrive jamais à
monter, parce qu’il croit qu’il est là, qu’on l’a laissé, qu’il a échoué.
Il se dit :
« À moi il ne m’arrive jamais rien, je ne vois, je n’entends jamais rien.
Je ne crois en rien, je ne sais plus où je suis. Je ne sais même plus pourquoi
je suis venu sur ce chemin. »
Ce n’est pas qu’il a cessé de croire, mais son cœur est
trop fatigué, parce que son cœur a usé son énergie dans l’attente de quelque
chose dont parlait la caravane qui passait. Mais la caravane, ce n’est pas toi,
c’est les autres, c’est celui qui a vécu telle expérience, qui fait telle
chose, mais ce n’est pas toi. Toi, tu as un destin qui t’attend, tu es
quelqu’un de spécial en toi-même, et si tu ne t’acceptes pas,
Comment le chemin pourrait-il te prendre pour t’emmener ?
Parce que c’est le chemin qui emmène les gens qui
marchent dessus. Mais pour être sur ce chemin, pour pouvoir monter sur ce
chemin, il faut que tu aies acquis par l’esprit et dans l’esprit la même
vélocité, la même rapidité. Sinon, dès que tu veux monter, le tapis roulant va
t’éjecter et te mettre sur le côté.
Donc, que faut-il faire ?
Ne se poser aucune question, car les questions sont
lourdes et empêchent d’avancer. Ne se poser aucune condition, car elles sont
retardataires et nous empêchent d’avancer. Il ne faut pas dire :
« Je rentre dans ce groupe et je veux tel résultat. Je me donne six mois,
je me donne un an et si je n’ai pas de résultat dans un certain temps, je
partirai. »
Il ne faut pas non plus se dire :
« Voilà deux ans que je pratique cette chose, il ne m’arrive rien, j’en ai
assez, je laisse tomber et je vais voir quelqu’un d’autre. »
Il ne faut pas se donner aucune condition, il faut être
et être présent, comme le lotus est ouvert, comme une note de musique est
lancée dans l’univers.
Mais être présent pour beaucoup de personnes est quelque
chose d’impossible, parce qu’intervient ici la notion psychologique. La plupart
des gens ne s’acceptent pas eux-mêmes. C’est pour cela que le débutant dans la
spiritualité ou que le disciple qui a encore des problèmes à régler sur le plan
psychologique, a des difficultés à avancer et se refoule sans cesse. Parce
qu’il y a, à l’origine du problème de l’homme, du problème de son existence, le
problème de l’amour de soi.
On ne peut pas, et ce que je vous dis n’est pas à
interpréter au sens propre du terme, il faut le voir un peu plus dans
l’abstrait, on ne peut pas aller vers Dieu ou un quelconque Dieu que ce soit,
vers le Maître, si l’on ne s’est pas accepté soi-même, et si l’on n’a pas un
jour finalement accepté de s’aimer soi-même.
Qu’est-ce que je veux dire par là ?
Ce n’est pas que dès demain vous devez vous voir dans
votre glace et vous aimer profondément comme si vous étiez amoureux de vous et
que vous vous contempliez en notant tous les bons aspects de vous-même. Ce que
j’évoque par l’amour de soi, c’est la paix en soi, c’est la cessation de
l’autodestruction lorsque l’on n’est pas satisfait de soi, parce que l’on n’a
pas conquis telle chose, réussi telle chose, parce que l’on n’a pas les yeux de
telle couleur, les cheveux de telle abondance.
Pour s’aimer soi-même, l’homme doit avant tout accepter
son destin. Si tu es petit accepte-le. Si tu n’es pas belle accepte-le. Si
toute ta vie tu n’es qu’un ouvrier, accepte-le. Non pas par fatalité, ou parce
qu’il faut plier le dos sous le souffle du destin, mais parce qu’il faut savoir
venir apprendre ce que l’âme a prévu d’apprendre, et que si l’on ne donne pas
d’abord à l’âme les occasions qu’elle a prévues, comment pourrait-elle faire
émerger son rayonnement. Car l’émergence de son rayonnement est quelque chose
qui vient en conséquence de l’éducation qu’elle a pu apprendre à travers la
personnalité.
Donc, toi qui as un petit emploi et qui t’en plains, si
tu veux connaître malgré tout la grande jouissance de la présence de l’âme, va
à ton travail le jour qu’il faut, sois heureux d’y être, et accomplis ton
œuvre. Et tu verras que même à travers ton modeste emploi, tu pourras connaître
les grands principes de la présence de l’âme, par le fait tout simple et tout
bête que si tu étais ailleurs il n’y aurait pas de différence. Que tu sois
ouvrier, ou que tu sois un Roi, que tu sois connu ou inconnu, cela n’a aucune
importance par rapport à la vie de l’âme et à l’expression qu’elle est venue
chercher. Toute la différence est dans l’interprétation qu’en fait l’être
humain, en tant qu’entité psychologique.
Ce qui fait la différence entre l’âme et la personnalité,
ce n’est pas qu’il existe une âme et une personnalité, mais qu’il existe un
être intermédiaire issu de la personnalité, issu de l’âme et étant la réunion
des deux, il juge que son âme est en haut, que sa personnalité est en bas,
et qui se dit que si l’âme et la personnalité voulaient bien s’associer, on
serait heureux. Mais voilà, cela ne se passe pas exactement comme cela.
Tant que ce témoin dit, qu’il y a une âme en haut et une
personnalité en bas, le haut et le bas existeront et seront séparés et
antagonistes. Sitôt que ce témoin dit, il n’y a qu’une seule et même chose,
c’est moi, je suis cela, à partir de ce moment-là, que l’individu à travers son
corps effectue un travail subalterne, cela n’a aucune importance, parce
qu’avant tout, il est celui qui est et qui est depuis l’origine, c’est-à-dire
son âme.
Ce qu’il faut donc déplacer, c’est la nature, ou la
spéculation que fait le cerveau inventif de l’homme à propos de son identité.
Il lui faut déplacer le « qui suis-je ? » comme je l’ai dit au début,
et le mettre au-delà de la personnalité.
Pour s’interroger dans ce sens-là, il faut que l’individu
ait énormément souffert de par sa personnalité. Parce que la loi occulte et la
loi de la manifestation ont démontré par les nombreuses expériences, que
l’homme n’arrive à se détacher de sa personnalité que lorsqu’elle est devenue brûlante
et tellement brûlante qu’il la lâche, parce qu’il ne peut plus la tenir. C’est
à ce moment-là, après s’être totalement consumée, la personnalité redevient des
cendres, retourne aux cendres, et que renaissant, l’esprit issu de cette grande
fusion redevient libre et arrive à retrouver sa dimension cosmique.
Mais s’il y a un chemin inévitable qui est l’involution
puis l’évolution, il y a cependant des raccourcis qui font que la fatalité ne
tombe pas sur la tête de tout le monde. Vous pouvez, même si vous êtes un petit
disciple, même si vous êtes nouvellement initiés à toutes ces choses de la
spiritualité, vous pouvez dès demain gravir l’échelle de l’initiation et
obtenir plus et davantage que celui qui a commencé longtemps avant vous, il y a
peut-être même plusieurs vies.
Pourquoi, comment ?
Tout simplement en vous mettant au travail et en ne
croyant jamais ce qui parle en vous et qui vous rapproche de la personnalité.
Donc il faut faire un effort constant au niveau mental. Et ceci est important à
l’heure actuelle, puisque la race que nous connaissons, cette race qui vit sous
le nom de race arienne et qui s’est épanouie surtout en Europe et aux
États-Unis, cette race à un plan mental extrêmement développé, avec un cerveau
physique très actif, capable d’abstraction, capable d’une intuition des plus
fines. Il faut donc profiter de ces capacités, vous qui êtes des âmes incarnées
dans ces corps-là, car elles n’existeront pas toujours. Demain sera une autre
race avec d’autres capacités et pas forcément celles-ci.
Les instruments que sont les corps sont mis à votre
disposition comme moyens d’évolution. Ils ne sont pas mis à votre disposition
pour vivre la vie terrestre. La vie terrestre n’existe pas. Même si l’homme
s’efforce de créer une société, constituer des lois, des religions, une
famille, des principes, une éducation, la moralité, etc., la vie terrestre en
elle-même n’existe pas, parce que n’a d’existence que ce qui a une âme.
Or la vie terrestre n’a pas d’âme, elle est une fonction,
et l’âme se sert de cette fonction pour obtenir, à chaque cycle, une vie et une
vitalité toujours plus grande, plus étendue, plus proche du divin qui est son
origine. Donc il ne faut pas croire que vous êtes sur terre pour mélanger un
peu de terre, un peu de Bon Dieu, on fait un joli pâté et on appelle cela un
initié. Ça ne marche pas comme cela.
Ce qui ne veut pas dire que dès demain vous devez dire
adieu à la vie terrestre, adieu à la femme ou au mari, aux enfants. Il faudra
aimer avec encore plus d’amour et c’est véritablement à travers le
véritable amour que vous allez connaître la liberté qui vous permet d’aimer
sans attacher l’autre, ni être vous-même attaché ou enchaîné.
Je dis que demain, il faudra être encore plus généreux,
de cette générosité qui fait que vous n’êtes plus attachés à ce que l’on
pourrait vous donner en retour, ou au fait que vous aller donner pour que l’on
vous aime, ou pour que l’on vous regarde, ou pour être bien avec vous-même. Je
dis que demain, il faudra être encore plus lumineux, non pas que ce soit un
nouveau terrain à conquérir, non pas parce qu’il vous faudra éveiller des
chakras, mais parce que c’est votre nature et que cela s’imposera à vous-même.
Donc, n’essayez pas d’être quelque chose de différent de
vous-même, soyez simplement un petit peu plus que ce que vous êtes déjà. Vous
avez de l’amour dans votre cœur, c’est très bien, alors ayez-en, encore plus.
Vous sentez une flamme qui vous brûle la poitrine quand vous regardez vos
enfants, un parent, vos amis, ou un être cher, ne pensez pas :
« Je suis attaché à ces êtres, je n’arriverai jamais au grand détachement,
je n’arriverai jamais à la paix intérieure, je ne suis pas un initié. »
Simplement, quand vous sentez cette flamme dans votre
poitrine, au lieu de vous précipiter sur la personne, ou au lieu de vous faire
des reproches, installez-vous confortablement et entrer pleinement dans cette
flamme, et servez-vous de la flamme comme un support de méditation. Entrez
pleinement dans cet amour qui vient de jaillir dans votre poitrine et allez
jusqu’au fond du sentiment éprouvé, de la conscience éprouvée, et vous verrez
qu’en rentrant dans ce sentiment, qui à l’origine n’est qu’un sentiment, cela
va développer un état de conscience, et que de l’amour éprouvé pour un enfant,
pour un être cher, vous en viendrez à éprouver de l’amour pour le monde entier,
et qu’à ce moment-là vous serez vraiment un initié.
Il ne faut donc pas vous départager, vous séparer des
choses de la vie, il faut les inclure dans votre vie de disciple comme des
supports constants de méditation. Soudainement, à la vue d’un tableau, vous
sentez un bien-être vous envahir, une sorte de plénitude, de paix, de grande
joie, ne vous dites pas que cela est ridicule, ne vous dites pas qu’en vous il
y a encore des émotions et qu’il faut tuer les émotions et que le corps astral
n’est pas bien. Non, asseyez-vous calmement et entrez pleinement avec la
conscience dans ce sentiment et faites de ce sentiment un état de conscience.
Vous verrez qu’à force de pousser toujours plus loin,
pousser vers plus de sens cosmique, les choses qui commencent à naître en vous
de façon humaine, vous deviendrez cosmique. Car c’est à la base, tout ce qui
est humain en vous qui doit devenir cosmique. Il n’y a pas la nature humaine et
la nature cosmique, et pendant des siècles les deux se tapent dessus, et c’est
à celui qui aura gagné que reviendra la couronne de l’initié.
C’est ce qu’imaginent beaucoup de disciples et ils se
disent :
« Ma personnalité a encore parlé. Je m’étais promis de ne pas l’embrasser et
voilà j’ai failli, j’ai encore fondu, je l’ai embrassée, je me suis laissé
faire. »
Il ne faut pas penser de cette façon-là. Il ne faut pas
se dire :
« Encore une fois j’ai échoué, je m’étais promis de ne plus être gourmand,
quand est-ce que je contrôlerai cette bouche, ce corps astral et cet estomac ? »
Ce qui compte, ce n’est pas d’arriver à vaincre ses
instincts, puisque nous les nommons instincts, mais de savoir reconnaître ce
qui dans l’instinct est une essence divine, car c’est peut-être troublant de le
dire, mais il n’y aurait pas d’instinct s’il n’y avait pas d’essence divine,
car rien ne peut exister s’il n’y a pas d’âme.
Que se passe-t-il au niveau de l’instinct ?
Qu’est-ce que l’instinct par rapport à l’essence divine ?
L’instinct n’est rien d’autre que la partie étouffée de
l’essence divine. Prenons par exemple l’amour, puisque par ce sujet on peut
atteindre le cœur de beaucoup de gens. Beaucoup de disciples s’en veulent parce
qu’ils n’arrivent pas à contrôler l’amour, leurs élans, qu’ils soient sexuels
ou affectifs vis-à-vis de la personne qui a réussi à les séduire ou qu’ils
aiment.
Que faut-il combattre ?
Et est-ce qu’il faut le combattre ?
Du point de vue du Sage, il n’y a rien à combattre et il
ne faut pas combattre. Par contre, il faut savoir regarder justement, et selon
le regard appliqué, la chose va être complètement différente. Il faut donc
savoir juger, il faut savoir discerner, il faut connaître.
Éprouver de l’amour qui se manifestera même jusque sur le plan physique,
est-ce coupable ?
NON
Et non pas parce que cela est la loi, parce que cela est
la nature, et qu’étant la nature, c’est donc divin. Mais c’est tout simplement,
parce qu’à travers cette activité, au cœur même de cette activité se cache
l’étincelle divine de l’amour. Or, lorsque l’individu est plongé dans la
matière, tout ce qui lui reste de l’amour cosmique, c’est l’amour physique.
De même pour l’artiste.
Que fait l’artiste ?
Il peint, il crée des modèles avec ses mains, il crée des
robes, des toiles, ou des chansons, il crée tout, mais vis-à-vis de la grande
création cosmique, cela est aussi pâle que l’est l’acte physique vis-à-vis de
l’amour cosmique.
Doit-il pour autant cesser de créer ?
Non, mais il doit découvrir, au travers de son art, ce
qui lui permettra d’atteindre le cœur même de l’acte créatif, donc, tout le
processus de création des lois d’équilibre, des lois cosmiques. Tout artiste
peut faire cette démarche s’il a le cœur juste, de savoir analyser et
d’équilibrer en lui-même la vision vers le bas et la vision vers le haut. De
cet équilibre naît toute la philosophie qui va conduire un homme, soit à se
comporter en matérialiste, ou à se comporter en disciple.
Lorsqu’il y a l’équilibre, l’homme arrive à être une âme
sur la terre, ce qui n’est pas facile pour tout le monde. Tout le monde croit
que, pour être une âme il faut avoir quitté le plan physique, que pour être un
grand mystique, un grand illuminé, il ne faut plus rien avoir à faire avec le
plan physique, qu’il faut être débarrassé de ce corps qui est lourd, qui est
impur, qui est ceci, qui est cela.
C’est un fait, la matière est lourde, mais il est vrai
aussi qu’à travers cette manifestation, l’esprit arrive à de grands plaisirs,
l’esprit arrive à de grandes expériences, de grandes expressions, à de grands
témoignages et qu’il ne faut pas négliger le passage dans la matière, qu’il
faut au contraire en tirer toutes les richesses.
Seulement voilà, la plupart des gens savent si peu, ou
ont tant oublié ce pour quoi ils sont là, et ils croient être piégés dans un
domaine qui n’est pas le leur. C’est un peu comme lorsque le mineur descend
dans la mine pour trouver son or, si en cours de route, au moment de la
descente, il a un trou de mémoire lorsqu’il se retrouve au milieu de la grotte,
il ne sait plus pourquoi il est là. Il ne sait plus qu’il est venu chercher de
l’or, il ne sait plus qu’il existe même de l’or. Il sait qu’il a au-dessus de
la tête une toute petite lampe qui vacille, qui lui montre un tas d’ombres qui
s’agitent sur le mur et dont il a peur, et il hurle parce qu’il s’aperçoit
qu’il est enfermé, et qu’il se croit seul.
L’incarnation est le même processus. Lorsque l’homme est
descendu, c’est pour y puiser de l’or, l’or qui est le sien, qui est là dans la
matière, qui l’attend. Seulement, dans la descente, il a oublié ce qu’il est
venu faire. Et tous les hommes crient, crient à la pauvreté, à la noirceur, aux
ténèbres que Dieu a inventées.
Or, il se trouve que la pépite ne se trouve que dans le
centre de la terre et que Dieu en personne ne pouvait pas envoyer ses enfants
ailleurs qu’au centre de la terre, donc dans la matière, pour en faire des
Rois, des riches. Il fallait donc qu’il envoie ses enfants dans la grotte.
Lorsque l’enfant finit par se rappeler qu’il est venu
chercher sa pépite, alors il creuse avec ferveur, avec amour, il se fait aider
par ceux qui ont trouvé un peu plus vite que lui, et un jour, il finit par
trouver sa pépite. Et comme par enchantement, il retrouve la cheminée qui lui a
permis de descendre dans la terre. Il remonte cette cheminée et il se retrouve
à l’air libre. À l’air libre, il n’a pas l’air d’un mineur qui remonte du fond,
il est habillé de la couleur de la pépite qu’il est allé chercher, et sa pépite
brille comme un flambeau au-dessus de sa tête.
Tout ce que vous disent les Maîtres, les guides de
l’humanité, ceux qui sont allés un petit peu plus loin que vous, en ce moment,
ne font que crier par le haut de la cheminée pour vous rappeler qu’il faut
creuser et trouver votre pépite. Quel que soit le Maître, il ne peut pas
descendre et la chercher à votre place.
C’est impossible parce que cette pépite c’est vous-même,
et que personne d’autre que vous ne peut vous trouver vous-même. Bien sûr, le
Maître est là pour vous aider et vous indiquer les endroits où creuser, de
quelle manière creuser, avec quel instrument, avec quelle cadence de
respiration, pour être moins fatigué, pour accélérer la puissance, la vitalité,
etc., mais il ne peut pas creuser pour vous, parce que la substance qui compose
la grotte c’est aussi vous-même, et il n’a pas le droit d’y entrer, cela lui
est absolument interdit. Étant lui-même devenu une loi, il ne peut pas aller à
l’encontre de ce qu’il est devenu lui-même. Donc, il ne peut que vous pousser,
vous encourager, vous irriguer d’énergie, pour que vous creusiez et que vous
trouviez.
C’est pour cela que celui qui veut devenir un disciple ou
en être un, doit avant tout mettre les choses au clair avec lui-même,
c’est-à-dire se préciser à lui-même, authentiquement, véritablement, s’il veut
faire l’effort pour devenir disciple. Il ne peut pas se dire, je vais méditer
une fois de temps en temps, je vais faire ceci de temps en temps, quand j’en
aurai l’esprit, quand les préoccupations de la vie physique m’auront quitté,
quand ceci, quand cela, et toujours si, toujours si.
Je vous l’ai dit tout à l’heure, pour avancer sur le
chemin il ne faut se charger d’aucune condition, car les conditions sont
retardataires. Il faut donc, une bonne fois pour toutes, vous engager vis-à-vis
de vous-même, comme vous vous engageriez vis-à-vis d’un plus puissant que vous,
à faire l’effort d’être disciple.
Lorsque je dis faire l’effort, je ne dis pas que vous
devez absolument vous surpasser comme si vous deviez devenir quelque chose de
différent de vous-même. Vous êtes déjà tout ce que vous cherchez. Vous cherchez
cet amour cosmique puisque l’on vous en parle tant, vous l’êtes déjà. Vous
cherchez cette immortalité puisque les sages en parlent tant, vous l’êtes déjà.
Puisque les Saints en parlent, vous cherchez ceci, cela, mais vous l’êtes déjà.
Comment faire pour retrouver ce que vous êtes déjà ?
Tout l’exercice revient à faire ce que j’ai dit tout à
l’heure, éviter de croire ce que vous n’êtes pas. Lorsque les Sages vous
témoignent de leur ascension, de leurs exercices pour arriver à l’ascension,
ils ne disent pas : je me suis persuadé d’être Dieu, d’être grand, d’être ceci,
cela. Ils ont dit : chaque fois que je sentais que j’allais faillir, je me suis
empêché de faillir, donc, je me suis empêché d’être ce que je ne suis pas, au
profit de devenir ce que je suis réellement.
Si on analyse cette phrase d’un point de vue dualiste,
qui caractérise la pensée occidentale, le disciple va croire que pour être son
âme, il faudra qu’il s’empêche d’être sa personnalité, qu’il combatte sa
personnalité. Ce phénomène, cette façon de pensée tient uniquement à
l’Occident, car si on étudie d’autres philosophies, ou si l’on écoute d’autres
courants de pensées, les hommes pensent autrement. Ce qui ne veut pas dire que
les choses sont plus faciles spirituellement, car ils ont d’autres lacunes et
font d’autres erreurs, mais au moins, ils n’ont pas celles-là. Il faut
simplement apprendre à lâcher.
La renonciation ou le détachement n’est pas quelque chose
que l’on doit combattre. La renonciation, c’est le simple fait de lâcher. Je
lâche, je n’ai pas à me dérouter de ceci, de cela, retenir ceci, combattre
cela. Non, vous n’y arriverez pas de cette façon. Simplement je lâche. Je
m’étais promis de cesser l’exercice de telle ou telle chose.
Mais pour être un bon disciple
Est-ce que je dois dès demain, m’empêcher et retenir l’envie de la pulsion ?
Non
Simplement quand la pulsion monte, ne la bloquez pas,
respirez profondément, respirez avec tout votre être et envoyez dans l’univers
cette chose insensée qui essaie d’accaparer votre esprit, et comparée à la
grandeur de l’univers, à la beauté de l’univers, vous rirez, lorsque vous allez
vous rappeler qu’en fait vous étiez attachés à cette chose. Car pour nous, tous
les attachements sont en fait des traits d’humour et pas du tout des
souffrances.
Lorsque nous sommes passés par le phénomène initiatique
et lorsque nous nous sommes débarrassés de nos attachements, nous avons ri,
nous n’avons pas souffert. Par contre, jusqu’au moment de la compréhension
qu’il faut lâcher, nous avons souffert, mais une fois que cela a été compris,
la chose s’est faite dans un grand éclat de rire.
Lorsque vous vous rappelez une bêtise, une erreur, une
catastrophe que vous avez vécue lorsque vous étiez petits et que vous voyez le
ridicule et tout l’infantilisme de la chose, à présent, avec votre caractère,
votre mentalité d’adulte, vous riez. L’initié doit faire pareil lorsqu’il regarde
les attachements et les préoccupations de sa personnalité, il doit rire.
Éclatez de rire, que ce soit au volant de votre voiture,
dans votre fauteuil le soir, ou en train de faire la chose, il faut rire. Il ne
faut pas donner à la chose l’importance que vous lui accordez, car elle n’a pas
d’importance, elle ne doit pas en avoir. Si vous êtes capable de rire, vous
allez être capable de lâcher. À force d’avoir lâché une fois, deux fois, puis
dix fois au cours d’une année, automatiquement la chose va disparaître.
Ce que je vous enseigne, ce n’est donc pas la philosophie
de l’endurance, du dépassement de soi par la souffrance, mais c’est tout
simplement la philosophie qui nous caractérise tous là-haut et qui est la
philosophie du rire. Il faut rire. Les disciples du monde entier doivent
apprendre cette grande énergie qu’est le rire. Il faut savoir faire de
l’humour. Sur la terre bien des contrariétés seraient réglées, des plus
spirituelles aux plus physiques, si l’homme savait voir le côté humoristique et
traiter avec humour celles-ci.
Pourquoi pleurer parce que vous pensez être attachés à tel être ?
Pourquoi vous morfondre lorsque vous pensez que vous ne deviendrez jamais
ni Jésus-Christ, ni Bouddha ?
Pourquoi vous reprocher d’avoir tel attachement, de fumer cette cigarette,
de boire ce verre de vin, de conduire si vite, ou de faire ceci ou de faire
cela ?
Le reproche ne sert à rien, il vous emprisonne dans tout
cela, comme l’homme dans sa grotte avec sa petite lampe qui vacille et qui crée
des ombres sur le mur, cela crée la peur, la culpabilité, et l’homme se
recroqueville, se met dans un coin, se replie sur lui-même car il a peur. Ce
qu’il faut donc faire, c’est une bonne fois pour toutes, se planter au milieu
de la grotte et éclater de rire.
Alors dès demain je voudrais entendre tous les disciples
du monde éclater d’un grand rire, que la terre en soit secouée depuis le fond
des océans, jusqu’en haut des montagnes. Je vous l’assure, il n’y a pas de
meilleur terrain pour rencontrer un Maître, pour rencontrer un guide, parce que
le guide et le Maître rient énormément. Sont-ils hilares, pleins d’optimisme,
non pas du tout. Leur liberté est si grande que toute chose se fait dans un
grand éclat de rire, parce que dans une grande liberté.
Alors donnez-vous cette liberté dès demain et éclatez de rire.
J’espère que c’est compris.
Deuxième question :
Quels sont les tenants et aboutissants en terme de cause
et d’effet dans cet extrait de la grande invocation d’Alice Bailey « et
puisse-t-il sceller la porte de la demeure du mal » ?
Quel lien cet extrait a-t-il avec le retour du Christ ?
Comment ce retour est-il envisagé, sur le plan physique
ou sur les plans subtils ?
Les portes de la demeure du mal sont interprétées dans un
sens abstrait et beaucoup plus subtil que ce que même les lois de l’ésotérisme
laissent à penser.
Si l’on veut simplifier, disons que l’univers est
constitué en deux zones, la zone de lumière et la zone des ténèbres, la zone
d’existence et la zone d’absence, le chaud le froid, le yin le yang.
Dans un univers dualiste, on va s’enfermer dans une
interprétation qui va créer le mal, même si l’on est assez développé pour
croire que le mal est une absence de lumière, et que l’on va aussi créer le
bien.
Or, qu’en est-il de cette phrase dans l’esprit du philosophe, du sage ?
Comme cela a été précisé, pour l’esprit du philosophe, le
mal n’existe pas. Il y a cependant une sorte, une forme d’imperfection latente,
un peu comme le potentiel de lumière qui est à développer pour les cycles à
venir, et qui n’est pas du tout une imperfection issue d’une erreur, issue
d’une mauvaise manœuvre, d’un manquement à la loi ou à des chiffres cosmiques.
Ce n’est pas du tout non plus une imperfection issue d’un mal qui serait
inhérent à la création ou à l’acte créatif.
Que veut dire « le mal » dans l’esprit du sage ?
Le mal est cette zone dans l’individu où toute chose
créée, que l’on parte depuis le grain de sable jusqu’à l’ange le plus élevé, où
il reste encore de la divinité à conquérir et à développer.
Que se passe-t-il au moment de la manifestation ?
Dans cette zone où il reste encore un potentiel à
découvrir et à développer, cela veut dire que ce potentiel n’est pas encore
développé, et que des expressions complètement chaotiques, inconscientes et
inconsistantes vont donc sortir de cette zone-là, ce qui va créer, des zones de
l’univers que l’on va appeler l’astral, principalement le bas astral, et en
dessous du plan physique, des zones que même l’occultiste ne peut pas parler.
Si l’on peut parler assez bien de ce qui est au-dessus,
on ne peut pas parler de ce qui est complètement au-dessous de soi, car il est
interdit de redescendre dans les zones appelées infernales, bien qu’il ne
s’agisse pas du domaine du diable. Cette zone est un peu comme le four de la
matière, le four de la construction des atomes et de l’individualisation des
atomes, où les atomes-pensées subtils, deviennent concrets et individuels.
Lorsque l’invocation cite le mal comme une zone que l’on
doit fermer, il faut voir le mal d’un point de vue occulte, comme étant la zone
en nous-mêmes que l’on doit développer afin d’obtenir toujours plus
d’initiation, et fermer, il faut penser d’un point de vue alchimique à
dissolution, comme étant la zone que l’on doit oublier, qui vient des origines
de l’homme, des origines de la création et vers laquelle on ne doit plus
retourner.
L’homme ne doit plus y penser, car cette zone existe.
C’est un peu comme l’antimatière par rapport à la matière. C’est une zone de
production d’énergie, de production d’atome, de production de matière vraiment
très forte et dense. C’est ce que l’on peut appeler du point de vue de
l’occulte, l’enfer.
Dans cette zone, il n’y a pas véritablement de vie à
proprement parler. C’est tout simplement une zone de production de force
violente, qui ne doit être mise en œuvre que par les Maîtres et toutes
créatures qui ont la charge de conserver, de procréer l’univers. Comme le
potier met ses mains dans la boue, c’est dans cette zone que les dévas, que les
maîtres constructeurs viennent chercher la matière première pour créer les
corps, pour créer l’écorce terrestre, la mer, pour créer tout ce qui existe.
Qu’est-ce que cette zone ?
C’est à comparer, comme je l’ai dit, avec de
l’antimatière. C’est tout aussi divin, et cela fait partie de Dieu autant que
la lumière fait partie de lui. C’est en quelque sorte l’équivalent de sa rate.
Lorsque l’on contemple en l’homme les différents chakras, on s’aperçoit que
c’est dans la rate que sont formés les globules de la vitalité, et surtout où
sont formés les globules du sang. C’est à l’intérieur de cet organe que les
globules prennent leur vitalité, prennent leur programme, prennent l’indication
du chemin qu’ils ont à parcourir, du travail qu’ils ont à faire.
Lorsqu’un individu n’a plus de rate, on peut être certain
que dans les heures qui suivent, sa vie est en danger. Parce que c’est la
glande principale, c’est un peu comme le cerveau du corps, cerveau au sens très
organique du terme, c’est-à-dire au sens où les cellules tirent leur programme
depuis le passage dans cette zone-là. Parce que chaque cellule va être frottée
avec un globule de vitalité, donc un globule du prana solaire.
Vous pouvez faire fabriquer au corps, à la moelle
épinière, à tout ce que vous voudrez dans le corps, des millions et des
millions de globules rouges ou de globules blancs, tant que ce globule n’aura
pas pris un globule de vitalité venant du prana solaire, ce globule ne sera pas
actif, ni conscient.
Donc, le système initiatique qui existe au niveau de la
cellule du sang, est le même que celui qui existe au niveau de l’individu, de
la personnalité recevant son âme à la naissance, puis plus haut, de l’individu
recevant son esprit, son moi suprême au baptême, donc la première initiation
majeure. Et ceci, pour obéir à la loi qui dit que, tout ce qui est en haut est
comme ce qui est en bas, et inversement.
Donc, le globule du sang prend son âme, ou ce qui peut
être comparé à son âme, en passant par la rate et en recevant un globule de
vitalité. Chez quelqu’un dont la rate est déficiente, ou ne fonctionne plus,
cela veut dire que toute la programmation, l’intelligence du corps est mise en
danger, et si l’intelligence n’existe plus, la vie n’existe plus.
Cette zone antimatière, dont j’ai parlé tout à l’heure,
est à comparer avec le centre de la rate dans l’homme, c’est cette production
de vitalité, production de feu énergie tout à fait primaire. C’est aussi à
comparer avec la Kundalini,
mais une kundalini qui serait cosmique, ou pour ceux qui s’intéressent à
l’astrologie, une zone plutonienne, car en fait, ce que l’on trouve à la base
de la matière, c’est l’énergie plutonienne, c’est ce feu de l’enfer, ce feu du
volcan qui jaillit du centre de la terre et qui explose avec rage et force
jusqu’à la surface de la terre.
Il faut voir aussi cette phrase d’un point de vue
philosophique. Lorsque l’individu qui servait de canal a reçu cette invocation,
tout son être était en contemplation, et toute la philosophie qui était
impliquée dans cette invocation vise à appeler la lumière de l’homme pour venir
dissoudre les ténèbres de l’homme.
Mais encore une fois, comme je l’ai dit tout à l’heure,
par dissolution, pas par combat. Il ne faut pas voir le mal comme une énergie
contraire au bien, et il ne faut pas non plus voir le mal comme une énergie
complémentaire du bien. Cela n’a pas de sens. Il faut voir ce que l’on a appelé
le mal comme étant des énergies primaires, des énergies non exprimées, non
disciplinées, non conscientisées.
Un individu qui est très bas en évolution est capable de
tuer, d’étrangler, de violer, d’assassiner, n’est pas un individu envahi par le
mal comme on pourrait vite le conclure, il n’est pas l’énergie exprimée du mal.
Simplement sa vie, sa vie primaire, indisciplinée, inconscientisée, s’exprime
telle qu’elle vient de sortir des entrailles de la terre.
Faut-il ne pas juger ces gens ?
Je n’irais pas jusque-là, car il faut exercer une grande
justice vis-à-vis des énergies qui n’ont aucun sens de la justice. Nous
considérons les êtres humains ou les âmes comme des vibrations que nous
observons. Donc, toutes les vibrations qui montent des entrailles de la terre
pour leur première naissance, ne bénéficient pas spécialement de notre
compassion.
Au contraire, nous savons que nous devons être
extrêmement justes, extrêmement draconiens et exigeants, car il suffirait d’un
peu de tolérance, de laxisme, pour que ces êtres-là sortis du centre de la
terre se perpétuent comme véritablement une race n’engendrant que le mal.
Pour éviter que se forme une race réellement maligne, il
faut donc très vite canaliser ces êtres dans une discipline et une société où à
l’intérieur de laquelle, même s’ils représentent une nuance, ils pourront au moins
être éduqués, être forcés à comprendre ce qui est bien, ce qui est juste, ce
qui est lumineux, ce qui est nécessaire à la vie.
Si cela représente une plaie pour vous, une peur pour
vous, le risque même de mourir, il faut vous rendre compte que pour eux, c’est
l’occasion de vivre, d’apprendre à vivre, d’être initiés à la vie. Il faut
donc, de la même manière que Jésus a accepté de monter sur la croix pour
trouver la vie éternelle et pour en témoigner surtout, il faut accepter de
vivre auprès de ces gens et d’être à la limite crucifié, volé, violé par eux, à
partir du moment où votre mort, votre douleur d’avoir été volé leur sert de
moyens initiatiques.
Ainsi tout un mécanisme de karma se met en place, et à
travers une seule action commise, l’individu trouve devant lui plusieurs vies
de karma, donc en fait, une discipline à trouver et à apprendre.
Que faut-il dire encore du mal, sinon que celui qui y
pense et qui croit le voir vivre dans le cœur de certains individus se trompe,
non pas parce que le mal n’existe pas, comme je viens de parler à propos de sa
nature, mais parce qu’on ne trouve dans l’autre que ce qui existe en soi-même,
parce que psychologiquement l’autre est toujours le reflet, le miroir pour
soi-même.
Si en l’autre vous voyez du mal, c’est qu’en vous il y a
quelque chose qui n’est pas encore très clair, quelque chose qui n’a pas encore
lâché. Si au contraire en vous, tout a été clarifié, si en vous commence à
naître la philosophie, la compréhension des grands êtres, lorsqu’un homme viendra
vers vous pour vous voler ou vous faire du mal, vous ne verrez pas l’exercice
du mal, vous verrez une âme impure, prisonnière de sa matière grossière, et
tout votre effort va être, non pas de vous laisser voler, lapider, mais de lui
faire comprendre qu’il n’arrivera à rien en faisant cela, et de l’initier à
quelque chose d’autre, notamment à la lumière, la vôtre à ce moment-là.
Troisième question :
Que penser de la fécondation in vitro, de l’insémination
artificielle, de la solution des mères porteuses ?
Est-ce que ce ne sont pas des égarements de la science ?
Quelle est la raison occulte de la mort du bébé quelques
mois après sa naissance, et finalement, dans le processus de la mort et du
détachement de l’âme du corps, que penser des dons d’organes, des autopsies
également ?
Toutes ces questions traitent en fait un seul et même
sujet qui remet en question les capacités de votre société. Est-il légal du
point de vue divin d’exercer toutes ces choses ou de croire à tout cela ?
Je dirais, dans un point de vue d’esprit très large,
qu’il faut laisser la liberté d’expérimentation aux hommes, même si l’on peut
penser que certaines fois il faudrait savoir stopper les hommes.
Mais les stopper pour quel prétexte ?
Prétexte moral, nous n’avons pas.
Est-ce que cela veut dire que nous laissons les hommes s’entre-tuer, de
nouvelles méthodes s’exercer ?
Non
Nous n’accordons pas notre crédit à ces choses. Nous
laissons faire les hommes parce qu’ils ont le droit de le faire.
Quelle est notre réaction et notre pensée profonde ?
Notre réaction est avant tout de comprendre, que les âmes
qui sont en incarnation et qui prennent la terre comme un laboratoire pour
pousser plus loin l’exercice de leur pouvoir créateur, que ces hommes sont
aussi là pour comprendre davantage leur propre vie, et que s’il existe des
civilisations avec une forte religion, des civilisations avec une forte science
ou forte philosophie, cela correspond à un besoin d’expression d’un groupe
d’âmes, et que c’est donc un moyen initiatique.
Maintenant ces hommes vont-ils pousser la religion sur
des plans fanatiques, vont-ils pousser la science sur des plans
catastrophiques, la philosophie sur des plans très mentaux, devenant par là
même inhumaine parce que manquant d’amour, cela dépend de l’homme, cela ne
dépend pas du plan qu’ont créé les Maîtres et les guides. Le plan qui existe et
qui est sous-tendu par les Maîtres et les guides, se veut de créer le réseau
vibratoire initiatique pour que les groupes d’âmes, s’incarnant cycliquement,
puissent obtenir le champ d’expression qu’elle désire.
Lorsqu’il a été décidé de l’évasion de la race arienne
depuis le plateau de l’Himalaya pour envahir l’Europe, est-ce que dans ce plan
il a été décidé que les Maîtres allaient créer un cerveau physique très
développé permettant la venue d’Einstein, de tous les grands scientifiques en
l’an mille neuf cents et quelques.
Non
Aucun Maître n’a prévu qu’il se passerait ceci, qu’il se
passerait cela sur un point de vue scientifique. Non pas par manque de vision,
car ils auraient pu dès l’origine de l’homme prévoir qu’il y en aurait un qui
s’appellerait Einstein ou d’un autre nom. Seulement ils ne l’ont pas créé, et
c’est là, toute la différence. Ils savaient qu’il existerait, mais ils ne l’ont
pas créé, ils ne l’ont pas forcé à exister, ils ne l’ont pas programmé à être
et à trouver ce qu’il a découvert.
Ils ont simplement créé le réseau d’énergies,
d’expressions, prêté la terre, le site géographique, les instruments, la
civilisation pour que cet homme-là, qui avait le désir, la pulsion, qui devait
sur un plan initiatique être cet homme, ait la possibilité de le devenir. Cela
veut dire que vous qui êtes ici, si vous n’avez pas été programmés pour être
ici, pour être ce que vous êtes, employés où vous êtes, pour être maman ou papa
pendant votre incarnation, vous allez passer dix, quinze, vingt ans ou toute
votre vie, même plusieurs vies, pour obtenir ce qui a été prévu.
Mais qu’est-ce qui a été prévu ?
Ce qui a été prévu, c’est ce qu’il a de meilleur en vous.
Donc, pendant toute votre vie, vous allez développer des qualités pour devenir
par exemple un humaniste, un médecin de la croix rouge internationale, mais
est-ce qu’entre-temps vous aurez été programmés pour passer dans telle école,
université, rencontrer telle personne, faire telle découverte, non. Ça, c’est
votre liberté, c’est votre champ d’action, c’est ce qui vous appartient. Ce qui
est prévu, c’est qu’au point zéro, le jour X, vous soyez cela. Que vous y
mettiez mille ans, cent ans, dix heures, que vous passiez par le chemin X ou Y,
cela n’a aucune importance pour nous. Cela en a pour vous, selon que vous
empruntez un chemin qui est long, un chemin court, à embûches, à pièges ou je
ne sais quoi d’autre. Il faut bien faire la différence entre une sorte de
préprogrammation et la liberté qui appartient à l’homme d’être. C’est
complètement différent.
Sur un point de vue social cela veut dire que la science
n’a pas été prévue par les Maîtres, bien qu’elle ait été programmée par les
Maîtres. Là, est toute la subtilité. Cela veut dire que les Maîtres n’ont pas
prévu qu’il y aurait ce qui se passe à l’heure actuelle, mais ils ont prévu que
l’homme développerait un cinquième rayon très actif pouvant lui permettre, par
la science, d’approcher d’une manière nouvelle les réalités divines, les réalités
de l’énergie, les réalités du fondement même de la vie, qu’elle soit physique,
organique ou subtile. Maintenant, si à côté quelqu’un s’amuse à faire autre
chose, cela ne dépend pas du programme, cela dépend de sa liberté.
Que pouvons-nous conseiller dans ces cas-là ?
Car, ce que peut faire le Maître est toujours et
uniquement au niveau du conseil, jamais au niveau de l’ordre, jamais au niveau
de l’imposition, car nous savons très bien qu’en chaque homme réside la même
grandeur que celle que nous avons atteinte et donc par respect pour cette
grandeur, il ne nous viendrait pas la folie d’ordonner à un homme, si petit
soit-il, par rapport à nous.
Qu’est-il bon de donner comme conseils ?
Ce que vous donne comme conseils la nature elle-même.
Soyez toujours proche du grand-livre des lois de la nature et regardez ce que
fait la nature. Pour cela il faut que l’homme ravale sa fierté et qu’il aille
voir parfois auprès des animaux, auprès des insectes, des oiseaux, des
mouvements des plaques de la terre, pour s’y instruire. Car quelquefois, si
l’on a besoin d’un plus grand que soi, on a aussi besoin d’un plus petit que
soi, parce que tout ce qui est en bas et comme ce qui est en haut, et qu’à l’œil
du véritable occultiste, du véritable ésotériste, la nature parle plus fort que
le plus grand des Maîtres, qui lui, ne parle pas. Il ne fait que montrer ce qui
est juste. Tandis que la nature parle, donc il faut respecter la nature.
Qu’est-ce que je pense de tout ce qui vient d’être énoncé ?
Je n’en pense rien, je pense que c’est inutile, je pense
que ce n’est pas bien, suivant le bien que je pense bien sûr, avec la nature que
j’imagine à propos du bien.
Pour nous qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Pour nous, ce qui est bien c’est ce qui est utile. Ce qui
n’est pas bien c’est ce qui est inutile. Est-ce pour cela que je dis que les
mères porteuses font des erreurs, qu’elles commettent un péché, qu’elles sont
ceci, qu’elles sont cela. Non. Elles veulent être ceci, eh bien ! elles ont le
droit, tant pis. Cela risque de faire quelques problèmes dans leur vie
psychologique, dans la vie psychologique des autres, créer même un drame
social. L’homme apprendra à régler les problèmes en étant face aux problèmes
qu’il a créés. Car lui-même se crée ses propres problèmes et à force d’être
autour du problème, il finira un jour par comprendre qu’il faut effacer la
cause du problème, et alors il interdira.
Est-ce qu’il faut greffer des organes ?
Je vous dirais, pour l’heure, car il faut toujours
considérer l’état d’une civilisation avant d’édicter un jugement, c’est une
médecine qui parvient quand même à réduire les dégâts d’un manque d’alignement
avec l’âme pour certaines personnes, avec l’intuition pour d’autres. Le manque
d’alignement avec le positif, le juste, le bien, cause beaucoup d’accidents.
Au milieu de tous ces accidents, il faut bien que l’amour
de l’homme s’exerce, et s’il n’a qu’un scalpel pour intervenir, qu’il le
brandisse au nom de l’amour, pour enlever un membre qui est mort, pour enlever
un organe qui ne fonctionne pas et en mettre un autre. Ce qui compte, c’est que
cela soit fait dans un but utile. Si cela est fait pour voir si cela
fonctionne, automatiquement cela n’est plus utile, donc cela devient négatif,
et cela n’est pas bien.
Si demain quelqu’un parmi vous doit aller se faire
opérer, transplanter un organe, qu’il n’hésite pas. Non pas parce qu’il va
trouver là un moyen de survivre, car la survie ne compte pas, mais parce qu’il
accomplit un acte, qui, s’il le vit de manière détachée, lui permettra
d’apprendre encore plus grâce à sa personnalité.
Lorsque quelqu’un obtient une survie, il faut qu’il la
prenne de cette manière-là, et ainsi tout se passe bien. Tout est récupéré par
l’âme et elle envoie encore plus son rayonnement pour diffuser davantage. Il
faut que ce soit vécu en fait comme une renaissance, et de cette façon-là, si
la chose n’est pas tout à fait cosmique, cela n’a pas d’importance. Car encore
une fois je vous le dis, ce qui pour nous est juste, c’est ce qui est utile.
Quatrième question :
Quelle est la
raison d’être des nouvelles maladies comme le sida qui serait une nouvelle
calamité et d’autres maladies qui vont apparaître ?
Le moment
d’émergence des futurs groupes de guérison annoncés est-il maintenant venu ?
Je vais d’abord
répondre à la seconde question.
Je ne vais pas dire que les nouveaux guérisseurs sont en
place, car la vague d’entités qui doit arriver pour véhiculer l’énergie de la
guérison, cette vague-là, n’est pas encore incarnée. Par contre, il faut
toujours envoyer des ambassadeurs, c’est-à-dire des pionniers qui vont créer le
terrain. Car il ne faut pas attendre que des âmes très évoluées arrivent et que
par leur évolution elles accomplissent d’un coup la structure et l’éveil à
cette nouvelle technique les hommes en incarnation.
Il y a toujours des pionniers plus grossiers que ceux qui
viendront après, qui la crée et qui ont pour nous plus d’importance que ceux
qui viendront après. Parce que sans les pionniers, personne ne peut venir. Donc
les pionniers sont là, oui, mais les authentiques guérisseurs dont il est
question dans les livres sacrés, eux non, car ils appartiennent à une autre
vague d’incarnation qui viendra après l’an deux mille. Mais jusqu’à l’an deux
mille, tous ces pionniers qui sont là pour sensibiliser la civilisation à une
autre façon de voir la vie, de voir le corps, de comprendre la guérison et la
maladie, ces pionniers-là oui, ils sont en place.
Et ils ont un travail énorme, beaucoup plus énorme et
beaucoup plus difficile que ceux qui viendront après l’an deux mille et qui
n’auront qu’à exercer le pouvoir de leur évolution. Car les pionniers, ils ont
à se battre contre l’indifférence, contre l’intolérance, contre aussi le manque
de foi, contre l’incrédulité, contre le matérialisme, et automatiquement, tous
les pionniers meurent de leur découverte, c’est-à-dire qu’ils finissent par
être rongé par tout le négatif qui leur revient de cette société.
Je ne veux pas dire qu’ils meurent de ce négatif comme
s’ils n’avaient pas été capables de l’écumer, mais ils l’emportent en
eux-mêmes, et en mourant de cette négativité ils la détruisent. Ils
accomplissent en fait ce que Jésus a accompli sur la croix. C’est leur façon de
prendre une forme de karma, le karma d’ignorance de l’humanité.
Voyez-vous, chaque fois qu’une découverte doit être
faite, ou qu’un nouveau système doit être apporté, il y a toujours cette vague
de pionniers qui est envoyée comme je viens de le dire. Mais cette vague de
pionniers n’est pas là pour simplement préparer le terrain, pour créer l’éveil,
elle est là aussi pour prendre en elle-même le karma d’ignorance de l’humanité.
C’est pour cela que plus on monte dans la compréhension de l’action des
disciples, des mystiques, des maîtres, et des guides, et plus on comprend que
tout est Karma, mais de façon universelle, pas de façon individuelle.
Pour qu’une poignée d’hommes évolue, il va falloir que
quelqu’un se sacrifie. Cela est ainsi depuis la nuit des temps, parce que c’est
la seule façon de changer les choses. Il faudra que le pionnier se sacrifie,
non seulement pour descendre, pour instruire, pour initier, pour éveiller à
d’autres choses, mais aussi et surtout pour prendre le négatif qu’il va
emporter avec lui. Et ainsi en emportant le négatif, la graine qu’il aura semée
va pouvoir être arrosée par ceux qui viendront après.
Bien sûr pour eux, leur travail sera aussi difficile,
mais d’une autre nature. Pour eux il sera par exemple difficile d’établir leur
pouvoir, c’est-à-dire de le rendre réellement actif. Alors que pour l’instant
le pionnier n’a pas réellement le pouvoir. Il parle d’une idée et il ne peut
pas la rendre active, mais il essaie de la rendre vive et de la partager.
En ce qui concerne la première partie de la question, au
sujet des maladies que l’on connaît à l’heure actuelle, on oublie ou on ne sait
pas qu’il existe des maladies à résurgence. C’est le cas de cette maladie que
l’on appelle le sida.
Le sida n’est pas quelque chose qui n’a pas existé et qui
existe aujourd’hui. Il y a des maladies qui ont des cycles, exactement comme
les incarnations du Christ, comme les descentes des Maîtres et des entités
cosmiques. Parce qu’il faut considérer le microbe ou le virus comme une forme
de matière, certes grossière, mais comme une forme de matière instrumentale
pour la purification du corps de l’humanité. Lorsque je parle du corps de
l’humanité, il faut donc voir l’humanité dans son ensemble comme un seul et
même être.
Un enfant, lorsqu’il commence à grandir, il contracte
toutes ces maladies dites bénignes et dites de l’enfance. De la même façon,
l’humanité, lorsqu’elle accomplit son développement, lorsqu’elle va vers
certaines initiations doit aussi éprouver ces moments de purification.
Est-ce que cela veut dire que le microbe ou le virus a été prévu par Dieu
ou par les Maîtres constructeurs pour faire du mal ?
Non
Ce qui est tout simplement arrivé à l’état d’émergence,
c’est cette part de matière lourde, ténébreuse, informe du centre de la terre,
dont je parlais tout à l’heure, et qui cycliquement revient à la surface de
l’humanité. C’est-à-dire que pendant un certain temps l’humanité vit un cycle
qui est un peu un cycle de préférence. À l’intérieur de ce cycle, il y a
parfois le développement de plusieurs civilisations. On y apprend de nouvelles
religions, de nouvelles méthodes de sciences, mais il n’y a pas vraiment de
problème, parce que c’est une phase où l’individu s’approprie le corps en fait,
comme un enfant à la naissance prend possession de son corps.
Puis, il vient des passages initiatiques. À ce moment-là,
toute cette zone dont j’ai parlé tout à l’heure, toute cette zone de matière,
très plutonienne, matière très informe, très brutale, très primaire, sans
conscience, resurgit parce que c’est le moment de la purifier, de la
transformer et de la conscientiser. Et quand cette part de matière monte dans
le corps de l’humanité, lorsqu’elle vient jusqu’à fleur de peau des hommes, les
hommes qui n’ont pas suffisamment de vibrations positives, de vibrations
spirituelles, ou de buts spirituels, sont emportés par la vague de matière qui
déferle en eux.
À ce moment-là, ils peuvent être contaminés par tout ce
qui existe, que ce soit le sida ou quoi que ce soit d’autre, comme des maladies
d’origine complètement psychologiques comme le cancer.
Attention !
En vous disant cela, il ne faut pas croire que tous les
hommes atteints de ces maladies sont des gens qui n’arrivent pas à évoluer. Il
ne faut pas non plus commettre l’erreur de créer des catégories de cette
sorte-là. Il faut comprendre que l’évolution est un problème alchimique et
qu’une certaine personne a un problème alchimique à un certain niveau, une
autre à un autre niveau, et encore une autre à un autre niveau.
Donc, entre trois hommes qui ont un cancer ou trois
hommes qui ont le sida, pour pouvoir savoir qui a le sida ou le cancer par
manque d’évolution, vous n’y arriverez pas, à moins de connaître la vie de son
âme. Parce que par exemple, l’un peut avoir le cancer parce qu’il est très
matérialiste et qu’il mange n’importe quoi, il boit, il fume, il vit à
n’importe quelle heure et dans un endroit pollué. L’autre peut avoir le cancer
parce que cet individu étant plus mentalisé, il créera des frictions entre son
âme et sa personnalité qui n’arrivent pas bien à s’adapter entre elles. Et le
troisième peut avoir le cancer parce qu’au contraire, il est complètement
inondé dans la lumière de son âme, donc il vit très peu avec le plan physique,
et cela peut créer aussi des problèmes.
Ainsi on voit de grands initiés mourir ou partir du plan
physique à cause de maladies graves, et cela reste complètement
incompréhensible à l’esprit des disciples qui se disent :
« Mais comment est-il possible que cet initié qui a su spiritualiser
sa matière, soit mort par cette maladie ?
Mais comment est-ce que quelqu’un qui est si saint soit emporté par
cette faiblesse ? »
Il ne faut pas voir les choses de manière trop simpliste.
On a trop simplifié tout cela dans certains ouvrages, et l’on dit : celui qui
est saint, celui qui est pur ne sera jamais malade, ne manquera jamais de
chance, ni d’argent, ni de gloire, ni de ceci, ni de cela, tandis que celui qui
est un affreux et matérialiste, il manquera de tout. Or, celui qui réfléchit un
peu, voit bien que beaucoup de matérialistes sont comblés des plus grands
bienfaits de la nature et de la société, et que certains êtres très spirituels
n’ont rien du tout, et qu’en plus, ils meurent de graves maladies.
Où est donc le bon Dieu là-dedans ?
La raison est parce que tout dépend de ce que vous avez à
vivre, pour les causes qui amènent cette nécessité. On ne peut donc pas juger
quelqu’un d’après des arguments tout faits à coup de massue, car il y a les
degrés de la chose.
Est-ce que cela veut dire que pour les prochaines années les maladies vont
devenir de plus en plus répandues ?
Eh bien, oui et non, pas par fatalité, car dans l’action
de la mort, dans l’action de la purification il n’y a pas de fatalité. Il y a
au contraire un grand besoin de renouvellement. Donc, pour celui qui meurt, il
ne faut pas voir la fatalité de l’épidémie qui s’est abattue par ci, de la
fatalité qui est tombée par là, du hasard qui a été négatif. Il faut voir la
résurgence qui est possible, le renouvellement, le karma qui est épuré ainsi au
nom et pour l’humanité entière.
La mort d’un homme, vécu innocemment, va permettre d’une
certaine manière l’épuration du corps total de ce Logos qui est à naître et que
vous composez tous en étant l’humanité. Il faut comprendre cette solidarité qui
existe entre toutes les âmes et pour accepter de souffrir au nom de cet être
gigantesque que vous serez plus tard. Il faut accepter, pendant un certain
temps, pendant X nombre de cycles vécus sur un plan terrestre, de partager le
fardeau.
Si la matière du corps de ce Logos, qui est à naître, a
besoin de sortir la matière grossière, qui est en lui, par la création des
virus, la création des microbes, il faut que l’humanité le sache, participe et
se donne. Non pas comme si l’humanité était l’esclave du Logos, ce n’est pas
cela, mais parce que l’humanité tout entière est le futur Logos, et que lorsque
vous êtes petit, en vous-même, individualisé, vous acceptez la crise de
croissance pour voir votre corps se développer. Il faut élargir la prise de
conscience à quelque chose de plus universel, à cet être universel, cet être
cosmique qui est à naître, et penser que la souffrance, que l’épuration de ces
particules de matière est de la responsabilité de chacun, et non pas que
monsieur x, monsieur z ou bébé un tel, soit frappé de la fatalité, de l’action
du mal.
Le développement du Logos qui est à naître, le
développement initiatique de cet être cosmique, repose sur la responsabilité de
chacun de vous.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire que l’être qui est à naître et que vous
composez, tout en étant l’entier de vos âmes, assemblées toutes en un seul
être, c’est vous-même en même temps. C’est-à-dire que vous n’êtes pas divisés
les uns des autres, pour être comme les cellules du corps un organisme. Il faut
comprendre que cette division est illusoire et que vous n’êtes pas monsieur x
ou y qui un jour fusionnera avec une forme de conscience cosmique, pour
s’apercevoir que finalement tout le monde est frère, tout le monde fait partie
du Logos. Ce n’est pas cela.
Mais un jour c’est vrai, vous évoluerez, vous fusionnerez
avec la conscience logoïque, et vous vous apercevrez que vous n’êtes pas
différenciés des autres et qu’à vous tous, vous n’êtes qu’une seule et même
conscience. Autrement dit, pour composer son corps, le Logos qui est à naître
participe à une forme d’illusion qu’est la division. De la même manière que
votre âme se précipite dans la matière par la personnalité pour chercher l’initiation,
l’action, le pouvoir.
Car encore une fois, tout ce qui est en bas obéit à ce
qui est en haut, et que la petite cellule, dont j’ai parlé tout à l’heure, qui
subit le même chemin initiatique que vous lorsqu’elle passe dans la rate
chercher sa partie d’âme par le globule de prana solaire, vous, vous allez
chercher votre âme, votre monade et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’ayant gravi
les divers échelons de la création, vous vous aperceviez que la division était
une illusion, et que vous étiez un seul et même être.
À partir du moment où l’individu s’avance de plus en plus
vers ce qui est universel, les illusions cessent d’exister, et il n’y a pas le
petit frère, le papa, la maman, l’ami, que vous retrouvez là-haut. Simplement
d’un seul coup les divisions cessent, les murs tombent, et lorsque les murs
tombent, celui qui existe en tant que mari ne l’est plus, c’est vous-même, et
la vie qui passe à travers cette personne est la même que celle qui passe à
travers vous. L’universalité, ce n’est pas accepter que nous soyons tous égaux,
c’est savoir que nous sommes qu’un seul et même être.
Pour en revenir aux maladies et pour dédramatiser, je
dirais que, chaque fois qu’arrive une résurgence de cette masse de matière qui
est à initier, l’humanité souffre beaucoup en apparence. Si je dis en
apparence, ce n’est pas pour faire un trait d’humour alors qu’il y a des pleurs
et la mort, mais c’est simplement pour faire comprendre à l’homme, que malgré
la souffrance, c’est la garantie de l’espoir qui existe, que malgré la mort,
c’est la garantie de la grandeur qui existe et qui se profile à l’horizon, et
que, lorsqu’un homme meurt du sida, du cancer ou de tout autre chose, il ne
faut pas se demander où est le Logos et que fait-il pour nous, où sont les
Maîtres et que font-ils pour nous aujourd’hui, alors que l’on est en train de
mourir.
Il faut comprendre, qu’en même temps que vous avez le
devoir d’avoir de la compassion et de vouloir soulager les souffrances, il faut
en même temps savoir regarder l’acte initiatique qui se crée, qui est en train
de se créer malgré la force d’inertie des hommes, malgré la léthargie des
hommes. C’est-à-dire que tu le veuilles ou que tu ne le veuilles pas, à ce
moment-là tu es initié. Et bien sûr, ça passe ou ça casse.
Est-ce que cela veut dire que le sida est une maladie initiatique ?
Parfois. Mais attention ! Il ne faut pas penser que tous ceux qui ont
ou qui auront le sida ont des problèmes avec leur niveau initiatique, car comme
je vous l'ai expliqué tout à l’heure, une maladie a diverses causes qui la
produisent, et les problèmes initiatiques sont seulement une de ces causes.
Et même quand la raison de la maladie est due à des
problèmes initiatiques, il faut comprendre le système initiatique à un niveau
plus universel pour pouvoir approcher avec une vision correcte, l’action qui
ont les épidémies et les grandes maladies à ce moment-là.
Cinquième question :
L’Ère du Verseau
arrivant, va-t-il avoir des grands bouleversements sur le plan mondial ? Et si oui, lesquels
et quand ?
Vous voyez,
c’est une question que nous devrions vous poser. Parce que même si le plan est
là, s’il est vivant, sous-tendu par tous nos espoirs et tout notre amour, cela
dépend toujours de l’homme, de cette liberté qu’il a d’être ou de ne pas être.
Alors est-ce qu’il y aura des changements ?
Bien sûr, nous
les effectuerons autant que nous le pourrons et dans la mesure où nous n’allons
pas trop contre votre liberté, contre votre propre capacité à soutenir, à
comprendre, à accepter et à vous mettre à agir pour ces
changements.
Des changements
nous en avons plein la tête pour vous améliorer la vie et vous faire plaisir.
Seulement, qui est sensible aux changements, qui va être suffisamment sensible
pour le comprendre, le recevoir et se décider à agir, se décider à créer, à
entraîner les autres dans sa création et à faire de ce changement potentiel une réalité sur le plan physique.
Encore une
fois, Dieu, les Maîtres ont besoin plus que jamais de ce petit être qui se
promène sur la surface de la terre, l’homme. N’importe quel individu de la
terre est un chaînon principal, important et primordial pour le changement qui
naît dans nos esprits, mais qui a besoin de passer par le vôtre pour se concrétiser.
Disons que pour
vous renseigner un petit peu, l’espoir que nous chérissons le plus, c’est de
voir se matérialiser sur la terre l’avènement d’un monde nouveau. En disant
cela, je ne dis pas d’un monde qui soit différent de celui que vous avez à
l’heure actuelle. Je parle d’un monde dans le sens où une société, une
structure, un système, sera plus humaniste et moins
économiste.
Le monde
nouveau, s’il dépend du nouvel homme, de la spiritualité acceptée, venue ou
pas, il dépend aussi de la structure sociale, donc de la structure tout à fait
matérielle. Les changements qui vont arriver, ne seront pas tant des
changements au niveau spirituel, car la spiritualité est une ligne qui s’exerce
de façon continue et non chaotique. Par contre les changements physiques
s’exercent de façon chaotique.
C’est pour cela
que de temps en temps il y a des cyclones, des disparitions de civilisation, de
continent, etc. Alors qu’il n’y a jamais disparition de la flamme initiatique. Donc la
civilisation est sujette à des hauts et des bas, des cycles d’apothéose et des
cycles de déchéance pour une plus grande renaissance
ailleurs.
Que va-t-il se passer ?
Des grands
bouleversements sociaux, plus que de grandes arrivées d’êtres initiés. Il faut
attendre des crises sociales à l’intérieur même de votre maison, de votre
porte-monnaie, aux chaînes de télévision, tout ce qui existe et qui est
programmé, conditionné par un ordre social, l’argent et du rapport de forces
qui existe entre le citoyen et celui qui est appelé le chef du gouvernement. Ce
qui veut dire que les changements à venir seront de l’ordre monétaire et de l’ordre politique.
Qu’est-ce que j’entends par politique ?
Par ce mot, je
n’entends pas le programme des hommes politiques, mais je vise le cœur même de
l’essence politique, c’est-à-dire le pouvoir de l’homme. Lorsque je dis qu’il y
aura changement sur un plan politique, cela veut dire que dans les prochaines
générations, toutes proches, d’ici l’an deux mille, le pouvoir politique va
basculer complètement, parce que de plus en plus dans le monde entier le peuple
va se soulever. Il y aura des révolutions, des guerres civiles partout,
jusqu’en France où le pays sera secoué, non pas pour périr, mais pour instaurer un nouveau pouvoir politique.
Quel sera ce pouvoir politique ?
Ce ne sera pas
celui de l’idéologie, car l’idée ne vaut plus rien à l’heure actuelle. Lorsque
l’on arrive à un point d’évolution sociale comme vous êtes arrivés aujourd’hui,
l’idée ne peut plus gouverner un pays. Parce qu’une idée peut être blanche,
peut être noire, rose, verte, ce n’est qu’une idée, ce n’est pas une loi ni une
fonction, et les hommes ne peuvent pas vivre d’après l’idée d’un seul homme ou
d’un groupe d’hommes. Ils ne peuvent vivre harmonieusement que d’après une
bonne loi qui ait une ressemblance dans la nature et dans le cosmos.
Et ainsi
vouloir tel programme en vertu de tel ou tel principe ne rime à rien, car il
n’y a pas trente-six façons pour gouverner un pays, pour gouverner, développer
un peuple et pour administrer sa banque et sa caisse. Il n’y a qu’une seule
façon, celle de la raison. Or qu’est-ce qui manque le plus aux hommes
politiques à l’heure actuelle, tout gabarit mélangé, de tout ordre que ce soit,
c’est la raison. Ce qui ne veut pas dire que ce ne sont pas des hommes
raisonnables. Je ne les accuse pas sur ce plan-là.
Simplement, je
dis que le système politique en vigueur à l’heure actuelle et partout dans le
monde est un système de pouvoir qui date du Moyen Âge. Il ne date pas d’avant
ni d’après. Il est typique et se reflète complètement sur la rivalité des
pouvoirs du Moyen Âge, c’est-à-dire : j’ai possession sur ce nombre d’âmes,
j’ai possession sur ce nombre de mètres carrés, de chars, de sous-marins et je
les dirige comme j’entends les diriger, d’après ce qui est bien selon ma pensée
et en compromis plus ou moins bien accepté, avec d’autres
qui ont la charge
comme moi de ces mêmes fonctions dans d’autres pays.
De compromis en
compromis, on finit, comme dans un panier de crabes, à se pincer les uns les
autres, et alors qu’on croyait se faire du bien, on finit par se faire du mal.
Ainsi, les gens se trouvent dépassés par leur propre politique. Certains hommes
politiques arrivent même à ne plus savoir de quelle politique ils parlent.
Où est l’erreur ?
L’erreur, c’est
qu’ils n’ont pas pensé à la raison. Il y en a quand même quelques-uns, pas
nombreux sur la surface de terre, qui ont les soupçons de cette raison et qui
essaient de la faire valoir. Mais à partir de ce moment-là, ils quittent la
classe politique pour entrer un peu plus dans la classe de l’économie, à des
niveaux qui ne sont plus nationaux, mais qui sont
internationaux.
C’est dans le
cœur de ces hommes qui ont maintenant des responsabilités internationales, que
naîtra l’esquisse du gouvernement prochain, qui sera, si l’on veut le juger
ainsi, mondial, bien qu’il ne le sera pas vraiment, mais qui s’exercera de
façon mondiale. C’est-à-dire que tous les responsables se réuniront
cycliquement, pour s’entretenir de ce qui est à faire respectivement dans
chacun de leur pays. Alors qu’à l’heure actuelle cela ne se fait pas. Un tel
décide de telle chose au mépris de l’autre, ou essaie de faire telle ruse pour
tirer avantage sur l’autre, etc.
Dans les
prochaines générations, après l’an deux mille vingt-cinq, ce que nous espérons,
mais qui peut très bien demander encore vingt-cinq ans de plus, ce type de
gouvernement sera définitivement implanté sur la
terre.
Est-ce que cela procurera une meilleure société à l’homme ?
La vie ne sera
pas pour autant changée. C’est-à-dire que, pour l’homme, les problèmes existentiels demeureront: qui suis-je, est-ce que j’aime, est-ce que je suis aimé, qu’est-ce
que je vais faire dans la vie, quelle profession, tous ces problèmes existeront
toujours. Il ne faut pas mettre sur le dos d’un système social toutes les
responsabilités que vous devrez prendre dans le futur pour être heureux et pour vous accomplir.
Seulement, il
se trouve, à un certain moment de l’évolution d’une civilisation, un point
critique, un point où, si une civilisation n’évolue pas, elle devient
retardataire et empêche les âmes d’évoluer, parce qu’elle ne leur permet pas toute
l’expression qu’elles recherchent.
Chaque fois que
ce point arrive, où l’homme et sa structure sociale se trouvent en désaccord,
la structure doit périr et éventuellement tous les hommes qui maintiennent
cette structure. Donc, il faut vous attendre à ce que de nombreux hommes politiques
périssent. Ils périront de n’importe quoi, de mort courte par des maladies, des
accidents, des assassinats, des révoltes du peuple.
Tout, pour les
éliminer, non pas parce que nous le voulons, parce que nous l’avons programmé,
mais parce que l’énergie que nous envoyons et qui a le pouvoir, le rôle de
casser la politique existante, sera interprétée par les individus de la terre
comme ils pourront l’interpréter. En recevant cet ordre nouveau, cette énergie,
cette inspiration, ce que l’individu va recevoir, c’est que l’homme politique doit
disparaître, mais dans son cerveau primaire, il va penser élimination physique.
Celui qui est
un peu plus évolué va penser que le pouvoir de l’homme politique doit
disparaître et il essaiera de ne pas voter pour lui. Puis dans le cerveau d’un
homme encore plus évolué, il va savoir que la politique doit disparaître, et il
s’occupera en fait d’autre chose. Il ne cherchera même pas à écrouler le
pouvoir politique de l’homme, à le faire disparaître, il construira autre chose.
Cette autre
chose qui aura tout l’apport et la force de cette énergie venue tout droit du
cœur de la hiérarchie, comme un mur bâti de façon immense, écroulera par la
force de ses fondations le petit mur qui s’appelle la politique. C’est comme
lorsque l’on bâtit un gratte-ciel à côté d’un tout petit cabanon.
Automatiquement, il a l’air tellement ridicule à côté, que les gens ne viennent
plus dans le cabanon, et par l’action de la nature, il
est détruit.
De la même
façon les églises disparaîtront. Je conseille aux hommes qui auraient envie de
s’investir dans ce processus, de ne pas intervenir contre les gens qui
représentent l’ancien système et qui le perpétuent, mais d’investir leurs
efforts à bâtir ce qui est nouveau, et ainsi bâtissant, ils n’auront pas besoin
de détruire, l’énergie sera retirée et la chose mourra
d’elle-même.
Ne perdez pas
d’énergies à combattre l’ancien système, il ne vaut pas le coup, il ne vaut pas
que vous vous donniez cette peine et que vous investissiez autant de votre
temps. Bâtissez ce qui demain doit être vivant, et automatiquement ce qui est
ancien disparaîtra. La force doit être utilisée avec discernement, avec raison,
avec sagesse. Tous les sages s’attachent non pas à détruire, mais à construire
et par l’action de leur construction, la destruction du passé a lieu. C’est un
processus initiatique et alchimique.
Ne vous
inquiétez pas à propos des changements qui doivent avoir lieu, ne vous
inquiétez pas à propos de ce que vous mangerez, si vous aurez un toit à mettre
sur votre tête, si vous pourrez sécuriser votre famille. Ne vous demandez pas
si dans la rue il y aura des gens qui vont hurler et s’entre-tuer. Pensez tout
simplement (et non pas dans un trait d’optimisme) qui serait plutôt de l’utopie, pensez
comme un disciple qui connaît les fondements de la loi et qui sait ce que sera demain.
Pensez à ce qui
aura lieu après et à l’intérieur de la tempête, mettez-vous dans l’œil du
cyclone et vous verrez que vous passerez sans problème. Naturellement, si un
seul instant vous avez peur, la tempête vous happera. Si au contraire vous
gardez l’esprit clair, si vous gardez dans la tête le nouveau monde, si vous
construisez le nouveau monde, la tempête qui sévira autour de vous, même si
elle vous frappe, vous ne la sentirez pas, parce qu’en disciple fort,
convaincu, votre seul but sera de bâtir le nouveau monde et pas de trembler
avec le vieux monde qui meurt. Il faut que vous vous rappeliez de cela.
Et puis, tant
pis, laissez faire ce qui doit arriver. Ne vous mettez pas entre les pattes des
anges destructeurs. Car c’est par eux que s’effectueront tous ces changements.
Les changements, les destructions, les revirements, lorsqu’ils ont cette
importance-là, ils ne proviennent pas de l’action des Maîtres. Le plan, oui,
provient du mental des Maîtres et de l’énergie des Maîtres, mais l’action de la
destruction vient de l’action des anges, que l’on peut appeler les anges de la
destruction, les anges de la mort, les anges de
l’apocalypse.
Ce sont eux qui
ont ce pouvoir, cette force, non pas qu’ils manquent de compassion, mais parce
que c’est dans la faculté d’un ange de savoir si fortement et si intégralement
obéir à l’ordre et à la loi, que, quels que soient les penchants de son cœur
pour l’homme qu’il doit écraser, il l’écrase, parce que son grand amour brûle pour
la loi et après pour l’homme. Parce qu’il sait que la forme de l’homme qu’il
est en train d’écraser, n’est que la pâle copie de l’homme qui doit naître
lorsqu’il aura retiré son pied de dessus cette forme.
Les anges sont
en train de passer, comme des vols de grands oiseaux noirs. Ils s’annoncent par
leurs cris d’abord, et vous entendrez dans tous les pays monter les rumeurs de
la guerre, de la révolution, du mécontentement, des manifestations, des arrêts
de travail, des catastrophes économiques, de l’inflation
etc.
Mais tout ceci,
bien que cela apparaisse tragique quand j’en parle, pourrait être vécu de
manière plus paisible, si vous savez donner l’interprétation juste. Quoi qu’il
n’en paraisse, même si les choses vont être ébranlées, elles ne seront pas pour
autant écroulées. Car nous ne voulons pas écrouler la société, nous voulons la
peler un petit peu. Seulement, dès que l’on enlève un petit peu de pouvoir, les
hommes hurlent au désastre, à la catastrophe. Sitôt que l’on enlève le pouvoir
de l’argent, c’est comme si le monde entier s’écroulait, c’est comme si le
soleil cessait de briller, comme si Jupiter allait s’écraser sur la terre.
Quelle catastrophe peut représenter
l’écroulement à travers le système solaire ?
Ils confondent
tout. Ils n’ont pas le sens de la relativité. Ils croient que leur petit monde
de la bourse, de l’économie est quelque chose de tellement important qu’il n’en
regarde même pas la fragilité, la fragilité de cette humanité sur cette surface
la terre, dans le vide du cosmos. Il suffirait que le soleil cesse une seconde
d’émettre, pour qu’il y ait des millions d’années de ténèbres et de froid sur
la terre et que toute vie y soit impossible.
Mais est-ce que l’homme s’en soucie ?
Non
Il se demande
quel sera le prix du dollar demain, s’il y aura toujours de la farine chez le
meunier, si son patron ne va pas le licencier. Ça, c’est important pour vivre.
Mais si le soleil cessait une seconde de rayonner, tout cela n’aurait aucun sens.
Je ne veux pas
dire que les problèmes de licenciement, les problèmes boursiers ne sont pas à
considérer. Il faut les considérer car on ne vit pas que de l’air du temps et
les yeux dans le ciel. On vit aussi de choses très concrètes, très structurées,
mais il ne faut pas se monopoliser et courir se pendre, parce que du jour au
lendemain il n’y a plus d’argent ou de travail.
La vie
continue, la vie persiste, la vie est une énergie inépuisable, et c’est avec
cette même force de cette vie inépuisable que l’homme doit continuer à travers les
changements, à croire dans la vie. Si demain vous ne croyez plus en votre vie,
parce que vous êtes au chômage, parce que votre enfant ne trouve pas de
travail, ou parce que ceci, cela, vous n’êtes pas un disciple, parce que vous
ne savez pas où est la force de la vie et ce qu’est la
force de la vie.
Mais si malgré
tous ces problèmes, malgré ce cahot, vous prenez votre force en main et vous
essayez de bâtir le nouveau monde, vous montrez que vous êtes un disciple.
Lorsque Pierre a bâti l’église, tous les Chrétiens allaient aux arènes, ils
étaient persécutés, menés aux lions. Comment aurait-on pu croire, qu’une église
pourrait naître un jour, alors que l’on tuait les premiers adorateurs de
l’église, les premiers disciples. Et pourtant Pierre continuait à bâtir son
église, et un jour son église est devenue si puissante, qu’elle a rivalisé avec
le pouvoir des Rois et des hommes politiques.
Tirez une
grande leçon de cette chose-là. Réfléchissez-y chaque fois que vous sentez
votre espoir défaillir, vos conditions défaillir. À l’origine, rien n’est
facile, il faut se battre contre une multitude de choses, contre le vieux
système, contre l’ignorance, contre le matérialisme, la méchanceté des hommes.
Mais si l’on persiste tout a lieu. C’est dans la persistance, la persévérance
que le disciple établit le royaume.
Si vous savez
être un disciple, vous saurez bâtir le nouveau monde, sinon, vous ne le saurez
pas. Alors, pour que l’un soit, il faut que l’autre soit
aussi.
Je vous adresse mes plus vifs encouragements.
Je vous salue.