25.10.15

LES ÈRES ET L’ÉVOLUTION DE L’HUMANITÉ






(08.06.90)



Thèmes :

- Les ères sont des matrices.
- Beaucoup d’Atlantes en incarnation.
- Comment frapper à la porte du Maître ?
- Pensez à faire de l’alchimie avec les hommes.
- Que faire pour être accepté par le Maître ?
- Imaginaire et vision.
- Le battement de cœur correct.
- Anoblir la volonté de vivre.
- Avoir le battement de cœur qu’il faut.
- Honnêteté, travail, silence.




Question : l’évolution de l’humanité est-elle en conformité avec le dessein du plan hiérarchique ?  Pourriez-vous nous donner des directions pour notre service, en particulier dans quel domaine y a-t-il urgence ?



Bonsoir, je vous souhaite la bienvenue et quel que soit le motif qui vous a amené ici ce soir m’écouter, ne considérez plus cette l’idée, mais profitez d’être face à quelque chose, soit que vous ne connaissez pas ou pas bien, et non pas pour approfondir la rencontre, la relation ou la connaissance, mais plutôt pour vous découvrir vous-même.

Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait que quelqu’un soit en face d’une situation, d’une émotion ou d’un phénomène pour la première fois, c’est qu’en fait toute la dimension sera ouverte en lui, pour qu’il y voie plus clair à propos de lui-même.

Lorsqu’un homme rencontre quelque chose pour la première fois ou pour une nouvelle fois, ce n’est pas tant l’objet qu’il doit apprendre à connaître. Ce n’est donc pas la découverte qui doit motiver son intelligence et son discernement, c’est au contraire un mouvement introverti de connaissance de soi-même. En répondant à cette chose je répondrai aussi à la question.

De façon habituelle, trop habituelle, les hommes ont tendance à extérioriser. Ils extériorisent leur amour pour Dieu, le concept qu’est Dieu. Dieu, c’est le grand Être qui est dehors, là-haut, quelque part. Pour ceux qui sont très dévots, Dieu sera au fin fond du Paradis, bien caché, bien à l’abri. Pour ceux qui ont un petit peu plus de philosophie, Dieu sera une autre dimension, toute proche certes, mais une autre dimension que l’on peut atteindre que si on fait un effort.

Par contre pour autres, Dieu est une certitude, il est ici, à l’intérieur de chacun, mais il appartient à une autre gamme vibratoire. Ce qui fait que quelle que soit la formule, l’interprétation que l’on choisit dans les écoles ésotériques (qu’elles soient actuelles ou anciennes) on en revient toujours à concevoir un Dieu à l’extérieur, très divin dans le haut des cieux ou à l’intérieur mais appartenant à une autre gamme vibratoire. Et ainsi on imagine un homme avec une personnalité en bas de l’échelle et son âme en haut et l’on voit encore une distance créée mentalement même par l’érudit qui spécule sur ce concept.

De la même manière, lorsque l’on considère la vie de tout un chacun, la façon qu’ont les personnes d’approcher les événements. Les situations de la vie montrent que sans arrêt l’homme regarde quelque chose qui est dehors et il essaie de s’en approprier la connaissance afin de ne plus y aller de manière aveugle. Ce qui fait que tous ses efforts vont être développés pour cerner la nature d’une chose, d’une situation qu’elle soit affective, financière ou qu’elle soit spirituelle.

Le mouvement, à partir du moment où il est inscrit dans l’esprit de l’homme, va s’effectuer pour n’importe quel sujet, que l’on imagine un sujet appartenant à la vie la plus matérielle, ou la vie la plus spirituelle. Dès que l’on est en train de bouger où on imagine le mouvement, tout sera fait dans ce mouvement.

Ce qu’il faut donc petit à petit apprendre, ce n’est pas tant la nature de Dieu, l’épaisseur de ses manteaux, de ses dimensions. Et je dirais même qu’il n’est pas si important de connaître la nature des chakras, leurs symbolismes, leurs formes géométriques, leurs sons, les invocations propres à déclencher leur ouverture. Parce qu’il y a des invocations qui déclenchent instantanément, non pas seulement l’ouverture des chakras, mais la mise en fonction magique des chakras.

C’est d’ailleurs ce à quoi sont utilisées les invocations, lorsque l’on utilise un simple « Notre Père », il s’agit bien là de déclencher l’ouverture du chakra et dans ce cas précis c’est le chakra coronal.

Pourquoi celui-ci ?

Vous me direz avec l’ère des poissons, il n’était pas tant question de la partie la plus évoluée de l’homme, puisqu’on essayait de lui apprendre l’amour, mais d’un amour dévotionnel, donc fortement teinté d’émotions.

Pourquoi donc le « Notre Père » aurait eu la vertu d’ouvrir et de faire travailler le chakra le plus élevé, le coronal ?

Je dirais que sa fonction a été absolument nécessaire à ce niveau-là pour faire entrer dans l’être les énergies pouvant préparer l’ère du Verseau. Les hommes qui savent si peu de choses, et ce n’est pas une critique, s’imaginent qu’à chaque page il y a une sorte d’écriture, une sorte d’énergie, de message, de Messie, un certain initiateur. Les hommes s’imaginent qu’à l’ère du Poisson il y a plus favorablement le Christ, Jésus, toute l’ère catholique et que maintenant avec l’ère du Verseau il va y avoir un autre Messie, un autre message, une autre énergie.

C’est ne voir les choses que depuis le bout des pieds. Il faut savoir que ces ères sont extrêmement petites, non seulement dans la vie d’une âme ou d’une personne, mais aussi dans la vie de l’âme collective qu’est l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’improviser d’ère en ère ce que l’on va faire. Cela va bien lorsque l’on est un touriste sur la terre, comme tant d’êtres humains le sont, où l’on improvise chaque jour ce que l’on veut faire.

Dans un plan d’évolution il n’en est pas de même. Chaque page est en fait la matrice de la page prochaine. Aucune page n’existe pas en elle-même, comprenez-le bien. C’est-à-dire qu’aucune ère, qu’elle soit des Poissons, des Béliers ou d’ailleurs n’existe en elle-même, elle est toujours la matrice de l’ère qui arrivera après, jusqu’à ce que l’on ait en fait traversé toutes les constellations, donc vécu, expérimenté toutes les ères et que l’on puisse commencer une véritable ère cosmique.

Qu’est-ce que je veux dire par là ?

Les ères zodiacales que vous connaissez à l’heure actuelle ne sont en fait que des ères de gestation pour l’humanité. C’est pourquoi, chaque ère est matrice de l’autre et qu’elle doit en même temps qu’elle rayonne ses propres énergies, commencer à attirer les énergies de la prochaine ère, parce qu’on ne peut pas fermer une porte et en ouvrir une autre, c’est impossible. Les cycles sont des zones d’adaptation. En fait, je pourrais même renier l’existence des ères, l’existence des cycles, je pourrais dire il n’y en a pas.

Pour l’instant il n’y en a pas du tout, pourquoi ?

Lorsque l’on prend une ère comme l’ère des poissons on rencontrera la trace encore très évidente de l’ère précédente et on y rencontrera la trace très visible de l’ère prochaine.

Où se situe donc l’homme du poisson ?

Du point de vue de l’identité pure et absolue l’homme du poisson n’a jamais existé et n’existera jamais. Il est un être amphibie coincé entre trois notions, la notion des poissons, la notion de l’ère qui précédait et de l’ère qui vient.

Il en est de même pour chaque ère, ce qui fait qu’un homme a plus de facilité pour trouver sa place à l’intérieur d’un cycle. S’il se veut radicalement des poissons, il trouvera une expression possible. Si en lui il y a un certain karma vis-à-vis des énergies anciennes, il trouvera encore le moyen de les expérimenter et de s’en délivrer.

S’il est suffisamment évolué pour ne pas devoir appartenir ni au passé, ni au présent mais déjà au futur, alors la grande loi de Dieu ne va pas l’obliger à être un homme du poisson, il sera déjà un homme du Verseau. De cette manière existent les trois types dans chaque ère.

C’est pour cela qu’il ne faut pas philosopher, se cristalliser autour d’une notion, car en fait chaque homme est un mélange des trois notions. Aucun homme n’est véritablement épuré des énergies de l’ère qui a précédé. C’est pour cela qu’il y a chaque fois tant de problèmes que l’on dit trop anciens, trop vulgaires, que l’humanité aurait dû régler depuis fort longtemps, puisque chaque fois il y a eu l’expérience de la guerre.

Pourquoi est-ce qu’elle revient et qu’elle existe toujours ?

Parce que des êtres n’appartenant pas encore au présent mais au passé existent et que l’homme doit tolérer cette existence.

Donc il y a une grande souplesse à l’intérieur des âges, des cycles, des ères, parce que les âmes ne deviennent pas blanches parce que l’ère des Poissons arrive, bleues parce que l’ère du Verseau arrive, puis violettes. Les hommes ne deviennent pas très vite de la couleur du cycle, c’est impossible.

Par contre, le cycle peut petit à petit changer leur teinte, leur nuance, mais la couleur de base c’est l’homme, par sa compréhension, par ses efforts, par son karma, c’est lui qui va créer sa couleur. Ce qui fait qu’un cycle en lui-même est absolument impuissant. Tout le monde se dit :

« Avec l’ère du Verseau, avec le nouveau monde qui arrive, beaucoup de choses seront réglées, je suis même sûr que la guerre sera éliminée, que la famine n’existera plus, que beaucoup de nos problèmes cesseront. »

Bien sûr je le souhaite.

Mais voilà, pendant l’ère prochaine de nombreux hommes appartenant à d’autres cycles continueront à exister, et il faudra bien que quelque part sur la terre un endroit leur soit réservé pour vivre leur type d’énergie. Je comprends que poussé par ton grand idéal il faudrait que tout le monde sur la terre ait le même confort, le même bonheur, la même façon de vivre. Je te comprends et je ressens ton idéal, crois-moi.

Seulement il y a une chose que tu dois admettre, c’est que tout le monde n’est pas capable de vivre dans ce confort, ou dans un X état d’esprit, ou dans une certaine civilisation. Parfois, si tu mets un groupe d’âmes dans une civilisation qui serait pour toi la meilleure, parce que confortable, développée, mentale, artistique et philosophique, pour les autres ce serait un véritable calvaire. Il faudrait qu’ils se forcent à penser, mais penser ils ne peuvent pas. Ils ne peuvent penser qu’à ce qu’ils mangeront demain et le temps qu’il fera. Mais philosopher sur l’existence des Koumaras ou sur la réalité des chakras, pour eux, ce serait une violence qu’ils vivraient de l’intérieur.

Donc, il ne faut pas forcer qui que ce soit à appartenir à une civilisation comme vous dites d’élites. Il ne faut pas forcer non plus son propre enfant à aller au-delà de ce qui lui est possible. Par contre il faudra le pousser absolument à aller jusqu’à l’endroit où les choses lui sont possibles, mais jamais plus loin.

Les cycles ont d’ailleurs cela de beau, c’est qu’ils respectent toujours la dimension des êtres. C’est pour cela qu’un cycle ne fait qu’éclaircir, foncer la teinte, la nuance d’un être, mais il n’en change jamais la couleur. C’est pour cela aussi que parfois à certains âges, il faut faire le tri entre les différentes couleurs, parce qu’il y a des âges qui ont des nuances trop différentes par rapport à un certain autre âge. Ce qui fait que des âmes qui ont pris certaines habitudes, un certain développement, un certain karma dans un certain âge, auront un certain mal à se faire à la réalité d’un autre âge.

C’est pour cela que de temps en temps pour passer il y a un tri. Cela ne veut pas dire que les personnes sont jugées sur ce qu’elles ont de bon ou de mauvais, sur leur capacité ou leur incapacité. L’homme est tellement susceptible qu’il croit qu’on va le juger. Mais c’est faux. On va simplement mettre en sommeil, en attente certaines âmes dont la couleur n’arriverait vraiment pas à faire harmonie avec le cycle qui arrive.

Par contre, sitôt qu’un cycle favorable viendra, ce groupe d’âmes sera, comme par osmose, entraîné en incarnation. C’est comme cela que l’on peut vérifier qu’il y a par exemple beaucoup d’Atlantes en incarnation en ce moment.

Où étaient-ils pendant tout ce temps-là ?

Chacun a pu être un Atlante un jour, c’est certain. L’Atlantide a duré fort longtemps, il y a eu de nombreuses incarnations et si certains aujourd’hui sont capables de philosopher, cela veut dire qu’ils ont un certain âge et il faut donc qu’ils aient commencé en Atlantide. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde a appartenu à l’élite atlantéènne. Cela ne veut pas dire que tout le monde a été typé de façon atlante pur et absolu. Car ceux qui étaient typés de façon pure et absolue, de façon indélébile je dirais, ne pouvaient plus se réincarner n’importe quand, n’importe où. Il leur fallait attendre une société moderne ou pas d’ailleurs, mais une société mentalement développée pour philosopher, inventer, construire des choses.

Donc il y a toujours une grande liberté pour les âmes qui n’auront pas été typées par des expériences, des incarnations, des civilisations. Tandis que la liberté de l’incarnation devient tout de suite beaucoup plus restreinte pour les âmes qui se sont fortement typées à l’intérieur d’une expérience dans une civilisation. Ce qui ne veut pas dire que ces âmes sont en suspens dans l’univers et sont privées d’expériences. Ayant atteint un certain niveau, ces âmes-là au contraire peuvent continuer à travailler dans l’invisible, dans certaines sphères. Elles ne font d’ailleurs que reproduire ce qui existait dans leur pays, dans leur culture à leur époque.

Comme cela, si vous vous dédoublez de manière aisée, que vous pouvez en ramener le souvenir, vous pouvez visiter l’Atlantide. Vous n’aurez qu’à pénétrer dans la sphère où de nombreux Atlantes sont en suspens d’incarnation et vous verrez de quelle manière ils bâtissaient, de quelle manière ils discutaient, philosophaient, mais aussi de quelle manière ils se faisaient du bien ou du mal.

C’est dans ces endroits-là que l’on peut aller lire avec exactitude ce qui se passait, puisque les entités continuent à faire ce qu’elles faisaient. Ça, c’est pour les entités ayant été trop typées par une civilisation, elles sont encore dans un certain rêve et ne s’en réveillent pas. Donc, elles produisent encore la même façon de vivre, donc le même rêve.

Pour des entités qui ont été très typées, mais qui par leur évolution avaient déjà dépassé le rêve ou du moins certaines couches du rêve et qui donc de l’autre côté sont capables de rester éveillées, ces êtres-là sont capables de travailler en collaboration avec la hiérarchie et sont capables de venir discourir même avec les hommes. Ils peuvent employer des canaux, des guérisseurs, des hypnotiseurs, des médiums, toutes sortes d’individus du moment que la synthèse se fait aisément.

Donc, il y a mille façons de vivre, non seulement sur la terre, mais surtout au ciel. Et puisque les âges sont toujours la matrice les uns des autres, il faut savoir que les mouvements que vous faites, en tant qu’incarnés sur cette planète, sont la matrice de la vie primordiale et principale que vous aurez dans ce que vous appelez les cieux pour l’instant. Tout est inversé.

L’homme quand il naît sur la planète, il se dit :

« Je suis né pour vivre, pour chercher le Seigneur, pour inventer des choses, pour respirer l’air frais, aimer les oiseaux, faire des enfants. La vie est ici. De l’autre côté il y a la vie de l’esprit, mais ce n’est pas la vie, c’est celle de l’esprit. »

Faux, rien n’est plus faux. Ici est ta mort, de l’autre côté est ta vie.

Attention !  Lorsque je dis ces choses je ne veux pas favoriser le suicide. Je ne vous dis pas débarrassez-vous de votre corps puisque la vraie vie c’est de l’autre côté. Au contraire, je vous le dis pour que votre vie de l’autre côté soit une vie de réalité, où vous êtes vivants, vous bougez parce que vous décidez de bouger, vous faites les choses parce que vous voulez les faire et que vous les comprenez. Tout ça se prépare ici, pas de l’autre côté.

De l’autre côté c’est l’endroit du rêve. Si l’homme n’est pas réveillé sur terre, de l’autre côté il continuera à rêver de manière encore plus dramatique.

Pourquoi ?

Parce que de l’autre côté, il n’aura plus la barrière de l’individualisation comme conçue ici sur la planète, il va devenir une âme beaucoup plus collective. Et c’est pour cela que les Atlantes se regroupent et continuent à bâtir leurs bâtiments, à piloter leurs engins, à parler leur langue. Ils ne savent même pas qu’ils sont morts. Ils l’ont su un jour, le temps du passage, puis très vite le rêve a repris le dessus et ils continuent à rêver.

Lorsque l’on rêve on ne ressent pas la vie, on ne sait même pas que l’on est vivant. On est tout accaparé à construire, à voler, à marcher, à écrire, à parler, mais la vie n’est pas ressentie.

Il faut donc non seulement s’acharner à vivre ici, dans le corps, dans la personnalité, mais il faut en plus trouver tous les moyens de combattre les rêves, toutes ces fuites morales, mentales ou même affectives. Il faut arriver petit à petit à les déceler, puis à les regarder et ne plus les voir.

J’ai toujours proposé la méthode de l’usure plutôt que la méthode de la torture. Beaucoup de disciples se disent :

« Pour sortir de la matière je vais faire des efforts, je vais me priver de ceci, me priver de cela, me forcer à ceci, me forcer à cela. »

Et avec le temps ce genre de disciple arrive à déployer, c’est vrai, une certaine énergie d’évolution, mais aussi de graves énergies de contradiction.

Lorsque l’on est un être en conflit, en combat, on devient petit à petit son propre ennemi. Si bien qu’au premier échec le disciple ne se le pardonne pas. Il s’accuse et si l’échec est quelque chose d’insupportable pour lui, quelque chose qu’il ne peut pas admettre, il va faire ce que tous les hommes font, refouler la notion dans le subconscient. Il va donc à demi se pardonner tout en ne se pardonnant pas vraiment.

Ce qui fait que ce genre de disciple, parce qu’il ne se supporte plus lui-même, au lieu de régler ses comptes avec lui-même, va se mettre à ne plus supporter sa femme ou ses enfants, son travail ou son patron, et sans arrêt il va rejeter son conflit sur les autres. Ce sont les autres qui l’empêchent et au lieu de regarder ce problème immense qui est en lui, il va regarder comment sont les autres, voir tous les défauts des autres.

À partir du moment où l’on refoule en soi-même un problème, on ne peut plus se regarder. Parce que chaque fois que l’œil va analyser, automatiquement l’homme sait qu’il va rencontrer ce problème majeur. Et comme il a décidé de ne pas le voir et que l’œil est un organe qui regarde, alors il va aller regarder chez les autres. Comme la bouche est un organe qui parle, alors on va parler à propos des autres. Plutôt que de s’occuper de soi-même on va discuter de l’évolution, des qualités, des défauts des autres.

Regardez autour de vous, celui qui discute des autres est un être qui s’est refoulé un jour sur un problème, qui n’est pas forcément grave, mais que l’individu a interprété pour lui-même comme étant grave.

Chaque fois à la base ce n’est pas tant l’échec qui est le problème, mais c’est la manière, l’interprétation de cet échec. Chaque fois vous y remarquerez une question d’ego, une question d’orgueil, et la personne se dit :

« Je ne me pardonne pas, j’attendais mieux de moi-même. »

Alors je te pose la question :

« Tu attendais mieux de ta part ? »

Mais dis-moi, si tu attendais quelque chose de ta part et en plus que ce soit un mieux, un meilleur, c’est que tu étais malgré ta bonne volonté dans un mirage. Tu construisais une image spirituelle, image d’être meilleur, meilleur de ce que tu pensais de toi, ou meilleur que les autres, et en tout cas digne du Maître.

Mais qu’est-ce que sont toutes ces images ?

Pourquoi t’embarrasses-tu avec toutes ces images ?

Pourquoi il faut que tu sois ce que tu imagines ce que tu dois être ?

Et comme ce que tu imagines n’arrive pas, tu es mécontent, et comme tu dois vivre avec toi-même tu entres en guerre avec quelqu’un d’autre. C’est le schéma classique, psychologique d’un disciple. Au lieu d’évoluer pour l’évolution, il dresse des images spirituelles et se dit :

« Je dois devenir ceci, je dois faire cela, je dois parvenir à ceci et cela. »


Lorsque l’on est dans la spiritualité, il y a un rêve primordial qu’il faut absolument enlever, arracher, et ça oui il faut le faire avec force, vous devez arracher le rêve de devenir quelqu’un de spirituel, de devenir un initié, de devenir digne du Maître et de le sentir toutes les deux minutes dans votre dos pour voir ce qu’il peut remarquer sur vous.

Il n’y a rien de plus pénible que le disciple débutant qui ne cesse de vouloir devenir digne du Maître.

Mais par quelle énergie folle as-tu envie de devenir digne du Maître ?

Je te propose de faire un petit jeu mental pour que tu te libères de certaines énergies, mais avant il faut que tu les comprennes bien.

Regarde ce qui se passe lorsque tu veux être digne du Maître, te préparer pour recevoir l’initiation. Ce qui est très beau en soi, il vaut mieux avoir un idéal que de vivre comme un homme sans cœur et sans moral. Cependant, il ne faut pas tomber dans le rêve inverse qui est d’avoir trop de cœur et trop de moral, trop d’idéal, trop de rêves. Regarde pourquoi c’est ridicule.

Tout simplement parce qu’une attitude ne peut pas exister sans l’articulation d’une certaine énergie. Et une énergie va de son expression la plus basse à son expression la plus haute. Lorsqu‘il s’agit de l’orgueil ou de la prédominance de l’ego, tu verras dans l’expression la plus basse les hommes être vaniteux, prétentieux, vouloir sans cesse commander, être obéi, vouloir diriger, vouloir le pouvoir, ne jamais être contredit et ils affirment faire tout de façon impeccable et ils refoulent les reproches, même ceux qu’ils se font à eux-mêmes.

Dans la manifestation la plus élevée, on verra que l’ego, puisqu’il s’est épuré et qu’il ne veut plus jouer le jeu inférieur, il va consentir à jouer le jeu supérieur. Il va se dire :

« Je vais devenir spirituel. Moi l’enfant bâtard de la matière, tu vas voir Seigneur que je vais me transformer, je vais devenir ton fils. »

Quelquefois on entend des prières fantastiques qui sortent du cœur des hommes. Mais ce sont des prières d’aveugles encore une fois, même si elles sont belles et que quelquefois elles sont de véritables chants de détresse. Car combien de disciples se déchirent de l’intérieur et disent :

« Je t’en supplie Maître vient vers moi, ne me laisse pas dans cette obscurité, ne me laisse pas sans ta présence, guide-moi, fais-moi un seul signe que je sache comment marcher et vers qui je dois aller. »

Tout le monde a lancé ce cri un jour et tout le monde continuera à le lancer quoi que je dise. Et quoi que je dise, les choses continueront pour beaucoup de personnes.

Lorsque l’ego trop malheureux du jeu intérieur se passionne pour le jeu supérieur il se dit :

« Ce jeu-là je vais le jouer de façon divine, je vais devenir un initié. »

 Et la passion qui était portée jusque-là vers l’argent, le sexe, la table, se dirige alors vers le Maître.

C’est à cet endroit-là que l’on rencontre d’ailleurs la plupart des disciples, lorsqu’ils sont encore dans le feu de cette passion extraordinaire où le Maître est tout, où le Maître est l’existence la plus sublime du monde. On lui doit le respect, l’amour, on doit penser à lui chaque jour. Il surveille son disciple et son disciple doit se montrer digne de lui afin qu’il vienne.

Voilà que l’on rentre dans un schéma qui n’est pas spirituel du tout, qui n’est qu’un rêve.

Le disciple ne s’en rend pas compte, parce que non seulement il continue à désirer le Maître, mais en plus il est capable de prendre des billets d’avion pour aller à l’autre bout du monde pour essayer de le rencontrer. On ne sait jamais, des fois que Kuthumi sortirait pour acheter des fraises à Pondichéry.


« Tout peut arriver (se dit le disciple). Je n’ai qu’à être à l’endroit qu’il faut, au moment qu’il faut, quitte à rester à cet endroit cent ans, à force de demander, de prier, de faire du bruit et frapper à la porte, comme à dit Jésus, frappe et on t’ouvrira. »

Ce qui fait que les disciples mettent bout à bout une somme immense de petites phrases venues de Bouddha, de Jésus ou autres guides, et ils en font une carte pour trouver leur gourou. Et ils pensent surtout, que ce qui a marché pour un, marchera aussi pour eux-mêmes.

Erreur

L’histoire d’un homme est son histoire et cette histoire est la résultante d’une longue lignée d’incarnations, d’une longue alliance avec un Maître. Ce n’est pas parce que tu veux voir le Maître et que tu tambourines à sa porte que le Maître va t’ouvrir. La meilleure façon de frapper à la porte du Maître n’est pas avec le désir de le voir, avec l’ardeur, même si tu la considères comme mystique. La seule façon de frapper à la porte du Maître c’est avec le battement de ton cœur, rien d’autre.

Ce battement est une clé magique, alors que tes prières ne sont que des pollutions pour la tranquillité de l’ashram. Car toute prière adressée à un Maître lui arrive. Il ne faut pas croire que les Maîtres vivent dans une dimension qui est comme dans un isoloir et qu’ils n’entendent rien et qu’ils ne voient que ce qu’ils veulent voir. À partir du moment où des maîtres ont décidé d’être connus, lorsqu’ils donnent leurs noms, encore plus leurs portraits, ou la couleur de leur aura, les Maîtres sont accessibles à la terre entière. Ils ne peuvent pas dire je ne m’ouvre qu’à l’élite, je ne m’ouvre qu’aux initiés potentiels. C’est faux. Ou on est ouvert, ou on est fermé. C’est la loi qui veut ça.

Ce qui fait que chaque fois que vous envoyez une prière, une réclamation ou des remarques, cela arrive, et ce n’est pas parce que l’on ne vous répond pas que l’on ne vous a pas entendus. Simplement, pour que l’on vous réponde, il faut envoyer d’une certaine manière, il faut réclamer d’une certaine manière et se mettre debout d’une certaine manière.

Je vais vous faire le portrait typique du disciple que l’on rencontre communément aujourd’hui.

Il a encore un corps avec des ardeurs et des passions très fortes, même si ce sont des ardeurs et des passions spirituelles. Pour nous il est comme un cul-de-jatte. Un homme qui n’aurait pas de jambes et qui se déplace avec cette petite planche à roulettes et il essaie autant qu’il le peut d’aller tirer la cloche du clocher de l’église. Chaque fois il doit balancer avec ses bras de façon à se propulser un petit peu pour attraper la cloche et lorsqu’il a attrapé cette corde il ne la lâche plus. Et toute la journée, toute la nuit il fait un vacarme insupportable, et lorsqu’il ne peut plus se suspendre, il lâche et il retombe.

C’est comme cela que l’on voit des disciples avoir sans arrêt des hauts et des bas. Pendant dix jours ils croient en Dieu de façon extraordinaire et puis un beau jour plus rien n’existe. Finalement Dieu est trop loin pour prendre soin des choses de la terre et ils se demandent pourquoi est-ce qu’il y a la guerre ?  Et pourquoi est-ce qu’il y a la paix ?  Pourquoi est-ce qu’il y a la famine ?

Et comme ils ne trouvent pas de réponde a tous ces pourquoi, leur foi diminue.

Et le cul-de-jatte rencontre un jour un disciple qui est dans sa phase d’extase, d’ardeur et de ce fait le cul-de-jatte récupère un peu d’énergie et il remonte dans sa phase d’ardeur. Mais de nouveau il est à bout de souffle et il retombe. On voit ainsi sans arrêt des disciples qui les uns les autres se remontent les cloches espérant que tous ensemble ils finiront par jouer une belle musique. Mais pour nous ce n’est jamais Pâques. Croyez-moi, parce que tous ces sons sont discordants.

Alors, voilà comment il faut faire pour non seulement rencontrer le Maître, mais surtout pour que le Maître vous accepte. Parce que le rencontrer est une chose, et quoique l’on en pense, il y a dans le monde, de façon incarné, un grand nombre de Maîtres. Vous en avez forcément croisé un, un jour, ça, je vous l’affirme, je le soutiens. Parce que les Maîtres ne sont pas ces perles rares qui ne vivent que dans l’Himalaya, sur la Lune ou ailleurs. Le Maître est le plus souvent incarné et il prend part aux affaires du monde et d’une façon parfois très concrète et pas seulement pour faire de la dentelle dans un joli couvent, mais pour s’occuper des affaires des hommes.

Mais qui se souvient d’avoir rencontré un Maître ?

Personne.

Et c’est d’ailleurs pour ça que vous êtes sans cesse en train de chercher, parce que vous l’avez croisé et vous ne l’avez pas vu.

Tandis que même si ce maître n’était pas votre Maître, le fait simple de l’avoir croisé, de l’avoir reconnu, cela vous aurait remplis d’une énergie et d’une foi tellement immense que vous n’auriez plus jamais besoin de rencontrer un quelconque Maître, parce que votre Maître intérieur serait réveillé.

Par contre vous seriez prêt à travailler pour les Maîtres et vous seriez en train de réclamer un travail de la part de Shamballa ou des Maîtres, appelez les choses comme vous voulez.

La différence qu’il y a entre le disciple débutant qui brûle dans ses propres ardeurs, ses propres mysticismes et le disciple qui commence à sortir du rêve, c’est que l’un appelle Dieu et l’autre sert Dieu. Il y a une différence de responsabilité, et non pas responsabilité parce que l’on est devenu grand, important, initié. C’est un changement dans le mental, c’est un changement dans les émotions et ce changement peut avoir lieu n’importe quand. Parce que dès que le canal est ouvert le Maître s’y engouffre et il cherche à travailler, il cherche à sauver les autres qui rêvent encore.

Donc il ne s’agit pas un jour de sortir du rêve, d’être initié à une réalité, de recevoir une jolie fiche ou il est dit : un initié untel, né à telle date est attendu afin qu’il fasse tel et tel service. Il sera accompagné pour cela de tel collaborateur et guidé par tel maître et puis le beau tampon de Shamballa.

Les choses ne se passent pas comme cela. Il y a quelqu’un qui rêve et d’un seul coup quelqu’un qui ne rêve plus et immédiatement il devient habité. Il n’a pas besoin de se demander d’où cela vient. Il n’a pas besoin de justifier les choses. Il commence à faire spontanément, que ce soit dans le milieu familial, professionnel ou ésotérique s’il est à la tête de quelque chose de spirituel. Il commence à faire des transformations.

C’est à cela que l’on remarque le disciple. Il transforme, il sublime des situations qui pour les autres encore dans le rêve sont des situations incompréhensibles, qu’ils compliquent par leurs émotions et leurs rêves intenses.

Le disciple réveillé c’est celui qui entrant dans un bureau où il y a des secrétaires, des supérieurs, va savoir créer la situation juste pour que tout marche en harmonie.


Alors, si l’on veut imaginer qu’ensuite ce disciple a le coronal très développé ou son chakra cardiaque très extraverti, ou qu’il appartient à l’ashram de X ou Y, peu importe, il est dans un milieu, un environnement et par son réveil, il transforme les éléments. C’est ça la plus grande alchimie.

Tu es là à travailler avec le sel, avec les poudres, les élixirs, mais tout ceci tient déjà en place, l’univers n’a pas besoin de toi. Par contre sur ton lieu de travail, là oui, il y a un grand besoin de toi, là oui, tu peux exercer ton alchimie, de faire un accord entre les parties. Et toute ta puissance alchimique va reposer sur ta capacité, ton intelligence, ton discernement, ta capacité à oser faire cette transformation.

Alors il faudra que tu prennes cette substance bien en main, que tu analyses bien et que tu fasses en sorte que par un mot celle-ci s’ouvre à celui-là et que par un autre mot celui-là devienne un peu plus compatissant vis-à-vis de celle-là. Plutôt que de faire de l’alchimie avec des fioles, pensez à faire de l’alchimie avec les hommes qui sont auprès de vous. Considérez l’humanité comme la substance primordiale à travailler.

Lorsqu’un homme travaille pour l’humanité, même s’il s’oublie, les Maîtres vont travailler pour l’homme qui travaille pour l’humanité. Bien sûr pour travailler pour l’humanité, il faut travailler un peu sur soi. Il est certain que l’on ne va pas travailler pour l’humanité en étant dans n’importe quel état. Mais même si dans la tâche on s’oublie complètement, que l’on ne prend plus le temps de faire tel exercice, de soigner ceci ou cela, du moment que tout votre talent est investi dans le service pour l’humanité, c’est le Maître qui va prendre soin de vous.

C’est lui qui va ouvrir le chakra d’un côté, c’est lui qui va en fermer un d’un autre côté parce qu’il est dangereux ou inférieur. C’est lui qui va petit à petit par inspiration et de façon légère vous envoyer l’envie de ne plus faire ceci, de ne plus consommer de ceci ou de cela, de ne plus penser à ceci à cela. Au bout de quelque temps vous ferez partie des disciples qui n’auront plus envie de faire la chose, cela vous semblera dépassé.

Chaque fois que d’un seul coup on a plus envie de quelque chose, c’est le signe que petit à petit la programmation du Maître, ou du guide qui vous veille, a été assimilée par le subconscient et finalement un jour par le conscient. Mais pour que le conscient arrive à assimiler cette programmation venue du ciel, il faut que le conscient soit tout occupé à quelque chose d’autre que de s’occuper de lui-même. C’est pour cela que dans le service il faut s’oublier complètement et ne penser qu’à la chose que l’on est en train de faire. Que l’on soit médecin, infirmier, instituteur, guérisseur, médium ou quoi que ce soit d’autre, à l’instant où l’on agit il faut s’oublier complètement et ne penser qu’à l’autre.

De cette manière, c’est le guide qui s’occupe d’assumer votre évolution. Bien sûr à certains moments il y aura quelque chose à comprendre que vous seul par votre propre effort vous pourrez comprendre et on pourrait parler d’une certaine épreuve. Mais les choses de cette manière-là ont lieu de façon non seulement plus agréable, mais aussi plus facile.


Donc, comment fait-on pour mériter le maître et pour être accepté par le Maître ?

Dans un premier temps il faut soigner ses intentions, c’est primordial et je dirais que c’est indispensable. Sans cela on ne peut aller nulle part, on peut frapper mille ans à la porte du Maître, le Maître reste sourd, il ne veut pas vous voir. Un cœur qui n’est pas pur n’est pas un cœur qui peut l’intéresser. Vous pouvez à côté de cela faire des bêtises, commettre des maladresses, je dirais que cela ne compte pas. Le plateau vous sera ramené pour que vous sachiez vous corriger, mais cela n’empêche pas la relation avec le Maître.

Être pur d’intention. C’est ce qui va justement libérer les battements du cœur et c’est ce battement qui va aller frapper à la porte du Maître. Et le Maître va entendre la correcte sonorité et va se dire :

« Tiens, il y a un cœur qui frappe à ma porte. »

Et il va voir quel est ce cœur qui frappe, ce nouveau-né qui réclame son premier pas. Comme une mère qui vient d’accoucher, le Maître va recueillir cette âme et la présenter à Dieu.

« Reconnais-le Seigneur car il a frappé à ma porte, son cœur était ouvert, son cœur est propre, alors donne-lui un nom. »


À partir du moment où la lumière de Dieu entre dans ce temple du maître et donne un nom à ce cœur qui vient de naître, ce cœur ne mourra jamais. Il devient éternellement vivant et a la possibilité de devenir et d’être une réalité, d’être éternel, même si pour l’instant il ne peut pas tout à fait le ressentir et en être conscient.

Les autres cœurs qui ne sont pas encore vivants peuvent disparaître, retourner complètement dans le néant. C’est cette fameuse mort dont on parle tant, c’est cet enfer dont on parle dans l’apocalypse ou ailleurs. C’est ce qui a terrorisé tant d’individus depuis si longtemps. Je ne veux pas réactualiser cette peur, je veux simplement vous apprendre à la voir correctement.

Tant que le cœur d’un homme n’est pas vivant et éveillé, tant qu’il n’a pas reçu son nom, il n’est pas plus que ce que j’appellerais une conscience animale et cette conscience animale n’a pas plus d’importance que la conscience d’un caillou pour nous. Si cette conscience n’arrive pas à un certain éveil, il n’est pas nécessaire de continuer les incarnations. Il faudra choisir une autre unité.

Alors vous allez me dire :

« Où est l’amour de Dieu là-dedans ?

S’il est possible qu’un jour, quelqu’un par son manque d’éveil retourne à cette matrice universelle. Où est l’amour de Dieu qui promet que :

Tant qu’une seule de mes brebis sera dehors j’irai la chercher ? »


Eh bien, il faut comprendre une chose et non seulement en spiritualité mais aussi dans la vie quotidienne, c’est que les hommes que vous croisez dans la rue ne sont pas en fait des êtres véritablement incarnés. Ce sont des êtres en évolution, des entités en évolution, des particules qui remontent d’un univers dense et qui doivent absolument faire le pont avec l’âme qui leur est destinée.

L’âme avait d’ailleurs envoyé cette particule dans l’univers dense, mais si l’âme voit que cette particule n’arrive pas à remonter, à rejoindre l’autre pôle, l’âme se retire et automatiquement elle désire recommencer un cycle. Elle envoie une autre particule en espérant que cette fois-ci le travail sera bien fait et qu’une rencontre sera possible.

Quel est le but et quelle est le la raison de tout cela ?

La raison est que l’âme ne peut pas descendre dans la matière, cela lui est absolument impossible. Pour vous donner une explication, c’est à cause de son manque de poids. Alors elle envoie une particule qu’elle bâillonne, qu’elle aveugle complètement. Elle essaie de lui donner un poids tel que finalement cette particule arrive à tomber dans la matière.

À l’intérieur de cette matière, cette particule ramène énormément d’énergie vivante, énormément de renseignements et ces renseignements sont, à chaque fin de vie, envoyés à la mémoire de l’âme, qui s’en nourrit, y puise une régénération. C’est comme cela que l’âme est éternelle.

Lorsque suffisamment de régénération a été accumulée, vous vous appelez cela l’évolution, l’âme récupère tout ce qu’elle peut et repart dans son univers.

Le schéma que je vous fais ici est très simpliste, mais c’est à peu près cela et je ne vous en dirai pas plus pour ce soir. Restez avec cette image, vous êtes la régénération de Dieu.

Alors, tous ces disciples qui cherchent des missions de par le monde et qui s’en inventent, je leur propose ceci :

-        soyez conscient de votre devoir, vous êtes l’endroit de la régénération de Dieu. Vous êtes l’être par lequel Dieu se perpétue, se réengendre, continue à vivre et est éternel.

Est-ce que ce n’est pas une belle mission celle-là ?

Est-ce que ce n’est pas une mission de chaque seconde ?

Une mission qui doit occuper chacun de vos souffles, de vos pas, de vos regards et chacune de vos pensées.

Je suis l’endroit où Dieu se régénère. Je parle de Dieu comme une femme enceinte. Vous qui êtes la matière, car la personnalité c’est le monde de la matière, vous avez donc tous, que vous soyez homme ou femme, cette mission, être le ventre où Dieu se régénère, où l’esprit de Dieu se régénère.

Il faut donc que chacun se sente responsable et non pas qu’il s’invente des rêves, des histoires et des fuites et des grands trains pour l’Amérique ou les Indes, et s’invente des mirages à n’en plus finir en se disant :

« Je vais être un initié un jour, je vais méditer sur tel chakra, je rencontrerai un Maître. »

Et moi je te demande :

Qu’est-ce que cela te rapporte d’être un initié, dis-le-moi ?

Tu es Dieu cela ne te suffit pas. Vois-tu ton histoire me fait penser à une autre histoire, celle du Roi qui cherche à devenir son propre chauffeur.

Il est dans son palais et il ne sait pas encore qu’il est un Roi. Alors chaque fois qu’il déambule dans les grandes salles il se dit : que ma vie est triste, et tous ces gens qui passent et qui ne me remarquent même pas, ils ne savent même pas qui je suis. On ne me comprend pas, je suis seul.

Qui est Dieu, qui est le Roi ?

Où est le Roi, où est le trône ?

Mais le trône tu y es constamment toute la journée.

Mais qu’est-ce que tu y fais sur ce trône ?

Pas des articles de loi, mais tes besoins. C’est ce que tu fais chaque fois qu’étant vivant par ta divinité tu utilises cette vie pour faire, penser et dire du mal.

Ce Roi qui est dans son palais et qui voit passer son chauffeur au volant d’une belle voiture se dit :

« Celui-là a plus de chance que moi, il a un bel habit, il a un beau véhicule et voyage partout ! »

Alors ce Roi se met à demander la place du chauffeur. Voilà ce que nous appelons l’initié.

C’est ça que vous désirez ?

Vous désirez tous être des initiés, mais en fait, vous désirez être simplement des chauffeurs. Je ne dis pas que cela ne vous arrivera pas, mais pour te montrer où est ton mirage, je vais te dire une chose, c’est que le chauffeur est lui aussi un Roi et il le sait.

Donc la première réalité que le disciple doit intégrer, c’est la réalité de ne plus vouloir être quoi que ce soit. Ni vouloir être un disciple, ni vouloir être un initié, ni vouloir être au service du Maître, ni vouloir un service pour l’humanité, il ne veut plus rien, il n’a même plus de volonté.

Qu’est-ce que je veux dire ?

Je ne dis pas que le disciple est un être veule, sans plus aucune force et volonté. Non. Lorsque je dis qu’il n’a plus de volonté, il s’agit là de la volonté de la particule, donc la volonté inférieure, celle qui veut toujours selon son rêve, selon ses mirages, selon ses suppositions. Il faut que cette particule détruise sa volonté, l’oublie complètement, pour prendre conscience de la grande volonté de l’âme.

Qu’est-ce que la volonté de l’âme ?

Une chose très simple, ce n’est pas une volonté particulière, il ne faut pas s’attendre à ce que l’âme ait la volonté de ceci ou de cela.

L’âme est une volonté, ce n’est pas la volonté de, ce n’est pas la volonté de servir, ce n’est pas la volonté d’être au service de Kuthumi ou de Morya, ce n’est pas la volonté de rencontrer Dieu. L’âme est une volonté.

Et elle est quoi comme volonté ?

Elle est une expression de la grande volonté divine qui est le plan.

Tout le monde pense au plan et personne ne fait le plan. Tous les disciples ont plein la tête des expressions toutes faites comme : le plan a prévu ceci, veut cela. Et lorsque l’on observe ce disciple cinq minutes après, il fait tout le contraire.

Donc pour être conscient de la réalité, il faut permettre, par le silence de la personnalité, de devenir conscient de la volonté qu’est l’âme. Et l’on s’aperçoit très vite que l’âme n’est pas quelque chose d’individuel, ou pas aussi individuel que peut l’être un homme, une personnalité incarnée. On voit tout de suite que l’âme est en fait comme un rayon de Dieu et que telle âme n’existe pas dans l’univers parce que Dieu l’a créée, comme une tache de couleur sur une toile.

Non

Vous êtes tellement aveugle que vous reportez tous vos critères jusque dans le monde de l’âme. Vous salissez le monde de l’âme en pensant de cette manière-là. L’âme n’est pas quelque chose qui existe de façon séparée, comme votre individualité est séparée de celle de votre voisin. L’âme est un rayon d’une âme encore plus grande que vous appelez Dieu.

C’est un peu pour prendre une autre image, une cellule de la grande cellule qu’est Dieu. Donc il n’est pas étonnant de prendre conscience du plan de Dieu lorsque l’on prend conscience de l’âme, parce que l’âme n’existe pas pour elle-même et en elle-même. Elle est une partie de Dieu.

Je veux que vous soyez bien conscients de cette chose, même si vous y accédez pour l’instant que par votre imaginaire. Utilisez votre imaginaire, à partir du moment où vous y mettez des notions justes. Parce qu’à force d’imaginer un jour vous allez propulser la pensée dans les endroits les plus profonds de l’être et elle va devenir une contemplation. Pour l’instant vous vous efforcez de penser, mais à force de penser, comme une flèche la pensée va partir et rencontrer la nature de l’objet auquel elle pense et elle va le contempler.

C’est pour cela que répéter le mantra, répéter des prières est un exercice qui a souvent été vanté dans les ordres initiatiques ou dans les écoles anciennes. Parce qu’à force de se saturer de cet objet qu’est Dieu, la pensée comme une flèche s’échappe et finit par contempler ne serait-ce qu’une seconde l’objet pour lequel elle s’est programmée.

Donc utilisez votre imaginaire, vous ne pourrez qu’en rapporter beaucoup de fruits, mais mettez dans cet imaginaire les ingrédients corrects, afin que ce soit un bon imaginaire et pas un rêve.

Il y a une grande différence entre l’imagination et le rêve. Imaginer est un acte créateur, qui va sans cesse essayer de se dépasser. Si aujourd’hui vous imaginez une chose, une situation, vous verrez que demain ayant travaillé avec cette imagination, il va y avoir saturation et vous allez vouloir imaginer autre chose pour aller plus loin.

L’imaginaire est aussi quelque part un point où la vision est possible. Imaginaire et vision sont fortement liées. Parce que lorsque l’on pousse l’imaginaire à un point très fort, comme on tend un arc ou un élastique, on arrive à un seuil différent de la conscience où commence l’état visionnaire, où commence même l’intuition. C’est là que tout devient compliqué pour le disciple, parce qu’il se demande si c’est son intuition ou son imagination, et tout le monde se le demande très souvent.

Je te rassure en te disant qu’au début tout est imagination. Bien sûr tu peux préférer imaginer ceci ou cela, mais si tu es pur par des sentiments et une moralité mieux cultivée, tu pousses ton imaginaire vers l’intuition et un jour il bascule. Il ne te faudra plus qu’un tout petit peu de travail, de consolidation du seuil qui a été passé pour qu’ensuite tu sois certain que ce que tu reçois vient du monde de l’intuition et pas de l’imaginaire.

Donc, si tu es dans cette position continue à travailler par méditation, épure les sentiments, épure les intentions du cœur et de la tête et tu verras que va se consolider le passage et tu pourras te fier à toutes les petites joies que tu entendras. Le seuil de l’intuition ayant été bien bâti, tu pourras te fier à la parole qui passe.

En attendant, tu as raison d’entretenir un certain recul, mais que cela ne soit pas de la méfiance. Que ce soit tout simplement une attente pour le jour où le seuil sera beaucoup plus solide.

En attendant amuse-toi, répertorie sur un cahier tout ce que te disait ta petite voix et constate sur une autre page tout ce qui est arrivé et fais le bilan. Regarde le nombre de fois où ta petite voix est venue de l’intuition et le nombre de fois où la petite voix était en fait la somme de tes sentiments pour une personne ou pour une situation. Cela te permettra d’être plus au clair avec toi-même. Note chaque chose, non pas comme si tu devenais un être important, non, fais-le simplement pour te connaître mieux, pour être plus conscient de toi-même.

La plupart des disciples veulent rencontrer le Maître, rencontrer l’initiation, mais ils ne sont pas conscients de ce qu’ils font chaque jour, de ce qu’ils disent, de ce qu’ils pensent chaque jour, de ce qu’ils sont tout court. N’étant pas conscients de ce qu’ils sont, ils prétendent pouvoir rencontrer le Maître et qu’à force de prières ou de méditations au bout de dix ans, de quinze ans, ils ne l’ont pas rencontré, alors ils doutent de Dieu.

Donc, je propose d’écrire ces choses non pas pour que vous ayez un regard égocentrique sur vous-même, mais pour être bien conscient de ce que vous faites, de ce que vous dites, de tout ce que vous êtes. Faites une auto-analyse et en étant bien conscient de cela, vous allez savoir de manière évidente ce que vous devez travailler en vous-même, ou bien ce que vous devez dissoudre en vous-même, ce que vous devez lâcher.

Car en fait je vais vous donner une petite clé, ce n’est pas un grand secret, c’est juste une petite virgule, l’attrapera qui voudra. La plupart des problèmes chez les êtres humains, la plupart des défauts chez les êtres humains ne sont pas des problèmes ou des défauts, mais l’homme s’y accroche et c’est ça son problème.

Dans une situation qui fait mal, donc brûlante, on voit des êtres continuer à s’accrocher. Ils s’accrochent à cette flamme qui les brûle, ils crient parce qu’ils ont mal, mais ils ne lâchent pas. Et l’homme qui a commencé à s’intéresser à Dieu, au milieu de sa fournaise, il crie vers le Maître et dit :

« Pourquoi tu me mets dans un tel incendie, qu’est-ce que je t’ai fait ? »

On entend beaucoup de disciples se plaindre de la poêle trop chaude qu’ils tiennent dans la main et ils ne la lâchent pas. Il y a des disciples encore plus rêveurs qui, n’ayant pas envie de reprocher à Dieu leur épreuve, retournent et retournent la poêle pour savoir quelle est la nature de l’épreuve. Ce qui fait, qu’au lieu d’avoir une seule main brûlée ils se retrouvent avec les deux mains brûlées.

Ce sont des disciples qui croient qu’à chaque instant Dieu leur envoie des épreuves pour les purifier.

Je te rassure en te disant que le creuset humain offre suffisamment des possibilités d’expériences pour que Dieu n’ait pas à s’en mêler. À coup sûr tu les rencontreras, tu rencontreras un voleur, un obsédé sexuel, un orgueilleux, un prétentieux, un mendiant. Dieu n’a pas besoin de se creuser la tête pour imaginer des plans. Le monde est plein de gens, donc plein d’expériences possibles. C’est à toi de chaque fois sortir le battement de cœur qu’il faut.

Car à ce moment-là, Dieu peut venir t’inspirer, le maître peut venir te protéger. Mais si dans cette multitude de situations possibles tu n’émets pas le battement de cœur qu’il faut, alors personne ne t’inspire, personne ne te protège et c’est pour cela que dans certaines situations tu ne sais plus ce que tu dois faire. Tu as beau prier, méditer, tu as beau faire appel à toute ton intelligence, tu ne sais plus en toi-même quelle force il faut sortir pour régler telle ou telle chose.

Alors je te le dis, ne cherche pas davantage, si tu ne sens pas la force sortir, c’est que les portes sont fermées. Si ta tête n’arrive pas à trouver la solution c’est que ton intelligence est fermée.

Et sont fermées à cause de quoi ?

À cause du mauvais battement de cœur.

Ce qui veut dire, que même si une situation te paraît pénible et même si du point de vue karmique tu ne la méritais pas et qu’elle est venue simplement parce que l’autre, grâce à la liberté a le droit de te faire du mal, cela veut dire : puisque lui a le droit de te faire du mal et que toi tu ne sais pas encore émettre le battement de cœur correct, alors, vous étiez faits pour vous rencontrer. Et aucune puissance au monde aurait pu éviter cette rencontre et arranger cette rencontre.

C’est toi-même qui dois trouver la manière de faire battre ton cœur pour que toutes les énergies cosmiques viennent et te relèvent, t’inspirent la solution, ou fassent se lever la personne qui va t’aider ou rétablisse complètement la situation pour toi.

Ensuite toi tu crieras au miracle, bien sûr. Et voila que le disciple ressort cet affreux comportement qui laisse à penser que Dieu s’occupe de toutes les affaires humaines, qu’il intervient à chaque pas, qu’il est derrière chaque homme. Ce qui fait que lorsque quelque chose se rétablit-il y forcément l’acte de Dieu, le miracle du ciel.

Mais rien n’est plus faux !

Et je vais t’expliquer pourquoi :

Je vais d’abord te dire que croire aux miracles de Dieu provient d’une pensée dualiste. Ce n’est donc pas être capable de croire dans le pouvoir de Dieu ou avoir foi en la personne de Dieu. N’importe quel être à la pensée dualiste va, à un moment donné, être capable de croire à un miracle lorsqu’il sera dans une situation qu’il ne pourra pas expliquer. Alors il classera les choses parmi les miracles de la nature, ou bien, s’il y a en lui un commencement d’ouverture, il va dire c’est le miracle de Dieu, et que finalement peut-être il existe.

Bien sûr je te l’accorde c’est parfois un bon moyen de faire commencer le chemin spirituel à quelqu’un, c’est certain. Pour sortir d’un rêve très épais on ne peut donner à un individu qu’un rêve plus léger, mais certes pas la réalité tout de suite. Ce qui fait que le disciple voyage à travers des couches de plus en plus légères de rêves, parce qu’il ne peut pas assumer la contemplation de la réalité tout de suite. Pour lui c’est inacceptable. Et j’en veux pour preuve, le fait que si je te dis une grande vérité tu vas la refuser.

Si je te dis :

Dieu n’existe pas

Est-ce que tu l’acceptes ?

Non

Il y a celui qui va se révolter et dire qu’il est fou ce guide-là. Et puis, il y a celui un petit peu plus subtil qui dit :

« Celui-là doit jouer sur les mots. Il dit que Dieu n’existe pas, mais c’est sans doute pour cacher ou pour nous dire plus loin quelle est la véritable existence de Dieu. »

Mais tu te trompes sur mes intentions, quand je dis quelque chose, je le dis. Et lorsque je dis que Dieu n’existe pas, c’est parce que véritablement il n’existe pas.

Tiens, d’un seul coup tu sens un immense trou en toi-même, le sol se dérobe sous tes pieds et tu cherches dans ta tête une idée qui puisse encore te faire penser à Dieu. Tu as confiance en moi, tu m’as suivi trop loin et déjà tu le regrettes. Alors tu recherches cette bonne vieille cloche du clocher, tu cherches le bruit familier de ta croyance. Tu cherches ce bruit familier qui te rassure, il te dit Dieu existe, Dieu existe, et tu es content.

N’est-ce pas que tu as eu peur, parce que j’ai utilisé la voix, le silence et tu m’as cru. Tu es parti dans cette inexistence et tu as eu peur. Il fallait que pour toi quelque chose existe, alors il existe, mais c’est parce que tu as besoin qu’il existe. Alors un certain temps il accepte d’exister et tu l’appelles Dieu et tu te dis son fils.

Et tu pries et tu médites, tu rentres dans les couvents ou les monastères. Ou bien ayant expérimenté cela pendant quelques vies, tu reviens dans le monde et tu te charges d’un beau travail, tu deviens humaniste. Ou bien tu décides de faire plein d’enfants pour offrir des corps à un groupe d’âmes.

Mais en fait qu’est la vérité de tout cela ?

Qu’est la réalité de tout cela ?

Si seulement tu m’avais suivi un peu plus loin, si seulement tu n’avais pas eu peur, tu aurais compris. Alors tu vois où est le problème en toi ?

Il n’est pas dans le fait d’être digne du Maître. Il n’est pas dans le fait de ne pas pouvoir méditer dix heures par jour pour mériter le Maître. Il n’est pas le fait de ne pas pouvoir se passer de sexualité ou du steak et frites le dimanche, etc. Le problème est dans ta peur. Tu as peur, terriblement peur, tu es tremblant de peur. Tu te rassures avec Dieu. Tu as peur de mourir, dis-le une bonne fois pour toutes. Tu as peur de mourir, c’est cela qui t’inquiète si tu vas au fond de toutes choses, si tu vas très au fond de ta tête, de tes pensées, de ton cœur.

Pourquoi cherches-tu l’immortalité ?

Parce que tu n’acceptes pas la mort.

Et pourquoi n’acceptes-tu pas la mort ?

Qu’est-ce que ça peut te faire de mourir ?  Si tu es un être évolué, si tu es un être détaché comme tu dis toi-même ? Voilà un grand mot lâché.

Je vous contredis tous, vous avez peur de la mort et pourtant vous cultivez le détachement. Le seul endroit où vous devez arriver au détachement, c’est celui de la mort. Ça te sert à quoi d’être détaché du steak, des frites, de la glace, du paquet de cigarettes, du sexe de ta femme ou de ton mari. Ça te sert à quoi d’être détaché de la tranche de veau, du bœuf en daube, de la pipe ou de je ne sais quoi d’autre, si finalement au bout de la vie comme tout le monde, comme tous les aveugles tu as peur de la mort.

Bien sûr l’avantage c’est que tu vas mourir en bonne santé. Toute ta vie tu te seras interdit de fumer, de manger de la viande, de boire des alcools. Bien sûr, je comprends ton point de vue. Mais si mourir en bonne santé est pour toi le fait d’une grande tranquillité de l’âme, je te contredis encore une fois, que fais-tu de notre pouvoir de régénération.

Tu te fatigues à entretenir ta santé, à réclamer la santé, à la garder dans telle et telle partie de ton corps. Alors de façon moderne, puisque les choses sont modernes aujourd’hui, tu te prives de ceci, tu te prives de cela et tu interdis à la femme ou le mari de pratiquer ces choses condamnables. Mais en fait, sois honnête avec toi-même s’il te plaît.

Est-ce que tu empêches ta femme ou ton mari de fumer ou de manger de la viande parce que vraiment tu lui déconseilles, ou ne serait-ce pas plutôt parce que tu ne pourrais pas supporter la tentation ?

Donc, revenons à notre sujet. Lorsque finalement au bout de la vie, comme tous les êtres, comme toute chose qui meurt, que ce soit une plante verte, un fruit qui est croqué par la bouche d’un enfant, ou que ce soit un chiot qui vient de naître et qui perd son premier souffle dès l’instant où il l’a eu, ou que ce soit ta propre mort, la peur est la même pour tous les êtres en vie, même pour un légume.

Lorsque je dis cela, je ne veux pas que dès demain tu aies peur de toucher aux pissenlits dans ton jardin. Ne commence pas à mettre du coton dans les oreilles, un bandeau sur les yeux pour ne pas entendre, ni voir se convulser le pauvre pissenlit sur lequel on passe la tondeuse.


La mort est si peu de chose je te l’assure


Bien sûr, lorsque l’on quitte une forme de vie, il y a la peur. C’est pourquoi je vais t’expliquer quelle est cette peur, pour que tu voies que ce n’est pas grand-chose et ainsi tu pourras t’en débarrasser de cette peur.

La vie dans une forme ne peut s’y maintenir que s’il y a une volonté de vivre au niveau de cette forme et dans la forme. De la même manière l’âme est obligée d’exercer une volonté de vivre dans la matière. Elle conçoit une particule d’elle-même qu’elle densifie, qu’elle aveugle et ainsi cela va dans la matière. Mais une fois que cette particule, alourdie par cet aveuglement, est entrée dans la matière, elle n’est plus que consciente du désir de vivre. Cela devient sa force vitale.

Tout le monde se demande d’où vient le prana (la force vitale). Cela vient de cette volonté de vivre. Alors il y a la force vitale qui circule en réseau fermé dans le corps de l’individu et qui dépend de votre propre volonté de vivre. C’est comme cela que l’on verra des êtres, qui disposant d’une faible volonté de vivre, d’un faible intérêt pour la vie, n’avoir que peu d’énergie pour vivre la vie. Cela ne veut pas dire qu’ils seront fatigués, mais cela veut dire qu’ils n’auront pas envie de bouger. Ils seront plus lymphatiques que les autres.

Pour ce que l’on appelle plus généralement le prana. Ce prana vient principalement du soleil, du centre du soleil, et pas des rayons ou de la lumière du soleil, mais du centre du soleil et c’est en fait la volonté de vivre du logos solaire. C’est ce qui, en se répandant dans tout le système devient le principe vital pour toute créature qui se développe à l’intérieur du logos solaire, du système solaire.

Toute l’énergie vitale n’est donc qu’une volonté de vivre. Cette volonté est indispensable pour entrer dans l’expérience, pour entrer dans une matière ou une dimension et pour y fonctionner. Ce qui fait que force de vivre, volonté de vivre devient en même temps loi qui va régir le type de vie ainsi construit. Volonté égale loi. Ce qui fait que par le rayonnement du prana, le logos solaire maintient la loi de la vie, de l’incarnation et de l’évolution du mouvement en fait dans tout le système solaire. Et tous les êtres qui sont dans ce rayonnement trouvent un jour ou l’autre l’occasion de l’incarnation et de l’expression.


Revenons au niveau de l’homme et de l’homme profane ou du disciple débutant.

Lorsque cette volonté de vivre qui a dû être alourdie pour descendre dans la matière s’ouvre au jour par l’intermédiaire d’un corps et d’une personnalité, il ne reste plus que ce que vous appelez vous-même l’instinct de survie, je veux vivre, la vie est à moi. C’est à cause de cela que vous aimez tant la vie et que même si elle a ses mauvais côtés, dès qu’arrive un petit coin de ciel bleu, vous vous réconciliez très vite avec elle.

Qu’allez-vous faire avec cette volonté pour qu’elle ne soit pas simplement un instinct de survie ?

Il faut de plus en plus anoblir cette volonté de vivre.

Pour rendre cette volonté plus noble, il faut savoir pourquoi on vit. Beaucoup d’hommes sont incapables de la rendre plus noble parce qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont au monde. Ils se disent :

« Je suis venu au monde pour être heureux ! »

Et dans la société moderne cela veut dire quoi ?

Je suis heureux si j’ai de l’argent. Je suis heureux si je suis respecté, si je suis intelligent, si je peux impressionner les hommes par ma culture, par mes diplômes, par mon savoir. Cela veut dire aussi être heureux en amour, plaire aux filles ou plaire aux hommes. Cela veut dire avoir la plus belle voiture, prendre l’avion et bientôt partir sur la lune.

Donc lorsque l’homme se demande pourquoi il est ici et qu’il se dit c’est pour être heureux, il va chercher les moyens d’être heureux selon une société, à un moment donné, donc selon une époque, une civilisation, selon les mœurs. L’homme va déclencher la course à l’obtention de tous ces objets et s’il ne peut pas les obtenir, le compte à rebours des malheurs va se déclencher.

Cette année je n’ai pas pu partir en vacances, que c’est dur. Cette année je n’ai pas pu acheter la paire de chaussures que je rêvais, si tu savais Seigneur comme c’est difficile. En affection, tiens, Roseline m’a plaqué cette année, elle me reprochait mon manque de tendresse, mon manque de virilité. Seigneur pourquoi tu ne me l’as pas fait plus viril, plus fort et plus gros pour que je puisse impressionner les filles avec ce sexe. Seigneur, je suis une fille et cet homme que j’aimais tant a choisi Joséphine parce qu’elle en a des gros comme ça, et moi, regarde les planches que j’ai. Si tu avais vraiment de l’amour pour toutes tes filles, tu nous aurais faits avec des seins magnifiques.

Voilà ce que l’on entend, voilà ce qui motive le malheur des hommes. Ce qui fait que les femmes vont jusqu’à la chirurgie pour se faire des jolis seins, les hommes vont voir des jeteurs de sorts ou des alchimistes en espérant que les gris-gris vont marcher suffisamment pour pouvoir tenir en érection toute la nuit.

Il n’est pas rare de rencontrer ce genre de comportement. Et lorsque cela s’arrête à cet univers affectif, je dirais que cela est un doux rêve. Mais certains ne se contentent pas de rêver, ils aiment rêver amer. Lorsqu’ils font des gris-gris, ce n’est pas pour entrer dans une belle érection, mais pour faire en sorte que le voisin perde sa maison et tout son argent. C’est pour faire en sorte que le collaborateur glisse sur une peau de banane afin que lui puisse prendre son poste. Et en cascade les rêves deviennent de plus en plus amers.

Le désir de puissance, qu’il soit politique ou militaire, est le même désir sexuel de l’érection. Si chaque membre de l’électorat, de quelque pays que ce soit, avait suffisamment d’humour pour voir que chaque fois qu’un homme politique monte sur un podium pour convaincre une foule, il est en fait à la recherche d’un immense orgasme, les hommes politiques réfléchiraient à deux fois avant de monter sur le podium.

C’est à ce moment-là que commencerait la véritable politique, c’est-à-dire l’administration de la cité et plus la politique. Tant qu’un homme n’a pas maîtrisé son sexe, il ne maîtrisera pas non plus le pouvoir de diriger un monde ou un pays. C’est le même chakra, c’est la même énergie.

Tous ceux enfoncent des nations dans les guerres sont des êtres qui ont des gros problèmes avec leur chakra sexuel. Non pas parce qu’ils sont des obsédés sexuels qui ne se connaissent pas, mais c’est parce que l’énergie dans le chakra sexuel n’est pas vécue de façon harmonieuse. L’énergie n’est pas montée suffisamment vers le centre cardiaque ou ajna (troisième œil) ou vers le centre coronal. Ce qui fait que la puissance est vécue à l’état primaire, à l’état de brut.

Mais comme la civilisation s’est suffisamment développée pour engendrer un cérébral qui fonctionne et qui fonctionne je dirais malgré les hommes, alors cette énergie primaire est dotée d’intelligence de façon primaire, et l’homme fait la guerre. Chaque fois qu’il sort une arme, en fait, il sort son sexe. Ce n’est pas une mince allusion que je fais là, c’est la vérité.

Sur une planète où l’on peut voir énormément de guerres et de batailles, on sait automatiquement que c’est un endroit sur la planète où il y a beaucoup de viols. Ça va ensemble. Que ce soit les hommes qui violent les femmes, les hommes qui violent les hommes ou les femmes qui violent les hommes. Le viol, parce que c’est la même énergie.

Alors vous allez me dire :

« Que faire avec cette énergie sexuelle ?

On nous l’a donnée, on est né avec elle, donc ce n’est peut-être pas de notre faute si quelquefois on ne sait pas l’interpréter et la diriger. »

Bien sûr, il y a une part de problèmes qui est inhérente au conditionnement. Lorsque l’on devient aveugle, parce qu’alourdi pour descendre dans la matière, on ne sait pas quoi faire avec les cierges brûlants que l’on a dans le corps éthérique, les chakras. Mais cela ne veut pas dire, parce que l’on ne sait pas quoi en faire la première fois que l’on vient, que l’on doit faire la sourde oreille et ne pas admettre les conseils de celui qui sait et qui nous dit comment utiliser cette énergie.

La plupart des hommes s’enfoncent dans des problèmes non pas à cause de Dieu, parce qu’il a fait l’homme ainsi et qu’il n’aurait pas dû lui donner autant d’énergie. Ou alors, qu’il vienne surveiller chaque développement et qu’il écrive une loi plus stricte.

Le problème ne vient pas d’un Dieu qui serait trop relâche, trop à l’extérieur. Le problème vient d’un homme qui n’a pas voulu entendre.

Ce qui veut dire que l’on peut être devenu aveugle et lourd de par la volonté de l’âme et que cela vous engage à des incarnations de bandits, de voleurs, de violeurs, d’assassins. Ce n’est pas parce que vous êtes aveugles que vous êtes mauvais. Je veux arracher ça de vos esprits. La personnalité, même si elle est aveugle n’est pas mauvaise, elle est innocente, elle ne sait pas.

Mais combien de maladresses cette personnalité a ensuite commises pour que de l’innocence elle ait basculé dans la culpabilité, dans le crime. Avant d’être reconnue comme étant criminelle et que le karma lui tombe dessus combien de maladresses cette âme, cet être a fait.

Cet être a commis un nombre immense de maladresses. Cela veut dire que pour chacun une immense marge est laissée, une marge où on lui accorde tout, exactement comme pour votre propre enfant. Lorsqu’il naît et jusqu’à ce qu’il ait six ou sept ans, vous lui donnez une marge immense, vous lui donnez le droit de dire des bêtises, de faire des bêtises. Vous ne lui reprochez pas, vous ne le punissez pas, parce que vous savez très bien qu’il ne peut pas être conscient de ce qu’il est en train de faire.

Par contre dès qu’un peu de mental s’installe, vous cherchez à l’éduquer. La loi, vis-à-vis de l’être ou de la personnalité fait exactement la même chose. Lorsqu’il s’agit de regarder une jeune personnalité, la loi ne va pas lui tomber dessus avec tous les glaives du ciel en lui reprochant tout ce qu’elle a fait de mal. Ça sert à quoi de planter un jeune arbre si c’est pour tout de suite le tailler à grands coups de sécateur. Il faut le laisser un peu pousser, s’enraciner et lorsqu’il aura pris de la racine, il faut lui montrer comment pousser.

Pour les êtres c’est la même chose. Les jeunes êtres ne sont pas mauvais et même s’ils font de mauvaises choses, cela ne leur est pas retenu. Jusqu’au jour où ils commencent à comprendre qu’il existe une forme de bien et une forme de mal sur la terre vis-à-vis des autres, c’est-à-dire une façon de faire du bien et une façon de porter préjudice. C’est ça le bien et le mal, ce n’est pas autre chose. Ce n’est pas une notion cosmique. C’est sur la terre, est-ce que je soulage, est-ce que j’apporte de l’aide, ou est-ce que je porte préjudice.

Lorsque l’on est capable de me dire, lorsque l’on peut m’affirmer droit dans les yeux, je n’ai jamais porté préjudice, alors je peux recevoir cette âme dans mon cœur et dans mon temple. Mais tant que l’enfant baisse les yeux, parce qu’il ne peut pas m’affirmer je n’ai jamais porté préjudice, alors il n’est pas de mes fils, il n’est pas de nos enfants, il n’est pas notre sang. Il est du sang de la terre, mais non pas de la terre que nous connaissons et que nous aimons. Il est l’enfant de sa propre terre, sa terre interne, bouillonnante. Et pour aller au bout de cette expérience il faut qu’il n’ait plus peur.

Car pourquoi tu as peur ?

Tu as peur à cause de force de volonté qui pour les besoins de l’incarnation a été aveuglée quelques instants, pour jouer le jeu de descendre. Mais ensuite cette volonté, lorsqu’il y a besoin de transformation ou qu’il y a besoin de quitter le corps par ce passage que l’on appelle la mort aujourd’hui, comme cette volonté ne connaissait que le milieu de vie qui était sa forme de vie, cette volonté a la volonté de s’y attacher. C’est ce qui fait que tu as peur.

Tu n’as pas peur parce que de l’autre côté c’est l’inconnu et ce n’est pas la raison profonde de ta peur. Tu as peur parce que cette volonté s’accroche à la volonté de vie qu’elle connaît le mieux. Elle n’a pas peur de l’inconnu parce que rien ne lui est inconnu en fait. Par contre si elle s’attache trop à la forme de vie connue, alors pour elle il va exister un inconnu et sans doute elle en aura peur.

Mais si j’apprends pourquoi je vis, si je m’instruis sur les raisons de l’incarnation, je n’ai plus peur de mourir. Je n’ai plus peur de mourir à moi-même à chaque instant pour me transformer. Je n’ai plus peur de m’avouer prétentieux, vaniteux, je n’ai plus peur de m’avouer négatif. Toutes ces choses deviennent admissibles, toutes ces choses je peux les dire aux autres et non pas parce que je suis devenu assez humble pour ne pas en avoir honte. Je suis devenu assez libre pour ne pas avoir peur de changer, car le changement est une forme de mort.

Il y a un vieil ego qui doit disparaître et il n’a pas envie. Alors il est très rusé et il utilise des petites énergies qu’il va chercher dans les coins et recoins et il présente ça à l’intellect et aux émotions qui l’interprètent parfois cela de façon très burlesque.

Qu’est-ce qu’il fait que ce petit ego ne veut pas mourir ?

Est-ce qu’il va dire clairement :

« Écoute-moi j’ai l’habitude de ma forme de vie, je ne veux pas que tu changes. Non. »

Il est vicieux, il est très malin. Il est beaucoup plus malin que toi avec ton intellect, la somme de tes livres et toutes tes connaissances que ce soit sur les chakras ou les Koumaras. Ton ego est très astucieux.

Pourquoi est-il astucieux ?

Parce qu’il connaît tes faiblesses, il connaît parfaitement les endroits où tu dors, les endroits où tu rêves, les endroits où tu n’as pas assez de force.

Alors il se dit :

« Si je lui dis ça, comme dans cet endroit de son être, il rêve, alors il n’aura pas la conscience et l’intelligence pour me contredire. Et si je dis telle autre chose, comme dans cet autre endroit de sa conscience il dort, il n’aura pas l’énergie pour me contredire. »

Et il fait comme cela un plan de bataille et il invente ce que tu vas appeler les défauts.

Ce qui fait que lorsque je te demande de m’avouer droit dans les yeux que tu n’as vraiment jamais porté préjudice à qui que ce soit, tu baisses les yeux et tu éprouves de la honte.

Mais est-ce que cette honte est un défaut, je te pose la question ?

Si tu réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire, tu ne pourras que conclure : puisqu’une âme, même aveugle, n’est pas mauvaise, elle ne peut donc pas naître avec toute cette panoplie de défauts qu’on lui connaît et qu’on lui reproche sans arrêt. Si donc le défaut n’existe pas à la naissance, à la première naissance, c’est que le défaut n’a jamais existé.

Par contre, si à force de vivre, si à force de mal interpréter, de refuser, je développe en moi un ego rusé qui va jouer avec une multitude de masques et qu’à force de vivre et de lutter avec cet ego je suis fatigué et que chaque fois il remporte la bataille, les défauts vont exister.

Mais la honte n’est pas un défaut comme le contraire de l’orgueil. La honte c’est simplement une énergie que ton ego est allé chercher, qu’il t’envoie en pleine tête, en plein cœur pour que tu ne puisses pas me regarder en face. Il se dit :

« Je le tiens mon bonhomme et on ne va pas me le prendre et ce n’est parce que ce soir il y a un frère cosmique qui vient parler que je vais lâcher mon bonhomme. »

C’est-ce qu’il se dit ton ego, celui que tu as laissé se développer à ton insu, alors que tu étais une âme innocente, pure, libre dès le début.

Que s’est-il passé pour que tu en sois là tourmenté par ces illusions, tourmenté par ce mauvais discours que te fait ce mauvais ange ?

Est-ce tout ce que tu as réussi à développer sur la terre, ce mauvais ange ?

Est-ce que l’on t’a envoyé pour ça ?

Tu me diras que l’homme est seul sur la terre, que les Maîtres ne sont pas assez présents, que Dieu ne se fait pas assez voir.

C’est sûr, tu peux dire ces choses, mais il suffit simplement que je tourne quelques pages dans l’histoire pour contre dire complètement ce que tu avances.

Ce n’est pas vrai, les Maîtres n’ont jamais déserté la planète. Il n’y a pas si longtemps il y avait toujours un Maître à la tête de chaque nation.

Qu’as-tu fait de ces Maîtres ?

Tu les as chassés, tu les as tués et quand tu ne les as pas tués, tu les as humiliés. Et lorsque cela ne suffisait pas, il fallait que tu piétines son trône.

Et pourquoi ?

Pour dominer les hommes, pour dominer une tribu, pour dominer, dominer et dominer.

Alors tu vas me poser une question forte juste :

Quand la folie de dominer a pu prendre mon esprit ?

Quand suis-je devenu assez fou pour croire que ce pouvoir était suffisamment attirant pour légitimer l’assassinat des maîtres ?

Je dirais que la folie t’a pris il n’y a pas si longtemps du point de vue des âges, mais fort longtemps du point de vue de ton nombre d’incarnations. Je ne veux pas systématiquement avoir recours au passé pour expliquer les misères présentes et vous dire, à vous tous, vous l’avez mérité. Non. Je sais très bien qu’il y a des efforts à faire et les Maîtres, les guides font ces efforts pour améliorer la vie, améliorer l’entendement, améliorer aussi votre matière pour qu’elle ne soit pas autant susceptible aux maladies.

Mais en même temps que nous, nous assumons notre part de travail, vous devez assumer votre part. Et votre part se découpe en deux morceaux, une part karmique et une part de service.

Il y a des êtres aujourd’hui qui doivent supporter la souffrance qu’ils ont engendrée hier, cette loi vous la connaissez.

Ce qui fait que tout ce que peuvent visualiser les Maîtres, tout ce que peuvent envoyer les anges, ces énergies-là ne pourront que soutenir cet individu à supporter son karma, mais cela ne lui enlèvera pas son karma.

Lorsque l’on imagine ce qu’était une humanité que nous aimions et qui remonte loin dans l’histoire, vous, vous appeler cela l’humanité de l’Atlantide, prenons ce nom-là. Lorsque l’on remonte à ce qu’était ce groupe d’âmes, à ce qu’ils étaient capables : ils pouvaient voir à travers les ères et pour celui qui se forçait un petit peu à une forme de méditation qui était valable à l’époque, du fait de cette capacité de vision, ils pouvaient très vite avoir l’intuition de Dieu, la perception de la présence de la divinité dans l’univers.

Lorsque donc on s’imagine ce qu’étaient ces hommes et que l’on voit ce qu’est la vie aujourd’hui, on se doute bien qu’il y a eu un problème. Je ne veux pas revenir sur ce problème et vous dire :

« Vous l’avez mérité, maintenant il faut boire le vin qui a été tiré. »

Ça ce n’est pas mon style, ce n’est pas mon discours. Simplement je vous précise le fait pour que vous ne soyez pas de manière aveugle en train de demander que les choses changent. Certaines choses nous pouvons les changer, certaines choses vous devez vous en rendre compte. Et sans rendre compte ne passe que par le karma.

Ce qui veut dire que certaines souffrances ne pourront pas cesser, même si nous approchons de l’ère du Verseau, même si l’on imagine la venue du Christ, du Bouddha ou la venue d’un grand Messie venu de Vénus, de Pluton ou d’ailleurs. Certaines grandes souffrances resteront fondamentales pour certains groupes d’âmes, parce que c’est leur vie, c’est leur nécessité et il faut respecter cette nécessité

Et face à cette nécessité qu’allez-vous faire ?

Puisque Dieu existe (tiens, je l’avoue, tout le monde est soulagé n’est-ce pas ?). Mais (tiens, il y a un « mais »). Mais puisqu’il n’existe que par vous, vous n’avez pas à demander à Dieu de soulager ces hommes, mais vous avez à être le soulagement pour ces âmes. Soyez la grâce de Dieu vis-à-vis des êtres qui souffrent, au lieu de prier Dieu pour qu’il les gracie.

Dieu n’est pas dehors, c’est pour cela que je renie l’existence de Dieu. Et ne venez pas avec vos images de clochers, de Sainte-Croix et d’Église, mon esprit refuse de jouer avec vos images. Ce n’est pas la peine de sortir mentalement une petite Croix et de me dire :

« Mais grand frère cette Croix-là je peux y croire quand même. »

NON

Pas plus à la croix du Christ qu’au lotus du Bouddha.

Rien !

Comprends une bonne fois pour toutes que Dieu n’existe pas, mais il est toi.

Alors si tu veux que Dieu existe, il faut que tu le manifestes aux autres. Et parce que tu auras manifesté Dieu, alors l’autre que tu approches pourra dire qu’il a rencontré Dieu. Non pas parce qu’il va te prendre pour Dieu et penser que tu es Dieu, mais parce qu’il aura vu dans ton regard l’amour de Dieu, la bienveillance de Dieu, toutes ces choses qu’il imagine à propos d’un Dieu qui est dehors, très loin dans son paradis et qui ne fait rien pour lui.

Lorsque chaque homme aura, en tant qu’état d’esprit, la notion d’être le dieu vivant sur la terre et aura bien assimilé cette mission, manifester Dieu, Dieu existera partout. Et pour l’instant il n’existe nulle part.

Cela ne sert à rien de me demander pourquoi il y a des guerres, pourquoi est-ce qu’il y a des viols, des assassinats et toutes ces horreurs.

De façon logique je te dirais, il y a des assassinats parce qu’il y a des assassins, des viols parce qu’il y a des violeurs, des guerres parce qu’il y a des guerriers et je n’y peux rien.

Moi lorsque je viens, en tout cas pour celui qui m’aime, tu as dans l’esprit que le ciel est là, tu as l’impression d’un moment particulier, d’une vérité qui se précise. Mais ce n’est pas parce que Dieu existe plus que d’habitude, c’est parce que je suis là et que parce que je suis là, j’amène aussi Dieu à être là pour toi.

Alors fait la même chose avec la terre entière, avec tous tes frères, toutes tes sœurs, arrête de prier Dieu et sois Dieu. Arrête de demander à Dieu d’apporter à un tel un soulagement, sois son soulagement.

Tu vas me dire :

« Il y a beaucoup de circonstances où je ne peux rien faire pour les personnes. Tu me dis d’être le soulagement des hommes, mais imagine une femme qui pleure sur son mari décédé, je ne peux pas sacrifier ma femme pour devenir le mari de cette femme veuve. »

Bien sûr et lorsque je dis être le soulagement pour les autres, cela va te demander un grand exercice de discernement, de quelle manière être le soulagement pour les autres.

C’est comme cela que l’on s’aperçoit que servir, aimer, aider est un acte fort précis, fort délicat. Non pas délicat en lui-même, comme une porcelaine fine, délicat tant que l’on n’a pas suffisamment de connaissances.

Tu veux servir, tu veux aider et soulager le malheur des autres. Ça c’est très bien, alors aime, mais surtout instruis-toi. Ainsi tu sauras qu’à la pauvre veuve qui est en train de pleurer, ton destin n’est pas de devenir son mari pour être son soulagement, mais c’est de savoir, selon la nature de la femme, trouver le mot juste pour ouvrir en elle l’espoir, une fenêtre. Et si la fenêtre ne s’ouvre pas, ne te regarde pas comme étant le lieu d’un échec. Sa fenêtre a le droit de rester fermée. Bénis-la au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et continue ton chemin.

Qu’est-ce qu’une bénédiction ?

Une bénédiction c’est une énergie qui marche lorsque l’homme en a besoin. C’est une énergie qui va donc dormir à l’intérieur de l’individu et lorsque cet individu aura, comme dans le cas de cette veuve, un repos dans son chagrin, lorsque son mirage aura été épuisé, même si ce n’est que pour une seconde, cette bénédiction va se réveiller et va la rassurer complètement. Toi tu l’as béni il y a deux mois, elle ne s’en rappelle plus, elle ne sait même pas que c’est grâce à toi que lui revient cette envie de vivre, de survivre, d’être heureuse de nouveau, mais ce sera pourtant grâce à toi.

Alors bénis, que ce soit au nom du Père, du Bouddha ou quoi que ce soit d’autre, bénis. Ainsi tu déposes dans chaque être béni une énergie qui va se déclencher quand la personne va s’y ouvrir.

Il est très agréable d’éparpiller comme cela des petites graines, des petites gouttes d’eau enfermées dans des coquilles qui vont ensuite exploser pour libérer cette eau de jouvence. Si vous ne faites que ce travail-là dans toute votre vie vous aurez été fort utile à l’humanité. Parce que quelquefois un individu sombre davantage dans son problème parce qu’il lui manque de l’énergie pour en sortir. Et j’en veux pour preuve le fait que souvent, à cause d’un chagrin d’amour, des êtres se laissent tomber dans la dépression, dans la négligence de soi pendant des mois. Puis une rencontre, l’énergie revient, l’amour revient et on oublie la dépression. On se refait beau ou belle et tout repart.

Est-ce le fait d’être amoureux ?

Non, pas du tout. Mais par contre par le fait d’être amoureux une énergie puissante s’est réveillée et c’est une énergie qui régénère l’individu.

Ce qui veut dire qu’à n’importe quel moment l’homme a la possibilité de ne plus être amoureux. Il n’a qu’à prendre l’énergie que cela réveille et il n’est plus obligé de continuer à croire que l’autre a déclenché cette énergie.

Donc, lorsque l’on est un disciple et que l’on veut continuer à l’être et l’on veut marcher vers le Maître, que faut-il faire ?

Comme je vous l’ai dit :

TRAVAILLER LES BATTEMENTS DU CŒUR

Je vous ai donné de nombreuses explications à propos de ce que sont les rêves, les illusions, à propos de ce qu’est l’ego, et des énergies que l’ego utilise pour vous faire croire que vous êtes envahis de défauts, vous faire éprouver la honte de vous-même. Ça, c’est la plus grande ruse qu’il a trouvée et ça a marché. Ça marche sans arrêt.

Qui n’est pas timide ?

Qui n’a pas peur de rencontrer une grande personnalité ou le patron, le chef de service ?

Qui n’est pas intimidé par quelque chose ?

Observez-vous, notez et si vous trouvez une quelconque valeur à mes paroles, alors rappelez-vous avec quel antidote faire face ou dissoudre un rêve.

Lorsque petit à petit vous prenez conscience de vous-même et non pas de façon spirituelle cette fois, mais de façon bien concrète, « Tiens, j’ai honte. Tiens, j’ai peur », lorsque vous allez au fond de ce bilan, alors le cœur commence à résonner de façon correcte et peut frapper à la porte du Maître.

Mais d’abord il faut être honnête avec soi-même, alors je dirais que le premier battement de cœur qu’attend le Maître c’est honnêteté. Suis-je honnête avec moi-même, suis-je authentique. Il n’est pas important que je le dise aux autres qui ne sont pas forcément mieux que moi, ils s’en serviront même comme arme contre moi, mais est-ce suis-je capable de me dire :

« Tu es bête, tu es orgueilleux, tu es vicieux. »

Non, je ne suis pas capable. Et à cause de cela il va m’arriver une incarnation où trop conscient de mes défauts je vais engendrer un complexe d’infériorité ou de culpabilité et je me trouverai coupable de tout, que je suis bon à rien, que je suis un raté et ça se terminera par une balle dans la tête.

Alors pour se préserver de ce genre d’incarnation extrême, il vaut mieux dès aujourd’hui être honnête et personne ne te demande d’aller te confesser à qui que ce soit. Confesse-toi à toi-même, à l’endroit où ton Maître intérieur t’écoute, à l’endroit de ton cœur. Sache te voir.

Après l’honnêteté que faut-il comme énergie ?

L’énergie de travail, capacité de travail, volonté de travail. Je sais qui je suis, mais je ne vais pas me laisser faire Seigneur. Je vais changer non pas pour être l’initié auquel je rêvais, non pas pour être ton disciple, ce que je rêvais encore plus, mais simplement pour être libre, sortir du mirage, sortir de la densité de la matière.

Être libre

Libère ton Dieu, celui que tu emprisonnes là, à l’intérieur, celui que tu obliges à vivre avec cet ego insupportable, qui n’arrête pas de mettre des masques et d’inventer des farces. Libère ce Dieu, je te donne cette mission.

Après énergie de travail imaginons une troisième marche, le silence.

Qu’est-ce que ce silence ?

C’est un silence qui signifie :

« Je ne veux plus rien de par la volonté de ma personnalité, mais je laisse s’établir la volonté de l’âme et je l’effectue jusque dans la matière. Même si je ne suis pas compris, même si je ne suis pas suivi, j’effectue la volonté qui vient de l’âme, et l’âme faisant partie du plan, j’effectue la part du plan qui m’est choix. »

Ça c’est le silence

Lorsqu’un homme commence à être plus conscient de la volonté de son âme que de la volonté de sa personnalité, c’est un être qui parle beaucoup moins. Il a besoin même de réels temps de silence où il intériorise complètement. Il cultive cette énergie puissante qu’est le silence. Il n’a plus envie de discuter de choses et d’autres. Il n’a plus envie de discuter à propos des autres. Il pense, voilà la différence.

Un homme qui discute sans arrêt n’est pas un homme qui pense, c’est un homme qui discute. Alors vous allez me dire que pour discuter il faut penser. Oui. Mais ce genre de discussion là, n’est animé que par les pensées inférieures, la pensée automatique, la pensée subconsciente.

Qu’est-ce que l’acte de penser ?

Je te dirais que, considérant tout ce que je viens de te dire, l’acte de penser se résume simplement à être conscient. Ce qui veut dire que les discussions éparpillées sont la manifestation d’une conscience qui n’est pas consciente d’elle-même, qui est prise dans un rêve. C’est pour cela que cette activité est capable de s’éloigner énormément de la personne elle-même, elle ne peut donc pas se contempler, s’analyser, elle va plutôt regarder, critiquer les autres, commenter la vie des autres.

Lorsqu’au contraire un individu pense, est capable de penser, et pas seulement agiter son intellect, brasser son subconscient, je dis penser, cela veut dire qu’il est conscient. Cela veut dire que lui et son âme ne font qu’un. Cela veut dire qu’il a rencontré si ce n’est physiquement, du moins athmiquement, c’est-à-dire que par l’âme il a rencontré le Maître.

Alors dès demain qu’allez-vous faire pour imiter ce silence, pour le travailler petit à petit ?

Essayez quelque chose de très simple et de très efficace. Les anciens disaient :

« Tourner sa langue sept fois dans sa bouche. »

Moi je dirais :

« Mordez doucement trois fois le bout de la langue. »

Et vous verrez que chaque fois que vous allez dire quelque chose, si vous vous mordez trois fois le bout de la langue, une énergie va se dégager dans votre tête et vous allez être capable de voir la chose d’une manière plus posée, plus adulte, plus mûre, plus individuelle aussi. Ce que vous direz sera alors véritablement votre pensée. Elle peut être fausse, mais elle sera véritablement votre pensée, la plus profonde et vous arriverez à l’assumer. Vous n’en aurez pas honte quelque temps plus tard lorsque l’on vous dira :

« Mais tu as dit ça. »

Si vous avez tort et qu’un jour on vient vous le faire remarquer, vous serez capable de dire :

« J’ai eu tort. »

Parce qu’à l’instant où vous allez affirmer la chose, vous allez être authentique avec vous-même, absolu, intègre. C’est ça le battement de cœur. Ce n’est pas du premier coup trouver l’idée juste, le comportement juste, mais c’est le faire de façon juste, même si c’est faux. Le faire avec l’attitude juste, l’authenticité juste, la sincérité juste. Et non pas comme un serpent qui s’entortille, qui aura peur ensuite de ce qu’il a dit et qui va se renier ou qui va faire croire à l’autre qu’il a mal compris. Ça, c’est la vie des ténèbres.

Vous, vous vivez dans la clarté et il n’est pas attendu de vous que vous fassiez tout juste, mais faites-le avec un cœur juste. Et si vous faites quelque chose de faux, le guide gentiment vous remettra le travail et avec amour il vous dira :

« Regarde là, tu n’as pas bien compris. Réfléchis encore un peu et refais-moi cette épreuve. »

Si vous êtes de mauvaise foi, alors c’est avec force que le guide viendra et il dira :

« Mauvaise graine, il faut que tu casses, que tu craques, il faut que tu libères la graine du bon Dieu. »

Maintenant, il vous appartient de choisir les coups du Maître ou l’amour du Maître. Et quand je dis choisir, ne pensez pas que dès demain il est attendu de vous que vous fassiez tout juste, je le répète. Il est attendu que vous ayez de bonnes intentions de bons battements de cœur, et ce qui est mal fait, on vous aide à le refaire. Et en le refaisant, vous n’éprouvez aucune épreuve. Entre-temps les énergies sont venues pour vous faire voir les choses différemment et vous évoluez comme vous dites.

Il n’y a pas d’évolution, il n’y a aucune évolution. Il n’y a qu’une vie que vous appelez Dieu qui se régénère, qui se retrouve. C’est là tout le mystère. Alors puisqu’il n’y a plus de mystère, n’en fais plus toi non plus. Ne cherche pas derrière les colonnes des choses mystérieuses, des symboles compliqués. Mets-toi tout nu entre ces colonnes et offre-toi à la divinité.

Lorsque je dis ces mots, il ne faut pas penser que vous devez vous offrir à Dieu, vous devez évoluer. Ce que vous ne faites pas bien aujourd’hui, vous apprendrez à le faire bien demain. Et si avec beaucoup d’entêtement votre personnalité ne veut rien faire de bien, votre âme décidera d’une autre particule envoyée à un autre âge et vous recommencerez de toute manière.

N’ait donc pas peur de la mort. Si je peux t’apporter cette petite liberté que j’espère tu rendras grande par la culture que tu en feras, je n’aurai pas parlé pour rien. Maintenant si tu sors d’ici avec toujours la peur de la mort, alors je ne t’ai servi à rien et j’espère que tu rencontreras bientôt quelqu’un qui saura mieux que moi te faire comprendre et ressentir les choses.

Mais toutefois je te rassure, je ne cesse jamais de parler. Alors si tu ne comprends pas aujourd’hui, tu me comprendras peut-être demain. Fais-toi aussi confiance. Ne sois pas ton propre ennemi, celui qui ne marche jamais dans le même sens que celui où tu veux aller, celui qui est sourd, bête, aveugle ou muet, celui qui est plein de défauts. Non. Ça, c’est une partie de toi, mais c’est la partie aveugle et elle n’est qu’illusion parce qu’elle ne fait qu’interpréter les choses, elle ne les voit pas.

Alors construis en toi, prends conscience en toi de ce roc qu’est la confiance. Aujourd’hui je n’ai rien fait de bon et hier je n’ai fait que du mal, mais je m’appuie sur ce roc qu’est la confiance en moi. De ce fait, je vais développer des forces pour être mon meilleur ami. Je vais développer des forces pour pouvoir me libérer. Sans cette confiance je ne pourrais avoir recours à ces forces parce que sans arrêt cet ego de malheur va me faire croire n’importe quoi. Il va me faire croire que j’ai honte, que je veux ceci, que je préfère cela.

Confiance et tu pourras déjouer les farces de l’ego. Et lorsque cet ego aura fini de t’amuser, puisque ce n’est pas du tout son but mais de te faire peur, il s’assiéra dans un coin et il dira :

« Nous deux ça va plus n’est-ce pas ?  Alors je te laisse aller. »

C’est ce qui se passe pendant l’initiation, il dit simplement cela :

« Je te laisse aller. »

Mais à l’instant où il dit cela, lui-même aussi se métamorphose. De pauvre diable qu’il était, il devient le manteau de gloire du seigneur que vous êtes.

C’est pour cela qu’il ne faut rien tuer en soi-même. Il faut se distancer et se transformer. Parce que ce qui pour l’instant vous apparaît comme étant votre ennemi, représente la somme d’atomes qu’il vous faut pour être le manteau de gloire. Donc ne le maltraitez pas, éduquez-le parce que c’est lui, le manteau de gloire, il ne vient pas d’ailleurs.

C’est ce manteau qu’est venu chercher le seigneur, c’est pour cela qu’il s’est incarné, qu’il a accepté même d’être aveugle, sourd, borgne et malheureux. Ne détruisez pas son manteau, mais tissez-lui un beau manteau.


Je vous salue