(08.06.90)
Thèmes :
- Les ères sont des matrices.
- Beaucoup d’Atlantes en incarnation.
- Comment frapper à la porte du Maître ?
- Pensez à faire de l’alchimie avec les hommes.
- Que faire pour être accepté par le Maître ?
- Imaginaire et vision.
- Le battement de cœur correct.
- Anoblir la volonté de vivre.
- Avoir le battement de cœur qu’il faut.
- Honnêteté, travail, silence.
Question : l’évolution de l’humanité est-elle en
conformité avec le dessein du plan hiérarchique ? Pourriez-vous nous donner des
directions pour notre service, en particulier dans quel domaine y a-t-il
urgence ?
Bonsoir, je vous souhaite la bienvenue et quel que soit
le motif qui vous a amené ici ce soir m’écouter, ne considérez plus cette
l’idée, mais profitez d’être face à quelque chose, soit que vous ne connaissez
pas ou pas bien, et non pas pour approfondir la rencontre, la relation ou la
connaissance, mais plutôt pour vous découvrir vous-même.
Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait que quelqu’un
soit en face d’une situation, d’une émotion ou d’un phénomène pour la première
fois, c’est qu’en fait toute la dimension sera ouverte en lui, pour qu’il y
voie plus clair à propos de lui-même.
Lorsqu’un homme rencontre quelque chose pour la première
fois ou pour une nouvelle fois, ce n’est pas tant l’objet qu’il doit apprendre
à connaître. Ce n’est donc pas la découverte qui doit motiver son intelligence
et son discernement, c’est au contraire un mouvement introverti de connaissance
de soi-même. En répondant à cette chose je répondrai aussi à la question.
De façon habituelle, trop habituelle, les hommes ont
tendance à extérioriser. Ils extériorisent leur amour pour Dieu, le concept
qu’est Dieu. Dieu, c’est le grand Être qui est dehors, là-haut, quelque part.
Pour ceux qui sont très dévots, Dieu sera au fin fond du Paradis, bien caché,
bien à l’abri. Pour ceux qui ont un petit peu plus de philosophie, Dieu sera
une autre dimension, toute proche certes, mais une autre dimension que l’on
peut atteindre que si on fait un effort.
Par contre pour autres, Dieu est une certitude, il est
ici, à l’intérieur de chacun, mais il appartient à une autre gamme vibratoire.
Ce qui fait que quelle que soit la formule, l’interprétation que l’on choisit
dans les écoles ésotériques (qu’elles soient actuelles ou anciennes) on en
revient toujours à concevoir un Dieu à l’extérieur, très divin dans le haut des
cieux ou à l’intérieur mais appartenant à une autre gamme vibratoire. Et ainsi
on imagine un homme avec une personnalité en bas de l’échelle et son âme en
haut et l’on voit encore une distance créée mentalement même par l’érudit qui
spécule sur ce concept.
De la même manière, lorsque l’on considère la vie de tout
un chacun, la façon qu’ont les personnes d’approcher les événements. Les
situations de la vie montrent que sans arrêt l’homme regarde quelque chose qui
est dehors et il essaie de s’en approprier la connaissance afin de ne plus y
aller de manière aveugle. Ce qui fait que tous ses efforts vont être développés
pour cerner la nature d’une chose, d’une situation qu’elle soit affective,
financière ou qu’elle soit spirituelle.
Le mouvement, à partir du moment où il est inscrit dans
l’esprit de l’homme, va s’effectuer pour n’importe quel sujet, que l’on imagine
un sujet appartenant à la vie la plus matérielle, ou la vie la plus
spirituelle. Dès que l’on est en train de bouger où on imagine le mouvement,
tout sera fait dans ce mouvement.
Ce qu’il faut donc petit à petit apprendre, ce n’est pas
tant la nature de Dieu, l’épaisseur de ses manteaux, de ses dimensions. Et je
dirais même qu’il n’est pas si important de connaître la nature des chakras,
leurs symbolismes, leurs formes géométriques, leurs sons, les invocations
propres à déclencher leur ouverture. Parce qu’il y a des invocations qui
déclenchent instantanément, non pas seulement l’ouverture des chakras, mais la
mise en fonction magique des chakras.
C’est d’ailleurs ce à quoi sont utilisées les
invocations, lorsque l’on utilise un simple « Notre Père », il s’agit bien là
de déclencher l’ouverture du chakra et dans ce cas précis c’est le chakra
coronal.
Pourquoi celui-ci ?
Vous me direz avec l’ère des poissons, il n’était pas
tant question de la partie la plus évoluée de l’homme, puisqu’on essayait de
lui apprendre l’amour, mais d’un amour dévotionnel, donc fortement teinté
d’émotions.
Pourquoi donc le « Notre Père » aurait eu la vertu d’ouvrir et de faire
travailler le chakra le plus élevé, le coronal ?
Je dirais que sa fonction a été absolument nécessaire à
ce niveau-là pour faire entrer dans l’être les énergies pouvant préparer l’ère
du Verseau. Les hommes qui savent si peu de choses, et ce n’est pas une
critique, s’imaginent qu’à chaque page il y a une sorte d’écriture, une sorte
d’énergie, de message, de Messie, un certain initiateur. Les hommes s’imaginent
qu’à l’ère du Poisson il y a plus favorablement le Christ, Jésus, toute l’ère
catholique et que maintenant avec l’ère du Verseau il va y avoir un autre
Messie, un autre message, une autre énergie.
C’est ne voir les choses que depuis le bout des pieds. Il
faut savoir que ces ères sont extrêmement petites, non seulement dans la vie
d’une âme ou d’une personne, mais aussi dans la vie de l’âme collective qu’est
l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’improviser d’ère en ère ce que l’on va
faire. Cela va bien lorsque l’on est un touriste sur la terre, comme tant
d’êtres humains le sont, où l’on improvise chaque jour ce que l’on veut faire.
Dans un plan d’évolution il n’en est pas de même. Chaque
page est en fait la matrice de la page prochaine. Aucune page n’existe pas en
elle-même, comprenez-le bien. C’est-à-dire qu’aucune ère, qu’elle soit des
Poissons, des Béliers ou d’ailleurs n’existe en elle-même, elle est toujours la
matrice de l’ère qui arrivera après, jusqu’à ce que l’on ait en fait traversé
toutes les constellations, donc vécu, expérimenté toutes les ères et que l’on
puisse commencer une véritable ère cosmique.
Qu’est-ce que je veux dire par là ?
Les ères zodiacales que vous connaissez à l’heure
actuelle ne sont en fait que des ères de gestation pour l’humanité. C’est
pourquoi, chaque ère est matrice de l’autre et qu’elle doit en même temps
qu’elle rayonne ses propres énergies, commencer à attirer les énergies de la
prochaine ère, parce qu’on ne peut pas fermer une porte et en ouvrir une autre,
c’est impossible. Les cycles sont des zones d’adaptation. En fait, je pourrais
même renier l’existence des ères, l’existence des cycles, je pourrais dire il
n’y en a pas.
Pour l’instant il n’y en a pas du tout, pourquoi ?
Lorsque l’on prend une ère comme l’ère des poissons on
rencontrera la trace encore très évidente de l’ère précédente et on y
rencontrera la trace très visible de l’ère prochaine.
Où se situe donc l’homme du poisson ?
Du point de vue de l’identité pure et absolue l’homme du
poisson n’a jamais existé et n’existera jamais. Il est un être amphibie coincé
entre trois notions, la notion des poissons, la notion de l’ère qui précédait
et de l’ère qui vient.
Il en est de même pour chaque ère, ce qui fait qu’un
homme a plus de facilité pour trouver sa place à l’intérieur d’un cycle. S’il
se veut radicalement des poissons, il trouvera une expression possible. Si en
lui il y a un certain karma vis-à-vis des énergies anciennes, il trouvera
encore le moyen de les expérimenter et de s’en délivrer.
S’il est suffisamment évolué pour ne pas devoir
appartenir ni au passé, ni au présent mais déjà au futur, alors la grande loi
de Dieu ne va pas l’obliger à être un homme du poisson, il sera déjà un homme
du Verseau. De cette manière existent les trois types dans chaque ère.
C’est pour cela qu’il ne faut pas philosopher, se
cristalliser autour d’une notion, car en fait chaque homme est un mélange des
trois notions. Aucun homme n’est véritablement épuré des énergies de l’ère qui
a précédé. C’est pour cela qu’il y a chaque fois tant de problèmes que l’on dit
trop anciens, trop vulgaires, que l’humanité aurait dû régler depuis fort
longtemps, puisque chaque fois il y a eu l’expérience de la guerre.
Pourquoi est-ce qu’elle revient et qu’elle existe toujours ?
Parce que des êtres n’appartenant pas encore au présent
mais au passé existent et que l’homme doit tolérer cette existence.
Donc il y a une grande souplesse à l’intérieur des âges,
des cycles, des ères, parce que les âmes ne deviennent pas blanches parce que
l’ère des Poissons arrive, bleues parce que l’ère du Verseau arrive, puis
violettes. Les hommes ne deviennent pas très vite de la couleur du cycle, c’est
impossible.
Par contre, le cycle peut petit à petit changer leur
teinte, leur nuance, mais la couleur de base c’est l’homme, par sa
compréhension, par ses efforts, par son karma, c’est lui qui va créer sa
couleur. Ce qui fait qu’un cycle en lui-même est absolument impuissant. Tout le
monde se dit :
« Avec l’ère du Verseau, avec le nouveau monde qui arrive, beaucoup de
choses seront réglées, je suis même sûr que la guerre sera éliminée, que la
famine n’existera plus, que beaucoup de nos problèmes cesseront. »
Bien sûr je le souhaite.
Mais voilà, pendant l’ère prochaine de nombreux hommes
appartenant à d’autres cycles continueront à exister, et il faudra bien que
quelque part sur la terre un endroit leur soit réservé pour vivre leur type
d’énergie. Je comprends que poussé par ton grand idéal il faudrait que tout le
monde sur la terre ait le même confort, le même bonheur, la même façon de
vivre. Je te comprends et je ressens ton idéal, crois-moi.
Seulement il y a une chose que tu dois admettre, c’est
que tout le monde n’est pas capable de vivre dans ce confort, ou dans un X état
d’esprit, ou dans une certaine civilisation. Parfois, si tu mets un groupe
d’âmes dans une civilisation qui serait pour toi la meilleure, parce que
confortable, développée, mentale, artistique et philosophique, pour les autres
ce serait un véritable calvaire. Il faudrait qu’ils se forcent à penser, mais
penser ils ne peuvent pas. Ils ne peuvent penser qu’à ce qu’ils mangeront
demain et le temps qu’il fera. Mais philosopher sur l’existence des Koumaras ou
sur la réalité des chakras, pour eux, ce serait une violence qu’ils vivraient
de l’intérieur.
Donc, il ne faut pas forcer qui que ce soit à appartenir
à une civilisation comme vous dites d’élites. Il ne faut pas forcer non plus
son propre enfant à aller au-delà de ce qui lui est possible. Par contre il
faudra le pousser absolument à aller jusqu’à l’endroit où les choses lui sont
possibles, mais jamais plus loin.
Les cycles ont d’ailleurs cela de beau, c’est qu’ils
respectent toujours la dimension des êtres. C’est pour cela qu’un cycle ne fait
qu’éclaircir, foncer la teinte, la nuance d’un être, mais il n’en change jamais
la couleur. C’est pour cela aussi que parfois à certains âges, il faut faire le
tri entre les différentes couleurs, parce qu’il y a des âges qui ont des
nuances trop différentes par rapport à un certain autre âge. Ce qui fait que
des âmes qui ont pris certaines habitudes, un certain développement, un certain
karma dans un certain âge, auront un certain mal à se faire à la réalité d’un
autre âge.
C’est pour cela que de temps en temps pour passer il y a
un tri. Cela ne veut pas dire que les personnes sont jugées sur ce qu’elles ont
de bon ou de mauvais, sur leur capacité ou leur incapacité. L’homme est
tellement susceptible qu’il croit qu’on va le juger. Mais c’est faux. On va
simplement mettre en sommeil, en attente certaines âmes dont la couleur
n’arriverait vraiment pas à faire harmonie avec le cycle qui arrive.
Par contre, sitôt qu’un cycle favorable viendra, ce
groupe d’âmes sera, comme par osmose, entraîné en incarnation. C’est comme cela
que l’on peut vérifier qu’il y a par exemple beaucoup d’Atlantes en incarnation
en ce moment.
Où étaient-ils pendant tout ce temps-là ?
Chacun a pu être un Atlante un jour, c’est certain.
L’Atlantide a duré fort longtemps, il y a eu de nombreuses incarnations et si
certains aujourd’hui sont capables de philosopher, cela veut dire qu’ils ont un
certain âge et il faut donc qu’ils aient commencé en Atlantide. Mais cela ne
veut pas dire que tout le monde a appartenu à l’élite atlantéènne. Cela ne veut
pas dire que tout le monde a été typé de façon atlante pur et absolu. Car ceux
qui étaient typés de façon pure et absolue, de façon indélébile je dirais, ne
pouvaient plus se réincarner n’importe quand, n’importe où. Il leur fallait
attendre une société moderne ou pas d’ailleurs, mais une société mentalement
développée pour philosopher, inventer, construire des choses.
Donc il y a toujours une grande liberté pour les âmes qui
n’auront pas été typées par des expériences, des incarnations, des
civilisations. Tandis que la liberté de l’incarnation devient tout de suite
beaucoup plus restreinte pour les âmes qui se sont fortement typées à
l’intérieur d’une expérience dans une civilisation. Ce qui ne veut pas dire que
ces âmes sont en suspens dans l’univers et sont privées d’expériences. Ayant
atteint un certain niveau, ces âmes-là au contraire peuvent continuer à
travailler dans l’invisible, dans certaines sphères. Elles ne font d’ailleurs
que reproduire ce qui existait dans leur pays, dans leur culture à leur époque.
Comme cela, si vous vous dédoublez de manière aisée, que
vous pouvez en ramener le souvenir, vous pouvez visiter l’Atlantide. Vous
n’aurez qu’à pénétrer dans la sphère où de nombreux Atlantes sont en suspens
d’incarnation et vous verrez de quelle manière ils bâtissaient, de quelle
manière ils discutaient, philosophaient, mais aussi de quelle manière ils se
faisaient du bien ou du mal.
C’est dans ces endroits-là que l’on peut aller lire avec
exactitude ce qui se passait, puisque les entités continuent à faire ce
qu’elles faisaient. Ça, c’est pour les entités ayant été trop typées par une
civilisation, elles sont encore dans un certain rêve et ne s’en réveillent pas.
Donc, elles produisent encore la même façon de vivre, donc le même rêve.
Pour des entités qui ont été très typées, mais qui par
leur évolution avaient déjà dépassé le rêve ou du moins certaines couches du
rêve et qui donc de l’autre côté sont capables de rester éveillées, ces
êtres-là sont capables de travailler en collaboration avec la hiérarchie et
sont capables de venir discourir même avec les hommes. Ils peuvent employer des
canaux, des guérisseurs, des hypnotiseurs, des médiums, toutes sortes
d’individus du moment que la synthèse se fait aisément.
Donc, il y a mille façons de vivre, non seulement sur la
terre, mais surtout au ciel. Et puisque les âges sont toujours la matrice les
uns des autres, il faut savoir que les mouvements que vous faites, en tant
qu’incarnés sur cette planète, sont la matrice de la vie primordiale et
principale que vous aurez dans ce que vous appelez les cieux pour l’instant.
Tout est inversé.
L’homme quand il naît sur la planète, il se dit :
« Je suis né pour vivre, pour chercher le Seigneur, pour inventer des
choses, pour respirer l’air frais, aimer les oiseaux, faire des enfants. La vie
est ici. De l’autre côté il y a la vie de l’esprit, mais ce n’est pas la vie,
c’est celle de l’esprit. »
Faux, rien n’est plus faux. Ici est ta mort, de l’autre
côté est ta vie.
Attention ! Lorsque je dis ces choses je ne veux pas
favoriser le suicide. Je ne vous dis pas débarrassez-vous de votre corps
puisque la vraie vie c’est de l’autre côté. Au contraire, je vous le dis pour
que votre vie de l’autre côté soit une vie de réalité, où vous êtes vivants,
vous bougez parce que vous décidez de bouger, vous faites les choses parce que
vous voulez les faire et que vous les comprenez. Tout ça se prépare ici, pas de
l’autre côté.
De l’autre côté c’est l’endroit du rêve. Si l’homme n’est
pas réveillé sur terre, de l’autre côté il continuera à rêver de manière encore
plus dramatique.
Pourquoi ?
Parce que de l’autre côté, il n’aura plus la barrière de
l’individualisation comme conçue ici sur la planète, il va devenir une âme
beaucoup plus collective. Et c’est pour cela que les Atlantes se regroupent et
continuent à bâtir leurs bâtiments, à piloter leurs engins, à parler leur
langue. Ils ne savent même pas qu’ils sont morts. Ils l’ont su un jour, le
temps du passage, puis très vite le rêve a repris le dessus et ils continuent à
rêver.
Lorsque l’on rêve on ne ressent pas la vie, on ne sait
même pas que l’on est vivant. On est tout accaparé à construire, à voler, à
marcher, à écrire, à parler, mais la vie n’est pas ressentie.
Il faut donc non seulement s’acharner à vivre ici, dans
le corps, dans la personnalité, mais il faut en plus trouver tous les moyens de
combattre les rêves, toutes ces fuites morales, mentales ou même affectives. Il
faut arriver petit à petit à les déceler, puis à les regarder et ne plus les
voir.
J’ai toujours proposé la méthode de l’usure plutôt que la
méthode de la torture. Beaucoup de disciples se disent :
« Pour sortir de la matière je vais faire des efforts, je vais me priver de
ceci, me priver de cela, me forcer à ceci, me forcer à cela. »
Et avec le temps ce genre de disciple arrive à déployer,
c’est vrai, une certaine énergie d’évolution, mais aussi de graves énergies de
contradiction.
Lorsque l’on est un être en conflit, en combat, on
devient petit à petit son propre ennemi. Si bien qu’au premier échec le
disciple ne se le pardonne pas. Il s’accuse et si l’échec est quelque chose
d’insupportable pour lui, quelque chose qu’il ne peut pas admettre, il va faire
ce que tous les hommes font, refouler la notion dans le subconscient. Il va
donc à demi se pardonner tout en ne se pardonnant pas vraiment.
Ce qui fait que ce genre de disciple, parce qu’il ne se
supporte plus lui-même, au lieu de régler ses comptes avec lui-même, va se
mettre à ne plus supporter sa femme ou ses enfants, son travail ou son patron,
et sans arrêt il va rejeter son conflit sur les autres. Ce sont les autres qui
l’empêchent et au lieu de regarder ce problème immense qui est en lui, il va
regarder comment sont les autres, voir tous les défauts des autres.
À partir du moment où l’on refoule en soi-même un
problème, on ne peut plus se regarder. Parce que chaque fois que l’œil va
analyser, automatiquement l’homme sait qu’il va rencontrer ce problème majeur.
Et comme il a décidé de ne pas le voir et que l’œil est un organe qui regarde,
alors il va aller regarder chez les autres. Comme la bouche est un organe qui
parle, alors on va parler à propos des autres. Plutôt que de s’occuper de
soi-même on va discuter de l’évolution, des qualités, des défauts des autres.
Regardez autour de vous, celui qui discute des autres est
un être qui s’est refoulé un jour sur un problème, qui n’est pas forcément
grave, mais que l’individu a interprété pour lui-même comme étant grave.
Chaque fois à la base ce n’est pas tant l’échec qui est
le problème, mais c’est la manière, l’interprétation de cet échec. Chaque fois
vous y remarquerez une question d’ego, une question d’orgueil, et la personne
se dit :
« Je ne me pardonne pas, j’attendais mieux de moi-même. »
Alors je te pose la question :
« Tu attendais mieux de ta part ? »
Mais dis-moi, si tu attendais quelque chose de ta part et
en plus que ce soit un mieux, un meilleur, c’est que tu étais malgré ta bonne
volonté dans un mirage. Tu construisais une image spirituelle, image d’être
meilleur, meilleur de ce que tu pensais de toi, ou meilleur que les autres, et
en tout cas digne du Maître.
Mais qu’est-ce que sont toutes ces images ?
Pourquoi t’embarrasses-tu avec toutes ces images ?
Pourquoi il faut que tu sois ce que tu imagines ce que tu dois être ?
Et comme ce que tu imagines n’arrive pas, tu es
mécontent, et comme tu dois vivre avec toi-même tu entres en guerre avec quelqu’un
d’autre. C’est le schéma classique, psychologique d’un disciple. Au lieu
d’évoluer pour l’évolution, il dresse des images spirituelles et se dit :
« Je dois devenir ceci, je dois faire cela, je dois parvenir à ceci et cela. »
Lorsque l’on est dans la spiritualité, il y a un rêve
primordial qu’il faut absolument enlever, arracher, et ça oui il faut le faire
avec force, vous devez arracher le rêve de devenir quelqu’un de spirituel, de
devenir un initié, de devenir digne du Maître et de le sentir toutes les deux
minutes dans votre dos pour voir ce qu’il peut remarquer sur vous.
Il n’y a rien de plus pénible que le disciple débutant
qui ne cesse de vouloir devenir digne du Maître.
Mais par quelle énergie folle as-tu envie de devenir digne du Maître ?
Je te propose de faire un petit jeu mental pour que tu te
libères de certaines énergies, mais avant il faut que tu les comprennes bien.
Regarde ce qui se passe lorsque tu veux être digne du
Maître, te préparer pour recevoir l’initiation. Ce qui est très beau en soi, il
vaut mieux avoir un idéal que de vivre comme un homme sans cœur et sans moral.
Cependant, il ne faut pas tomber dans le rêve inverse qui est d’avoir trop de
cœur et trop de moral, trop d’idéal, trop de rêves. Regarde pourquoi c’est
ridicule.
Tout simplement parce qu’une attitude ne peut pas exister
sans l’articulation d’une certaine énergie. Et une énergie va de son expression
la plus basse à son expression la plus haute. Lorsqu‘il s’agit de l’orgueil ou
de la prédominance de l’ego, tu verras dans l’expression la plus basse les
hommes être vaniteux, prétentieux, vouloir sans cesse commander, être obéi,
vouloir diriger, vouloir le pouvoir, ne jamais être contredit et ils affirment
faire tout de façon impeccable et ils refoulent les reproches, même ceux qu’ils
se font à eux-mêmes.
Dans la manifestation la plus élevée, on verra que l’ego,
puisqu’il s’est épuré et qu’il ne veut plus jouer le jeu inférieur, il va
consentir à jouer le jeu supérieur. Il va se dire :
« Je vais devenir spirituel. Moi l’enfant bâtard de la matière, tu vas voir
Seigneur que je vais me transformer, je vais devenir ton fils. »
Quelquefois on entend des prières fantastiques qui
sortent du cœur des hommes. Mais ce sont des prières d’aveugles encore une
fois, même si elles sont belles et que quelquefois elles sont de véritables
chants de détresse. Car combien de disciples se déchirent de l’intérieur et
disent :
« Je t’en supplie Maître vient vers moi, ne me laisse pas
dans cette obscurité, ne me laisse pas sans ta présence, guide-moi, fais-moi un
seul signe que je sache comment marcher et vers qui je dois aller. »
Tout le monde a lancé ce cri un jour et tout le monde
continuera à le lancer quoi que je dise. Et quoi que je dise, les choses
continueront pour beaucoup de personnes.
Lorsque l’ego trop malheureux du jeu intérieur se
passionne pour le jeu supérieur il se dit :
« Ce jeu-là je vais le jouer de façon divine, je vais devenir un initié. »
Et la passion qui
était portée jusque-là vers l’argent, le sexe, la table, se dirige alors vers
le Maître.
C’est à cet endroit-là que l’on rencontre d’ailleurs la
plupart des disciples, lorsqu’ils sont encore dans le feu de cette passion
extraordinaire où le Maître est tout, où le Maître est l’existence la plus
sublime du monde. On lui doit le respect, l’amour, on doit penser à lui chaque
jour. Il surveille son disciple et son disciple doit se montrer digne de lui
afin qu’il vienne.
Voilà que l’on rentre dans un schéma qui n’est pas
spirituel du tout, qui n’est qu’un rêve.
Le disciple ne s’en rend pas compte, parce que non
seulement il continue à désirer le Maître, mais en plus il est capable de
prendre des billets d’avion pour aller à l’autre bout du monde pour essayer de
le rencontrer. On ne sait jamais, des fois que Kuthumi sortirait pour acheter
des fraises à Pondichéry.
« Tout peut arriver (se dit le disciple). Je n’ai qu’à être à l’endroit
qu’il faut, au moment qu’il faut, quitte à rester à cet endroit cent ans, à
force de demander, de prier, de faire du bruit et frapper à la porte, comme à
dit Jésus, frappe et on t’ouvrira. »
Ce qui fait que les disciples mettent bout à bout une
somme immense de petites phrases venues de Bouddha, de Jésus ou autres guides,
et ils en font une carte pour trouver leur gourou. Et ils pensent surtout, que
ce qui a marché pour un, marchera aussi pour eux-mêmes.
Erreur
L’histoire d’un homme est son histoire et cette histoire
est la résultante d’une longue lignée d’incarnations, d’une longue alliance
avec un Maître. Ce n’est pas parce que tu veux voir le Maître et que tu
tambourines à sa porte que le Maître va t’ouvrir. La meilleure façon de frapper
à la porte du Maître n’est pas avec le désir de le voir, avec l’ardeur, même si
tu la considères comme mystique. La seule façon de frapper à la porte du Maître
c’est avec le battement de ton cœur, rien d’autre.
Ce battement est une clé magique, alors que tes prières
ne sont que des pollutions pour la tranquillité de l’ashram. Car toute prière
adressée à un Maître lui arrive. Il ne faut pas croire que les Maîtres vivent
dans une dimension qui est comme dans un isoloir et qu’ils n’entendent rien et
qu’ils ne voient que ce qu’ils veulent voir. À partir du moment où des maîtres
ont décidé d’être connus, lorsqu’ils donnent leurs noms, encore plus leurs portraits,
ou la couleur de leur aura, les Maîtres sont accessibles à la terre entière.
Ils ne peuvent pas dire je ne m’ouvre qu’à l’élite, je ne m’ouvre qu’aux
initiés potentiels. C’est faux. Ou on est ouvert, ou on est fermé. C’est la loi
qui veut ça.
Ce qui fait que chaque fois que vous envoyez une prière,
une réclamation ou des remarques, cela arrive, et ce n’est pas parce que l’on
ne vous répond pas que l’on ne vous a pas entendus. Simplement, pour que l’on
vous réponde, il faut envoyer d’une certaine manière, il faut réclamer d’une
certaine manière et se mettre debout d’une certaine manière.
Je vais vous faire le portrait typique du disciple que
l’on rencontre communément aujourd’hui.
Il a encore un corps avec des ardeurs et des passions
très fortes, même si ce sont des ardeurs et des passions spirituelles. Pour
nous il est comme un cul-de-jatte. Un homme qui n’aurait pas de jambes et qui
se déplace avec cette petite planche à roulettes et il essaie autant qu’il le
peut d’aller tirer la cloche du clocher de l’église. Chaque fois il doit
balancer avec ses bras de façon à se propulser un petit peu pour attraper la
cloche et lorsqu’il a attrapé cette corde il ne la lâche plus. Et toute la
journée, toute la nuit il fait un vacarme insupportable, et lorsqu’il ne peut
plus se suspendre, il lâche et il retombe.
C’est comme cela que l’on voit des disciples avoir sans
arrêt des hauts et des bas. Pendant dix jours ils croient en Dieu de façon
extraordinaire et puis un beau jour plus rien n’existe. Finalement Dieu est
trop loin pour prendre soin des choses de la terre et ils se demandent pourquoi
est-ce qu’il y a la guerre ? Et pourquoi
est-ce qu’il y a la paix ? Pourquoi
est-ce qu’il y a la famine ?
Et comme ils ne trouvent pas de réponde a tous ces
pourquoi, leur foi diminue.
Et le cul-de-jatte rencontre un jour un disciple qui est
dans sa phase d’extase, d’ardeur et de ce fait le cul-de-jatte récupère un peu
d’énergie et il remonte dans sa phase d’ardeur. Mais de nouveau il est à bout
de souffle et il retombe. On voit ainsi sans arrêt des disciples qui les uns
les autres se remontent les cloches espérant que tous ensemble ils finiront par
jouer une belle musique. Mais pour nous ce n’est jamais Pâques. Croyez-moi,
parce que tous ces sons sont discordants.
Alors, voilà comment il faut faire pour non seulement
rencontrer le Maître, mais surtout pour que le Maître vous accepte. Parce que
le rencontrer est une chose, et quoique l’on en pense, il y a dans le monde, de
façon incarné, un grand nombre de Maîtres. Vous en avez forcément croisé un, un
jour, ça, je vous l’affirme, je le soutiens. Parce que les Maîtres ne sont pas
ces perles rares qui ne vivent que dans l’Himalaya, sur la Lune ou ailleurs. Le
Maître est le plus souvent incarné et il prend part aux affaires du monde et
d’une façon parfois très concrète et pas seulement pour faire de la dentelle
dans un joli couvent, mais pour s’occuper des affaires des hommes.
Mais qui se souvient d’avoir rencontré un Maître ?
Personne.
Et c’est d’ailleurs pour ça que vous êtes sans cesse en
train de chercher, parce que vous l’avez croisé et vous ne l’avez pas vu.
Tandis que même si ce maître n’était pas votre Maître, le
fait simple de l’avoir croisé, de l’avoir reconnu, cela vous aurait remplis
d’une énergie et d’une foi tellement immense que vous n’auriez plus jamais
besoin de rencontrer un quelconque Maître, parce que votre Maître intérieur
serait réveillé.
Par contre vous seriez prêt à travailler pour les Maîtres
et vous seriez en train de réclamer un travail de la part de Shamballa ou des
Maîtres, appelez les choses comme vous voulez.
La différence qu’il y a entre le disciple débutant qui
brûle dans ses propres ardeurs, ses propres mysticismes et le disciple qui
commence à sortir du rêve, c’est que l’un appelle Dieu et l’autre sert Dieu. Il
y a une différence de responsabilité, et non pas responsabilité parce que l’on
est devenu grand, important, initié. C’est un changement dans le mental, c’est
un changement dans les émotions et ce changement peut avoir lieu n’importe quand.
Parce que dès que le canal est ouvert le Maître s’y engouffre et il cherche à
travailler, il cherche à sauver les autres qui rêvent encore.
Donc il ne s’agit pas un jour de sortir du rêve, d’être
initié à une réalité, de recevoir une jolie fiche ou il est dit : un initié
untel, né à telle date est attendu afin qu’il fasse tel et tel service. Il sera
accompagné pour cela de tel collaborateur et guidé par tel maître et puis le
beau tampon de Shamballa.
Les choses ne se passent pas comme cela. Il y a quelqu’un
qui rêve et d’un seul coup quelqu’un qui ne rêve plus et immédiatement il
devient habité. Il n’a pas besoin de se demander d’où cela vient. Il n’a pas
besoin de justifier les choses. Il commence à faire spontanément, que ce soit
dans le milieu familial, professionnel ou ésotérique s’il est à la tête de
quelque chose de spirituel. Il commence à faire des transformations.
C’est à cela que l’on remarque le disciple. Il
transforme, il sublime des situations qui pour les autres encore dans le rêve
sont des situations incompréhensibles, qu’ils compliquent par leurs émotions et
leurs rêves intenses.
Le disciple réveillé c’est celui qui entrant dans un
bureau où il y a des secrétaires, des supérieurs, va savoir créer la situation
juste pour que tout marche en harmonie.
Alors, si l’on veut imaginer qu’ensuite ce disciple a le
coronal très développé ou son chakra cardiaque très extraverti, ou qu’il
appartient à l’ashram de X ou Y, peu importe, il est dans un milieu, un
environnement et par son réveil, il transforme les éléments. C’est ça la plus
grande alchimie.
Tu es là à travailler avec le sel, avec les poudres, les
élixirs, mais tout ceci tient déjà en place, l’univers n’a pas besoin de toi.
Par contre sur ton lieu de travail, là oui, il y a un grand besoin de toi, là
oui, tu peux exercer ton alchimie, de faire un accord entre les parties. Et
toute ta puissance alchimique va reposer sur ta capacité, ton intelligence, ton
discernement, ta capacité à oser faire cette transformation.
Alors il faudra que tu prennes cette substance bien en
main, que tu analyses bien et que tu fasses en sorte que par un mot celle-ci
s’ouvre à celui-là et que par un autre mot celui-là devienne un peu plus
compatissant vis-à-vis de celle-là. Plutôt que de faire de l’alchimie avec des
fioles, pensez à faire de l’alchimie avec les hommes qui sont auprès de vous.
Considérez l’humanité comme la substance primordiale à travailler.
Lorsqu’un homme travaille pour l’humanité, même s’il
s’oublie, les Maîtres vont travailler pour l’homme qui travaille pour
l’humanité. Bien sûr pour travailler pour l’humanité, il faut travailler un peu
sur soi. Il est certain que l’on ne va pas travailler pour l’humanité en étant
dans n’importe quel état. Mais même si dans la tâche on s’oublie complètement,
que l’on ne prend plus le temps de faire tel exercice, de soigner ceci ou cela,
du moment que tout votre talent est investi dans le service pour l’humanité,
c’est le Maître qui va prendre soin de vous.
C’est lui qui va ouvrir le chakra d’un côté, c’est lui
qui va en fermer un d’un autre côté parce qu’il est dangereux ou inférieur.
C’est lui qui va petit à petit par inspiration et de façon légère vous envoyer
l’envie de ne plus faire ceci, de ne plus consommer de ceci ou de cela, de ne
plus penser à ceci à cela. Au bout de quelque temps vous ferez partie des
disciples qui n’auront plus envie de faire la chose, cela vous semblera
dépassé.
Chaque fois que d’un seul coup on a plus envie de quelque
chose, c’est le signe que petit à petit la programmation du Maître, ou du guide
qui vous veille, a été assimilée par le subconscient et finalement un jour par
le conscient. Mais pour que le conscient arrive à assimiler cette programmation
venue du ciel, il faut que le conscient soit tout occupé à quelque chose d’autre
que de s’occuper de lui-même. C’est pour cela que dans le service il faut
s’oublier complètement et ne penser qu’à la chose que l’on est en train de
faire. Que l’on soit médecin, infirmier, instituteur, guérisseur, médium ou
quoi que ce soit d’autre, à l’instant où l’on agit il faut s’oublier complètement
et ne penser qu’à l’autre.
De cette manière, c’est le guide qui s’occupe d’assumer
votre évolution. Bien sûr à certains moments il y aura quelque chose à
comprendre que vous seul par votre propre effort vous pourrez comprendre et on
pourrait parler d’une certaine épreuve. Mais les choses de cette manière-là ont
lieu de façon non seulement plus agréable, mais aussi plus facile.
Donc, comment fait-on pour mériter le maître et pour être accepté par le Maître ?
Dans un premier temps il faut soigner ses intentions,
c’est primordial et je dirais que c’est indispensable. Sans cela on ne peut
aller nulle part, on peut frapper mille ans à la porte du Maître, le Maître
reste sourd, il ne veut pas vous voir. Un cœur qui n’est pas pur n’est pas un
cœur qui peut l’intéresser. Vous pouvez à côté de cela faire des bêtises,
commettre des maladresses, je dirais que cela ne compte pas. Le plateau vous
sera ramené pour que vous sachiez vous corriger, mais cela n’empêche pas la
relation avec le Maître.
Être pur d’intention. C’est ce qui va justement libérer
les battements du cœur et c’est ce battement qui va aller frapper à la porte du
Maître. Et le Maître va entendre la correcte sonorité et va se dire :
« Tiens, il y a un cœur qui frappe à ma porte. »
Et il va voir quel est ce cœur qui frappe, ce nouveau-né
qui réclame son premier pas. Comme une mère qui vient d’accoucher, le Maître va
recueillir cette âme et la présenter à Dieu.
« Reconnais-le Seigneur car il a frappé à ma porte, son cœur était ouvert,
son cœur est propre, alors donne-lui un nom. »
À partir du moment où la lumière de Dieu entre dans ce
temple du maître et donne un nom à ce cœur qui vient de naître, ce cœur ne
mourra jamais. Il devient éternellement vivant et a la possibilité de devenir
et d’être une réalité, d’être éternel, même si pour l’instant il ne peut pas
tout à fait le ressentir et en être conscient.
Les autres cœurs qui ne sont pas encore vivants peuvent
disparaître, retourner complètement dans le néant. C’est cette fameuse mort
dont on parle tant, c’est cet enfer dont on parle dans l’apocalypse ou
ailleurs. C’est ce qui a terrorisé tant d’individus depuis si longtemps. Je ne
veux pas réactualiser cette peur, je veux simplement vous apprendre à la voir
correctement.
Tant que le cœur d’un homme n’est pas vivant et éveillé,
tant qu’il n’a pas reçu son nom, il n’est pas plus que ce que j’appellerais une
conscience animale et cette conscience animale n’a pas plus d’importance que la
conscience d’un caillou pour nous. Si cette conscience n’arrive pas à un
certain éveil, il n’est pas nécessaire de continuer les incarnations. Il faudra
choisir une autre unité.
Alors vous allez me dire :
« Où est l’amour de Dieu là-dedans ?
S’il est possible qu’un jour, quelqu’un par son manque d’éveil retourne à
cette matrice universelle. Où est l’amour de Dieu qui promet que :
Tant qu’une seule de mes brebis sera dehors j’irai la chercher ? »
Eh bien, il faut comprendre une chose et non seulement en
spiritualité mais aussi dans la vie quotidienne, c’est que les hommes que vous
croisez dans la rue ne sont pas en fait des êtres véritablement incarnés. Ce
sont des êtres en évolution, des entités en évolution, des particules qui
remontent d’un univers dense et qui doivent absolument faire le pont avec l’âme
qui leur est destinée.
L’âme avait d’ailleurs envoyé cette particule dans
l’univers dense, mais si l’âme voit que cette particule n’arrive pas à
remonter, à rejoindre l’autre pôle, l’âme se retire et automatiquement elle
désire recommencer un cycle. Elle envoie une autre particule en espérant que
cette fois-ci le travail sera bien fait et qu’une rencontre sera possible.
Quel est le but et quelle est le la raison de tout cela ?
La raison est que l’âme ne peut pas descendre dans la
matière, cela lui est absolument impossible. Pour vous donner une explication,
c’est à cause de son manque de poids. Alors elle envoie une particule qu’elle
bâillonne, qu’elle aveugle complètement. Elle essaie de lui donner un poids tel
que finalement cette particule arrive à tomber dans la matière.
À l’intérieur de cette matière, cette particule ramène
énormément d’énergie vivante, énormément de renseignements et ces
renseignements sont, à chaque fin de vie, envoyés à la mémoire de l’âme, qui
s’en nourrit, y puise une régénération. C’est comme cela que l’âme est
éternelle.
Lorsque suffisamment de régénération a été accumulée,
vous vous appelez cela l’évolution, l’âme récupère tout ce qu’elle peut et
repart dans son univers.
Le schéma que je vous fais ici est très simpliste, mais c’est à peu près cela et je ne vous en dirai pas plus pour ce soir. Restez avec cette image, vous êtes la régénération de Dieu.
Le schéma que je vous fais ici est très simpliste, mais c’est à peu près cela et je ne vous en dirai pas plus pour ce soir. Restez avec cette image, vous êtes la régénération de Dieu.
Alors, tous ces disciples qui cherchent des missions de
par le monde et qui s’en inventent, je leur propose ceci :
-
soyez conscient de votre
devoir, vous êtes l’endroit de la régénération de Dieu. Vous êtes l’être par
lequel Dieu se perpétue, se réengendre, continue à vivre et est éternel.
Est-ce que ce n’est pas une belle mission celle-là ?
Est-ce que ce n’est pas une mission de chaque seconde ?
Une mission qui doit occuper chacun de vos souffles, de
vos pas, de vos regards et chacune de vos pensées.
Je suis l’endroit où Dieu se régénère. Je parle de Dieu
comme une femme enceinte. Vous qui êtes la matière, car la personnalité c’est
le monde de la matière, vous avez donc tous, que vous soyez homme ou femme,
cette mission, être le ventre où Dieu se régénère, où l’esprit de Dieu se
régénère.
Il faut donc que chacun se sente responsable et non pas
qu’il s’invente des rêves, des histoires et des fuites et des grands trains
pour l’Amérique ou les Indes, et s’invente des mirages à n’en plus finir en se
disant :
« Je vais être un initié un jour, je vais méditer sur tel chakra, je
rencontrerai un Maître. »
Et moi je te demande :
Qu’est-ce que cela te rapporte d’être un initié, dis-le-moi ?
Tu es Dieu cela ne te suffit pas. Vois-tu ton histoire me
fait penser à une autre histoire, celle du Roi qui cherche à devenir son propre
chauffeur.
Il est dans son palais et il ne sait pas encore qu’il est
un Roi. Alors chaque fois qu’il déambule dans les grandes salles il se dit :
que ma vie est triste, et tous ces gens qui passent et qui ne me remarquent
même pas, ils ne savent même pas qui je suis. On ne me comprend pas, je suis
seul.
Qui est Dieu, qui est le Roi ?
Où est le Roi, où est le trône ?
Mais le trône tu y es constamment toute la journée.
Mais qu’est-ce que tu y fais sur ce trône ?
Pas des articles de loi, mais tes besoins. C’est ce que tu
fais chaque fois qu’étant vivant par ta divinité tu utilises cette vie pour
faire, penser et dire du mal.
Ce Roi qui est dans son palais et qui voit passer son
chauffeur au volant d’une belle voiture se dit :
« Celui-là a plus de chance que moi, il a un bel habit, il a un beau
véhicule et voyage partout ! »
Alors ce Roi se met à demander la place du chauffeur.
Voilà ce que nous appelons l’initié.
C’est ça que vous désirez ?
Vous désirez tous être des initiés, mais en fait, vous
désirez être simplement des chauffeurs. Je ne dis pas que cela ne vous arrivera
pas, mais pour te montrer où est ton mirage, je vais te dire une chose, c’est
que le chauffeur est lui aussi un Roi et il le sait.
Donc la première réalité que le disciple doit intégrer,
c’est la réalité de ne plus vouloir être quoi que ce soit. Ni vouloir être un
disciple, ni vouloir être un initié, ni vouloir être au service du Maître, ni
vouloir un service pour l’humanité, il ne veut plus rien, il n’a même plus de
volonté.
Qu’est-ce que je veux dire ?
Je ne dis pas que le disciple est un être veule, sans
plus aucune force et volonté. Non. Lorsque je dis qu’il n’a plus de volonté, il
s’agit là de la volonté de la particule, donc la volonté inférieure, celle qui
veut toujours selon son rêve, selon ses mirages, selon ses suppositions. Il
faut que cette particule détruise sa volonté, l’oublie complètement, pour
prendre conscience de la grande volonté de l’âme.
Qu’est-ce que la volonté de l’âme ?
Une chose très simple, ce n’est pas une volonté particulière,
il ne faut pas s’attendre à ce que l’âme ait la volonté de ceci ou de cela.
L’âme est une volonté, ce n’est pas la volonté de, ce
n’est pas la volonté de servir, ce n’est pas la volonté d’être au service de
Kuthumi ou de Morya, ce n’est pas la volonté de rencontrer Dieu. L’âme est une
volonté.
Et elle est quoi comme volonté ?
Elle est une expression de la grande volonté divine qui est le plan.
Tout le monde pense au plan et personne ne fait le plan.
Tous les disciples ont plein la tête des expressions toutes faites comme : le
plan a prévu ceci, veut cela. Et lorsque l’on observe ce disciple cinq minutes
après, il fait tout le contraire.
Donc pour être conscient de la réalité, il faut
permettre, par le silence de la personnalité, de devenir conscient de la
volonté qu’est l’âme. Et l’on s’aperçoit très vite que l’âme n’est pas quelque
chose d’individuel, ou pas aussi individuel que peut l’être un homme, une
personnalité incarnée. On voit tout de suite que l’âme est en fait comme un
rayon de Dieu et que telle âme n’existe pas dans l’univers parce que Dieu l’a
créée, comme une tache de couleur sur une toile.
Non
Vous êtes tellement aveugle que vous reportez tous vos
critères jusque dans le monde de l’âme. Vous salissez le monde de l’âme en
pensant de cette manière-là. L’âme n’est pas quelque chose qui existe de façon
séparée, comme votre individualité est séparée de celle de votre voisin. L’âme
est un rayon d’une âme encore plus grande que vous appelez Dieu.
C’est un peu pour prendre une autre image, une cellule de
la grande cellule qu’est Dieu. Donc il n’est pas étonnant de prendre conscience
du plan de Dieu lorsque l’on prend conscience de l’âme, parce que l’âme
n’existe pas pour elle-même et en elle-même. Elle est une partie de Dieu.
Je veux que vous soyez bien conscients de cette chose,
même si vous y accédez pour l’instant que par votre imaginaire. Utilisez votre
imaginaire, à partir du moment où vous y mettez des notions justes. Parce qu’à
force d’imaginer un jour vous allez propulser la pensée dans les endroits les
plus profonds de l’être et elle va devenir une contemplation. Pour l’instant
vous vous efforcez de penser, mais à force de penser, comme une flèche la
pensée va partir et rencontrer la nature de l’objet auquel elle pense et elle
va le contempler.
C’est pour cela que répéter le mantra, répéter des
prières est un exercice qui a souvent été vanté dans les ordres initiatiques ou
dans les écoles anciennes. Parce qu’à force de se saturer de cet objet qu’est
Dieu, la pensée comme une flèche s’échappe et finit par contempler ne serait-ce
qu’une seconde l’objet pour lequel elle s’est programmée.
Donc utilisez votre imaginaire, vous ne pourrez qu’en
rapporter beaucoup de fruits, mais mettez dans cet imaginaire les ingrédients
corrects, afin que ce soit un bon imaginaire et pas un rêve.
Il y a une grande différence entre l’imagination et le
rêve. Imaginer est un acte créateur, qui va sans cesse essayer de se dépasser.
Si aujourd’hui vous imaginez une chose, une situation, vous verrez que demain
ayant travaillé avec cette imagination, il va y avoir saturation et vous allez
vouloir imaginer autre chose pour aller plus loin.
L’imaginaire est aussi quelque part un point où la vision
est possible. Imaginaire et vision sont fortement liées. Parce que lorsque l’on
pousse l’imaginaire à un point très fort, comme on tend un arc ou un élastique,
on arrive à un seuil différent de la conscience où commence l’état visionnaire,
où commence même l’intuition. C’est là que tout devient compliqué pour le disciple,
parce qu’il se demande si c’est son intuition ou son imagination, et tout le
monde se le demande très souvent.
Je te rassure en te disant qu’au début tout est
imagination. Bien sûr tu peux préférer imaginer ceci ou cela, mais si tu es pur
par des sentiments et une moralité mieux cultivée, tu pousses ton imaginaire
vers l’intuition et un jour il bascule. Il ne te faudra plus qu’un tout petit
peu de travail, de consolidation du seuil qui a été passé pour qu’ensuite tu
sois certain que ce que tu reçois vient du monde de l’intuition et pas de
l’imaginaire.
Donc, si tu es dans cette position continue à travailler
par méditation, épure les sentiments, épure les intentions du cœur et de la
tête et tu verras que va se consolider le passage et tu pourras te fier à
toutes les petites joies que tu entendras. Le seuil de l’intuition ayant été
bien bâti, tu pourras te fier à la parole qui passe.
En attendant, tu as raison d’entretenir un certain recul,
mais que cela ne soit pas de la méfiance. Que ce soit tout simplement une
attente pour le jour où le seuil sera beaucoup plus solide.
En attendant amuse-toi, répertorie sur un cahier tout ce
que te disait ta petite voix et constate sur une autre page tout ce qui est
arrivé et fais le bilan. Regarde le nombre de fois où ta petite voix est venue
de l’intuition et le nombre de fois où la petite voix était en fait la somme de
tes sentiments pour une personne ou pour une situation. Cela te permettra
d’être plus au clair avec toi-même. Note chaque chose, non pas comme si tu
devenais un être important, non, fais-le simplement pour te connaître mieux,
pour être plus conscient de toi-même.
La plupart des disciples veulent rencontrer le Maître,
rencontrer l’initiation, mais ils ne sont pas conscients de ce qu’ils font
chaque jour, de ce qu’ils disent, de ce qu’ils pensent chaque jour, de ce
qu’ils sont tout court. N’étant pas conscients de ce qu’ils sont, ils
prétendent pouvoir rencontrer le Maître et qu’à force de prières ou de
méditations au bout de dix ans, de quinze ans, ils ne l’ont pas rencontré,
alors ils doutent de Dieu.
Donc, je propose d’écrire ces choses non pas pour que
vous ayez un regard égocentrique sur vous-même, mais pour être bien conscient
de ce que vous faites, de ce que vous dites, de tout ce que vous êtes. Faites
une auto-analyse et en étant bien conscient de cela, vous allez savoir de
manière évidente ce que vous devez travailler en vous-même, ou bien ce que vous
devez dissoudre en vous-même, ce que vous devez lâcher.
Car en fait je vais vous donner une petite clé, ce n’est
pas un grand secret, c’est juste une petite virgule, l’attrapera qui voudra. La
plupart des problèmes chez les êtres humains, la plupart des défauts chez les
êtres humains ne sont pas des problèmes ou des défauts, mais l’homme s’y accroche
et c’est ça son problème.
Dans une situation qui fait mal, donc brûlante, on voit
des êtres continuer à s’accrocher. Ils s’accrochent à cette flamme qui les
brûle, ils crient parce qu’ils ont mal, mais ils ne lâchent pas. Et l’homme qui
a commencé à s’intéresser à Dieu, au milieu de sa fournaise, il crie vers le
Maître et dit :
« Pourquoi tu me mets dans un tel incendie, qu’est-ce que je t’ai fait ? »
On entend beaucoup de disciples se plaindre de la poêle
trop chaude qu’ils tiennent dans la main et ils ne la lâchent pas. Il y a des
disciples encore plus rêveurs qui, n’ayant pas envie de reprocher à Dieu leur
épreuve, retournent et retournent la poêle pour savoir quelle est la nature de
l’épreuve. Ce qui fait, qu’au lieu d’avoir une seule main brûlée ils se
retrouvent avec les deux mains brûlées.
Ce sont des disciples qui croient qu’à chaque instant
Dieu leur envoie des épreuves pour les purifier.
Je te rassure en te disant que le creuset humain offre
suffisamment des possibilités d’expériences pour que Dieu n’ait pas à s’en
mêler. À coup sûr tu les rencontreras, tu rencontreras un voleur, un obsédé
sexuel, un orgueilleux, un prétentieux, un mendiant. Dieu n’a pas besoin de se
creuser la tête pour imaginer des plans. Le monde est plein de gens, donc plein
d’expériences possibles. C’est à toi de chaque fois sortir le battement de cœur
qu’il faut.
Car à ce moment-là, Dieu peut venir t’inspirer, le maître
peut venir te protéger. Mais si dans cette multitude de situations possibles tu
n’émets pas le battement de cœur qu’il faut, alors personne ne t’inspire,
personne ne te protège et c’est pour cela que dans certaines situations tu ne
sais plus ce que tu dois faire. Tu as beau prier, méditer, tu as beau faire
appel à toute ton intelligence, tu ne sais plus en toi-même quelle force il
faut sortir pour régler telle ou telle chose.
Alors je te le dis, ne cherche pas davantage, si tu ne
sens pas la force sortir, c’est que les portes sont fermées. Si ta tête
n’arrive pas à trouver la solution c’est que ton intelligence est fermée.
Et sont fermées à cause de quoi ?
À cause du mauvais battement de cœur.
Ce qui veut dire, que même si une situation te paraît
pénible et même si du point de vue karmique tu ne la méritais pas et qu’elle
est venue simplement parce que l’autre, grâce à la liberté a le droit de te
faire du mal, cela veut dire : puisque lui a le droit de te faire du mal et que
toi tu ne sais pas encore émettre le battement de cœur correct, alors, vous
étiez faits pour vous rencontrer. Et aucune puissance au monde aurait pu éviter
cette rencontre et arranger cette rencontre.
C’est toi-même qui dois trouver la manière de faire
battre ton cœur pour que toutes les énergies cosmiques viennent et te relèvent,
t’inspirent la solution, ou fassent se lever la personne qui va t’aider ou
rétablisse complètement la situation pour toi.
Ensuite toi tu crieras au miracle, bien sûr. Et voila que
le disciple ressort cet affreux comportement qui laisse à penser que Dieu
s’occupe de toutes les affaires humaines, qu’il intervient à chaque pas, qu’il
est derrière chaque homme. Ce qui fait que lorsque quelque chose se rétablit-il
y forcément l’acte de Dieu, le miracle du ciel.
Mais rien n’est plus faux !
Et je vais t’expliquer pourquoi :
Je vais d’abord te dire que croire aux miracles de Dieu
provient d’une pensée dualiste. Ce n’est donc pas être capable de croire dans
le pouvoir de Dieu ou avoir foi en la personne de Dieu. N’importe quel être à
la pensée dualiste va, à un moment donné, être capable de croire à un miracle
lorsqu’il sera dans une situation qu’il ne pourra pas expliquer. Alors il
classera les choses parmi les miracles de la nature, ou bien, s’il y a en lui
un commencement d’ouverture, il va dire c’est le miracle de Dieu, et que finalement
peut-être il existe.
Bien sûr je te l’accorde c’est parfois un bon moyen de
faire commencer le chemin spirituel à quelqu’un, c’est certain. Pour sortir
d’un rêve très épais on ne peut donner à un individu qu’un rêve plus léger,
mais certes pas la réalité tout de suite. Ce qui fait que le disciple voyage à
travers des couches de plus en plus légères de rêves, parce qu’il ne peut pas
assumer la contemplation de la réalité tout de suite. Pour lui c’est
inacceptable. Et j’en veux pour preuve, le fait que si je te dis une grande vérité
tu vas la refuser.
Si je te dis :
Dieu n’existe pas
Est-ce que tu l’acceptes ?
Non
Il y a celui qui va se révolter et dire qu’il est fou ce
guide-là. Et puis, il y a celui un petit peu plus subtil qui dit :
« Celui-là doit jouer sur les mots. Il dit que Dieu n’existe pas, mais
c’est sans doute pour cacher ou pour nous dire plus loin quelle est la
véritable existence de Dieu. »
Mais tu te trompes sur mes intentions, quand je dis
quelque chose, je le dis. Et lorsque je dis que Dieu n’existe pas, c’est parce
que véritablement il n’existe pas.
Tiens, d’un seul coup tu sens un immense trou en
toi-même, le sol se dérobe sous tes pieds et tu cherches dans ta tête une idée
qui puisse encore te faire penser à Dieu. Tu as confiance en moi, tu m’as suivi
trop loin et déjà tu le regrettes. Alors tu recherches cette bonne vieille
cloche du clocher, tu cherches le bruit familier de ta croyance. Tu cherches ce
bruit familier qui te rassure, il te dit Dieu existe, Dieu existe, et tu es
content.
N’est-ce pas que tu as eu peur, parce que j’ai utilisé la
voix, le silence et tu m’as cru. Tu es parti dans cette inexistence et tu as eu
peur. Il fallait que pour toi quelque chose existe, alors il existe, mais c’est
parce que tu as besoin qu’il existe. Alors un certain temps il accepte
d’exister et tu l’appelles Dieu et tu te dis son fils.
Et tu pries et tu médites, tu rentres dans les couvents
ou les monastères. Ou bien ayant expérimenté cela pendant quelques vies, tu
reviens dans le monde et tu te charges d’un beau travail, tu deviens humaniste.
Ou bien tu décides de faire plein d’enfants pour offrir des corps à un groupe
d’âmes.
Mais en fait qu’est la vérité de tout cela ?
Qu’est la réalité de tout cela ?
Si seulement tu m’avais suivi un peu plus loin, si
seulement tu n’avais pas eu peur, tu aurais compris. Alors tu vois où est le
problème en toi ?
Il n’est pas dans le fait d’être digne du Maître. Il
n’est pas dans le fait de ne pas pouvoir méditer dix heures par jour pour
mériter le Maître. Il n’est pas le fait de ne pas pouvoir se passer de
sexualité ou du steak et frites le dimanche, etc. Le problème est dans ta peur.
Tu as peur, terriblement peur, tu es tremblant de peur. Tu te rassures avec
Dieu. Tu as peur de mourir, dis-le une bonne fois pour toutes. Tu as peur de
mourir, c’est cela qui t’inquiète si tu vas au fond de toutes choses, si tu vas
très au fond de ta tête, de tes pensées, de ton cœur.
Pourquoi cherches-tu l’immortalité ?
Parce que tu n’acceptes pas la mort.
Et pourquoi n’acceptes-tu pas la mort ?
Qu’est-ce que ça peut te faire de mourir ? Si tu es un être évolué, si tu es un être
détaché comme tu dis toi-même ? Voilà un grand mot lâché.
Je vous contredis tous, vous avez peur de la mort et
pourtant vous cultivez le détachement. Le seul endroit où vous devez arriver au
détachement, c’est celui de la mort. Ça te sert à quoi d’être détaché du steak,
des frites, de la glace, du paquet de cigarettes, du sexe de ta femme ou de ton
mari. Ça te sert à quoi d’être détaché de la tranche de veau, du bœuf en daube,
de la pipe ou de je ne sais quoi d’autre, si finalement au bout de la vie comme
tout le monde, comme tous les aveugles tu as peur de la mort.
Bien sûr l’avantage c’est que tu vas mourir en bonne
santé. Toute ta vie tu te seras interdit de fumer, de manger de la viande, de
boire des alcools. Bien sûr, je comprends ton point de vue. Mais si mourir en
bonne santé est pour toi le fait d’une grande tranquillité de l’âme, je te
contredis encore une fois, que fais-tu de notre pouvoir de régénération.
Tu te fatigues à entretenir ta santé, à réclamer la
santé, à la garder dans telle et telle partie de ton corps. Alors de façon
moderne, puisque les choses sont modernes aujourd’hui, tu te prives de ceci, tu
te prives de cela et tu interdis à la femme ou le mari de pratiquer ces choses
condamnables. Mais en fait, sois honnête avec toi-même s’il te plaît.
Est-ce que tu empêches ta femme ou ton mari de fumer ou
de manger de la viande parce que vraiment tu lui déconseilles, ou ne serait-ce
pas plutôt parce que tu ne pourrais pas supporter la tentation ?
Donc, revenons à notre sujet. Lorsque finalement au bout
de la vie, comme tous les êtres, comme toute chose qui meurt, que ce soit une
plante verte, un fruit qui est croqué par la bouche d’un enfant, ou que ce soit
un chiot qui vient de naître et qui perd son premier souffle dès l’instant où
il l’a eu, ou que ce soit ta propre mort, la peur est la même pour tous les
êtres en vie, même pour un légume.
Lorsque je dis cela, je ne veux pas que dès demain tu
aies peur de toucher aux pissenlits dans ton jardin. Ne commence pas à mettre
du coton dans les oreilles, un bandeau sur les yeux pour ne pas entendre, ni
voir se convulser le pauvre pissenlit sur lequel on passe la tondeuse.
La mort est si peu de chose je te l’assure
Bien sûr, lorsque l’on quitte une forme de vie, il y a la
peur. C’est pourquoi je vais t’expliquer quelle est cette peur, pour que tu voies
que ce n’est pas grand-chose et ainsi tu pourras t’en débarrasser de cette peur.
La vie dans une forme ne peut s’y maintenir que s’il y a
une volonté de vivre au niveau de cette forme et dans la forme. De la même
manière l’âme est obligée d’exercer une volonté de vivre dans la matière. Elle
conçoit une particule d’elle-même qu’elle densifie, qu’elle aveugle et ainsi
cela va dans la matière. Mais une fois que cette particule, alourdie par cet
aveuglement, est entrée dans la matière, elle n’est plus que consciente du
désir de vivre. Cela devient sa force vitale.
Tout le monde se demande d’où vient le prana (la force
vitale). Cela vient de cette volonté de vivre. Alors il y a la force vitale qui
circule en réseau fermé dans le corps de l’individu et qui dépend de votre
propre volonté de vivre. C’est comme cela que l’on verra des êtres, qui
disposant d’une faible volonté de vivre, d’un faible intérêt pour la vie,
n’avoir que peu d’énergie pour vivre la vie. Cela ne veut pas dire qu’ils
seront fatigués, mais cela veut dire qu’ils n’auront pas envie de bouger. Ils
seront plus lymphatiques que les autres.
Pour ce que l’on appelle plus généralement le prana. Ce
prana vient principalement du soleil, du centre du soleil, et pas des rayons ou
de la lumière du soleil, mais du centre du soleil et c’est en fait la volonté
de vivre du logos solaire. C’est ce qui, en se répandant dans tout le système
devient le principe vital pour toute créature qui se développe à l’intérieur du
logos solaire, du système solaire.
Toute l’énergie vitale n’est donc qu’une volonté de
vivre. Cette volonté est indispensable pour entrer dans l’expérience, pour
entrer dans une matière ou une dimension et pour y fonctionner. Ce qui fait que
force de vivre, volonté de vivre devient en même temps loi qui va régir le type
de vie ainsi construit. Volonté égale loi. Ce qui fait que par le rayonnement
du prana, le logos solaire maintient la loi de la vie, de l’incarnation et de
l’évolution du mouvement en fait dans tout le système solaire. Et tous les
êtres qui sont dans ce rayonnement trouvent un jour ou l’autre l’occasion de
l’incarnation et de l’expression.
Revenons au niveau de l’homme et de l’homme profane ou du
disciple débutant.
Lorsque cette volonté de vivre qui a dû être alourdie
pour descendre dans la matière s’ouvre au jour par l’intermédiaire d’un corps
et d’une personnalité, il ne reste plus que ce que vous appelez vous-même
l’instinct de survie, je veux vivre, la vie est à moi. C’est à cause de cela
que vous aimez tant la vie et que même si elle a ses mauvais côtés, dès
qu’arrive un petit coin de ciel bleu, vous vous réconciliez très vite avec
elle.
Qu’allez-vous faire avec cette volonté pour qu’elle ne soit pas simplement
un instinct de survie ?
Il faut de plus en plus anoblir cette volonté de vivre.
Pour rendre cette volonté plus noble, il faut savoir
pourquoi on vit. Beaucoup d’hommes sont incapables de la rendre plus noble
parce qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont au monde. Ils se disent :
« Je suis venu au monde pour être heureux ! »
Et dans la société moderne cela veut dire quoi ?
Je suis heureux si j’ai de l’argent. Je suis heureux si
je suis respecté, si je suis intelligent, si je peux impressionner les hommes
par ma culture, par mes diplômes, par mon savoir. Cela veut dire aussi être
heureux en amour, plaire aux filles ou plaire aux hommes. Cela veut dire avoir
la plus belle voiture, prendre l’avion et bientôt partir sur la lune.
Donc lorsque l’homme se demande pourquoi il est ici et
qu’il se dit c’est pour être heureux, il va chercher les moyens d’être heureux
selon une société, à un moment donné, donc selon une époque, une civilisation,
selon les mœurs. L’homme va déclencher la course à l’obtention de tous ces
objets et s’il ne peut pas les obtenir, le compte à rebours des malheurs va se
déclencher.
Cette année je n’ai pas pu partir en vacances, que c’est
dur. Cette année je n’ai pas pu acheter la paire de chaussures que je rêvais,
si tu savais Seigneur comme c’est difficile. En affection, tiens, Roseline m’a
plaqué cette année, elle me reprochait mon manque de tendresse, mon manque de
virilité. Seigneur pourquoi tu ne me l’as pas fait plus viril, plus fort et
plus gros pour que je puisse impressionner les filles avec ce sexe. Seigneur,
je suis une fille et cet homme que j’aimais tant a choisi Joséphine parce
qu’elle en a des gros comme ça, et moi, regarde les planches que j’ai. Si tu
avais vraiment de l’amour pour toutes tes filles, tu nous aurais faits avec des
seins magnifiques.
Voilà ce que l’on entend, voilà ce qui motive le malheur
des hommes. Ce qui fait que les femmes vont jusqu’à la chirurgie pour se faire
des jolis seins, les hommes vont voir des jeteurs de sorts ou des alchimistes
en espérant que les gris-gris vont marcher suffisamment pour pouvoir tenir en
érection toute la nuit.
Il n’est pas rare de rencontrer ce genre de comportement.
Et lorsque cela s’arrête à cet univers affectif, je dirais que cela est un doux
rêve. Mais certains ne se contentent pas de rêver, ils aiment rêver amer.
Lorsqu’ils font des gris-gris, ce n’est pas pour entrer dans une belle
érection, mais pour faire en sorte que le voisin perde sa maison et tout son
argent. C’est pour faire en sorte que le collaborateur glisse sur une peau de
banane afin que lui puisse prendre son poste. Et en cascade les rêves deviennent
de plus en plus amers.
Le désir de puissance, qu’il soit politique ou militaire,
est le même désir sexuel de l’érection. Si chaque membre de l’électorat, de
quelque pays que ce soit, avait suffisamment d’humour pour voir que chaque fois
qu’un homme politique monte sur un podium pour convaincre une foule, il est en
fait à la recherche d’un immense orgasme, les hommes politiques réfléchiraient
à deux fois avant de monter sur le podium.
C’est à ce moment-là que commencerait la véritable
politique, c’est-à-dire l’administration de la cité et plus la politique. Tant
qu’un homme n’a pas maîtrisé son sexe, il ne maîtrisera pas non plus le pouvoir
de diriger un monde ou un pays. C’est le même chakra, c’est la même énergie.
Tous ceux enfoncent des nations dans les guerres sont des
êtres qui ont des gros problèmes avec leur chakra sexuel. Non pas parce qu’ils
sont des obsédés sexuels qui ne se connaissent pas, mais c’est parce que
l’énergie dans le chakra sexuel n’est pas vécue de façon harmonieuse. L’énergie
n’est pas montée suffisamment vers le centre cardiaque ou ajna (troisième œil)
ou vers le centre coronal. Ce qui fait que la puissance est vécue à l’état primaire,
à l’état de brut.
Mais comme la civilisation s’est suffisamment développée
pour engendrer un cérébral qui fonctionne et qui fonctionne je dirais malgré
les hommes, alors cette énergie primaire est dotée d’intelligence de façon
primaire, et l’homme fait la guerre. Chaque fois qu’il sort une arme, en fait,
il sort son sexe. Ce n’est pas une mince allusion que je fais là, c’est la
vérité.
Sur une planète où l’on peut voir énormément de guerres
et de batailles, on sait automatiquement que c’est un endroit sur la planète où
il y a beaucoup de viols. Ça va ensemble. Que ce soit les hommes qui violent
les femmes, les hommes qui violent les hommes ou les femmes qui violent les
hommes. Le viol, parce que c’est la même énergie.
Alors vous allez me dire :
« Que faire avec cette énergie sexuelle ?
On nous l’a donnée, on est né avec elle, donc ce n’est peut-être pas de
notre faute si quelquefois on ne sait pas l’interpréter et la diriger. »
Bien sûr, il y a une part de problèmes qui est inhérente
au conditionnement. Lorsque l’on devient aveugle, parce qu’alourdi pour
descendre dans la matière, on ne sait pas quoi faire avec les cierges brûlants
que l’on a dans le corps éthérique, les chakras. Mais cela ne veut pas dire,
parce que l’on ne sait pas quoi en faire la première fois que l’on vient, que
l’on doit faire la sourde oreille et ne pas admettre les conseils de celui qui
sait et qui nous dit comment utiliser cette énergie.
La plupart des hommes s’enfoncent dans des problèmes non
pas à cause de Dieu, parce qu’il a fait l’homme ainsi et qu’il n’aurait pas dû
lui donner autant d’énergie. Ou alors, qu’il vienne surveiller chaque
développement et qu’il écrive une loi plus stricte.
Le problème ne vient pas d’un Dieu qui serait trop
relâche, trop à l’extérieur. Le problème vient d’un homme qui n’a pas voulu
entendre.
Ce qui veut dire que l’on peut être devenu aveugle et
lourd de par la volonté de l’âme et que cela vous engage à des incarnations de
bandits, de voleurs, de violeurs, d’assassins. Ce n’est pas parce que vous êtes
aveugles que vous êtes mauvais. Je veux arracher ça de vos esprits. La
personnalité, même si elle est aveugle n’est pas mauvaise, elle est innocente,
elle ne sait pas.
Mais combien de maladresses cette personnalité a ensuite
commises pour que de l’innocence elle ait basculé dans la culpabilité, dans le
crime. Avant d’être reconnue comme étant criminelle et que le karma lui tombe
dessus combien de maladresses cette âme, cet être a fait.
Cet être a commis un nombre immense de maladresses. Cela
veut dire que pour chacun une immense marge est laissée, une marge où on lui
accorde tout, exactement comme pour votre propre enfant. Lorsqu’il naît et
jusqu’à ce qu’il ait six ou sept ans, vous lui donnez une marge immense, vous
lui donnez le droit de dire des bêtises, de faire des bêtises. Vous ne lui
reprochez pas, vous ne le punissez pas, parce que vous savez très bien qu’il ne
peut pas être conscient de ce qu’il est en train de faire.
Par contre dès qu’un peu de mental s’installe, vous
cherchez à l’éduquer. La loi, vis-à-vis de l’être ou de la personnalité fait
exactement la même chose. Lorsqu’il s’agit de regarder une jeune personnalité,
la loi ne va pas lui tomber dessus avec tous les glaives du ciel en lui
reprochant tout ce qu’elle a fait de mal. Ça sert à quoi de planter un jeune
arbre si c’est pour tout de suite le tailler à grands coups de sécateur. Il
faut le laisser un peu pousser, s’enraciner et lorsqu’il aura pris de la racine,
il faut lui montrer comment pousser.
Pour les êtres c’est la même chose. Les jeunes êtres ne
sont pas mauvais et même s’ils font de mauvaises choses, cela ne leur est pas
retenu. Jusqu’au jour où ils commencent à comprendre qu’il existe une forme de
bien et une forme de mal sur la terre vis-à-vis des autres, c’est-à-dire une
façon de faire du bien et une façon de porter préjudice. C’est ça le bien et le
mal, ce n’est pas autre chose. Ce n’est pas une notion cosmique. C’est sur la
terre, est-ce que je soulage, est-ce que j’apporte de l’aide, ou est-ce que je
porte préjudice.
Lorsque l’on est capable de me dire, lorsque l’on peut
m’affirmer droit dans les yeux, je n’ai jamais porté préjudice, alors je peux
recevoir cette âme dans mon cœur et dans mon temple. Mais tant que l’enfant
baisse les yeux, parce qu’il ne peut pas m’affirmer je n’ai jamais porté
préjudice, alors il n’est pas de mes fils, il n’est pas de nos enfants, il
n’est pas notre sang. Il est du sang de la terre, mais non pas de la terre que nous
connaissons et que nous aimons. Il est l’enfant de sa propre terre, sa terre
interne, bouillonnante. Et pour aller au bout de cette expérience il faut qu’il
n’ait plus peur.
Car pourquoi tu as peur ?
Tu as peur à cause de force de volonté qui pour les
besoins de l’incarnation a été aveuglée quelques instants, pour jouer le jeu de
descendre. Mais ensuite cette volonté, lorsqu’il y a besoin de transformation
ou qu’il y a besoin de quitter le corps par ce passage que l’on appelle la mort
aujourd’hui, comme cette volonté ne connaissait que le milieu de vie qui était
sa forme de vie, cette volonté a la volonté de s’y attacher. C’est ce qui fait
que tu as peur.
Tu n’as pas peur parce que de l’autre côté c’est
l’inconnu et ce n’est pas la raison profonde de ta peur. Tu as peur parce que
cette volonté s’accroche à la volonté de vie qu’elle connaît le mieux. Elle n’a
pas peur de l’inconnu parce que rien ne lui est inconnu en fait. Par contre si
elle s’attache trop à la forme de vie connue, alors pour elle il va exister un
inconnu et sans doute elle en aura peur.
Mais si j’apprends pourquoi je vis, si je m’instruis sur
les raisons de l’incarnation, je n’ai plus peur de mourir. Je n’ai plus peur de
mourir à moi-même à chaque instant pour me transformer. Je n’ai plus peur de
m’avouer prétentieux, vaniteux, je n’ai plus peur de m’avouer négatif. Toutes
ces choses deviennent admissibles, toutes ces choses je peux les dire aux
autres et non pas parce que je suis devenu assez humble pour ne pas en avoir
honte. Je suis devenu assez libre pour ne pas avoir peur de changer, car le changement
est une forme de mort.
Il y a un vieil ego qui doit disparaître et il n’a pas
envie. Alors il est très rusé et il utilise des petites énergies qu’il va
chercher dans les coins et recoins et il présente ça à l’intellect et aux
émotions qui l’interprètent parfois cela de façon très burlesque.
Qu’est-ce qu’il fait que ce petit ego ne veut pas mourir ?
Est-ce qu’il va dire clairement :
« Écoute-moi j’ai l’habitude de ma forme de vie, je ne veux pas que tu
changes. Non. »
Il est vicieux, il est très malin. Il est beaucoup plus
malin que toi avec ton intellect, la somme de tes livres et toutes tes
connaissances que ce soit sur les chakras ou les Koumaras. Ton ego est très
astucieux.
Pourquoi est-il astucieux ?
Parce qu’il connaît tes faiblesses, il connaît
parfaitement les endroits où tu dors, les endroits où tu rêves, les endroits où
tu n’as pas assez de force.
Alors il se dit :
« Si je lui dis ça, comme dans cet endroit de son être, il rêve, alors
il n’aura pas la conscience et l’intelligence pour me contredire. Et si je dis
telle autre chose, comme dans cet autre endroit de sa conscience il dort, il
n’aura pas l’énergie pour me contredire. »
Et il fait comme cela un plan de bataille et il invente
ce que tu vas appeler les défauts.
Ce qui fait que lorsque je te demande de m’avouer droit
dans les yeux que tu n’as vraiment jamais porté préjudice à qui que ce soit, tu
baisses les yeux et tu éprouves de la honte.
Mais est-ce que cette honte est un défaut, je te pose la question ?
Si tu réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire,
tu ne pourras que conclure : puisqu’une âme, même aveugle, n’est pas
mauvaise, elle ne peut donc pas naître avec toute cette panoplie de défauts
qu’on lui connaît et qu’on lui reproche sans arrêt. Si donc le défaut n’existe
pas à la naissance, à la première naissance, c’est que le défaut n’a jamais
existé.
Par contre, si à force de vivre, si à force de mal
interpréter, de refuser, je développe en moi un ego rusé qui va jouer avec une
multitude de masques et qu’à force de vivre et de lutter avec cet ego je suis
fatigué et que chaque fois il remporte la bataille, les défauts vont exister.
Mais la honte n’est pas un défaut comme le contraire de
l’orgueil. La honte c’est simplement une énergie que ton ego est allé chercher,
qu’il t’envoie en pleine tête, en plein cœur pour que tu ne puisses pas me
regarder en face. Il se dit :
« Je le tiens mon bonhomme et on ne va pas me le prendre et ce n’est
parce que ce soir il y a un frère cosmique qui vient parler que je vais lâcher
mon bonhomme. »
C’est-ce qu’il se dit ton ego, celui que tu as laissé se
développer à ton insu, alors que tu étais une âme innocente, pure, libre dès le
début.
Que s’est-il passé pour que tu en sois là tourmenté par ces illusions,
tourmenté par ce mauvais discours que te fait ce mauvais ange ?
Est-ce tout ce que tu as réussi à développer sur la terre, ce mauvais ange ?
Est-ce que l’on t’a envoyé pour ça ?
Tu me diras que l’homme est seul sur la terre, que les
Maîtres ne sont pas assez présents, que Dieu ne se fait pas assez voir.
C’est sûr, tu peux dire ces choses, mais il suffit
simplement que je tourne quelques pages dans l’histoire pour contre dire complètement
ce que tu avances.
Ce n’est pas vrai, les Maîtres n’ont jamais déserté la
planète. Il n’y a pas si longtemps il y avait toujours un Maître à la tête de
chaque nation.
Qu’as-tu fait de ces Maîtres ?
Tu les as chassés, tu les as tués et quand tu ne les as
pas tués, tu les as humiliés. Et lorsque cela ne suffisait pas, il fallait que
tu piétines son trône.
Et pourquoi ?
Pour dominer les hommes, pour dominer une tribu, pour
dominer, dominer et dominer.
Alors tu vas me poser une question forte juste :
Quand la folie de dominer a pu prendre mon esprit ?
Quand suis-je devenu assez fou pour croire que ce pouvoir était
suffisamment attirant pour légitimer l’assassinat des maîtres ?
Je dirais que la folie t’a pris il n’y a pas si longtemps
du point de vue des âges, mais fort longtemps du point de vue de ton nombre
d’incarnations. Je ne veux pas systématiquement avoir recours au passé pour
expliquer les misères présentes et vous dire, à vous tous, vous l’avez mérité.
Non. Je sais très bien qu’il y a des efforts à faire et les Maîtres, les guides
font ces efforts pour améliorer la vie, améliorer l’entendement, améliorer
aussi votre matière pour qu’elle ne soit pas autant susceptible aux maladies.
Mais en même temps que nous, nous assumons notre part de
travail, vous devez assumer votre part. Et votre part se découpe en deux
morceaux, une part karmique et une part de service.
Il y a des êtres aujourd’hui qui doivent supporter la
souffrance qu’ils ont engendrée hier, cette loi vous la connaissez.
Ce qui fait que tout ce que peuvent visualiser les
Maîtres, tout ce que peuvent envoyer les anges, ces énergies-là ne pourront que
soutenir cet individu à supporter son karma, mais cela ne lui enlèvera pas son
karma.
Lorsque l’on imagine ce qu’était une humanité que nous
aimions et qui remonte loin dans l’histoire, vous, vous appeler cela l’humanité
de l’Atlantide, prenons ce nom-là. Lorsque l’on remonte à ce qu’était ce groupe
d’âmes, à ce qu’ils étaient capables : ils pouvaient voir à travers les
ères et pour celui qui se forçait un petit peu à une forme de méditation qui
était valable à l’époque, du fait de cette capacité de vision, ils pouvaient
très vite avoir l’intuition de Dieu, la perception de la présence de la
divinité dans l’univers.
Lorsque donc on s’imagine ce qu’étaient ces hommes et que
l’on voit ce qu’est la vie aujourd’hui, on se doute bien qu’il y a eu un
problème. Je ne veux pas revenir sur ce problème et vous dire :
« Vous l’avez mérité, maintenant il faut boire le vin qui a été
tiré. »
Ça ce n’est pas mon style, ce n’est pas mon discours.
Simplement je vous précise le fait pour que vous ne soyez pas de manière
aveugle en train de demander que les choses changent. Certaines choses nous
pouvons les changer, certaines choses vous devez vous en rendre compte. Et sans
rendre compte ne passe que par le karma.
Ce qui veut dire que certaines souffrances ne pourront
pas cesser, même si nous approchons de l’ère du Verseau, même si l’on imagine
la venue du Christ, du Bouddha ou la venue d’un grand Messie venu de Vénus, de
Pluton ou d’ailleurs. Certaines grandes souffrances resteront fondamentales
pour certains groupes d’âmes, parce que c’est leur vie, c’est leur nécessité et
il faut respecter cette nécessité
Et face à cette nécessité qu’allez-vous faire ?
Puisque Dieu existe (tiens, je l’avoue, tout le monde est
soulagé n’est-ce pas ?). Mais (tiens, il y a un « mais »). Mais puisqu’il
n’existe que par vous, vous n’avez pas à demander à Dieu de soulager ces
hommes, mais vous avez à être le soulagement pour ces âmes. Soyez la grâce de
Dieu vis-à-vis des êtres qui souffrent, au lieu de prier Dieu pour qu’il les
gracie.
Dieu n’est pas dehors, c’est pour cela que je renie
l’existence de Dieu. Et ne venez pas avec vos images de clochers, de Sainte-Croix
et d’Église, mon esprit refuse de jouer avec vos images. Ce n’est pas la peine
de sortir mentalement une petite Croix et de me dire :
« Mais grand frère cette Croix-là je peux y croire quand même. »
NON
Pas plus à la croix du Christ qu’au lotus du Bouddha.
Rien !
Comprends une bonne fois pour toutes que Dieu n’existe pas, mais il est
toi.
Alors si tu veux que Dieu existe, il faut que tu le
manifestes aux autres. Et parce que tu auras manifesté Dieu, alors l’autre que
tu approches pourra dire qu’il a rencontré Dieu. Non pas parce qu’il va te
prendre pour Dieu et penser que tu es Dieu, mais parce qu’il aura vu dans ton
regard l’amour de Dieu, la bienveillance de Dieu, toutes ces choses qu’il
imagine à propos d’un Dieu qui est dehors, très loin dans son paradis et qui ne
fait rien pour lui.
Lorsque chaque homme aura, en tant qu’état d’esprit, la
notion d’être le dieu vivant sur la terre et aura bien assimilé cette mission,
manifester Dieu, Dieu existera partout. Et pour l’instant il n’existe nulle
part.
Cela ne sert à rien de me demander pourquoi il y a des
guerres, pourquoi est-ce qu’il y a des viols, des assassinats et toutes ces
horreurs.
De façon logique je te dirais, il y a des assassinats
parce qu’il y a des assassins, des viols parce qu’il y a des violeurs, des
guerres parce qu’il y a des guerriers et je n’y peux rien.
Moi lorsque je viens, en tout cas pour celui qui m’aime,
tu as dans l’esprit que le ciel est là, tu as l’impression d’un moment
particulier, d’une vérité qui se précise. Mais ce n’est pas parce que Dieu
existe plus que d’habitude, c’est parce que je suis là et que parce que je suis
là, j’amène aussi Dieu à être là pour toi.
Alors fait la même chose avec la terre entière, avec tous
tes frères, toutes tes sœurs, arrête de prier Dieu et sois Dieu. Arrête de
demander à Dieu d’apporter à un tel un soulagement, sois son soulagement.
Tu vas me dire :
« Il y a beaucoup de circonstances où je ne peux rien faire pour les
personnes. Tu me dis d’être le soulagement des hommes, mais imagine une femme
qui pleure sur son mari décédé, je ne peux pas sacrifier ma femme pour devenir
le mari de cette femme veuve. »
Bien sûr et lorsque je dis être le soulagement pour les
autres, cela va te demander un grand exercice de discernement, de quelle
manière être le soulagement pour les autres.
C’est comme cela que l’on s’aperçoit que servir, aimer,
aider est un acte fort précis, fort délicat. Non pas délicat en lui-même, comme
une porcelaine fine, délicat tant que l’on n’a pas suffisamment de
connaissances.
Tu veux servir, tu veux aider et soulager le malheur des
autres. Ça c’est très bien, alors aime, mais surtout instruis-toi. Ainsi tu
sauras qu’à la pauvre veuve qui est en train de pleurer, ton destin n’est pas
de devenir son mari pour être son soulagement, mais c’est de savoir, selon la
nature de la femme, trouver le mot juste pour ouvrir en elle l’espoir, une
fenêtre. Et si la fenêtre ne s’ouvre pas, ne te regarde pas comme étant le lieu
d’un échec. Sa fenêtre a le droit de rester fermée. Bénis-la au nom du Père, du
Fils et du Saint-Esprit et continue ton chemin.
Qu’est-ce qu’une bénédiction ?
Une bénédiction c’est une énergie qui marche lorsque
l’homme en a besoin. C’est une énergie qui va donc dormir à l’intérieur de
l’individu et lorsque cet individu aura, comme dans le cas de cette veuve, un
repos dans son chagrin, lorsque son mirage aura été épuisé, même si ce n’est
que pour une seconde, cette bénédiction va se réveiller et va la rassurer
complètement. Toi tu l’as béni il y a deux mois, elle ne s’en rappelle plus,
elle ne sait même pas que c’est grâce à toi que lui revient cette envie de
vivre, de survivre, d’être heureuse de nouveau, mais ce sera pourtant grâce à
toi.
Alors bénis, que ce soit au nom du Père, du Bouddha ou
quoi que ce soit d’autre, bénis. Ainsi tu déposes dans chaque être béni une
énergie qui va se déclencher quand la personne va s’y ouvrir.
Il est très agréable d’éparpiller comme cela des petites
graines, des petites gouttes d’eau enfermées dans des coquilles qui vont
ensuite exploser pour libérer cette eau de jouvence. Si vous ne faites que ce
travail-là dans toute votre vie vous aurez été fort utile à l’humanité. Parce
que quelquefois un individu sombre davantage dans son problème parce qu’il lui
manque de l’énergie pour en sortir. Et j’en veux pour preuve le fait que
souvent, à cause d’un chagrin d’amour, des êtres se laissent tomber dans la
dépression, dans la négligence de soi pendant des mois. Puis une rencontre,
l’énergie revient, l’amour revient et on oublie la dépression. On se refait
beau ou belle et tout repart.
Est-ce le fait d’être amoureux ?
Non, pas du tout. Mais par contre par le fait d’être
amoureux une énergie puissante s’est réveillée et c’est une énergie qui
régénère l’individu.
Ce qui veut dire qu’à n’importe quel moment l’homme a la
possibilité de ne plus être amoureux. Il n’a qu’à prendre l’énergie que cela
réveille et il n’est plus obligé de continuer à croire que l’autre a déclenché
cette énergie.
Donc, lorsque l’on est un disciple et que l’on veut continuer à l’être et
l’on veut marcher vers le Maître, que faut-il faire ?
Comme je vous l’ai dit :
TRAVAILLER LES BATTEMENTS DU CŒUR
Je vous ai donné de nombreuses explications à propos de
ce que sont les rêves, les illusions, à propos de ce qu’est l’ego, et des
énergies que l’ego utilise pour vous faire croire que vous êtes envahis de
défauts, vous faire éprouver la honte de vous-même. Ça, c’est la plus grande
ruse qu’il a trouvée et ça a marché. Ça marche sans arrêt.
Qui n’est pas timide ?
Qui n’a pas peur de rencontrer une grande personnalité ou le patron, le
chef de service ?
Qui n’est pas intimidé par quelque chose ?
Observez-vous, notez et si vous trouvez une quelconque
valeur à mes paroles, alors rappelez-vous avec quel antidote faire face ou
dissoudre un rêve.
Lorsque petit à petit vous prenez conscience de vous-même
et non pas de façon spirituelle cette fois, mais de façon bien concrète, «
Tiens, j’ai honte. Tiens, j’ai peur », lorsque vous allez au fond de ce bilan,
alors le cœur commence à résonner de façon correcte et peut frapper à la porte
du Maître.
Mais d’abord il faut être honnête avec soi-même, alors je
dirais que le premier battement de cœur qu’attend le Maître c’est honnêteté.
Suis-je honnête avec moi-même, suis-je authentique. Il n’est pas important que
je le dise aux autres qui ne sont pas forcément mieux que moi, ils s’en
serviront même comme arme contre moi, mais est-ce suis-je capable de me dire :
« Tu es bête, tu es orgueilleux, tu es vicieux. »
Non, je ne suis pas capable. Et à cause de cela il va
m’arriver une incarnation où trop conscient de mes défauts je vais engendrer un
complexe d’infériorité ou de culpabilité et je me trouverai coupable de tout,
que je suis bon à rien, que je suis un raté et ça se terminera par une balle
dans la tête.
Alors pour se préserver de ce genre d’incarnation
extrême, il vaut mieux dès aujourd’hui être honnête et personne ne te demande
d’aller te confesser à qui que ce soit. Confesse-toi à toi-même, à l’endroit où
ton Maître intérieur t’écoute, à l’endroit de ton cœur. Sache te voir.
Après l’honnêteté que faut-il comme énergie ?
L’énergie de travail, capacité de travail, volonté de
travail. Je sais qui je suis, mais je ne vais pas me laisser faire Seigneur. Je
vais changer non pas pour être l’initié auquel je rêvais, non pas pour être ton
disciple, ce que je rêvais encore plus, mais simplement pour être libre, sortir
du mirage, sortir de la densité de la matière.
Être libre
Libère ton Dieu, celui que tu emprisonnes là, à
l’intérieur, celui que tu obliges à vivre avec cet ego insupportable, qui
n’arrête pas de mettre des masques et d’inventer des farces. Libère ce Dieu, je
te donne cette mission.
Après énergie de travail imaginons une troisième marche, le silence.
Qu’est-ce que ce silence ?
C’est un silence qui signifie :
« Je ne veux plus rien de par la volonté de ma personnalité, mais je
laisse s’établir la volonté de l’âme et je l’effectue jusque dans la matière.
Même si je ne suis pas compris, même si je ne suis pas suivi, j’effectue la
volonté qui vient de l’âme, et l’âme faisant partie du plan, j’effectue la part
du plan qui m’est choix. »
Ça c’est le silence
Lorsqu’un homme commence à être plus conscient de la
volonté de son âme que de la volonté de sa personnalité, c’est un être qui
parle beaucoup moins. Il a besoin même de réels temps de silence où il
intériorise complètement. Il cultive cette énergie puissante qu’est le silence.
Il n’a plus envie de discuter de choses et d’autres. Il n’a plus envie de discuter
à propos des autres. Il pense, voilà la différence.
Un homme qui discute sans arrêt n’est pas un homme qui
pense, c’est un homme qui discute. Alors vous allez me dire que pour discuter
il faut penser. Oui. Mais ce genre de discussion là, n’est animé que par les
pensées inférieures, la pensée automatique, la pensée subconsciente.
Qu’est-ce que l’acte de penser ?
Je te dirais que, considérant tout ce que je viens de te
dire, l’acte de penser se résume simplement à être conscient. Ce qui veut dire
que les discussions éparpillées sont la manifestation d’une conscience qui
n’est pas consciente d’elle-même, qui est prise dans un rêve. C’est pour cela
que cette activité est capable de s’éloigner énormément de la personne
elle-même, elle ne peut donc pas se contempler, s’analyser, elle va plutôt
regarder, critiquer les autres, commenter la vie des autres.
Lorsqu’au contraire un individu pense, est capable de
penser, et pas seulement agiter son intellect, brasser son subconscient, je dis
penser, cela veut dire qu’il est conscient. Cela veut dire que lui et son âme
ne font qu’un. Cela veut dire qu’il a rencontré si ce n’est physiquement, du
moins athmiquement, c’est-à-dire que par l’âme il a rencontré le Maître.
Alors dès demain qu’allez-vous faire pour imiter ce silence, pour le
travailler petit à petit ?
Essayez quelque chose de très simple et de très efficace.
Les anciens disaient :
« Tourner sa langue sept fois dans sa bouche. »
Moi je dirais :
« Mordez doucement trois fois le bout de la langue. »
Et vous verrez que chaque fois que vous allez dire
quelque chose, si vous vous mordez trois fois le bout de la langue, une énergie
va se dégager dans votre tête et vous allez être capable de voir la chose d’une
manière plus posée, plus adulte, plus mûre, plus individuelle aussi. Ce que
vous direz sera alors véritablement votre pensée. Elle peut être fausse, mais
elle sera véritablement votre pensée, la plus profonde et vous arriverez à
l’assumer. Vous n’en aurez pas honte quelque temps plus tard lorsque l’on vous
dira :
« Mais tu as dit ça. »
Si vous avez tort et qu’un jour on vient vous le faire
remarquer, vous serez capable de dire :
« J’ai eu tort. »
Parce qu’à l’instant où vous allez affirmer la chose,
vous allez être authentique avec vous-même, absolu, intègre. C’est ça le
battement de cœur. Ce n’est pas du premier coup trouver l’idée juste, le
comportement juste, mais c’est le faire de façon juste, même si c’est faux. Le
faire avec l’attitude juste, l’authenticité juste, la sincérité juste. Et non
pas comme un serpent qui s’entortille, qui aura peur ensuite de ce qu’il a dit
et qui va se renier ou qui va faire croire à l’autre qu’il a mal compris. Ça,
c’est la vie des ténèbres.
Vous, vous vivez dans la clarté et il n’est pas attendu
de vous que vous fassiez tout juste, mais faites-le avec un cœur juste. Et si
vous faites quelque chose de faux, le guide gentiment vous remettra le travail
et avec amour il vous dira :
« Regarde là, tu n’as pas bien compris. Réfléchis encore un peu et
refais-moi cette épreuve. »
Si vous êtes de mauvaise foi, alors c’est avec force que
le guide viendra et il dira :
« Mauvaise graine, il faut que tu casses, que tu craques, il faut que tu
libères la graine du bon Dieu. »
Maintenant, il vous appartient de choisir les coups du
Maître ou l’amour du Maître. Et quand je dis choisir, ne pensez pas que dès
demain il est attendu de vous que vous fassiez tout juste, je le répète. Il est
attendu que vous ayez de bonnes intentions de bons battements de cœur, et ce
qui est mal fait, on vous aide à le refaire. Et en le refaisant, vous
n’éprouvez aucune épreuve. Entre-temps les énergies sont venues pour vous faire
voir les choses différemment et vous évoluez comme vous dites.
Il n’y a pas d’évolution, il n’y a aucune évolution. Il
n’y a qu’une vie que vous appelez Dieu qui se régénère, qui se retrouve. C’est
là tout le mystère. Alors puisqu’il n’y a plus de mystère, n’en fais plus toi non
plus. Ne cherche pas derrière les colonnes des choses mystérieuses, des
symboles compliqués. Mets-toi tout nu entre ces colonnes et offre-toi à la
divinité.
Lorsque je dis ces mots, il ne faut pas penser que vous
devez vous offrir à Dieu, vous devez évoluer. Ce que vous ne faites pas bien
aujourd’hui, vous apprendrez à le faire bien demain. Et si avec beaucoup
d’entêtement votre personnalité ne veut rien faire de bien, votre âme décidera
d’une autre particule envoyée à un autre âge et vous recommencerez de toute
manière.
N’ait donc pas peur de la mort. Si je peux t’apporter
cette petite liberté que j’espère tu rendras grande par la culture que tu en
feras, je n’aurai pas parlé pour rien. Maintenant si tu sors d’ici avec
toujours la peur de la mort, alors je ne t’ai servi à rien et j’espère que tu
rencontreras bientôt quelqu’un qui saura mieux que moi te faire comprendre et
ressentir les choses.
Mais toutefois je te rassure, je ne cesse jamais de
parler. Alors si tu ne comprends pas aujourd’hui, tu me comprendras peut-être
demain. Fais-toi aussi confiance. Ne sois pas ton propre ennemi, celui qui ne
marche jamais dans le même sens que celui où tu veux aller, celui qui est
sourd, bête, aveugle ou muet, celui qui est plein de défauts. Non. Ça, c’est
une partie de toi, mais c’est la partie aveugle et elle n’est qu’illusion parce
qu’elle ne fait qu’interpréter les choses, elle ne les voit pas.
Alors construis en toi, prends conscience en toi de ce
roc qu’est la confiance. Aujourd’hui je n’ai rien fait de bon et hier je n’ai
fait que du mal, mais je m’appuie sur ce roc qu’est la confiance en moi. De ce
fait, je vais développer des forces pour être mon meilleur ami. Je vais
développer des forces pour pouvoir me libérer. Sans cette confiance je ne
pourrais avoir recours à ces forces parce que sans arrêt cet ego de malheur va
me faire croire n’importe quoi. Il va me faire croire que j’ai honte, que je veux
ceci, que je préfère cela.
Confiance et tu pourras déjouer les farces de l’ego. Et
lorsque cet ego aura fini de t’amuser, puisque ce n’est pas du tout son but
mais de te faire peur, il s’assiéra dans un coin et il dira :
« Nous deux ça va plus n’est-ce pas ?
Alors je te laisse aller. »
C’est ce qui se passe pendant l’initiation, il dit
simplement cela :
« Je te laisse aller. »
Mais à l’instant où il dit cela, lui-même aussi se
métamorphose. De pauvre diable qu’il était, il devient le manteau de gloire du
seigneur que vous êtes.
C’est pour cela qu’il ne faut rien tuer en soi-même. Il
faut se distancer et se transformer. Parce que ce qui pour l’instant vous
apparaît comme étant votre ennemi, représente la somme d’atomes qu’il vous faut
pour être le manteau de gloire. Donc ne le maltraitez pas, éduquez-le parce que
c’est lui, le manteau de gloire, il ne vient pas d’ailleurs.
C’est ce manteau qu’est venu chercher le seigneur, c’est
pour cela qu’il s’est incarné, qu’il a accepté même d’être aveugle, sourd,
borgne et malheureux. Ne détruisez pas son manteau, mais tissez-lui un beau
manteau.
Je vous salue