13.9.15

QU’EST-CE LA DEMEURE DU MAL ?





(06.05.88)


Thèmes :

 - Quel est le rôle occulte de la ville de Lyon ?
 - Comment vaincre nos défauts et nos faiblesses ?
 - Signification de la phrase : « Et puisse-t-il sceller la porte de la demeure du mal.»
 - La fécondation in vitro
 - Les greffes d’organes
 - La raison des nouvelles maladies
 - Les grands bouleversements de l’Ère du Verseau




Questions :

Au niveau planétaire, la ville de Lyon a-t-elle un rôle à jouer, et si oui, lequel ?
À quel centre énergétique de la France correspond Lyon ?
Quelle est sa responsabilité à cet égard ?
Comment œuvrer à l’échelon individuel et de groupe pour contribuer à orienter résolument Lyon vers le Nouvel Âge ?
Quel rôle complémentaire peut-elle avoir avec d’autres villes de la région ?


En ce qui concerne l’âme d’une ville, puisque c’est de cela qu’il s’agit dans cette question, et les âmes de toutes les villes, l’âme d’un quartier, ou l’âme d’une maison, correspond à l’intérêt des individus qui sont incarnés en ce lieu. Que l’on rajoute à cela le fait d’un tellurisme puissant, de la présence d’un centre qu’il soit du logos, de la hiérarchie ou d’ailleurs, cela n’a pas d’importance, parce que le centre agit exclusivement sur un point de vue éthérique.

C’est-à-dire, que ne seront touchés par l’efficacité, la vibration, l’énergie du centre en question, que les gens qui sont capables, du point de vue du corps éthérique, de se mettre en accord avec cette vibration et d’en profiter, donc de s’en nourrir.

Tous ceux qui n’en seront pas capables, qui, du point de vue éthérique, ne pourront pas absorber la vibration et ne pourront pas bénéficier du lieu où serait même implantée la hiérarchie. C’est pour cela d’ailleurs qu’il serait inutile que la hiérarchie, soit comme on dit très communément Shamballa, s’implante en des lieux très publics, même si elle reste sur un plan éthérique, parce que l’humanité n’en serait pas du tout touchée.

La loi occulte veut que tout ce qui est secret soit beaucoup plus puissant que ce qui est divulgué. C’est pour cela que tous les mots de pouvoir, les mots que l’on connaît dans certains rituels, ou dans certains actes de magie, sont beaucoup plus puissants lorsqu’ils sont connus et énumérés mentalement, qu’ils ne le seraient si l’individu s’efforçait de retrouver la prononciation exacte de la langue oubliée.

Il ne faut pas oublier que tout ce qui est caché est plus puissant que ce qui est ouvert, connu, su et divulgué, parce que l’homme n’est pas fait uniquement de substances physiques. Tout le monde le sait, mais tout le monde l’oublie au moment d’approcher la spiritualité, au moment d’approcher des thèmes tels que la puissance ou le rôle de l’âme d’une ville. Tout être est beaucoup plus puissant sur le plan de son rayonnement et de sa substance mentale, qu’il ne l’est sur le plan de sa personnalité.

Avant d’être incarné, avant d’être cette substance physique, avant d’être cette personnalité, l’individu qui constitue le tout, est avant tout une précipitation d’une multitude d’énergies, et ce qui va apparaître sur le plan physique, ce qui va émerger à travers la personnalité très concrète, ne sera que le millionième de ce qu’est réellement l’individu, non seulement en tant qu’esprit, mais aussi en tant qu’énergie. C’est pour cela que, quoique vous vouliez faire, si vous voulez être réel, être vrai, être puissant, il faut vous placer avant tout à l’endroit où vous existez réellement.

Alors vous devez vous poser la question :

Sur quel plan j’existe réellement ?

Où suis-je réellement ?

Est-ce que je suis ici dans cette salle ce soir, ou demain à cette table en train de déjeuner, de parler avec mes enfants, ou à ma table de bureau avec mes confrères ?

Où est ma véritable position ?

Si je sais où je suis vraiment alors je connais ma puissance. Si je ne le sais pas, non seulement j’ignore ma puissance, mais je n’arrive jamais à la rejoindre, et ma personnalité ou ce que je peux ressentir de moi dans cette ville, dans cette pièce d’appartement, dans ce sinistre travail, n’arrive pas à se satisfaire du labeur quotidien et use ses nerfs et sa mentalité à quelque chose qui finalement ne lui convient pas.

Où dois-je donc agir, pour être utile et efficace, pour être vivant et un être humain réel ?

Je ne vais pas vous répéter ce que les Maîtres ainsi ce que les sages ont dit tant et tant de fois, depuis l’origine du monde, et pourtant, en quelques mots il faudra le redire. Je ne vais pas vous demander de prendre conscience ici et maintenant que vous êtes une âme, cela est impossible, car il faut des réincarnations et des réincarnations pour finalement s’immerger dans cette conscience; pour être exacte, je dirais même dans cette auto-conscience, dans cette autosuffisance.

Mais il faut que vous partiez persuadés, qu’au fond de vous, il y a cette particule que l’on peut appeler l’esprit, si on ne peut l’appeler l’âme, car l’âme est différente. Cette particule, qu’est l’esprit, est une projection de l’âme. C’est un peu comme le témoin, l’ambassadeur qui vient et qui doit représenter l’âme dans le corps, qui doit enregistrer, à travers la personnalité et toutes les circonstances physiques, toutes les expériences et toutes les choses qui ont lieu à travers la personnalité, pour en rendre compte à l’âme et l’en fortifier.

L’âme est le siège véritable de votre esprit. L’âme est en fait la substance qu’il ne faut non pas initier comme si elle ne savait rien, comme si elle ne venait que du noir et qu’elle cherche la lumière, mais il faut l’initier à l’action, la prédisposer à l’action, à l’initiative.

Donc, tout ce qui peut lui arriver de par sa personnalité lui sera utile pour se former à être une entité cosmique active, qui sache prendre des décisions, qui sache être canal d’une énergie, construire avec les énergies, manipuler les lois, afin que les grandes lois puissent se reposer à l’intérieur de cet individu et que l’univers se perpétue.

Tout ce que je vous demande pour pouvoir suivre le discours, c’est de capter au fond de vous-même cette certitude, même si vous ne le sentez pas vraiment, qu’il y a en vous cet atome, cette particule vibrante qu’est l’esprit. Fixez cet atome brillant et vibrant et reliez-le avec une baguette d’argent très vivante à l’âme, cette entité cosmique que vous cherchez tous, que nous avons tous cherchée. Lorsque ce pont est fait, vous serez de quel plan vous venez, sur quel plan vous êtes véritablement.

Pourquoi faut-il actualiser ce pont, être conscient de ce pont, être conscient en fait du décalage qu’il y a entre votre âme et votre personnalité ?

Parce que le processus inverse s’est opéré. C’est-à-dire que l’individu, pour des besoins initiatiques, s’est vu privé de la conscience de son âme. Ceci est dû à l’involution que toutes les particules de vitalité divine connaissent lorsqu’elles doivent faire le passage dans la matière, à des buts et à des fins strictement et uniquement initiatiques.

Donc il faut faire en tout cas, les premiers pas du chemin inverse. Ce que l’individu a mis tant de temps à oublier, lui demandera aussi du temps pour le retrouver. Au début, l’exercice est mental, il faut se rappeler que l’on est une âme. La démarche paraît idiote, ne paraît pas en tout cas être en accord avec la contemplation, l’absorption que l’on doit faire de l’âme.


Comment une démarche mentale peut-elle arriver à sensibiliser l’homme à la vie de son âme ?

Tout d’abord, il faut apprendre à l’individu à se décoller de la personnalité. En vous rappelant que vous êtes une âme, vous n’allez pas tirer l’âme à devenir pleinement consciente, vous n’allez pas vous initier au niveau où se trouve l’âme, votre moi véritable. Par contre, vous allez vous éviter de penser sans cesse que vous êtes la personnalité et c’est cela qui compte.

Si vous ne pouvez pas encore vous rendre compte que vous êtes une âme et vivre d’après le rayonnement de cette âme, vous devez absolument et vous avez le droit d’ignorer que vous êtes une personnalité. Ainsi, si je ne suis pas encore ce que je suis, je ne peux pas me permettre d’être ce que je ne suis pas, car je ne suis pas la personnalité. Donc en m’efforçant de croire que je ne suis pas ce que je ne suis pas, j’ai plus de chances de devenir un jour ce que je suis vraiment.

Autrement dit, il faut se mettre dans une zone de non-existence, pour avoir toutes les chances de trouver la zone de l’existence. C’est comme si on demandait à un guerrier qui vient tout juste du champ de bataille de penser du jour au lendemain avec fraternité, aux papillons qui butinent les pissenlits. C’est impossible. Il faudra avant tout le mettre dans une zone où il va apprendre à oublier la guerre, oublier le sang, le bruit du canon, et peu à peu, avec le temps, il va apprendre à écouter la paix qui est en lui et dans le jardin.

On ne peut pas passer du jour au lendemain de la guerre à la paix, c’est impossible. Lorsque l’on est complètement emprisonné dans la personnalité, comme le sont la plupart des disciples venant même de certains degrés d’initiation, on ne peut pas passer d’un seul coup de la personnalité à l’âme.

C’est pour cela que beaucoup de disciples sont torturés et qu’ils ne croient pas avoir reçu d’initiations, parce qu’ils ne sentent pas tout ce qui est écrit dans les livres à propos de la communion avec l’âme, de la communion avec le soi, du bonheur qui en est décrit, de la joie, du nectar, des palpitations divines, etc.

Le fait est que, même si l’homme reçoit des initiations, il n’en est pas moins encore plongé dans la matière et que même si l’âme a réussi à obtenir des couronnements, la personnalité, à travers laquelle l’âme évolue et acquiert des initiations, est toujours consciente d’elle-même, jusqu’à ce que se crée un certain pont qui va de la troisième à la quatrième initiation majeure. À ce moment-là, de moins en moins l’individu est prisonnier de sa personnalité et devient un associé avec son âme.

Cependant, acquérir toute cette transition est difficilement vécue par le disciple, parce qu’elle ne correspond à rien de connu, à rien de ce qui est transcrit dans les livres. Car les initiés qui vous ont raconté, qui vous ont fait témoignage de leurs aventures spirituelles, de leur ascension, de leur illumination, n’ont pas toujours fait témoignage des souffrances, des lacunes, des points noirs qu’ils ont vécus avant l’illumination. On ne parle toujours que du triomphe, mais on ne parle pas de la gorge étranglée qui a amené à ce triomphe. Et c’est un bien. Il ne faut pas penser que cela manque dans la littérature spirituelle.

Pourquoi est-ce un bien ?

Parce que personne a les mêmes épreuves, personne n’aura les mêmes sensations, ou pas exactement en tout cas, parce que chacun est unique. Même si les rayons sont au nombre de sept et que l’on pourrait croire qu’il n’y a que sept façons d’être divin, à l’intérieur de ces rayons, il y a de toute façon des sous-rayons et à l’intérieur de ces sous-rayons il y a une multitude de libertés que l’homme doit prendre pour vivre tous ces aspects. Donc, aucune douleur ne ressemble à une autre douleur lorsque le disciple marche sur le sentier spirituel.

Il ne sert donc à rien de chercher quelle a été la douleur de l’autre, pour savoir si votre douleur est correcte et si elle correspond à une épreuve, à un passage, à un moment, ou, si c’est parce que vous n’avez pas l’âme d’un disciple et qu’il vous faudra attendre des millions et des millions d’années avant de devenir quelqu’un. Il ne faut ni vous soucier de vous-même, de votre avenir spirituel, ni vous soucier de votre présent, c’est-à-dire de ce que vous avez, de ce que vous n’avez pas, de ce que vous passez ou ne passez pas. Vivez simplement ce qui vient vers vous, et uniquement cela.

Ce qui fait la différence entre le sage et le disciple un peu fou qui voudrait par amour de la lumière avoir un peu trop vite des expériences, un peu trop vite des résultats, parce qu’il ignore en fait ce qu’est la réalité du chemin initiatique, c’est que le sage, en voyant le bien de Dieu partout et la main initiatique du Maître partout, prend tout, autant le silence que le bruit, autant l’épreuve que l’absence de phénomènes.

Il prend tout comme étant un phénomène nécessaire à sa propre évolution. Il ne cherche pas à savoir s’il doit lui arriver cela parce que cela est arrivé à Krisnamurti, ou à un autre ou à un de ses amis. Il attend que cela lui arrive à lui aussi. Le sage ne cherche pas à obtenir ce qui a été l’expérience de l’autre, il attend en droite ligne avec son âme ce que Dieu a réservé pour lui. C’est complètement différent dans la démarche.

Celui qui est capable de cette sagesse, de cette attente, prouve qu’il est devenu quelqu’un d’indépendant, quelqu’un de profondément uni avec lui-même et qu’il sait que, le principe de vie qui l’anime est un principe de vie qui est en train de s’individualiser avant de devenir un principe.

Celui qui cherche à obtenir les expériences dont les autres ont parlé, que ce soit les grands Saints ou les amis du quartier, ne comprend pas qu’il cherche selon un esprit qui ne se réfère sans cesse qu’à la masse. C’est-à-dire, l’esprit de quelqu’un qui ne peut être que selon ce que l’autre a été, et si l’on ne peut être que selon ce que l’autre a été, on ne peut être soi-même, on ne peut être cette grande individualité qui signe la marque du disciple et de l’initié.

Pour être un disciple, pour être ou devenir un initié, il faut savoir vivre sa propre vie, il faut savoir vivre et supporter son propre silence, sa propre absence. Celui à qui il n’arrive rien, n’est pas quelqu’un qui a échoué, qui est sur le bord de la route et qu’au milieu de la route passent les disciples, les initiés. La caravane passe, et lui n’arrive jamais à monter, parce qu’il croit qu’il est là, qu’on l’a laissé, qu’il a échoué.

Il se dit :

« À moi il ne m’arrive jamais rien, je ne vois, je n’entends jamais rien. Je ne crois en rien, je ne sais plus où je suis. Je ne sais même plus pourquoi je suis venu sur ce chemin. »

Ce n’est pas qu’il a cessé de croire, mais son cœur est trop fatigué, parce que son cœur a usé son énergie dans l’attente de quelque chose dont parlait la caravane qui passait. Mais la caravane, ce n’est pas toi, c’est les autres, c’est celui qui a vécu telle expérience, qui fait telle chose, mais ce n’est pas toi. Toi, tu as un destin qui t’attend, tu es quelqu’un de spécial en toi-même, et si tu ne t’acceptes pas,

Comment le chemin pourrait-il te prendre pour t’emmener ?

Parce que c’est le chemin qui emmène les gens qui marchent dessus. Mais pour être sur ce chemin, pour pouvoir monter sur ce chemin, il faut que tu aies acquis par l’esprit et dans l’esprit la même vélocité, la même rapidité. Sinon, dès que tu veux monter, le tapis roulant va t’éjecter et te mettre sur le côté.

Donc, que faut-il faire ?

Ne se poser aucune question, car les questions sont lourdes et empêchent d’avancer. Ne se poser aucune condition, car elles sont retardataires et nous empêchent d’avancer. Il ne faut pas dire :

« Je rentre dans ce groupe et je veux tel résultat. Je me donne six mois, je me donne un an et si je n’ai pas de résultat dans un certain temps, je partirai. »

Il ne faut pas non plus se dire :

« Voilà deux ans que je pratique cette chose, il ne m’arrive rien, j’en ai assez, je laisse tomber et je vais voir quelqu’un d’autre. »

Il ne faut pas se donner aucune condition, il faut être et être présent, comme le lotus est ouvert, comme une note de musique est lancée dans l’univers.

Mais être présent pour beaucoup de personnes est quelque chose d’impossible, parce qu’intervient ici la notion psychologique. La plupart des gens ne s’acceptent pas eux-mêmes. C’est pour cela que le débutant dans la spiritualité ou que le disciple qui a encore des problèmes à régler sur le plan psychologique, a des difficultés à avancer et se refoule sans cesse. Parce qu’il y a, à l’origine du problème de l’homme, du problème de son existence, le problème de l’amour de soi.

On ne peut pas, et ce que je vous dis n’est pas à interpréter au sens propre du terme, il faut le voir un peu plus dans l’abstrait, on ne peut pas aller vers Dieu ou un quelconque Dieu que ce soit, vers le Maître, si l’on ne s’est pas accepté soi-même, et si l’on n’a pas un jour finalement accepté de s’aimer soi-même.

Qu’est-ce que je veux dire par là ?

Ce n’est pas que dès demain vous devez vous voir dans votre glace et vous aimer profondément comme si vous étiez amoureux de vous et que vous vous contempliez en notant tous les bons aspects de vous-même. Ce que j’évoque par l’amour de soi, c’est la paix en soi, c’est la cessation de l’autodestruction lorsque l’on n’est pas satisfait de soi, parce que l’on n’a pas conquis telle chose, réussi telle chose, parce que l’on n’a pas les yeux de telle couleur, les cheveux de telle abondance.

Pour s’aimer soi-même, l’homme doit avant tout accepter son destin. Si tu es petit accepte-le. Si tu n’es pas belle accepte-le. Si toute ta vie tu n’es qu’un ouvrier, accepte-le. Non pas par fatalité, ou parce qu’il faut plier le dos sous le souffle du destin, mais parce qu’il faut savoir venir apprendre ce que l’âme a prévu d’apprendre, et que si l’on ne donne pas d’abord à l’âme les occasions qu’elle a prévues, comment pourrait-elle faire émerger son rayonnement. Car l’émergence de son rayonnement est quelque chose qui vient en conséquence de l’éducation qu’elle a pu apprendre à travers la personnalité.

Donc, toi qui as un petit emploi et qui t’en plains, si tu veux connaître malgré tout la grande jouissance de la présence de l’âme, va à ton travail le jour qu’il faut, sois heureux d’y être, et accomplis ton œuvre. Et tu verras que même à travers ton modeste emploi, tu pourras connaître les grands principes de la présence de l’âme, par le fait tout simple et tout bête que si tu étais ailleurs il n’y aurait pas de différence. Que tu sois ouvrier, ou que tu sois un Roi, que tu sois connu ou inconnu, cela n’a aucune importance par rapport à la vie de l’âme et à l’expression qu’elle est venue chercher. Toute la différence est dans l’interprétation qu’en fait l’être humain, en tant qu’entité psychologique.

Ce qui fait la différence entre l’âme et la personnalité, ce n’est pas qu’il existe une âme et une personnalité, mais qu’il existe un être intermédiaire issu de la personnalité, issu de l’âme et étant la réunion des deux, il juge que son âme est en haut, que sa personnalité est en bas, et qui se dit que si l’âme et la personnalité voulaient bien s’associer, on serait heureux. Mais voilà, cela ne se passe pas exactement comme cela.

Tant que ce témoin dit, qu’il y a une âme en haut et une personnalité en bas, le haut et le bas existeront et seront séparés et antagonistes. Sitôt que ce témoin dit, il n’y a qu’une seule et même chose, c’est moi, je suis cela, à partir de ce moment-là, que l’individu à travers son corps effectue un travail subalterne, cela n’a aucune importance, parce qu’avant tout, il est celui qui est et qui est depuis l’origine, c’est-à-dire son âme.

Ce qu’il faut donc déplacer, c’est la nature, ou la spéculation que fait le cerveau inventif de l’homme à propos de son identité. Il lui faut déplacer le « qui suis-je ? » comme je l’ai dit au début, et le mettre au-delà de la personnalité.

Pour s’interroger dans ce sens-là, il faut que l’individu ait énormément souffert de par sa personnalité. Parce que la loi occulte et la loi de la manifestation ont démontré par les nombreuses expériences, que l’homme n’arrive à se détacher de sa personnalité que lorsqu’elle est devenue brûlante et tellement brûlante qu’il la lâche, parce qu’il ne peut plus la tenir. C’est à ce moment-là, après s’être totalement consumée, la personnalité redevient des cendres, retourne aux cendres, et que renaissant, l’esprit issu de cette grande fusion redevient libre et arrive à retrouver sa dimension cosmique.

Mais s’il y a un chemin inévitable qui est l’involution puis l’évolution, il y a cependant des raccourcis qui font que la fatalité ne tombe pas sur la tête de tout le monde. Vous pouvez, même si vous êtes un petit disciple, même si vous êtes nouvellement initiés à toutes ces choses de la spiritualité, vous pouvez dès demain gravir l’échelle de l’initiation et obtenir plus et davantage que celui qui a commencé longtemps avant vous, il y a peut-être même plusieurs vies.

Pourquoi, comment ?

Tout simplement en vous mettant au travail et en ne croyant jamais ce qui parle en vous et qui vous rapproche de la personnalité. Donc il faut faire un effort constant au niveau mental. Et ceci est important à l’heure actuelle, puisque la race que nous connaissons, cette race qui vit sous le nom de race arienne et qui s’est épanouie surtout en Europe et aux États-Unis, cette race à un plan mental extrêmement développé, avec un cerveau physique très actif, capable d’abstraction, capable d’une intuition des plus fines. Il faut donc profiter de ces capacités, vous qui êtes des âmes incarnées dans ces corps-là, car elles n’existeront pas toujours. Demain sera une autre race avec d’autres capacités et pas forcément celles-ci.

Les instruments que sont les corps sont mis à votre disposition comme moyens d’évolution. Ils ne sont pas mis à votre disposition pour vivre la vie terrestre. La vie terrestre n’existe pas. Même si l’homme s’efforce de créer une société, constituer des lois, des religions, une famille, des principes, une éducation, la moralité, etc., la vie terrestre en elle-même n’existe pas, parce que n’a d’existence que ce qui a une âme.

Or la vie terrestre n’a pas d’âme, elle est une fonction, et l’âme se sert de cette fonction pour obtenir, à chaque cycle, une vie et une vitalité toujours plus grande, plus étendue, plus proche du divin qui est son origine. Donc il ne faut pas croire que vous êtes sur terre pour mélanger un peu de terre, un peu de Bon Dieu, on fait un joli pâté et on appelle cela un initié. Ça ne marche pas comme cela.

Ce qui ne veut pas dire que dès demain vous devez dire adieu à la vie terrestre, adieu à la femme ou au mari, aux enfants. Il faudra aimer avec encore plus d’amour et  c’est véritablement à travers le véritable amour que vous allez connaître la liberté qui vous permet d’aimer sans attacher l’autre, ni être vous-même attaché ou enchaîné.

Je dis que demain, il faudra être encore plus généreux, de cette générosité qui fait que vous n’êtes plus attachés à ce que l’on pourrait vous donner en retour, ou au fait que vous aller donner pour que l’on vous aime, ou pour que l’on vous regarde, ou pour être bien avec vous-même. Je dis que demain, il faudra être encore plus lumineux, non pas que ce soit un nouveau terrain à conquérir, non pas parce qu’il vous faudra éveiller des chakras, mais parce que c’est votre nature et que cela s’imposera à vous-même.

Donc, n’essayez pas d’être quelque chose de différent de vous-même, soyez simplement un petit peu plus que ce que vous êtes déjà. Vous avez de l’amour dans votre cœur, c’est très bien, alors ayez-en, encore plus. Vous sentez une flamme qui vous brûle la poitrine quand vous regardez vos enfants, un parent, vos amis, ou un être cher, ne pensez pas :

« Je suis attaché à ces êtres, je n’arriverai jamais au grand détachement, je n’arriverai jamais à la paix intérieure, je ne suis pas un initié. »

Simplement, quand vous sentez cette flamme dans votre poitrine, au lieu de vous précipiter sur la personne, ou au lieu de vous faire des reproches, installez-vous confortablement et entrer pleinement dans cette flamme, et servez-vous de la flamme comme un support de méditation. Entrez pleinement dans cet amour qui vient de jaillir dans votre poitrine et allez jusqu’au fond du sentiment éprouvé, de la conscience éprouvée, et vous verrez qu’en rentrant dans ce sentiment, qui à l’origine n’est qu’un sentiment, cela va développer un état de conscience, et que de l’amour éprouvé pour un enfant, pour un être cher, vous en viendrez à éprouver de l’amour pour le monde entier, et qu’à ce moment-là vous serez vraiment un initié.

Il ne faut donc pas vous départager, vous séparer des choses de la vie, il faut les inclure dans votre vie de disciple comme des supports constants de méditation. Soudainement, à la vue d’un tableau, vous sentez un bien-être vous envahir, une sorte de plénitude, de paix, de grande joie, ne vous dites pas que cela est ridicule, ne vous dites pas qu’en vous il y a encore des émotions et qu’il faut tuer les émotions et que le corps astral n’est pas bien. Non, asseyez-vous calmement et entrez pleinement avec la conscience dans ce sentiment et faites de ce sentiment un état de conscience.

Vous verrez qu’à force de pousser toujours plus loin, pousser vers plus de sens cosmique, les choses qui commencent à naître en vous de façon humaine, vous deviendrez cosmique. Car c’est à la base, tout ce qui est humain en vous qui doit devenir cosmique. Il n’y a pas la nature humaine et la nature cosmique, et pendant des siècles les deux se tapent dessus, et c’est à celui qui aura gagné que reviendra la couronne de l’initié.

C’est ce qu’imaginent beaucoup de disciples et ils se disent :

« Ma personnalité a encore parlé. Je m’étais promis de ne pas l’embrasser et voilà j’ai failli, j’ai encore fondu, je l’ai embrassée, je me suis laissé faire. »

Il ne faut pas penser de cette façon-là. Il ne faut pas se dire :

« Encore une fois j’ai échoué, je m’étais promis de ne plus être gourmand, quand est-ce que je contrôlerai cette bouche, ce corps astral et cet estomac ? »

Ce qui compte, ce n’est pas d’arriver à vaincre ses instincts, puisque nous les nommons instincts, mais de savoir reconnaître ce qui dans l’instinct est une essence divine, car c’est peut-être troublant de le dire, mais il n’y aurait pas d’instinct s’il n’y avait pas d’essence divine, car rien ne peut exister s’il n’y a pas d’âme.


Que se passe-t-il au niveau de l’instinct ?

Qu’est-ce que l’instinct par rapport à l’essence divine ?

L’instinct n’est rien d’autre que la partie étouffée de l’essence divine. Prenons par exemple l’amour, puisque par ce sujet on peut atteindre le cœur de beaucoup de gens. Beaucoup de disciples s’en veulent parce qu’ils n’arrivent pas à contrôler l’amour, leurs élans, qu’ils soient sexuels ou affectifs vis-à-vis de la personne qui a réussi à les séduire ou qu’ils aiment.

Que faut-il combattre ?

Et est-ce qu’il faut le combattre ?

Du point de vue du Sage, il n’y a rien à combattre et il ne faut pas combattre. Par contre, il faut savoir regarder justement, et selon le regard appliqué, la chose va être complètement différente. Il faut donc savoir juger, il faut savoir discerner, il faut connaître.

Éprouver de l’amour qui se manifestera même jusque sur le plan physique, est-ce coupable ?

NON

Et non pas parce que cela est la loi, parce que cela est la nature, et qu’étant la nature, c’est donc divin. Mais c’est tout simplement, parce qu’à travers cette activité, au cœur même de cette activité se cache l’étincelle divine de l’amour. Or, lorsque l’individu est plongé dans la matière, tout ce qui lui reste de l’amour cosmique, c’est l’amour physique.

De même pour l’artiste.

Que fait l’artiste ?

Il peint, il crée des modèles avec ses mains, il crée des robes, des toiles, ou des chansons, il crée tout, mais vis-à-vis de la grande création cosmique, cela est aussi pâle que l’est l’acte physique vis-à-vis de l’amour cosmique.

Doit-il pour autant cesser de créer ?

Non, mais il doit découvrir, au travers de son art, ce qui lui permettra d’atteindre le cœur même de l’acte créatif, donc, tout le processus de création des lois d’équilibre, des lois cosmiques. Tout artiste peut faire cette démarche s’il a le cœur juste, de savoir analyser et d’équilibrer en lui-même la vision vers le bas et la vision vers le haut. De cet équilibre naît toute la philosophie qui va conduire un homme, soit à se comporter en matérialiste, ou à se comporter en disciple.

Lorsqu’il y a l’équilibre, l’homme arrive à être une âme sur la terre, ce qui n’est pas facile pour tout le monde. Tout le monde croit que, pour être une âme il faut avoir quitté le plan physique, que pour être un grand mystique, un grand illuminé, il ne faut plus rien avoir à faire avec le plan physique, qu’il faut être débarrassé de ce corps qui est lourd, qui est impur, qui est ceci, qui est cela.

C’est un fait, la matière est lourde, mais il est vrai aussi qu’à travers cette manifestation, l’esprit arrive à de grands plaisirs, l’esprit arrive à de grandes expériences, de grandes expressions, à de grands témoignages et qu’il ne faut pas négliger le passage dans la matière, qu’il faut au contraire en tirer toutes les richesses.

Seulement voilà, la plupart des gens savent si peu, ou ont tant oublié ce pour quoi ils sont là, et ils croient être piégés dans un domaine qui n’est pas le leur. C’est un peu comme lorsque le mineur descend dans la mine pour trouver son or, si en cours de route, au moment de la descente, il a un trou de mémoire lorsqu’il se retrouve au milieu de la grotte, il ne sait plus pourquoi il est là. Il ne sait plus qu’il est venu chercher de l’or, il ne sait plus qu’il existe même de l’or. Il sait qu’il a au-dessus de la tête une toute petite lampe qui vacille, qui lui montre un tas d’ombres qui s’agitent sur le mur et dont il a peur, et il hurle parce qu’il s’aperçoit qu’il est enfermé, et qu’il se croit seul.

L’incarnation est le même processus. Lorsque l’homme est descendu, c’est pour y puiser de l’or, l’or qui est le sien, qui est là dans la matière, qui l’attend. Seulement, dans la descente, il a oublié ce qu’il est venu faire. Et tous les hommes crient, crient à la pauvreté, à la noirceur, aux ténèbres que Dieu a inventées.

Or, il se trouve que la pépite ne se trouve que dans le centre de la terre et que Dieu en personne ne pouvait pas envoyer ses enfants ailleurs qu’au centre de la terre, donc dans la matière, pour en faire des Rois, des riches. Il fallait donc qu’il envoie ses enfants dans la grotte.

Lorsque l’enfant finit par se rappeler qu’il est venu chercher sa pépite, alors il creuse avec ferveur, avec amour, il se fait aider par ceux qui ont trouvé un peu plus vite que lui, et un jour, il finit par trouver sa pépite. Et comme par enchantement, il retrouve la cheminée qui lui a permis de descendre dans la terre. Il remonte cette cheminée et il se retrouve à l’air libre. À l’air libre, il n’a pas l’air d’un mineur qui remonte du fond, il est habillé de la couleur de la pépite qu’il est allé chercher, et sa pépite brille comme un flambeau au-dessus de sa tête.

Tout ce que vous disent les Maîtres, les guides de l’humanité, ceux qui sont allés un petit peu plus loin que vous, en ce moment, ne font que crier par le haut de la cheminée pour vous rappeler qu’il faut creuser et trouver votre pépite. Quel que soit le Maître, il ne peut pas descendre et la chercher à votre place.

C’est impossible parce que cette pépite c’est vous-même, et que personne d’autre que vous ne peut vous trouver vous-même. Bien sûr, le Maître est là pour vous aider et vous indiquer les endroits où creuser, de quelle manière creuser, avec quel instrument, avec quelle cadence de respiration, pour être moins fatigué, pour accélérer la puissance, la vitalité, etc., mais il ne peut pas creuser pour vous, parce que la substance qui compose la grotte c’est aussi vous-même, et il n’a pas le droit d’y entrer, cela lui est absolument interdit. Étant lui-même devenu une loi, il ne peut pas aller à l’encontre de ce qu’il est devenu lui-même. Donc, il ne peut que vous pousser, vous encourager, vous irriguer d’énergie, pour que vous creusiez et que vous trouviez.

C’est pour cela que celui qui veut devenir un disciple ou en être un, doit avant tout mettre les choses au clair avec lui-même, c’est-à-dire se préciser à lui-même, authentiquement, véritablement, s’il veut faire l’effort pour devenir disciple. Il ne peut pas se dire, je vais méditer une fois de temps en temps, je vais faire ceci de temps en temps, quand j’en aurai l’esprit, quand les préoccupations de la vie physique m’auront quitté, quand ceci, quand cela, et toujours si, toujours si.

Je vous l’ai dit tout à l’heure, pour avancer sur le chemin il ne faut se charger d’aucune condition, car les conditions sont retardataires. Il faut donc, une bonne fois pour toutes, vous engager vis-à-vis de vous-même, comme vous vous engageriez vis-à-vis d’un plus puissant que vous, à faire l’effort d’être disciple.

Lorsque je dis faire l’effort, je ne dis pas que vous devez absolument vous surpasser comme si vous deviez devenir quelque chose de différent de vous-même. Vous êtes déjà tout ce que vous cherchez. Vous cherchez cet amour cosmique puisque l’on vous en parle tant, vous l’êtes déjà. Vous cherchez cette immortalité puisque les sages en parlent tant, vous l’êtes déjà. Puisque les Saints en parlent, vous cherchez ceci, cela, mais vous l’êtes déjà.


Comment faire pour retrouver ce que vous êtes déjà ?

Tout l’exercice revient à faire ce que j’ai dit tout à l’heure, éviter de croire ce que vous n’êtes pas. Lorsque les Sages vous témoignent de leur ascension, de leurs exercices pour arriver à l’ascension, ils ne disent pas : je me suis persuadé d’être Dieu, d’être grand, d’être ceci, cela. Ils ont dit : chaque fois que je sentais que j’allais faillir, je me suis empêché de faillir, donc, je me suis empêché d’être ce que je ne suis pas, au profit de devenir ce que je suis réellement.

Si on analyse cette phrase d’un point de vue dualiste, qui caractérise la pensée occidentale, le disciple va croire que pour être son âme, il faudra qu’il s’empêche d’être sa personnalité, qu’il combatte sa personnalité. Ce phénomène, cette façon de pensée tient uniquement à l’Occident, car si on étudie d’autres philosophies, ou si l’on écoute d’autres courants de pensées, les hommes pensent autrement. Ce qui ne veut pas dire que les choses sont plus faciles spirituellement, car ils ont d’autres lacunes et font d’autres erreurs, mais au moins, ils n’ont pas celles-là. Il faut simplement apprendre à lâcher.

La renonciation ou le détachement n’est pas quelque chose que l’on doit combattre. La renonciation, c’est le simple fait de lâcher. Je lâche, je n’ai pas à me dérouter de ceci, de cela, retenir ceci, combattre cela. Non, vous n’y arriverez pas de cette façon. Simplement je lâche. Je m’étais promis de cesser l’exercice de telle ou telle chose.


Mais pour être un bon disciple

Est-ce que je dois dès demain, m’empêcher et retenir l’envie de la pulsion ?

Non

Simplement quand la pulsion monte, ne la bloquez pas, respirez profondément, respirez avec tout votre être et envoyez dans l’univers cette chose insensée qui essaie d’accaparer votre esprit, et comparée à la grandeur de l’univers, à la beauté de l’univers, vous rirez, lorsque vous allez vous rappeler qu’en fait vous étiez attachés à cette chose. Car pour nous, tous les attachements sont en fait des traits d’humour et pas du tout des souffrances.

Lorsque nous sommes passés par le phénomène initiatique et lorsque nous nous sommes débarrassés de nos attachements, nous avons ri, nous n’avons pas souffert. Par contre, jusqu’au moment de la compréhension qu’il faut lâcher, nous avons souffert, mais une fois que cela a été compris, la chose s’est faite dans un grand éclat de rire.

Lorsque vous vous rappelez une bêtise, une erreur, une catastrophe que vous avez vécue lorsque vous étiez petits et que vous voyez le ridicule et tout l’infantilisme de la chose, à présent, avec votre caractère, votre mentalité d’adulte, vous riez. L’initié doit faire pareil lorsqu’il regarde les attachements et les préoccupations de sa personnalité, il doit rire.

Éclatez de rire, que ce soit au volant de votre voiture, dans votre fauteuil le soir, ou en train de faire la chose, il faut rire. Il ne faut pas donner à la chose l’importance que vous lui accordez, car elle n’a pas d’importance, elle ne doit pas en avoir. Si vous êtes capable de rire, vous allez être capable de lâcher. À force d’avoir lâché une fois, deux fois, puis dix fois au cours d’une année, automatiquement la chose va disparaître.

Ce que je vous enseigne, ce n’est donc pas la philosophie de l’endurance, du dépassement de soi par la souffrance, mais c’est tout simplement la philosophie qui nous caractérise tous là-haut et qui est la philosophie du rire. Il faut rire. Les disciples du monde entier doivent apprendre cette grande énergie qu’est le rire. Il faut savoir faire de l’humour. Sur la terre bien des contrariétés seraient réglées, des plus spirituelles aux plus physiques, si l’homme savait voir le côté humoristique et traiter avec humour celles-ci.


Pourquoi pleurer parce que vous pensez être attachés à tel être ?

Pourquoi vous morfondre lorsque vous pensez que vous ne deviendrez jamais ni Jésus-Christ, ni Bouddha ?

Pourquoi vous reprocher d’avoir tel attachement, de fumer cette cigarette, de boire ce verre de vin, de conduire si vite, ou de faire ceci ou de faire cela ?

Le reproche ne sert à rien, il vous emprisonne dans tout cela, comme l’homme dans sa grotte avec sa petite lampe qui vacille et qui crée des ombres sur le mur, cela crée la peur, la culpabilité, et l’homme se recroqueville, se met dans un coin, se replie sur lui-même car il a peur. Ce qu’il faut donc faire, c’est une bonne fois pour toutes, se planter au milieu de la grotte et éclater de rire.

Alors dès demain je voudrais entendre tous les disciples du monde éclater d’un grand rire, que la terre en soit secouée depuis le fond des océans, jusqu’en haut des montagnes. Je vous l’assure, il n’y a pas de meilleur terrain pour rencontrer un Maître, pour rencontrer un guide, parce que le guide et le Maître rient énormément. Sont-ils hilares, pleins d’optimisme, non pas du tout. Leur liberté est si grande que toute chose se fait dans un grand éclat de rire, parce que dans une grande liberté.

Alors donnez-vous cette liberté dès demain et éclatez de rire.

J’espère que c’est compris.






Deuxième question :

Quels sont les tenants et aboutissants en terme de cause et d’effet dans cet extrait de la grande invocation d’Alice Bailey « et puisse-t-il sceller la porte de la demeure du mal » ?

Quel lien cet extrait a-t-il avec le retour du Christ ?

Comment ce retour est-il envisagé, sur le plan physique ou sur les plans subtils ?



Les portes de la demeure du mal sont interprétées dans un sens abstrait et beaucoup plus subtil que ce que même les lois de l’ésotérisme laissent à penser.

Si l’on veut simplifier, disons que l’univers est constitué en deux zones, la zone de lumière et la zone des ténèbres, la zone d’existence et la zone d’absence, le chaud le froid, le yin le yang.

Dans un univers dualiste, on va s’enfermer dans une interprétation qui va créer le mal, même si l’on est assez développé pour croire que le mal est une absence de lumière, et que l’on va aussi créer le bien.

Or, qu’en est-il de cette phrase dans l’esprit du philosophe, du sage ?

Comme cela a été précisé, pour l’esprit du philosophe, le mal n’existe pas. Il y a cependant une sorte, une forme d’imperfection latente, un peu comme le potentiel de lumière qui est à développer pour les cycles à venir, et qui n’est pas du tout une imperfection issue d’une erreur, issue d’une mauvaise manœuvre, d’un manquement à la loi ou à des chiffres cosmiques. Ce n’est pas du tout non plus une imperfection issue d’un mal qui serait inhérent à la création ou à l’acte créatif.


Que veut dire « le mal » dans l’esprit du sage ?

Le mal est cette zone dans l’individu où toute chose créée, que l’on parte depuis le grain de sable jusqu’à l’ange le plus élevé, où il reste encore de la divinité à conquérir et à développer.

Que se passe-t-il au moment de la manifestation ?

Dans cette zone où il reste encore un potentiel à découvrir et à développer, cela veut dire que ce potentiel n’est pas encore développé, et que des expressions complètement chaotiques, inconscientes et inconsistantes vont donc sortir de cette zone-là, ce qui va créer, des zones de l’univers que l’on va appeler l’astral, principalement le bas astral, et en dessous du plan physique, des zones que même l’occultiste ne peut pas parler.

Si l’on peut parler assez bien de ce qui est au-dessus, on ne peut pas parler de ce qui est complètement au-dessous de soi, car il est interdit de redescendre dans les zones appelées infernales, bien qu’il ne s’agisse pas du domaine du diable. Cette zone est un peu comme le four de la matière, le four de la construction des atomes et de l’individualisation des atomes, où les atomes-pensées subtils, deviennent concrets et individuels.

Lorsque l’invocation cite le mal comme une zone que l’on doit fermer, il faut voir le mal d’un point de vue occulte, comme étant la zone en nous-mêmes que l’on doit développer afin d’obtenir toujours plus d’initiation, et fermer, il faut penser d’un point de vue alchimique à dissolution, comme étant la zone que l’on doit oublier, qui vient des origines de l’homme, des origines de la création et vers laquelle on ne doit plus retourner.

L’homme ne doit plus y penser, car cette zone existe. C’est un peu comme l’antimatière par rapport à la matière. C’est une zone de production d’énergie, de production d’atome, de production de matière vraiment très forte et dense. C’est ce que l’on peut appeler du point de vue de l’occulte, l’enfer.

Dans cette zone, il n’y a pas véritablement de vie à proprement parler. C’est tout simplement une zone de production de force violente, qui ne doit être mise en œuvre que par les Maîtres et toutes créatures qui ont la charge de conserver, de procréer l’univers. Comme le potier met ses mains dans la boue, c’est dans cette zone que les dévas, que les maîtres constructeurs viennent chercher la matière première pour créer les corps, pour créer l’écorce terrestre, la mer, pour créer tout ce qui existe.


Qu’est-ce que cette zone ?

C’est à comparer, comme je l’ai dit, avec de l’antimatière. C’est tout aussi divin, et cela fait partie de Dieu autant que la lumière fait partie de lui. C’est en quelque sorte l’équivalent de sa rate. Lorsque l’on contemple en l’homme les différents chakras, on s’aperçoit que c’est dans la rate que sont formés les globules de la vitalité, et surtout où sont formés les globules du sang. C’est à l’intérieur de cet organe que les globules prennent leur vitalité, prennent leur programme, prennent l’indication du chemin qu’ils ont à parcourir, du travail qu’ils ont à faire.

Lorsqu’un individu n’a plus de rate, on peut être certain que dans les heures qui suivent, sa vie est en danger. Parce que c’est la glande principale, c’est un peu comme le cerveau du corps, cerveau au sens très organique du terme, c’est-à-dire au sens où les cellules tirent leur programme depuis le passage dans cette zone-là. Parce que chaque cellule va être frottée avec un globule de vitalité, donc un globule du prana solaire.

Vous pouvez faire fabriquer au corps, à la moelle épinière, à tout ce que vous voudrez dans le corps, des millions et des millions de globules rouges ou de globules blancs, tant que ce globule n’aura pas pris un globule de vitalité venant du prana solaire, ce globule ne sera pas actif, ni conscient.

Donc, le système initiatique qui existe au niveau de la cellule du sang, est le même que celui qui existe au niveau de l’individu, de la personnalité recevant son âme à la naissance, puis plus haut, de l’individu recevant son esprit, son moi suprême au baptême, donc la première initiation majeure. Et ceci, pour obéir à la loi qui dit que, tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et inversement.

Donc, le globule du sang prend son âme, ou ce qui peut être comparé à son âme, en passant par la rate et en recevant un globule de vitalité. Chez quelqu’un dont la rate est déficiente, ou ne fonctionne plus, cela veut dire que toute la programmation, l’intelligence du corps est mise en danger, et si l’intelligence n’existe plus, la vie n’existe plus.

Cette zone antimatière, dont j’ai parlé tout à l’heure, est à comparer avec le centre de la rate dans l’homme, c’est cette production de vitalité, production de feu énergie tout à fait primaire. C’est aussi à comparer avec la Kundalini, mais une kundalini qui serait cosmique, ou pour ceux qui s’intéressent à l’astrologie, une zone plutonienne, car en fait, ce que l’on trouve à la base de la matière, c’est l’énergie plutonienne, c’est ce feu de l’enfer, ce feu du volcan qui jaillit du centre de la terre et qui explose avec rage et force jusqu’à la surface de la terre.

Il faut voir aussi cette phrase d’un point de vue philosophique. Lorsque l’individu qui servait de canal a reçu cette invocation, tout son être était en contemplation, et toute la philosophie qui était impliquée dans cette invocation vise à appeler la lumière de l’homme pour venir dissoudre les ténèbres de l’homme.

Mais encore une fois, comme je l’ai dit tout à l’heure, par dissolution, pas par combat. Il ne faut pas voir le mal comme une énergie contraire au bien, et il ne faut pas non plus voir le mal comme une énergie complémentaire du bien. Cela n’a pas de sens. Il faut voir ce que l’on a appelé le mal comme étant des énergies primaires, des énergies non exprimées, non disciplinées, non conscientisées.

Un individu qui est très bas en évolution est capable de tuer, d’étrangler, de violer, d’assassiner, n’est pas un individu envahi par le mal comme on pourrait vite le conclure, il n’est pas l’énergie exprimée du mal. Simplement sa vie, sa vie primaire, indisciplinée, inconscientisée, s’exprime telle qu’elle vient de sortir des entrailles de la terre.


Faut-il ne pas juger ces gens ?

Je n’irais pas jusque-là, car il faut exercer une grande justice vis-à-vis des énergies qui n’ont aucun sens de la justice. Nous considérons les êtres humains ou les âmes comme des vibrations que nous observons. Donc, toutes les vibrations qui montent des entrailles de la terre pour leur première naissance, ne bénéficient pas spécialement de notre compassion.

Au contraire, nous savons que nous devons être extrêmement justes, extrêmement draconiens et exigeants, car il suffirait d’un peu de tolérance, de laxisme, pour que ces êtres-là sortis du centre de la terre se perpétuent comme véritablement une race n’engendrant que le mal.

Pour éviter que se forme une race réellement maligne, il faut donc très vite canaliser ces êtres dans une discipline et une société où à l’intérieur de laquelle, même s’ils représentent une nuance, ils pourront au moins être éduqués, être forcés à comprendre ce qui est bien, ce qui est juste, ce qui est lumineux, ce qui est nécessaire à la vie.

Si cela représente une plaie pour vous, une peur pour vous, le risque même de mourir, il faut vous rendre compte que pour eux, c’est l’occasion de vivre, d’apprendre à vivre, d’être initiés à la vie. Il faut donc, de la même manière que Jésus a accepté de monter sur la croix pour trouver la vie éternelle et pour en témoigner surtout, il faut accepter de vivre auprès de ces gens et d’être à la limite crucifié, volé, violé par eux, à partir du moment où votre mort, votre douleur d’avoir été volé leur sert de moyens initiatiques.

Ainsi tout un mécanisme de karma se met en place, et à travers une seule action commise, l’individu trouve devant lui plusieurs vies de karma, donc en fait, une discipline à trouver et à apprendre.

Que faut-il dire encore du mal, sinon que celui qui y pense et qui croit le voir vivre dans le cœur de certains individus se trompe, non pas parce que le mal n’existe pas, comme je viens de parler à propos de sa nature, mais parce qu’on ne trouve dans l’autre que ce qui existe en soi-même, parce que psychologiquement l’autre est toujours le reflet, le miroir pour soi-même.

Si en l’autre vous voyez du mal, c’est qu’en vous il y a quelque chose qui n’est pas encore très clair, quelque chose qui n’a pas encore lâché. Si au contraire en vous, tout a été clarifié, si en vous commence à naître la philosophie, la compréhension des grands êtres, lorsqu’un homme viendra vers vous pour vous voler ou vous faire du mal, vous ne verrez pas l’exercice du mal, vous verrez une âme impure, prisonnière de sa matière grossière, et tout votre effort va être, non pas de vous laisser voler, lapider, mais de lui faire comprendre qu’il n’arrivera à rien en faisant cela, et de l’initier à quelque chose d’autre, notamment à la lumière, la vôtre à ce moment-là.






Troisième question :

Que penser de la fécondation in vitro, de l’insémination artificielle, de la solution des mères porteuses ?

Est-ce que ce ne sont pas des égarements de la science ?

Quelle est la raison occulte de la mort du bébé quelques mois après sa naissance, et finalement, dans le processus de la mort et du détachement de l’âme du corps, que penser des dons d’organes, des autopsies également ?



Toutes ces questions traitent en fait un seul et même sujet qui remet en question les capacités de votre société. Est-il légal du point de vue divin d’exercer toutes ces choses ou de croire à tout cela ?

Je dirais, dans un point de vue d’esprit très large, qu’il faut laisser la liberté d’expérimentation aux hommes, même si l’on peut penser que certaines fois il faudrait savoir stopper les hommes.

Mais les stopper pour quel prétexte ?

Prétexte moral, nous n’avons pas.

Est-ce que cela veut dire que nous laissons les hommes s’entre-tuer, de nouvelles méthodes s’exercer ?

Non

Nous n’accordons pas notre crédit à ces choses. Nous laissons faire les hommes parce qu’ils ont le droit de le faire.


Quelle est notre réaction et notre pensée profonde ?

Notre réaction est avant tout de comprendre, que les âmes qui sont en incarnation et qui prennent la terre comme un laboratoire pour pousser plus loin l’exercice de leur pouvoir créateur, que ces hommes sont aussi là pour comprendre davantage leur propre vie, et que s’il existe des civilisations avec une forte religion, des civilisations avec une forte science ou forte philosophie, cela correspond à un besoin d’expression d’un groupe d’âmes, et que c’est donc un moyen initiatique.

Maintenant ces hommes vont-ils pousser la religion sur des plans fanatiques, vont-ils pousser la science sur des plans catastrophiques, la philosophie sur des plans très mentaux, devenant par là même inhumaine parce que manquant d’amour, cela dépend de l’homme, cela ne dépend pas du plan qu’ont créé les Maîtres et les guides. Le plan qui existe et qui est sous-tendu par les Maîtres et les guides, se veut de créer le réseau vibratoire initiatique pour que les groupes d’âmes, s’incarnant cycliquement, puissent obtenir le champ d’expression qu’elle désire.

Lorsqu’il a été décidé de l’évasion de la race arienne depuis le plateau de l’Himalaya pour envahir l’Europe, est-ce que dans ce plan il a été décidé que les Maîtres allaient créer un cerveau physique très développé permettant la venue d’Einstein, de tous les grands scientifiques en l’an mille neuf cents et quelques.

Non

Aucun Maître n’a prévu qu’il se passerait ceci, qu’il se passerait cela sur un point de vue scientifique. Non pas par manque de vision, car ils auraient pu dès l’origine de l’homme prévoir qu’il y en aurait un qui s’appellerait Einstein ou d’un autre nom. Seulement ils ne l’ont pas créé, et c’est là, toute la différence. Ils savaient qu’il existerait, mais ils ne l’ont pas créé, ils ne l’ont pas forcé à exister, ils ne l’ont pas programmé à être et à trouver ce qu’il a découvert.

Ils ont simplement créé le réseau d’énergies, d’expressions, prêté la terre, le site géographique, les instruments, la civilisation pour que cet homme-là, qui avait le désir, la pulsion, qui devait sur un plan initiatique être cet homme, ait la possibilité de le devenir. Cela veut dire que vous qui êtes ici, si vous n’avez pas été programmés pour être ici, pour être ce que vous êtes, employés où vous êtes, pour être maman ou papa pendant votre incarnation, vous allez passer dix, quinze, vingt ans ou toute votre vie, même plusieurs vies, pour obtenir ce qui a été prévu.

Mais qu’est-ce qui a été prévu ?

Ce qui a été prévu, c’est ce qu’il a de meilleur en vous. Donc, pendant toute votre vie, vous allez développer des qualités pour devenir par exemple un humaniste, un médecin de la croix rouge internationale, mais est-ce qu’entre-temps vous aurez été programmés pour passer dans telle école, université, rencontrer telle personne, faire telle découverte, non. Ça, c’est votre liberté, c’est votre champ d’action, c’est ce qui vous appartient. Ce qui est prévu, c’est qu’au point zéro, le jour X, vous soyez cela. Que vous y mettiez mille ans, cent ans, dix heures, que vous passiez par le chemin X ou Y, cela n’a aucune importance pour nous. Cela en a pour vous, selon que vous empruntez un chemin qui est long, un chemin court, à embûches, à pièges ou je ne sais quoi d’autre. Il faut bien faire la différence entre une sorte de préprogrammation et la liberté qui appartient à l’homme d’être. C’est complètement différent.

Sur un point de vue social cela veut dire que la science n’a pas été prévue par les Maîtres, bien qu’elle ait été programmée par les Maîtres. Là, est toute la subtilité. Cela veut dire que les Maîtres n’ont pas prévu qu’il y aurait ce qui se passe à l’heure actuelle, mais ils ont prévu que l’homme développerait un cinquième rayon très actif pouvant lui permettre, par la science, d’approcher d’une manière nouvelle les réalités divines, les réalités de l’énergie, les réalités du fondement même de la vie, qu’elle soit physique, organique ou subtile. Maintenant, si à côté quelqu’un s’amuse à faire autre chose, cela ne dépend pas du programme, cela dépend de sa liberté.


Que pouvons-nous conseiller dans ces cas-là ?

Car, ce que peut faire le Maître est toujours et uniquement au niveau du conseil, jamais au niveau de l’ordre, jamais au niveau de l’imposition, car nous savons très bien qu’en chaque homme réside la même grandeur que celle que nous avons atteinte et donc par respect pour cette grandeur, il ne nous viendrait pas la folie d’ordonner à un homme, si petit soit-il, par rapport à nous.

Qu’est-il bon de donner comme conseils ?

Ce que vous donne comme conseils la nature elle-même. Soyez toujours proche du grand-livre des lois de la nature et regardez ce que fait la nature. Pour cela il faut que l’homme ravale sa fierté et qu’il aille voir parfois auprès des animaux, auprès des insectes, des oiseaux, des mouvements des plaques de la terre, pour s’y instruire. Car quelquefois, si l’on a besoin d’un plus grand que soi, on a aussi besoin d’un plus petit que soi, parce que tout ce qui est en bas et comme ce qui est en haut, et qu’à l’œil du véritable occultiste, du véritable ésotériste, la nature parle plus fort que le plus grand des Maîtres, qui lui, ne parle pas. Il ne fait que montrer ce qui est juste. Tandis que la nature parle, donc il faut respecter la nature.


Qu’est-ce que je pense de tout ce qui vient d’être énoncé ?

Je n’en pense rien, je pense que c’est inutile, je pense que ce n’est pas bien, suivant le bien que je pense bien sûr, avec la nature que j’imagine à propos du bien.

Pour nous qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui ne l’est pas ?

Pour nous, ce qui est bien c’est ce qui est utile. Ce qui n’est pas bien c’est ce qui est inutile. Est-ce pour cela que je dis que les mères porteuses font des erreurs, qu’elles commettent un péché, qu’elles sont ceci, qu’elles sont cela. Non. Elles veulent être ceci, eh bien ! elles ont le droit, tant pis. Cela risque de faire quelques problèmes dans leur vie psychologique, dans la vie psychologique des autres, créer même un drame social. L’homme apprendra à régler les problèmes en étant face aux problèmes qu’il a créés. Car lui-même se crée ses propres problèmes et à force d’être autour du problème, il finira un jour par comprendre qu’il faut effacer la cause du problème, et alors il interdira.


Est-ce qu’il faut greffer des organes ?

Je vous dirais, pour l’heure, car il faut toujours considérer l’état d’une civilisation avant d’édicter un jugement, c’est une médecine qui parvient quand même à réduire les dégâts d’un manque d’alignement avec l’âme pour certaines personnes, avec l’intuition pour d’autres. Le manque d’alignement avec le positif, le juste, le bien, cause beaucoup d’accidents.

Au milieu de tous ces accidents, il faut bien que l’amour de l’homme s’exerce, et s’il n’a qu’un scalpel pour intervenir, qu’il le brandisse au nom de l’amour, pour enlever un membre qui est mort, pour enlever un organe qui ne fonctionne pas et en mettre un autre. Ce qui compte, c’est que cela soit fait dans un but utile. Si cela est fait pour voir si cela fonctionne, automatiquement cela n’est plus utile, donc cela devient négatif, et cela n’est pas bien.

Si demain quelqu’un parmi vous doit aller se faire opérer, transplanter un organe, qu’il n’hésite pas. Non pas parce qu’il va trouver là un moyen de survivre, car la survie ne compte pas, mais parce qu’il accomplit un acte, qui, s’il le vit de manière détachée, lui permettra d’apprendre encore plus grâce à sa personnalité.

Lorsque quelqu’un obtient une survie, il faut qu’il la prenne de cette manière-là, et ainsi tout se passe bien. Tout est récupéré par l’âme et elle envoie encore plus son rayonnement pour diffuser davantage. Il faut que ce soit vécu en fait comme une renaissance, et de cette façon-là, si la chose n’est pas tout à fait cosmique, cela n’a pas d’importance. Car encore une fois je vous le dis, ce qui pour nous est juste, c’est ce qui est utile.






Quatrième question :

Quelle est la raison d’être des nouvelles maladies comme le sida qui serait une nouvelle calamité et d’autres maladies qui vont apparaître ?

Le moment d’émergence des futurs groupes de guérison annoncés est-il maintenant venu ?



Je vais d’abord répondre à la seconde question.

Je ne vais pas dire que les nouveaux guérisseurs sont en place, car la vague d’entités qui doit arriver pour véhiculer l’énergie de la guérison, cette vague-là, n’est pas encore incarnée. Par contre, il faut toujours envoyer des ambassadeurs, c’est-à-dire des pionniers qui vont créer le terrain. Car il ne faut pas attendre que des âmes très évoluées arrivent et que par leur évolution elles accomplissent d’un coup la structure et l’éveil à cette nouvelle technique les hommes en incarnation.

Il y a toujours des pionniers plus grossiers que ceux qui viendront après, qui la crée et qui ont pour nous plus d’importance que ceux qui viendront après. Parce que sans les pionniers, personne ne peut venir. Donc les pionniers sont là, oui, mais les authentiques guérisseurs dont il est question dans les livres sacrés, eux non, car ils appartiennent à une autre vague d’incarnation qui viendra après l’an deux mille. Mais jusqu’à l’an deux mille, tous ces pionniers qui sont là pour sensibiliser la civilisation à une autre façon de voir la vie, de voir le corps, de comprendre la guérison et la maladie, ces pionniers-là oui, ils sont en place.

Et ils ont un travail énorme, beaucoup plus énorme et beaucoup plus difficile que ceux qui viendront après l’an deux mille et qui n’auront qu’à exercer le pouvoir de leur évolution. Car les pionniers, ils ont à se battre contre l’indifférence, contre l’intolérance, contre aussi le manque de foi, contre l’incrédulité, contre le matérialisme, et automatiquement, tous les pionniers meurent de leur découverte, c’est-à-dire qu’ils finissent par être rongé par tout le négatif qui leur revient de cette société.

Je ne veux pas dire qu’ils meurent de ce négatif comme s’ils n’avaient pas été capables de l’écumer, mais ils l’emportent en eux-mêmes, et en mourant de cette négativité ils la détruisent. Ils accomplissent en fait ce que Jésus a accompli sur la croix. C’est leur façon de prendre une forme de karma, le karma d’ignorance de l’humanité.

Voyez-vous, chaque fois qu’une découverte doit être faite, ou qu’un nouveau système doit être apporté, il y a toujours cette vague de pionniers qui est envoyée comme je viens de le dire. Mais cette vague de pionniers n’est pas là pour simplement préparer le terrain, pour créer l’éveil, elle est là aussi pour prendre en elle-même le karma d’ignorance de l’humanité. C’est pour cela que plus on monte dans la compréhension de l’action des disciples, des mystiques, des maîtres, et des guides, et plus on comprend que tout est Karma, mais de façon universelle, pas de façon individuelle.

Pour qu’une poignée d’hommes évolue, il va falloir que quelqu’un se sacrifie. Cela est ainsi depuis la nuit des temps, parce que c’est la seule façon de changer les choses. Il faudra que le pionnier se sacrifie, non seulement pour descendre, pour instruire, pour initier, pour éveiller à d’autres choses, mais aussi et surtout pour prendre le négatif qu’il va emporter avec lui. Et ainsi en emportant le négatif, la graine qu’il aura semée va pouvoir être arrosée par ceux qui viendront après.

Bien sûr pour eux, leur travail sera aussi difficile, mais d’une autre nature. Pour eux il sera par exemple difficile d’établir leur pouvoir, c’est-à-dire de le rendre réellement actif. Alors que pour l’instant le pionnier n’a pas réellement le pouvoir. Il parle d’une idée et il ne peut pas la rendre active, mais il essaie de la rendre vive et de la partager.


En ce qui concerne la première partie de la question, au sujet des maladies que l’on connaît à l’heure actuelle, on oublie ou on ne sait pas qu’il existe des maladies à résurgence. C’est le cas de cette maladie que l’on appelle le sida.

Le sida n’est pas quelque chose qui n’a pas existé et qui existe aujourd’hui. Il y a des maladies qui ont des cycles, exactement comme les incarnations du Christ, comme les descentes des Maîtres et des entités cosmiques. Parce qu’il faut considérer le microbe ou le virus comme une forme de matière, certes grossière, mais comme une forme de matière instrumentale pour la purification du corps de l’humanité. Lorsque je parle du corps de l’humanité, il faut donc voir l’humanité dans son ensemble comme un seul et même être.

Un enfant, lorsqu’il commence à grandir, il contracte toutes ces maladies dites bénignes et dites de l’enfance. De la même façon, l’humanité, lorsqu’elle accomplit son développement, lorsqu’elle va vers certaines initiations doit aussi éprouver ces moments de purification.

Est-ce que cela veut dire que le microbe ou le virus a été prévu par Dieu ou par les Maîtres constructeurs pour faire du mal ?

Non

Ce qui est tout simplement arrivé à l’état d’émergence, c’est cette part de matière lourde, ténébreuse, informe du centre de la terre, dont je parlais tout à l’heure, et qui cycliquement revient à la surface de l’humanité. C’est-à-dire que pendant un certain temps l’humanité vit un cycle qui est un peu un cycle de préférence. À l’intérieur de ce cycle, il y a parfois le développement de plusieurs civilisations. On y apprend de nouvelles religions, de nouvelles méthodes de sciences, mais il n’y a pas vraiment de problème, parce que c’est une phase où l’individu s’approprie le corps en fait, comme un enfant à la naissance prend possession de son corps.

Puis, il vient des passages initiatiques. À ce moment-là, toute cette zone dont j’ai parlé tout à l’heure, toute cette zone de matière, très plutonienne, matière très informe, très brutale, très primaire, sans conscience, resurgit parce que c’est le moment de la purifier, de la transformer et de la conscientiser. Et quand cette part de matière monte dans le corps de l’humanité, lorsqu’elle vient jusqu’à fleur de peau des hommes, les hommes qui n’ont pas suffisamment de vibrations positives, de vibrations spirituelles, ou de buts spirituels, sont emportés par la vague de matière qui déferle en eux.

À ce moment-là, ils peuvent être contaminés par tout ce qui existe, que ce soit le sida ou quoi que ce soit d’autre, comme des maladies d’origine complètement psychologiques comme le cancer.

Attention !


En vous disant cela, il ne faut pas croire que tous les hommes atteints de ces maladies sont des gens qui n’arrivent pas à évoluer. Il ne faut pas non plus commettre l’erreur de créer des catégories de cette sorte-là. Il faut comprendre que l’évolution est un problème alchimique et qu’une certaine personne a un problème alchimique à un certain niveau, une autre à un autre niveau, et encore une autre à un autre niveau.

Donc, entre trois hommes qui ont un cancer ou trois hommes qui ont le sida, pour pouvoir savoir qui a le sida ou le cancer par manque d’évolution, vous n’y arriverez pas, à moins de connaître la vie de son âme. Parce que par exemple, l’un peut avoir le cancer parce qu’il est très matérialiste et qu’il mange n’importe quoi, il boit, il fume, il vit à n’importe quelle heure et dans un endroit pollué. L’autre peut avoir le cancer parce que cet individu étant plus mentalisé, il créera des frictions entre son âme et sa personnalité qui n’arrivent pas bien à s’adapter entre elles. Et le troisième peut avoir le cancer parce qu’au contraire, il est complètement inondé dans la lumière de son âme, donc il vit très peu avec le plan physique, et cela peut créer aussi des problèmes.

Ainsi on voit de grands initiés mourir ou partir du plan physique à cause de maladies graves, et cela reste complètement incompréhensible à l’esprit des disciples qui se disent :

« Mais comment est-il possible que cet initié qui a su spiritualiser sa matière, soit mort par cette maladie ?  Mais comment est-ce que quelqu’un qui est si saint soit emporté par cette faiblesse ? »


Il ne faut pas voir les choses de manière trop simpliste. On a trop simplifié tout cela dans certains ouvrages, et l’on dit : celui qui est saint, celui qui est pur ne sera jamais malade, ne manquera jamais de chance, ni d’argent, ni de gloire, ni de ceci, ni de cela, tandis que celui qui est un affreux et matérialiste, il manquera de tout. Or, celui qui réfléchit un peu, voit bien que beaucoup de matérialistes sont comblés des plus grands bienfaits de la nature et de la société, et que certains êtres très spirituels n’ont rien du tout, et qu’en plus, ils meurent de graves maladies.


Où est donc le bon Dieu là-dedans ?

La raison est parce que tout dépend de ce que vous avez à vivre, pour les causes qui amènent cette nécessité. On ne peut donc pas juger quelqu’un d’après des arguments tout faits à coup de massue, car il y a les degrés de la chose.

Est-ce que cela veut dire que pour les prochaines années les maladies vont devenir de plus en plus répandues ?

Eh bien, oui et non, pas par fatalité, car dans l’action de la mort, dans l’action de la purification il n’y a pas de fatalité. Il y a au contraire un grand besoin de renouvellement. Donc, pour celui qui meurt, il ne faut pas voir la fatalité de l’épidémie qui s’est abattue par ci, de la fatalité qui est tombée par là, du hasard qui a été négatif. Il faut voir la résurgence qui est possible, le renouvellement, le karma qui est épuré ainsi au nom et pour l’humanité entière.

La mort d’un homme, vécu innocemment, va permettre d’une certaine manière l’épuration du corps total de ce Logos qui est à naître et que vous composez tous en étant l’humanité. Il faut comprendre cette solidarité qui existe entre toutes les âmes et pour accepter de souffrir au nom de cet être gigantesque que vous serez plus tard. Il faut accepter, pendant un certain temps, pendant X nombre de cycles vécus sur un plan terrestre, de partager le fardeau.

Si la matière du corps de ce Logos, qui est à naître, a besoin de sortir la matière grossière, qui est en lui, par la création des virus, la création des microbes, il faut que l’humanité le sache, participe et se donne. Non pas comme si l’humanité était l’esclave du Logos, ce n’est pas cela, mais parce que l’humanité tout entière est le futur Logos, et que lorsque vous êtes petit, en vous-même, individualisé, vous acceptez la crise de croissance pour voir votre corps se développer. Il faut élargir la prise de conscience à quelque chose de plus universel, à cet être universel, cet être cosmique qui est à naître, et penser que la souffrance, que l’épuration de ces particules de matière est de la responsabilité de chacun, et non pas que monsieur x, monsieur z ou bébé un tel, soit frappé de la fatalité, de l’action du mal.

Le développement du Logos qui est à naître, le développement initiatique de cet être cosmique, repose sur la responsabilité de chacun de vous.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que l’être qui est à naître et que vous composez, tout en étant l’entier de vos âmes, assemblées toutes en un seul être, c’est vous-même en même temps. C’est-à-dire que vous n’êtes pas divisés les uns des autres, pour être comme les cellules du corps un organisme. Il faut comprendre que cette division est illusoire et que vous n’êtes pas monsieur x ou y qui un jour fusionnera avec une forme de conscience cosmique, pour s’apercevoir que finalement tout le monde est frère, tout le monde fait partie du Logos. Ce n’est pas cela.

Mais un jour c’est vrai, vous évoluerez, vous fusionnerez avec la conscience logoïque, et vous vous apercevrez que vous n’êtes pas différenciés des autres et qu’à vous tous, vous n’êtes qu’une seule et même conscience. Autrement dit, pour composer son corps, le Logos qui est à naître participe à une forme d’illusion qu’est la division. De la même manière que votre âme se précipite dans la matière par la personnalité pour chercher l’initiation, l’action, le pouvoir.

Car encore une fois, tout ce qui est en bas obéit à ce qui est en haut, et que la petite cellule, dont j’ai parlé tout à l’heure, qui subit le même chemin initiatique que vous lorsqu’elle passe dans la rate chercher sa partie d’âme par le globule de prana solaire, vous, vous allez chercher votre âme, votre monade et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’ayant gravi les divers échelons de la création, vous vous aperceviez que la division était une illusion, et que vous étiez un seul et même être.

À partir du moment où l’individu s’avance de plus en plus vers ce qui est universel, les illusions cessent d’exister, et il n’y a pas le petit frère, le papa, la maman, l’ami, que vous retrouvez là-haut. Simplement d’un seul coup les divisions cessent, les murs tombent, et lorsque les murs tombent, celui qui existe en tant que mari ne l’est plus, c’est vous-même, et la vie qui passe à travers cette personne est la même que celle qui passe à travers vous. L’universalité, ce n’est pas accepter que nous soyons tous égaux, c’est savoir que nous sommes qu’un seul et même être.

Pour en revenir aux maladies et pour dédramatiser, je dirais que, chaque fois qu’arrive une résurgence de cette masse de matière qui est à initier, l’humanité souffre beaucoup en apparence. Si je dis en apparence, ce n’est pas pour faire un trait d’humour alors qu’il y a des pleurs et la mort, mais c’est simplement pour faire comprendre à l’homme, que malgré la souffrance, c’est la garantie de l’espoir qui existe, que malgré la mort, c’est la garantie de la grandeur qui existe et qui se profile à l’horizon, et que, lorsqu’un homme meurt du sida, du cancer ou de tout autre chose, il ne faut pas se demander où est le Logos et que fait-il pour nous, où sont les Maîtres et que font-ils pour nous aujourd’hui, alors que l’on est en train de mourir.

Il faut comprendre, qu’en même temps que vous avez le devoir d’avoir de la compassion et de vouloir soulager les souffrances, il faut en même temps savoir regarder l’acte initiatique qui se crée, qui est en train de se créer malgré la force d’inertie des hommes, malgré la léthargie des hommes. C’est-à-dire que tu le veuilles ou que tu ne le veuilles pas, à ce moment-là tu es initié. Et bien sûr, ça passe ou ça casse.

Est-ce que cela veut dire que le sida est une maladie initiatique ?

Parfois. Mais attention !  Il ne faut pas penser que tous ceux qui ont ou qui auront le sida ont des problèmes avec leur niveau initiatique, car comme je vous l'ai expliqué tout à l’heure, une maladie a diverses causes qui la produisent, et les problèmes initiatiques sont seulement une de ces causes.

Et même quand la raison de la maladie est due à des problèmes initiatiques, il faut comprendre le système initiatique à un niveau plus universel pour pouvoir approcher avec une vision correcte, l’action qui ont les épidémies et les grandes maladies à ce moment-là.






Cinquième question :

L’Ère du Verseau arrivant, va-t-il avoir des grands bouleversements sur le plan mondial ?  Et si oui, lesquels et quand ?


Vous voyez, c’est une question que nous devrions vous poser. Parce que même si le plan est là, s’il est vivant, sous-tendu par tous nos espoirs et tout notre amour, cela dépend toujours de l’homme, de cette liberté qu’il a d’être ou de ne pas être.

Alors est-ce qu’il y aura des changements ?

Bien sûr, nous les effectuerons autant que nous le pourrons et dans la mesure où nous n’allons pas trop contre votre liberté, contre votre propre capacité à soutenir, à comprendre, à accepter et à vous mettre à agir pour ces changements.

Des changements nous en avons plein la tête pour vous améliorer la vie et vous faire plaisir. Seulement, qui est sensible aux changements, qui va être suffisamment sensible pour le comprendre, le recevoir et se décider à agir, se décider à créer, à entraîner les autres dans sa création et à faire de ce changement potentiel une réalité sur le plan physique.

Encore une fois, Dieu, les Maîtres ont besoin plus que jamais de ce petit être qui se promène sur la surface de la terre, l’homme. N’importe quel individu de la terre est un chaînon principal, important et primordial pour le changement qui naît dans nos esprits, mais qui a besoin de passer par le vôtre pour se concrétiser.

Disons que pour vous renseigner un petit peu, l’espoir que nous chérissons le plus, c’est de voir se matérialiser sur la terre l’avènement d’un monde nouveau. En disant cela, je ne dis pas d’un monde qui soit différent de celui que vous avez à l’heure actuelle. Je parle d’un monde dans le sens où une société, une structure, un système, sera plus humaniste et moins économiste.

Le monde nouveau, s’il dépend du nouvel homme, de la spiritualité acceptée, venue ou pas, il dépend aussi de la structure sociale, donc de la structure tout à fait matérielle. Les changements qui vont arriver, ne seront pas tant des changements au niveau spirituel, car la spiritualité est une ligne qui s’exerce de façon continue et non chaotique. Par contre les changements physiques s’exercent de façon chaotique.

C’est pour cela que de temps en temps il y a des cyclones, des disparitions de civilisation, de continent, etc. Alors qu’il n’y a jamais disparition de la flamme initiatique. Donc la civilisation est sujette à des hauts et des bas, des cycles d’apothéose et des cycles de déchéance pour une plus grande renaissance ailleurs.

Que va-t-il se passer ?

Des grands bouleversements sociaux, plus que de grandes arrivées d’êtres initiés. Il faut attendre des crises sociales à l’intérieur même de votre maison, de votre porte-monnaie, aux chaînes de télévision, tout ce qui existe et qui est programmé, conditionné par un ordre social, l’argent et du rapport de forces qui existe entre le citoyen et celui qui est appelé le chef du gouvernement. Ce qui veut dire que les changements à venir seront de l’ordre monétaire et de l’ordre politique.

Qu’est-ce que j’entends par politique ?

Par ce mot, je n’entends pas le programme des hommes politiques, mais je vise le cœur même de l’essence politique, c’est-à-dire le pouvoir de l’homme. Lorsque je dis qu’il y aura changement sur un plan politique, cela veut dire que dans les prochaines générations, toutes proches, d’ici l’an deux mille, le pouvoir politique va basculer complètement, parce que de plus en plus dans le monde entier le peuple va se soulever. Il y aura des révolutions, des guerres civiles partout, jusqu’en France où le pays sera secoué, non pas pour périr, mais pour instaurer un nouveau pouvoir politique.

Quel sera ce pouvoir politique ?

Ce ne sera pas celui de l’idéologie, car l’idée ne vaut plus rien à l’heure actuelle. Lorsque l’on arrive à un point d’évolution sociale comme vous êtes arrivés aujourd’hui, l’idée ne peut plus gouverner un pays. Parce qu’une idée peut être blanche, peut être noire, rose, verte, ce n’est qu’une idée, ce n’est pas une loi ni une fonction, et les hommes ne peuvent pas vivre d’après l’idée d’un seul homme ou d’un groupe d’hommes. Ils ne peuvent vivre harmonieusement que d’après une bonne loi qui ait une ressemblance dans la nature et dans le cosmos.

Et ainsi vouloir tel programme en vertu de tel ou tel principe ne rime à rien, car il n’y a pas trente-six façons pour gouverner un pays, pour gouverner, développer un peuple et pour administrer sa banque et sa caisse. Il n’y a qu’une seule façon, celle de la raison. Or qu’est-ce qui manque le plus aux hommes politiques à l’heure actuelle, tout gabarit mélangé, de tout ordre que ce soit, c’est la raison. Ce qui ne veut pas dire que ce ne sont pas des hommes raisonnables. Je ne les accuse pas sur ce plan-là.

Simplement, je dis que le système politique en vigueur à l’heure actuelle et partout dans le monde est un système de pouvoir qui date du Moyen Âge. Il ne date pas d’avant ni d’après. Il est typique et se reflète complètement sur la rivalité des pouvoirs du Moyen Âge, c’est-à-dire : j’ai possession sur ce nombre d’âmes, j’ai possession sur ce nombre de mètres carrés, de chars, de sous-marins et je les dirige comme j’entends les diriger, d’après ce qui est bien selon ma pensée et en compromis plus ou moins bien accepté, avec d’autres qui ont la charge comme moi de ces mêmes fonctions dans d’autres pays.

De compromis en compromis, on finit, comme dans un panier de crabes, à se pincer les uns les autres, et alors qu’on croyait se faire du bien, on finit par se faire du mal. Ainsi, les gens se trouvent dépassés par leur propre politique. Certains hommes politiques arrivent même à ne plus savoir de quelle politique ils parlent.

Où est l’erreur ?

L’erreur, c’est qu’ils n’ont pas pensé à la raison. Il y en a quand même quelques-uns, pas nombreux sur la surface de terre, qui ont les soupçons de cette raison et qui essaient de la faire valoir. Mais à partir de ce moment-là, ils quittent la classe politique pour entrer un peu plus dans la classe de l’économie, à des niveaux qui ne sont plus nationaux, mais qui sont internationaux.

C’est dans le cœur de ces hommes qui ont maintenant des responsabilités internationales, que naîtra l’esquisse du gouvernement prochain, qui sera, si l’on veut le juger ainsi, mondial, bien qu’il ne le sera pas vraiment, mais qui s’exercera de façon mondiale. C’est-à-dire que tous les responsables se réuniront cycliquement, pour s’entretenir de ce qui est à faire respectivement dans chacun de leur pays. Alors qu’à l’heure actuelle cela ne se fait pas. Un tel décide de telle chose au mépris de l’autre, ou essaie de faire telle ruse pour tirer avantage sur l’autre, etc.

Dans les prochaines générations, après l’an deux mille vingt-cinq, ce que nous espérons, mais qui peut très bien demander encore vingt-cinq ans de plus, ce type de gouvernement sera définitivement implanté sur la terre.

Est-ce que cela procurera une meilleure société à l’homme ?

La vie ne sera pas pour autant changée. C’est-à-dire que, pour l’homme, les problèmes existentiels demeureront: qui suis-je, est-ce que j’aime, est-ce que je suis aimé, qu’est-ce que je vais faire dans la vie, quelle profession, tous ces problèmes existeront toujours. Il ne faut pas mettre sur le dos d’un système social toutes les responsabilités que vous devrez prendre dans le futur pour être heureux et pour vous accomplir.

Seulement, il se trouve, à un certain moment de l’évolution d’une civilisation, un point critique, un point où, si une civilisation n’évolue pas, elle devient retardataire et empêche les âmes d’évoluer, parce qu’elle ne leur permet pas toute l’expression qu’elles recherchent.

Chaque fois que ce point arrive, où l’homme et sa structure sociale se trouvent en désaccord, la structure doit périr et éventuellement tous les hommes qui maintiennent cette structure. Donc, il faut vous attendre à ce que de nombreux hommes politiques périssent. Ils périront de n’importe quoi, de mort courte par des maladies, des accidents, des assassinats, des révoltes du peuple.

Tout, pour les éliminer, non pas parce que nous le voulons, parce que nous l’avons programmé, mais parce que l’énergie que nous envoyons et qui a le pouvoir, le rôle de casser la politique existante, sera interprétée par les individus de la terre comme ils pourront l’interpréter. En recevant cet ordre nouveau, cette énergie, cette inspiration, ce que l’individu va recevoir, c’est que l’homme politique doit disparaître, mais dans son cerveau primaire, il va penser élimination physique.

Celui qui est un peu plus évolué va penser que le pouvoir de l’homme politique doit disparaître et il essaiera de ne pas voter pour lui. Puis dans le cerveau d’un homme encore plus évolué, il va savoir que la politique doit disparaître, et il s’occupera en fait d’autre chose. Il ne cherchera même pas à écrouler le pouvoir politique de l’homme, à le faire disparaître, il construira autre chose.

Cette autre chose qui aura tout l’apport et la force de cette énergie venue tout droit du cœur de la hiérarchie, comme un mur bâti de façon immense, écroulera par la force de ses fondations le petit mur qui s’appelle la politique. C’est comme lorsque l’on bâtit un gratte-ciel à côté d’un tout petit cabanon. Automatiquement, il a l’air tellement ridicule à côté, que les gens ne viennent plus dans le cabanon, et par l’action de la nature, il est détruit.

De la même façon les églises disparaîtront. Je conseille aux hommes qui auraient envie de s’investir dans ce processus, de ne pas intervenir contre les gens qui représentent l’ancien système et qui le perpétuent, mais d’investir leurs efforts à bâtir ce qui est nouveau, et ainsi bâtissant, ils n’auront pas besoin de détruire, l’énergie sera retirée et la chose mourra d’elle-même.

Ne perdez pas d’énergies à combattre l’ancien système, il ne vaut pas le coup, il ne vaut pas que vous vous donniez cette peine et que vous investissiez autant de votre temps. Bâtissez ce qui demain doit être vivant, et automatiquement ce qui est ancien disparaîtra. La force doit être utilisée avec discernement, avec raison, avec sagesse. Tous les sages s’attachent non pas à détruire, mais à construire et par l’action de leur construction, la destruction du passé a lieu. C’est un processus initiatique et alchimique.

Ne vous inquiétez pas à propos des changements qui doivent avoir lieu, ne vous inquiétez pas à propos de ce que vous mangerez, si vous aurez un toit à mettre sur votre tête, si vous pourrez sécuriser votre famille. Ne vous demandez pas si dans la rue il y aura des gens qui vont hurler et s’entre-tuer. Pensez tout simplement (et non pas dans un trait d’optimisme) qui serait plutôt de l’utopie, pensez comme un disciple qui connaît les fondements de la loi et qui sait ce que sera demain.

Pensez à ce qui aura lieu après et à l’intérieur de la tempête, mettez-vous dans l’œil du cyclone et vous verrez que vous passerez sans problème. Naturellement, si un seul instant vous avez peur, la tempête vous happera. Si au contraire vous gardez l’esprit clair, si vous gardez dans la tête le nouveau monde, si vous construisez le nouveau monde, la tempête qui sévira autour de vous, même si elle vous frappe, vous ne la sentirez pas, parce qu’en disciple fort, convaincu, votre seul but sera de bâtir le nouveau monde et pas de trembler avec le vieux monde qui meurt. Il faut que vous vous rappeliez de cela.

Et puis, tant pis, laissez faire ce qui doit arriver. Ne vous mettez pas entre les pattes des anges destructeurs. Car c’est par eux que s’effectueront tous ces changements. Les changements, les destructions, les revirements, lorsqu’ils ont cette importance-là, ils ne proviennent pas de l’action des Maîtres. Le plan, oui, provient du mental des Maîtres et de l’énergie des Maîtres, mais l’action de la destruction vient de l’action des anges, que l’on peut appeler les anges de la destruction, les anges de la mort, les anges de l’apocalypse.

Ce sont eux qui ont ce pouvoir, cette force, non pas qu’ils manquent de compassion, mais parce que c’est dans la faculté d’un ange de savoir si fortement et si intégralement obéir à l’ordre et à la loi, que, quels que soient les penchants de son cœur pour l’homme qu’il doit écraser, il l’écrase, parce que son grand amour brûle pour la loi et après pour l’homme. Parce qu’il sait que la forme de l’homme qu’il est en train d’écraser, n’est que la pâle copie de l’homme qui doit naître lorsqu’il aura retiré son pied de dessus cette forme.

Les anges sont en train de passer, comme des vols de grands oiseaux noirs. Ils s’annoncent par leurs cris d’abord, et vous entendrez dans tous les pays monter les rumeurs de la guerre, de la révolution, du mécontentement, des manifestations, des arrêts de travail, des catastrophes économiques, de l’inflation etc.

Mais tout ceci, bien que cela apparaisse tragique quand j’en parle, pourrait être vécu de manière plus paisible, si vous savez donner l’interprétation juste. Quoi qu’il n’en paraisse, même si les choses vont être ébranlées, elles ne seront pas pour autant écroulées. Car nous ne voulons pas écrouler la société, nous voulons la peler un petit peu. Seulement, dès que l’on enlève un petit peu de pouvoir, les hommes hurlent au désastre, à la catastrophe. Sitôt que l’on enlève le pouvoir de l’argent, c’est comme si le monde entier s’écroulait, c’est comme si le soleil cessait de briller, comme si Jupiter allait s’écraser sur la terre.

Quelle catastrophe peut représenter l’écroulement à travers le système solaire ?

Ils confondent tout. Ils n’ont pas le sens de la relativité. Ils croient que leur petit monde de la bourse, de l’économie est quelque chose de tellement important qu’il n’en regarde même pas la fragilité, la fragilité de cette humanité sur cette surface la terre, dans le vide du cosmos. Il suffirait que le soleil cesse une seconde d’émettre, pour qu’il y ait des millions d’années de ténèbres et de froid sur la terre et que toute vie y soit impossible.

Mais est-ce que l’homme s’en soucie ?

Non

Il se demande quel sera le prix du dollar demain, s’il y aura toujours de la farine chez le meunier, si son patron ne va pas le licencier. Ça, c’est important pour vivre. Mais si le soleil cessait une seconde de rayonner, tout cela n’aurait aucun sens.

Je ne veux pas dire que les problèmes de licenciement, les problèmes boursiers ne sont pas à considérer. Il faut les considérer car on ne vit pas que de l’air du temps et les yeux dans le ciel. On vit aussi de choses très concrètes, très structurées, mais il ne faut pas se monopoliser et courir se pendre, parce que du jour au lendemain il n’y a plus d’argent ou de travail.

La vie continue, la vie persiste, la vie est une énergie inépuisable, et c’est avec cette même force de cette vie inépuisable que l’homme doit continuer à travers les changements, à croire dans la vie. Si demain vous ne croyez plus en votre vie, parce que vous êtes au chômage, parce que votre enfant ne trouve pas de travail, ou parce que ceci, cela, vous n’êtes pas un disciple, parce que vous ne savez pas où est la force de la vie et ce qu’est la force de la vie.

Mais si malgré tous ces problèmes, malgré ce cahot, vous prenez votre force en main et vous essayez de bâtir le nouveau monde, vous montrez que vous êtes un disciple. Lorsque Pierre a bâti l’église, tous les Chrétiens allaient aux arènes, ils étaient persécutés, menés aux lions. Comment aurait-on pu croire, qu’une église pourrait naître un jour, alors que l’on tuait les premiers adorateurs de l’église, les premiers disciples. Et pourtant Pierre continuait à bâtir son église, et un jour son église est devenue si puissante, qu’elle a rivalisé avec le pouvoir des Rois et des hommes politiques.

Tirez une grande leçon de cette chose-là. Réfléchissez-y chaque fois que vous sentez votre espoir défaillir, vos conditions défaillir. À l’origine, rien n’est facile, il faut se battre contre une multitude de choses, contre le vieux système, contre l’ignorance, contre le matérialisme, la méchanceté des hommes. Mais si l’on persiste tout a lieu. C’est dans la persistance, la persévérance que le disciple établit le royaume.

Si vous savez être un disciple, vous saurez bâtir le nouveau monde, sinon, vous ne le saurez pas. Alors, pour que l’un soit, il faut que l’autre soit aussi.

Je vous adresse mes plus vifs encouragements.

Je vous salue.